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ENCORE LE PINCEMENT COURT APPLIQUÉ AUX PÊCHERS.
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ainsi que nous venons de l'expliquer, il sera
utile de supprimer aussi la moitié de la lon-
gueur de la feuille principale, à l'aisselle de
laquelle naît ce bourgeon anticipé, vers le
point B (même fig. 6); car il arrive parfois
que, sous l'influence d'une action intense
de la séve, la mutilation des feuilles stipu-
laires est insuffisante pour les empêcher
de suivre l'allongement du bourgeon anti-
cipé. La section de la moitié de la feuille
principale diminue la quantité de séve appe-
lée vers ce point et donne ainsi un résultat
plus complet.

2o On a reproché avec raison au mode primitivement employé pour pratiquer le

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pincement court de priver l'arbre d'une trop grande quantité de feuilles et de compromettre ainsi son existence. M. Grin a récemment modifié son procédé, de façon à faire disparaître cet inconvénient. Il opère de la manière suivante :

Pincer tous les bourgeons proprement dits au-dessus de deux feuilles bien constituées (A, fig. 7). Faire ce pincement aussitôt et à mesure que ces bourgeons arrivent à la longueur d'environ 7 centimètres. Au moment où l'on procède à ce pincement, couper la moitié de la longueur de celle des deux feuilles conservées qui est au sommet, ainsi que le montre cette même figure; et

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cela en vue de diminuer la vigueur du bourgeon anticipé qui naîtra à ce point. Dès que les bourgeons anticipés apparaissent à faisselle de ces deux feuilles, soumettre celui de la feuille supérieure à deux ou trois pincements successifs, en coupant chaque fois au-dessus de deux feuilles, et aussitôt que chacun des nouveaux bourgeons a atteint une longueur d'environ 4 centimètres. Laisser le bourgeon anticipé de la feuille inférieure s'allonger librement. Du milieu à la fin de juillet, appliquer à ce bourgeon anticipé une taille en vert, de manière à lui conserver une longueur d'environ 15 centimètres. Cette taille en vert est seulement destinée à empêcher ces bourgeons anticipés de produire dans l'arbre trop de confusion et de soustraire ainsi une partie de son

Fig. 8.

Pincement court modifié du Pêcher.

étendue à l'action directe du soleil. Cette dernière opération devra être exécutée d'une manière successive, en commençant par les bourgeons les plus vigoureux.

Chacun des bourgeons proprement dits, traités comme nous venons de l'indiquer, donneront pour la taille d'hiver suivante le résultat indiqué par la figure 8.

Alors on taillera le rameau A en B, (fig. 8). Le groupe de petits rameaux C, courts, charnus, couverts de boutons à fleurs et résultant des pincements réitérés, est destiné à la fructification. Pendant l'été suivant, on choisit le bourgeon qui naîtra du bouton à bois D, et on le soumettra à la série d'opérations décrites pour le bourgeon primitif, de manière à obtenir le même résultat pour la seconde taille d'hiver, moment où

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Depuis quelques années la culture des Ananas a pris beaucoup d'extension, et leurs fruits deviennent de plus en plus de rigueur pour accompagner les desserts des tables somptueuses, qui seraient en quelque sorte déshonorées, si la parcimonie du propriétaire, lorsqu'il traite ses amis, l'avait empêché de délier les cordons de sa bourse.

Malgré l'extension de la culture des Ananas et surtout la consommation plus considérable de ce bon et délicieux fruit, que de déceptions encore partout! Combien voit-on de propriétaires se plaignant du peu de saveur et surtout du peu de grosseur de leurs produits, et tout particulièrement des frais considérables qu'entraîne cette culture! Et que de jardiniers s'apitoient sur leur mauvaise terre de bruyère, le peu de fumier mis à leur disposition, un chauffage chauffant trop ou pas assez, enfin une serre impossible! Dans ces conditions, propriétaires et jardiniers ne sont pas contents; suspicion d'un côté, découragements de l'autre, voilà ce qu'amène très-souvent un mauvais outillage et parfois aussi l'ignorance.

Nous ne saurions trop engager les propriétaires qui veulent tenter cette culture de donner à leur jardinier tout le matériel nécessaire pour la mener à bien; dans le cas contraire, nous ne saurions non plus trop engager ceux-ci à refuser tout net la proposition d'un maitre désireux d'avoir des Ananas, et qui ne laisserait à leur disposition que des moyens insuffisants. Trop souvent, soit par soumission ou tout autre motif, on n'ose pas refuser; les essais que l'on tente alors restent infructueux, la réputation d'habile jardinier est compromise, les mécomptes leur sont attribués; en outre, on les accuse d'ignorance, souvent même de négligence, et comme récompense, la plupart du temps, on les congédie.

