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grande quantité, de l'acide carbonique, si funeste lorsqu'on en respire, et qui chaque année produit des cas d'asphyxie. A l'approche des vendanges, par conséquent à la veille où ces accidents sont susceptibles de se produire, nous croyons devoir indiquer un moyen de les prévenir; nous l'extrayons du journal le Sud-Est, n° juillet-août :

... Si on est obligé d'aller dans les caves pendant la fermentation, il est prudent de ne pas y aller seul; de porter chacun une lampe que l'on tient en avant et un peu bas, et de s'avancer avec précaution. Tant que la lampe reste allumée, il n'y a pas de danger, et on peut avancer; mais dès qu'elle s'éteint, il faut retourner.

Si on tient absolument à aller plus loin, il faut dissiper le gaz carbonique en agitant un drap que l'on secoue vivement, ou bien absorber le gaz délétère au moyen d'un alcali (potasse, soude ou chaux vive) en dissolution dans l'eau. La plus simple, c'est de faire un lait de chaux très-clair et de le projeter en forme de pluie dans l'air de la cave avec une pompe à incendie ou à main; un balai peut même servir. Un kilogramme de chaux peut absorber 20 ou 30 mètres cubes de gaz carbonique. Ce moyen, peu connu, pourrait prévenir quelques accidents.

FRAISIER L'INÉPUISABLE

Comme pour toutes les espèces de Fraisiers à petits et à gros fruits, deux époques différentes sont favorables pour la plantation du Fraisier l'Inépuisable.

Son rendement surabondant justifie son titre. Il appartient aux variétés dites à gros fruits; il donne des Fraises d'avril à fin d'octobre, sans interruption, s'il est bien cultivé.

On le plante en mars, avril et mai, au printemps, et en septembre et octobre, à

l'automne.

Planté au printemps, le Fraisier l'Inépuisable commence à produire dès juin ou juillet.

Si on le plante à l'automne, il ne donne des produits qu'au printemps suivant; dans tous les cas, il n'est réellement abondant que pendant l'année qui suit celle de sa plantation.

Exemple de production :

Une plate-bande contenant mes piedsmères, mesurant 120 mètres superficiels, m'a donné, au printemps de 1871, 180 livres de Fraises. Sur quelques forts pieds choisis, on a compté jusqu'au chiffre prodigieux et presque incroyable de 170 fruits par plante. Ce Fraisier est très-vigoureux: il préfère

E.-A. CARRIÈRE.

un terrain plutôt frais que sec. Dans le premier, sa production est continue sans arrosage, tandis que dans le second il faut arroser les plantes pendant la sécheresse.

Il importe de le planter clair, en l'espaçant de 40 centimètres au moins, et de couper tous les coulants au fur et à mesure qu'ils se développent.

Le fruit est aplati au printemps, tandis qu'il est beaucoup plus conique pendant l'été et l'automne. Il est plein, dépassant la grosseur moyenne, très-rosé et délicieux au printemps.

Pendant l'été et l'automne, le fruit est plus pâle et moins gros.

On peut se procurer de l'Inépuisable à Limoges (Haute-Vienne), au prix de 10 fr. le cent, 5 fr. le 1/2 cent.

Hors Limoges et pour recevoir franco par grande vitesse, le cent 12 fr., le 1/2 cent 7 fr.

Il sera joint à chaque expédition un vieux Fraisier porteur de fleurs ou de fruits.

Pour recevoir franco, adresser le montant, soit en timbres ou en un mandat sur la poste, à M. Mabille, architecte - paysagiste, place du Champ-de-Foire, à Limoges (Haute-Vienne). MABILLE.

DIMORPHISME DU MÉRISIER COMMUN

Si, dans le but d'avoir une explication du fait dont nous allons parler, on réunissait tous les botanistes et qu'à ce sujet ils engageassent une discussion, il est très-probable que de celle-ci surgirait la cacophonie la plus remarquable qui se soit jamais produite. Mais n'anticipons pas; rentrons dans notre sujet; bornons-nous d'abord à rappeler le fait dont il s'agit.

