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l'exception des Vignes. Les Cerisiers et les Pruniers pourraient fort bien rester en touffes non taillées; à peine faudrait-il donner quelques coups de sécateur soit aux Pommiers, aux Groseilliers, aux Framboisiers, soit aux Pêchers et Abricotiers en demi-tige ou en boule. Nous avons comme preuve les Cerisiers de la Bourgogne et de la Charente, les Reine-Claudiers des environs de Paris, les Mirabelliers de la Lorraine, les Abricotiers de Triel, de l'Auvergne et du Var, les Pêchers des pays vignobles. A propos de ces derniers, signalons les vergers de Pavie-Alberge, dans la vallée d'Hyères, qui succèdent aux Orangers tués par les irrigations et rapportent autant que leurs prédécesseurs ; et les Pavies de la lisière pyrénéenne, dont le fruit se garde plus longtemps dans sa maturation et supporte mieux le voyage que la Pêche d'espalier.

La Fraise joue un certain rôle dans l'alimentation, car nous la voyons entrer à Paris sur le pied de 10 millions de kilogr. par an. On pourrait récolter ce produit, sans trop charger les frais de culture, sur les talus ou dans les terres d'emprunt; toutefois, nous préférerions consacrer cette dernière partie à l'éducation de jeunes sujets en pépinière.

Le projet de barrières couvertes de fruits ayant été déjà mis en avant, on a fait quelques objections dont la principale serait le maraudage; mais a-t-on réfléchi que plus on verrait de fruits, moins on en pillerait? Examinons les Vignes et les vergers dans les champs? sont-ils respectés ou ravagés? En supposant même qu'il se commette quelque larcin, ne restera-t-il pas encore une récolte supérieure à celle des broussailles vulgaires? La fumée des locomotives ne constituerait point un obstacle sérieux à la plantation fruitière des voies ferrées. On a parlé du tremblement du sol occasionné par le mouvement des trains; un pareil argument ne se discute pas.

Quand les compagnies de chemins de fer se livreront à la culture et à l'exploitation des arbres fruitiers, elles devront abaisser leurs tarifs, vraiment trop élevés, en ce qui concerne les fruits et les végétaux.

Si des chemins de fer nous gagnons les routes, nous retrouvons à l'occasion des bordures en arbres fruitiers la même objection tirée du maraudage. Ici, en effet, le maraudage offre plus de tentation, et la sécurité semble moins grande que sur les chemins de fer. Nous répondrons encore que la vue répétée d'un produit abondant excite moins la convoitise, et que les endroits publics sont plus en sécurité que les propriétés privées. D'ailleurs, malgré le vol, qu'un pays policé sait toujours réprimer, on ne saurait mettre en doute que le voyageur ne fût plus satisfait de trouver un fruit sur son chemin que des

feuilles d'Orme, de Frêne ou de Sycomore, offrant une pâture aux hannetons, aux cantharides et aux chenilles.

Il est donc impossible de ne pas reconnaitre qu'après un pillage plus ou moins probable, il resterait à l'administration propriétaire une large compensation que ne lui procureront jamais les essences forestières.

Ne voulant pas tomber d'un excès dans un autre, nous admettons volontiers, à proximité des centres de population, la plantation d'arbres industriels à produits non comestibles qui sont en même temps des sujets d'ornement; mais ailleurs, nous réclamons des arbres fruitiers, des Poiriers, des Pommiers, des arbres à cidre, des Merisiers à kirsch, des Pruniers à fruit de conserve, des Noyers, des Châtaigniers, des Amandiers, des Cormiers, suivant la nature du sol et du climat.

Il est bien entendu que nous voulons des sujets en haute tige, dont le branchage ne gène pas la circulation et qui seraient plantés sur la chaussée plutôt que sur les champs riverains, surtout lorsqu'il s'agit de grandes

routes.