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bien différentes. Le premier, C. avium, se trouve à peu près dans tous nos bois. C'est un grand arbre élancé qui atteint jusque 12-20 mètres de hauteur, à branches étalées ascendantes et formant une cime conique. L'écorce est d'un roux luisant transversalement rubané, marquée de lenticelles allongées d'un gris blanc. Ses feuilles sont grandes, molles, plissées, velues en dessous Commençons par faire observer qu'il s'a- (parfois même en dessus), chatoyantes, dégit du MERISIER commun ou des oiseaux pourvues de glandes sur leur limbe; elles (Cerasus avium, D. C.), etnon du CERISIER sont le plus souvent largement et irrégulièaigre (Cerasus acida, Gaertn.), deux choses rement dentées, parfois surdentées. Le péscientifiquement et surtout pratiquementtiole est gros, muni près de son sommet de

DIMORPHISME DU MÉRISIER COMMUN.

Ses fruits, toujours plus ou moins allongés, quelquefois cordiformes, très-variables en grosseur, ont la chair douce, sucrée, parfois même fadasse; leur peau, comme leur chair, varie du blanc jaunâtre au noir foncé. Il est très-rare d'en trouver qui soient acides, même lorsqu'ils sont verts, car alors leur saveur est plutôt âpre herbacée. Voilà les caractères généraux essentiels que présente le Mérisier, et, bien qu'ils soient probablement connus de nos lecteurs, nous avons néanmoins cru devoir les rappeler, afin de les mettre en opposition avec ceux du Cerasus acida dont nous allons parler.

Le C. acida, Gærtn., que l'on trouve parfois aussi, mais beaucoup plus rarement, dans nos bois, où, dit-on, il est allé s'échappant des Vignes où il est très-fréquemment planté, est, assurent les savants, originaire de l'Asie orientale, de Cerasonte, d'où il aurait été rapporté par Lucullus. Est-ce vrai? Les preuvent manquent, et malgré l'assertion des savants, nous croyons qu'il est prudent de rester sur la réserve, non toutefois que nous voulions dire que, ainsi que le rapporte l'histoire, cette espèce ne se rencontre pas en Asie, mais qu'on peut aussi la rencontrer ailleurs. Un voyageur botaniste qui, pendant longtemps, a parcouru différentes parties de l'Asie, nous a affirmé qu'il n'y avait jamais rencontré cette espèce. N'en serait-il pas de celle-ci comme du Pècher, qui, disait-on des savants le disent encore est originaire de la Perse, où on ne le rencontre que rarement et toujours à l'état de culture? Le fait serait vrai que nous n'en serions pas surpris.

Mais, quoi qu'il en soit, ces deux plantes (Mérisier et Cerisier) sont très-différentes par tous leurs caractères, ainsi qu'on va en Juger.

Le C. acida, lorsqu'il est franc de pied, constitue un buisson qui dépasse rarement 2-3 mètres de hauteur. Si on l'établit sur une tige, il atteint 4 mètres, rarement plus ; si on le greffe sur un sujet très-vigoureux, il s'élève parfois jusqu'à 5-6 mètres. Ses branches sont grêles, très-ramifiées; les ramifications sont effilées-étalées, souvent arquées ou réfléchies, de sorte que l'ensemble forme une tête arrondie, subsphérique, compacte, ordinairement plus large que haute; l'écorce des rameaux très-lisse, noire ou brun foncé, porte çà et là quelques lenticelles pointilliformes; les feuilles courtement ovales, assez brusquement arrondies. au sommet, sont très-courtement dentées, unies, luisantes, coriaces, glabres sur les deux faces; le pétiole lisse, uni, rouge, est dépourvu de glandes; au contraire, le limbe porte à sa base une, parfois deux glandes globuleuses, ordinairement très-prononcées. Quant aux fruits, bien que variables en gros

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seur suivant les variétés, tous sont subsphériques, rouges, à chair pulpeuse rousse, parfois légèrement rosée, contenant en abondance une eau plus ou moins sucrée, toujours plus ou moins acidulée, très-aigre dans les individus sauvages et même dans certaines variétés cultivées pour leurs fruits.

Ainsi qu'on peut en juger par ce qui précède, les Cerasus acida et avium sont trèsdifférents; c'est à ce point que tous les botanistes n'hésitent pas à en faire deux espèces. Ils ont raison.

Pour confirmer nos dires que ce sont deux bonnes espèces, nous croyons devoir rapporter les descriptions qu'en ont données MM. Lemaout et Decaisne dans leur Flore des jardins et des champs, II, 447:

Prunier-Mérisier. Prunus avium, L.; Cerasus avium, D. C. (vulgairement Mérisier.) Arbre de 10-20 mètres. Souche sans stolons. Rameaux ascendants, dressés, non pendants. Feuilles assez molles, obovales, acuminées, un peu plissées, doublement dentelées, pubescentes en dessous. Pétiole muni au sommet de deux glandes rougeâtres. Fleurs fasciculées presque contemporaines, sortant de bourgeons à écailles toutes scarieuses, ciliées-glanduleuses. Fruit « Mérise » globuleux ou ovoïde, noir ou rouge, rarement jaunâtre, petit à l'état sauvage, plus gros et plus savoureux par la culture, à chair douceâtre ou subamère, « jamais » acide. Drupe fournissant par la fermentation et la distillation l'eau de cerises (kirsch-wasser) et le ratafia. Bois d'un jaune rougeâtre, estimé par les ébénistes. Fleurs devenant » doubles ou pleià fleurs doubles) et formant des bouquets. nes dans les jardins (1). (Renonculier, Merisier Orig. forêts et jardins.

Prunier-Cerisier. Prunus Cerasus, L.; Cerasus vulgaris. 'Mill.; C., caproniana, D. C.; C. acida, Gærtn. Arbre ou arbuste de 1 à 5 métres. Souche souterraine à stolons traçants. Tronc à écorce lisse et luisante; rameaux plus ou moins étalés ou pendants. Feuilles obovalesbres, de consistance assez ferme, à bord dentioblongues, acuminées, planes « toujours » glaculé, glandulifère. Pétiole dépourvu de glandes vers le sommet. Fleurs fasciculées, précoces, sortant de bourgeons à écailles intérieures foliacées. Fruits « Cerise » globuleux déprimé, à chair aigre ou « acide. » Apporté de Cerasonte par Lucullus, après ses victoires sur Mithridate.

Maintenant que nous avons rapporté les lesquelles montrent que ce sont bien des descriptions des Cerasus avium et acida, espèces très-différentes, nous allons faire quelques observations tendant à justifier les

(1) Ce passage: « fleurs DEVENANT doubles ou pleines dans les jardins, » est mauvais; il laisse supposer qu'il suffit de prendre un Mérisier dans les bois et de le planter dans les jardins pour que de simples qu'elles étaient les fleurs deviennent doubles ou pleines, ce qui n'est pas. Ce qui est vrai, c'est que le Mérisier ordinaire ou des bois présente une variété à fleurs très-pleines, dont on ignore

l'origine, et qui, soit dit en passant, est le plus bel

arbre printanier qu'il soit possible de voir.

(Rédaction.)

doutes que nous avons émis ci-dessus rela- | tivement à l'origine du C. acida. Plusieurs raisons justifient ces doutes. Nous allons les développer.

La première, c'est que, maintes fois, il nous est arrivé de rencontrer à l'état tout à fait sauvage le C. acida, présentant même des variations par les dimensions de ses fruits; que, de plus, dans diverses parties de la France, on trouve une forme trèsnaine à feuilles lancéolées-oblongues, à fruits extrêmement petits, à tel point que, les comparant à des sénelles (on nomme ainsi les fruits de l'Epine blanche), on a nommé cette forme Cerisier-Sénellier.

Une autre raison, c'est que nous avons reçu d'Amérique un Cerasus nana qui ressemble extraordinairement à celui que nous avons plusieurs fois trouvé à l'état sauvage. Est-ce la même plante qui se trouverait indigène en Amérique, où y aurait-elle été transportée soit d'Europe, soit d'Asie? Nous

ne savons.

La troisième raison, la plus intéressante au point de vue physiologique, est la production sur un Merisier de plusieurs branches de Cerasus acida, à petites feuilles et à petites fruits, par conséquent de la forme qu'on peut considérer comme

typique, de sorte que nous avons côte à côte, comme l'on dit, sur un même individu, deux ESPÈCES complètement différentes par leur port, par leurs feuilles, leurs fleurs, leur fruit, leur végétation, etc. Nous espérons en donner prochainement un dessin.