L'idée n'est certainement pas nouvelle : plusieurs départements sont depuis longtemps sillonnés de routes fruitières. L'Allemagne et la Suisse en offrent également de riches exemples. On peut consulter les administrations et les propriétaires qui les exploitent; tous répondront que l'on ne saurait mettre en parallèle la valeur insignifiante de l'élagage décennal d'un arbre forestier avec la récolte annuelle d'un arbre à fruit. Un agent voyer du Haut-Rhin nous montrait un chemin vicinal planté de Cerisiers Anglaise; au bout de quatre ans, la première vente eut lieu à l'enchère, sur pied, à l'époque de la floraison. Le prix de vente suffit à combler les frais complets d'installation et d'entretien, de telle sorte que le produit des années suivantes fut tout bénéfice.

Nous pourrions multiplier les citations; qu'il nous suffise d'affirmer l'importance pécuniaire et économique de la question.

Nos fruits constituent une des richesses de l'agriculture nationale. Ils vont en Angleterre, en Allemagne, en Russie; on peut dire que la France est appelée à devenir le verger de l'Europe. Elle le deviendra.

La cinquième section exprime donc le

vœu :

«Que la Société des agriculteurs emploie son influence pour hâter le développement des plantations d'arbres fruitiers sur les routes et les voies ferrées. »

Ch. BALTET.

CHOU-FLEUR IMPÉRIAL.

CHOU-FLEUR IMPÉRIAL

Parini les Légumes d'introduction récente, nous devons placer au premier rang le Chou-Fleur impérial, dont l'origine nous est absolument inconnue. Nous ignorons complètement aussi le nom de l'heureux obtenteur qui a doté l'horticulture de ce précieux légume, et jamais non plus, malgré nos recherches, nous n'avons pu découvrir le jardinier ou l'amateur, soit en France, soit à l'étranger, qui l'a baptisé du nom de Chou-Fleur impérial. Quoi qu'il en soit, ce Chou-Fleur a du mérite, et nous n'hésitons pas à le recommander particulièrement à l'attention de nos confrères. Nous le culti vons depuis deux ans, et nous avons eu déjà l'occasion d'en parler plusieurs fois dans la Revue. Nous y revenons encore aujourd'hui, pour porter à la connaissance des amateurs et des jardiniers les excellents, les heureux résultats que nous en avons obtenus, ici, à Hanneucourt. Malgré l'invasion prussienne, malgré la guerre et malgré les réquisitions de toute nature qui ont eu lieu pendant l'hiver, chez nous et autour de nous, notre jardinier Lacoudre n'a pas déserté son poste; il a fait son devoir d'honnête homme, de bon citoyen, sans abandonner son jardin; il s'est livré, exactement comme les années précédentes, à la culture sous châssis des plantes potagères; c'est un hommage que nous nous plaisons à lui rendre, et qu'il mérite à juste titre. Forcé de rentrer à Paris où nous avons supporté les rigueurs du siége, nous avons quitté Hanneucourt le 12 septembre. Lacoudre est resté seul, luttant contre une foule d'obstacles, entre autres contre celui du fumier neuf de cheval qui lui faisait défaut. Mon domestique, appartenant à la Lorraine, avait la rage dans le cœur de voir son pays, son village, sa famille envahis par les armées allemandes, et il brûùlait, je le savais, d'aller les combattre et de profiter de la première occasion pour le faire. En effet, moi et toute ma maison étant partis du 12 septembre, il vendit mon cheval le 19 du même mois pour le prix de trois francs, et il fit bien; le lendemain 20, il s'engageait dans le 37e de ligne, et le 16 décembre, une balle lui traversait la cuisse dans un combat qui eut lieu aux environs d'Orléans. Après avoir été parfaitement soigné à l'ambulance de Mme la duchesse de Mirepoix, il est aujourd'hui fort heureusement en bonne voie de guérison et de convalescence.

Nous demandons pardon aux lecteurs de la Revue d'entrer dans ces détails, mais nous nous y croyons contraint pour faire ressortir à leurs yeux les avantages du ChouFleur impérial qui est ici en cause, ainsi que la bonne conduite et le zèle de Lacoudre,

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qu'aucun événement n'est venu distraire de son devoir et de son travail.