En attendant, nous appelons sur ce fait l'attention des botanistes physiologistes. S'ils voulaient tirer les conséquences de ce fait, ils pourraient voir comment se forment les caractères, par conséquent les espèces, et constater combien nous avons raison lorsque nous posons cette règle qu'on ne peut raisonnablement réfuter, que nous regar dons même comme un axiome: « Là où l'unité de composition existe, les différences résultent de la disposition des parties. » Les savants admettront-ils cette marche? On peut en douter, d'abord parce qu'elle est trop simple, mais surtout parce que les faits sont trop évidents. Après tout, on n'est pas savant pour rien.

Dans un prochain article, nous dirons quelques mots des genres Prunier et Cerisier des botanistes, en les comparant aux mêmes genres des paysans, de façon à mettre nos lecteurs à même de juger.

ABRICOTIER DE SCHIRAS (1)

La plante dont il est ici question, l'Abricotier de Schiras (Armeniaca Schirasica), ne présente rien de particulier par sa végétation; sous ce rapport, il est à peu près semblable à l'Abricotier-Pêche. Comme lui, il est également très-vigoureux; mais il en est autrement de ses fruits (fig. 69) qui, non seulement different de l'Abricot-Pêche, mais de toutes les formes ou variétés connues d'Abricot. Il s'en distingue par sa forme allongée et atténuée au sommet, et principalement par son noyau (fig. 69) qui, elliptique, pointu aux deux bouts, rappelle celui de certaines Prunes. Un autre caractère distinctif et c'est pour nous le principal réside dans la nature de sa chair, qui n'a presque rien de commun avec celle de tous les Abricots connus. En effet, au lieu d'être sèche, plus ou moins pâteuse, peu sucrée et de laisser dans la bouche une saveur d'âcreté,

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E.-A. CARRIÈRE.

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Arbre vigoureux, à port et aspect à peu près semblables à ceux de l'Abricotier commun; il en est de même des fleurs. Fruit (fig. 69) en forme de cœurallongé, légèrement rétréci à la base, brusquement élargi, puis atténué au sommet qui s'arrondit en une pointe obtuse. Peau jaune pâle ou blanc jaunâtre, se fendant fréquemment. Chair jaunâtre, peu résistante, très-fondante, bientôt molle et

Fig. 69.Abricotier de Schiras, fruit entier et noyau isolé.

(1) Schiras ou Chyraz, l'une des principales villes de la Perse, capitale du Farsistan.

POMMES DE TERRE DE SEMIS.

comme pulpeuse, sucrée-mieHeuse; eau abondante, légèrement et agréablement parfumée. Noyau (fig. 69) tout à fait elliptique, atténué en pointe aux deux bouts, renflé au milieu sur les deux faces qui sont unies, emplissant complètement la cavité nuculuire, bien qu'il se détache parfaitement de la chair.

L'Abricot de Schiras est, sans contredit, le meilleur de tous; il est, on peut le dire, délicieux. Sa chair est tellement fondantemielleuse, qu'elle n'a pas une très-grande consistance et qu'elle mollit promptement. Lorsqu'il sera connu, il est hors de doute qu'on lui donnera la préférence sur tous les autres pour manger. Faisons, toutefois, observer que le fruit n'a rien qui flatte l'œil; <«< il ne paie pas de mine, » comme l'on dit, ce qui, joint au peu de consistance de sa chair, ne le rend pas avantageux pour le commerce; mais, en revanche, il est délicieux pour manger, et il est plus que probable qu'il fera d'excellentes confitures. C'est donc une variété essentiellement bourgeoise, dont aucun jardin ne devra être dépourvu.

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Il ne faut pas confondre l'Abricotier de Schiras avec un autre dont on a fait beaucoup de bruit il y a quelques années et qu'on a fait venir de l'Asie-Mineure, de Smyrne, croyons-nous, et qui, dit-on, a les amandes douces, fait qui, après tout, n'aurait rien de suprenant, puisque ce caractère est commun à beaucoup de variétés d'Abricots. Nous avons reçu, par l'intermédiaire de la Société centrale d'horticulture de France, un pied de cet Abricotier; ses feuilles sont plus petites que celles de l'Abricotier de Schiras, et son faciès général a beaucoup de rapport avec l'Abricotier Musch-Musch.

L'Abricotier de Schiras est inédit. Seul en France, que nous sachions du moins, nous l'avons reçu de M. Régel, directeur du Jardin botanique de Saint-Pétersbourg, botaniste des plus distingués, aussi travailleur qu'il est savant, faisant de la science par amour, non par vanité, comme il y en a tant.

Dans la crainte de perdre cette précieuse espèce, nous en avons donné des rameaux à M. Coulombier, pépiniériste à Vitry-surSeine, chez qui l'on pourra se la procurer. E.-A. CARRIÈRE.

POMMES DE TERRE DE SEMIS

Lorsque précédemment, dans ce recueil (Revue horticole, 1869, p. 346), nous avons parlé des expériences si intéressantes par le but, et si remarquables par les résultats, faites par notre collègue M. Quetier, sur la fécondation des Pommes de terre, nous prenions l'engagement d'y revenir l'année suivante, afin de compléter ce travail par de nouveaux renseignements que nous devions puiser à la source, c'est-à-dire auprès de M. Quetier, dont nous suivions avec attention les travaux, nous étions loin de nous attendre aux événements qui sont arrivés en 1870, et qui nous ont empêché de réaliser la proinesse que nous avions faite. Cette année, nous sommes plus heureux: mieux vaut tard que jamais.

Nous ne rappellerons pas comment les expériences ont été faites, ni quels ont été les résultats; ceux de nos lecteurs qui désireraient se renseigner sur ce sujet pourront se reporter à l'article que nous avons publié, l. c.

Bien que, parmi les variétés obtenues, la plupart soient méritantes, M. Quetier a cru devoir s'arrêter à un petit nombre, afin de n'avoir que des plants d'un mérite incontestable. Nous allons en donner une courte énumération, en les désignant par une lettre alphabétique.

A. Vient de la Pousse-debout fécondée par la Hollande. Longue, peau jaune clair, très-légèrement teintée de rose violacé, lisse, unie; peu d'yeux très-plats; hâtive, tige

courte, produit beaucoup de tubercules, mais pas très-gros.

B. Vient de la Marjolin fécondée par la Hollande. Longue et grosse (12 centimètres); peau jaune serin unie, très-lisse; yeux assez nombreux, mais à fleur de la peau. Très-belle, produit beaucoup, hâtive.

C. Vient de la Marjolin fécondée par la Violette ronde. Demi-ronde; peau jaune trèslégèrement rosée, parfois violacée, unie, gris rugueux; chair jaune, grosseur moyenne, tige plus courte que la Pomme de terre Marjolin. Très-hâtive.

D. Vient de la Hollande fécondée par la Pousse-debout. Longue et grosse (8-12 centimètres); peau rose clair, parfois légèrement violacée, lisse, unie; yeux assez nombreux, petits, à fleur de la peau. Variété très-fertile, ne produisant que des tubercules gros et moyens; pas de petits.

E. Vient de la Pousse-debout fécondée par la Hollande. Longue et grosse (8-12 centimètres); peau lisse, unie, jaune soufre; peu d'yeux, placés à fleur de la peau et trèspetits. Très-productive. Ne donne que des gros et des moyens tubercules; pas de tits. Variété précieuse.

pe

F. Vient de la Violette ronde fécondée par la Pousse-debout. La forme et l'aspect général de cette variété rappellent la Vittelote, mais avec des proportions plus considérables (8-12 centimètres de longueur et grosse); peau lisse, rose; yeux légèrement enfoncés. Relativement tardive.

G. Vient de la Pousse-debout fécondée | tion la liberté de leur donner les noms qu'il par la Violette ronde. Très-longue (jusqu'à voudra. 15 centimètres), grosse, peau unie, rappelant l'ancienne Pomme de terre de Hollande. Très-productive, ne donne que de gros et de moyens tubercules; pas de petits.

H. Vient de la Violette ronde fécondée par la Pousse-debout. Très-longue (jusqu'à 15 centimètres); peau unie, luisante, fond jaune clair lavé rose violacé; yeux à fleur de la peau. Produit beaucoup de gros et de moyens tubercules; pas de petits.