Nous cultivons en pleine terre et sous châssis indistinctement, selon la saison, deux variétés de Chou-Fleur: une dite Impérial, et l'autre Lenormand, que tout le monde connaît par ses bonnes qualités, et sur lesquelles nous croyons inutile de nous étendre. Toutes les deux, malgré les obstacles que nous avons signalés, ont été semées dans les mêmes conditions, vers les premiers jours du mois d'octobre; un premier repiquage eut lieu aux environs de la Toussaint, sous châssis, et un deuxième en février, sous des panneaux plantés en Pommes de terre Marjolin et Royal Kidney. Ils furent levés en grosse motte avec précaution et mis en place sur couche tiède, vers le milieu de mars, dans la proportion de 15 pieds pour deux panneaux, quoiqu'il soit en usage de n'en mettre que 6 dans chacun de la variété Lenormand, - quelques-uns même n'en mettent que 4. On peut en placer facilement 7 de Chou-Fleur impérial, 2 pieds sur chaque rang bordant le coffre, et 3 dans le rang du milieu. C'est ainsi que nous procédons ordinairement ; mais cette fois, qui n'est toutefois pas une exception, -15 Choux-Fleurs garnissaient deux panneaux; ils avaient été mis en place très-forts et en molte avec beaucoup de précaution, ainsi qu'on a dù le remarquer plus haut. C'est en ceci, principalement, que nous appelons l'attention du lecteur.

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A notre retour à Hanneucourt, le 23 mars, nous trouvâmes la maison envahie par des Prussiens, mais notre jardin était en bon état. Les Choux-Fleurs impérial et Lenormand, malgré la mauvaise saison et la présence des Allemands, offraient une belle végétation; ils reçurent les soins ordinaires, c'està-dire ceux qu'exige la culture sous chàssis; mais le Chou-Fleur impérial devançait de beaucoup en précocité la variété Lenormand, plantée à côté dans les mêmes conditions. Enfin, le 18 avril nous commençàmes à récolter le Chou-Fleur impérial et à le faire servir sur la table, tandis que la variété Lenormand commençait à peine à tourner; beaucoup ne montraient pas leur grain; ce n'est que le 20 mai que nous avons coupé les premiers Choux-Fleurs Lenormand. Aujourd'hui 7 juillet, les graines du premier sont presque mûres, quand le dernier ne fait qu'entrer en fleurs.

De tout ce qui précède, il résulte clairement et évidemment pour nous que le ChouFleur impérial est une très-bonne acquisition pour les jardiniers de maison bourgeoise, pour les jardiniers maraîchers et

pour les primeuristes. C'est à M. Duflot, marchand de graines, quai de la Mégisserie, no 2, à Paris, que nous sommes redevable de cette précieuse variété, dont il nous a gracieusement offert les semences, avec prière de l'étudier, et c'est ce que nous avons fait consciencieusement. L'année dernière, sa précocité ne fut que de dix-huit jours sur celle de Lenormand; mais comme nous avons récolté des semences sur les premiers qui se montrèrent les plus hâtifs, nous supposons que c'est à ce soin que nous devons cette année une avance de trentedeux jours. Est-ce à cela, est-ce à une autre cause qu'il faut l'attribuer ? Nous ne sa

vons.

Le Chou-Fleur impérial donne des tètes aussi fortes ou à peu près que la variété Lenormand. Le grain en est blanc, très

serré, très-uni, très-fin, et jamais une feuille ne paraît au milieu de la pomme; son feuillage est d'un vert plus pâle; l'ensemble de la plante est moins volumineux; les feuilles sont allongées et moins cloquées : c'est ce qui le fait reconnaître facilement des autres variétés. A la dégustation, le Chou-Fleur impérial est fin; il est gras et moelleux, et n'a pas l'odeur forte de certains ChouxFleurs. Il est précoce et ne demande pas plus de soins que les autres. Ce sont tous ces avantages incontestables que deux années de culture et d'expérience nous permettent d'affirmer, qui lui feront prendre le premier rang dans la série des bons Choux-Fleurs. Aussi, d'après tous ces titres, nous n'hésitons pas à le recommander à nos confrères. Bossin.

JASMINUM AFFINE

D'où vient cette forme? Nous ne pourrions le dire. Ce que nous savons, c'est que nous l'avons reçue de M. André Leroy, d'Angers, qui la cultive, où nous l'avons vue pour la première fois il y a déjà bien longtemps. Ses caractères généraux sont exactement ceux du Jasminum officinale,

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avec une vigueur beaucoup plus grande et des dimensions plus fortes.

Aux avantages que présente le J. officinale, le J. affine en possède donc d'autres qui doivent le faire rechercher des amateurs auxquels nous nous empressons de le signaler. MAY.

PLANTES NOUVELLES

Philadelphus rubricaulis. - Arbuste de vigueur moyenne, très-ramifié, à ramifications grèles, à bourgeons couverts d'un épiderme rouge violacé plus ou moins intense. Feuilles cordiformes denticulées, un peu allongées, molles, légèrement nervées, glabres, vertes en dessus, à peine glaucescentes en dessous, à pétiole et nervures rouge violacé. Fleurs petites ou à peine moyennes, d'un blanc jaunâtre, légèrement odorantes. Plante remarquable par la couleur rouge violet de l'épiderme des bourgeons, ainsi que par celle des fleurs, qui tire sur le jaune. Obtenue au Muséum de graines envoyées de la Chine par M. E. Simon.

Philadelphus parviflorus. Arbuste buissonneux, nain, très-ramifié. Feuilles

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glabres, ovales allongées, très-courtement dentées, fortement nervées, réticulées, à nervures saillantes. Fleurs très-petites, blanches, à peine odorantes, peu ouvertes et subcampanulacées, même lorsqu'elles sont tout à fait épanouies. Corolle à pétales réguliers, blanc pur.

Cette plante, très-remarquable par la forme, l'élégance, la gracieuseté même, pourrait-on dire, de ses fleurs, est originaire de la Chine, d'où les graines nous ont été envoyées en 1865. Chez les individus adultes de cette espèce, les feuilles des branches florales, qui sont très-petites, donnent à cette espèce un caractère tout particulier qui la distingue nettement de toutes les autres espèces du genre. E.-A. CARRIÈRE.

Orléans, imp. de G. JACOB, cloître Saint-Etienne, 4.

CHRONIQUE HORTICOLE (DEUXIÈME QUINZAINE D'AOUT)

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Exposition de la Société d'horticulture de l'arrondissement de Meaux; programme de l'Exposition. Moyen recommandé pour la destruction du puceron lanigère. Procédé pour détruire les fourmis : communication de M. P. Rost, horticulteur à Fumel. Catalogue de M. Guillot fils, horticulteur à Lyon. Identité de la Poire Duchesse de Mouchy et de la Poire Deschryver; communication de M. Baltet. Bassinage des plantes de serre. La maladie des Pommes de terre: ses ravages; moyens de les combattre. — État des récoltes dans le Midi; lettre de M. Dumas, jardinier en chef à la ferme-école de Bazin. Végétation du Cypripedium Veitchii. Le Phylloxera vastatrix: prix de 20,000 fr. proposé par la commission d'enquête du Ministère de l'agriculture au meilleur travail sur la destruction du Phylloxera. Nécrologie M. J.-B. Rendatler, horticulteur à Nancy. Aucuba. Fructification de l'Astrocaryum Ayri, observée au Fleuriste de la ville de Paris. de l'hiver sur les Lauriers-Tin, les Fusains du Japon, les Gynerium. Le Persica versicolor flore pleno. Nouvelles expériences sur le Raphanus raphanistrum.

Dans la marche générale des choses, qu'il s'agisse de l'ordre politique ou social, de l'ordre physique ou moral, on remarque des faits analogues les contraires se succèdent plus ou moins brusquement. Après la tempête, le calme; telle est la loi qui gouverne tout! Avec le calme revient l'ordre, c'est-àdire le développement normal des choses, en un mot le progrès. La France est-elle rentrée véritablement dans cette voie? Espérons-le. Là où rien n'est assuré, tout est possible, de sorte que l'avenir est un peu ce qu'on le fait; supposons-le donc favorable, et mettons-nous à l'œuvre; écoutons la nature, et laissons-nous guider par elle si nous voulons être heureux. C'est ce que nous paraît penser la Société d'horticulture de l'arrondissement de Meaux, en décidant qu'une Exposition de fruits, de légumes, de fleurs et d'instruments nouveaux et perfectionnés, se rattachant à l'horticulture, aura lieu à Meaux, les 29, 30 septembre et 1er octobre 1871. En agissant ainsi, la Société d'horticulture de l'arrondissement de Meaux prouve qu'elle a compris sa mission civilisatrice et progressive. Elle cherche, sinon à faire que le passé n'ait pas été, du moins à en effacer les traces et à le faire oublier. Elle a raison cacher les horreurs de la guerre sous les fleurs, c'est faire triompher le règne du beau et de la civilisation sur le règne du mal et de la barbarie. Voici, pour cette Exposition, qui sera la 33o de cette Société d'horticulture, les articles 1 et 3 du programme, qui sont ceux qui peuvent intéresser nos lecteurs :