Ainsi qu'on peut en juger par ce qui vient d'être dit, les variétés de Pommes de terre qui font l'objet de cette note sont toutes méritantes, ce qui, toutefois, n'a rien qui doive surprendre, lorsqu'on pense qu'elles sont toutes issues de variétés de premier choix. M. Quetier ne les a pas nommées, de manière à laisser à celui qui en ferait l'acquisi

Un fait sur lequel aussi nous devons appeler l'attention, c'est que dans toutes les combinaisons où la Pomme de terre Poussedebout est entrée, elle a communiqué le caractère de végétation qui lui est propre : de produire des tubercules disposés dans le sens vertical, ce qui est très-avantageux pour la culture. Cette particularité, en même temps qu'elle favorise la pratique, sert la science, en démontrant que dans tous les croisements qui ont été faits, c'est un caractère souterrain qui a exercé la prépondérance et qui tend à dominer. Nous avons donc là encore l'exemple d'un caractère exceptionnel, anormal, pourrait-on dire, qui tend à devenir la règle. Pourquoi?

ABELIA TRIFLORA

Si, à l'aide de la figure ci-contre et de cet article, nous parvenons à rendre populaire, c'est-à-dire commun, la plante à laquelle ils se rapportent, nous nous considérerons comme largement payé de nos peines et comme ayant rendu un véritable service à l'horticulture. Il en est peu, en effet, de plus méritante. A une grande floribondité, l'Abelia triflora., R. Br., joint une rusticité à toute épreuve et un tempérament trèsrobuste; il vient à peu près partout, et sous ce rapport on peut l'assimiler au Lonicera

tatarica.

L'A. triflora, qui appartient à la tribu des Lonicérés, de la famille des Caprifoliacés, présente les caractères suivants :

Arbuste très-ramifié atteignant 2 à 4 mètres de hauteur, constituant un buisson sphérique par ses rameaux pendants qui, en maijuin, disparaissent sous une masse considérable de fleurs. Feuilles opposées, très-courtement pétiolées, longuement et étroitement ovales-lancéolées, sessiles, minces, douces au toucher, très-fortement villeuses. Fleurs très-nombreuses réunies à l'extrémité de bourgeons courts; calyce à 5 divisions trèslonguement linéaires, plumeuses-barbelées. Corolle longuement tubuleuse, à 5 divisions larges, étalées, d'abord rose foncé et vil

E.-A. CARRIÈRE.

leuses extérieurement, puis blanches; étamines incluses. Style terminé par un stigmate claviforme ou subglobuleux, vert, de la longueur du tube de la corolle.

La multiplication de l'A. triflora se fait par boutures herbacées sous cloche ou en sec, en pleine terre, ainsi qu'on le fait pour les Lonicera tatarica. La vigueur de cette espèce permet de l'élever sur une tige comme on le fait des Boules-de-Neige et des Lilas; on a alors des arbustes charmants qui se couvrent de fleurs chaque année. Moins on les taille, plus ils fleurissent; mais si on voulait leur donner une forme ou que, eu égard à l'emplacement, l'on soit obligé de restreindre les dimensions des plantes, il faudrait en opérer la taille aussitôt que la fleur est passée, c'est-à-dire en mai-juin. Lorsqu'au contraire on les laisse croître et qu'on se borne à enlever les parties qui sont épuisées ou qui font confusion, on obtient un buisson fort et vigoureux qui, chaque printemps, disparaît sous une masse de fleurs.

L'Abelia triflora, R. Brown, est originaire de diverses parties montueuses des des Indes-Orientales, où il s'élève jusqu'à 2000 mètres, et même plus, d'altitude. BRIOT.

NOTES POMOLOGIQUES (1)

PRUNE ANNA LAWSON.-En 1854, l'Établissement recevait de la maison Peter Lawson and Son, d'Edimbourg, sous le nom de Golden Gage Lawson Plum (Reine-Claude dorée de Lawson), un Prunier annoncé alors

(1) V. Revue horticole, 1870, pp. 70, 113, 127, 156, 210, 232, 250, 267, 292, 324, 35, 431, 452.

comme tout nouveau et très-méritant. Quelques années plus tard, nous arrivait de France, sous le nom de Anna Lawson, un autre Prunier dont, à la première fructification, nous constations l'identité avec le précédent. Ne trouvant plus aucune trace de la Golden Gage Lawson, ni dans les ouvrages

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