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Maladie des

- Effets

Seront reçus avec reconnaissance les fleurs et arbustes qu'offriraient les personnes qui désireraient concourir à l'éclat de l'Exposition. Art. 3. Chaque personne qui voudra exposer des produits devra en faire la déclaration franco, au moins huit jours avant l'Exposition, à M. le baron d'Avène, président, à Brinches, par Trilport (Seine-et-Marne).

Il va sans dire que des récompenses de valeurs diverses seront attribuées, par ordre de mérite, aux objets exposés.

- Parce qu'un mal est difficile à guérir, ce n'est pas une raison, tant s'en faut, pour y être indifférent. Tel nous paraît être celui qu'occasionne le puceron lanigère aussi celui-ci doit-il être de la part des cultivateurs l'objet d'une guerre continuelle, afin d'arriver à en opérer la destruction. C'est un devoir de chacun de faire des essais et d'en faire connaître les résultats. Voici un notes. Nous regrettons de ne pouvoir dire moyen que nous trouvons indiqué dans nos où nous l'avons pris, afin de rendre à César ce qui appartient à César. Ce que nous poul'inventeur. Nous donnons le remède, sans vons dire, c'est que nous n'en sommes pas le garantir toutefois, pour ce qu'il vaut, tout en recommandant de l'essayer.

Faire dissoudre 125 grammes de sulfate de fer dans 2 litres d'eau; mettre cette décoction dans 20 ou 25 litres (deux arrosoirs) du même liquide; déterrer un peu les racines répéter ce travail deux ou trois fois pendant des arbres attaqués, et les arroser. On doit la végétation.

Ainsi qu'on le voit, le procédé est simple, facile et très-peu dispendieux, toutes circonstances qui en recommandent l'emploi. Ajoutons que c'est un remède qu'on peut toujours employer, car il a cet immense avantage de ne pouvoir faire de mal aux plantes, au contraire.

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adresse la lettre suivante, que nous nous faisons un devoir de publier:

Monsieur,

Dans le numéro du 16 septembre 1870, dans un article intitulé: Procédé pour détruire les fourmis dans les melonnières, M. Bossin faisait appel à ses collègues, afin de connaître un ingrédient propre à détruire les fourmis ailées dans les appartements.

Supposant qu'encore personne n'y a répondu, les désastres qui ont tenu Paris fermé ayant empêché la Revue de paraître, je prends l'initiative et propose un moyen très-simple et peu coûteux, qui m'a bien réussi, ainsi qu'aux personnes à qui je l'ai indiqué. Il s'agit tout simplement de se procurer de l'essence de térébenthine, et puis, au moyen d'une seringue, de la projeter dans les fissures où se logent les fourmis.

Toutes celles qui sont atteintes par l'essence tombent mortes presque instantanément. On doit répéter cette opération deux ou trois fois, c'est-à-dire jusqu'à ce qu'il n'en reparaisse plus. On peut sans inconvénient lancer l'essence sur les tapisseries, les meubles, etc.; une fois évaporée, elle ne laisse pas de taches.

P. ROST,

Horticulteur à Fumel (Lot-et-Garonne).

Bien que déjà un de nos abonnés ait eu l'obligeance de répondre à l'appel fait par M. Bossin, nous nous empressons de faire connaître la communication qu'a bien voulu nous faire M. Rost, et dont nous le remercions. Dans cette circonstance, l'embarras du choix n'est pas un mal, au contraire. Avec le proverbe nous disons: « Abondance de biens ne nuit pas. »

M. J.-B. Guillot fils, horticul-teur, chemin des Pins, à Lyon-Guillotière, vient de publier un supplément de catalogue, pour l'automne 1871 et le printemps 1872. Ce supplément est propre aux Rosiers récemment mis au commerce, et qui seront livrés à partir du mois de novembre prochain. Ils sont compris dans les sections suivantes Rosiers Thé, Bengale, Noisette, Bourbon, Portland ou perpétuel, mousseux, hybrides remontants. M. Guillot informe en même temps que, à partir du 1er novembre 1871, il mettra au commerce les nouveautés suivantes, provenant de ses semis, savoir :

Rosiers Thés: Comtesse de Nadailhac, Madame Camille, Mademoiselle Cécile Berthold. Hybrides remontants: Abbé Cramerel, Baronne Louise Uxkull, illet fantaisie. Hybride non remontant: Catherine Bonnard. Les personnes qui désirent le Catalogue général de Rosiers devront le demander à M. J.-B. Guillot fils, qui s'empressera de le leur envoyer franco. -Notre collègue M. Charles Baltet, dont les grandes connaissances pomologiques sont bien connues, nous écrit pour nous informer que la Poire Duchesse de Mouchy

(1) Voir Revue horticole, 1871, p. 423.

décrite et figurée dans la Revue horticole, en 1868, p. 350, est synonyme de la Poire Deschryver, qui est beaucoup plus ancienne et cultivée depuis très-longtemps dans le sud-ouest de la France. Voici ce qu'il nous dit à ce sujet :

En 1861, dans un rapport remarquable sur les fruits cultivés dans la Gironde, M. Jules Gérand, le regretté sécrétaire du Congrès pomologique, signalait la Poire Deschryver comme un fruit local d'origine inconnue. » Nous en avons fait une étude particulière, et depuis trois années que les Poiriers Duchesse de Mouchy et Deschryver vivent côte à côte dans nos pépinières, nous en avons reconnu la complète identité.

En 1862, en nous envoyant des greffons de la Poire Deschryver, M. Jules Gérand nous écrivait: «Nom douteux et provisoire. Arbre pyramidal, très-fertile. Fruit gros, cassant, à cuire, pour tout l'hiver. M. Decaisne veut absolument que ce soit le Colmar d'hiver, et M. Villermoz l'Angélique de Bordeaux. Pour moi ce n'est ni l'un ni

l'autre. >

M. Gérand, très-fin connaisseur, avait raison.

Faisons observer, au sujet de la Poire Duchesse de Mouchy, que, en la mettant au commerce, notre collègue, M. Delaville aîné, n'en a pas indiqué l'origine et ne l'a donnée ni comme nouvelle, ni comme ayant été obtenue par lui; il l'a signalée comme un beau fruit, c'est tout. Voici ce qu'il en dit (l. c.): « Ce fruit a été, il y a quelques années, apprécié par le Comité pomologique de la Société centrale d'horticulture de France. Voici un extrait du rapport qu'en a fait M. Michelin, au nom du Comité:

« Paris, le 24 mai 1864.

<< En prenant le fruit tel qu'il est, nous l'avons reconnu d'un volume moyen eu égard à la végétation de 1863, d'une chair demifine, juteuse, suffisamment sucrée, bon pour la saison très-tardive dans laquelle il mûrit. A tout prendre, il est à propager, puisque, comme vous l'avez dit, il convient en plein champ. A mon avis, vous ferez une excellente chose en faisant vos efforts pour le propager, et le mettre dans la culture avec un nom qui le fasse connaître. >>

De ceci il résulte deux « excellentes >> choses que M. Delaville, d'après M. Michelin, a eu raison de le mettre au commerce sous un nom « qui le fasse connaître, >>

et

que d'une autre part M. Charles Baltet n'a pas été moins bien inspiré en rétablisssant la vérité. Remercions-les tous les deux.

M. Baltet nous informe aussi que d'après les comparaisons qu'il a pu faire, la Prune qui porte le nom de Reine-Claude de juillet, Reine-Claude de Bavay, hâtive, Reine-Claude de Brahy, mise assez récemment au commerce, est la même que la Reine-Claude Davion, cultivée aux environs de Paris, notamment à ConflansSte-Honorine, à Neuville, etc., importée de

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