Je l'ai déjà écrit quelque part, et on ne saurait trop le répéter, qu'il y avait rarement avantage à se séparer. Dans ce cas, en effet, propriétaires et jardiniers y perdent : le premier est obligé de s'habituer à une nouvelle figure, au caractère, enfin aux habitudes de son nouveau jardinier; les arbres, les plantes, doivent le plus souvent en faire autant; la main qui les taillait longs ou les

pinçait courts va les tailler courts et les pincer longs; les plantes qui étaient cultivées dans de trop petits pots vont passer dans de trop grands, et enfin le matériel, soit serres ou châssis, desquels on n'avait pas l'habitude, doit être transformé, etc. Et le propriétaire n'a plus qu'à payer, payer encore, payer toujours, jusqu'au jour où il va reprendre un nouveau jardinier. Ce qui se passe ensuite, tout le monde le sait. Et pour les jardiniers qui ont fait beaucoup de places? Il leur devient de plus en plus difficile de se replacer avantageusement; le propriétaire prend des renseignements à droite et à gauche; enfin il épluche les antécédents, et il est alors très-rare que tout arrive à l'avantage du jardinier. Lorsqu'il se présente de nouveau, on lui répond qu'on a réfléchi ou bien qu'on lui écrira bientôt. C'est une façon très-polie de l'évincer, et, en rentrant chez lui, il trouve dans une lettre le refus qu'on n'avait pas voulu lui donner

ouvertement.

Après cette digression ou sorte d'avantpropos, nous allons aborder notre sujet, qui est la culture des Ananas.

Notre but est d'indiquer sommairement, depuis le premier œilletonnage jusqu'à la maturité des fruits, les principales opérations que réclame la culture des Ananas, de la simplifier autant que possible, afin de la mettre à la portée de tout le monde et de réduire un peu les objections, en faisant disparaître les prétendues difficultés que certaines personnes disent éprouver en cherchant à cultiver ces plantes qu'on a dit si longtemps délicates et difficiles, tandis que c'est peut-être de toutes les plantes de serre chaude les plus 'robustes et les plus vivaces. La preuve de ce que j'avance, c'est que si les Ananas avaient été des plantes réellement délicates, il y a bien longtemps qu'ils auraient disparu par suite des mauvais traitements qu'on leur a fait subir lors de leur apparition.

En maison bourgeoise, des châssis et une serre sont indispensables et suffisent ordinairement pour obtenir de bons résultats; les horticulteurs y ajoutent quelquefois des bâches; chez eux, du reste, l'utile passe avant l'agréable, tandis qu'un propriétaire

CULTURE DES ANANAS.

cherche à réunir les deux choses. Aussi, n'est-il pas dans notre pensée d'indiquer ici quelles formes et quelles dimensions doivent avoir ces différents objets. Qui veut la fin doit, dit-on, vouloir les moyens; aussi, le commerçant et l'amateur feront-ils bien de s'adresser dans les établissements où ces cultures sont faites d'une manière spéciale, afin de choisir suivant leurs goûts et leurs besoins les plans de ces bàches ou de ces serres. Le marchand trouvera très-avantageusement des exemples chez MMiles Crémont de Sarcelles, Mme Froment à Montrouge; au potager impérial de Versailles, etc.; les amateurs trouveront également tous les avantages réunis : économie, luxe et durée, ainsi que tous les renseignements nécessaires qui sont toujours donnés très-gracieusement par le savant directeur ou leurs chefs de culture, qui s'en font, du reste, un véritable plaisir; enfin, au domaine de Vallery (Yonne), chez Mme la marquise de Larochejaquelein, ou au château de Roquencourt, chez Mme Furtado. Les Ananas appartiennent à la famille des Broméliacées. Ce sont des plantes à racines fibreuses, à feuilles radicales, raides, concaves, arquées au sommet, couvertes d'une poudre glauque, du centre desquelles s'élève ordinairement à la deuxième ou troisième année, suivant les variétés, une tige destinée à fleurir, grosse, droite, simple, qui atteint de 25 à 30 centimètres de hauteur, terminée par un faisceau de petites feuilles appelées couronne, et au-dessous desquelles se développent des fleurs bleuâtres; les ovaires, après la floraison, deviennent charnus, se soudent ensemble, et forment un seul fruit subsphérique, cylindrique ou pyramidal, suivant les variétés, d'une couleur jaunâtre ou violette, d'une odeur suave, à chair fondante, sucrée, acidulée, rappelant la Fraise, la Framboise et la Pêche, et tout particulièrement la Pomme Reinette un peu avancée. On leur assigne comme patrie l'Amérique méridionale (ce qui n'est pas bien prouvé); cependant, il sont cultivés dans toutes les régions équinoxiales des deux mondes, là où la multiplication naturelle se fait à peu près comme celle des Artichauts: la tige, qui a fleuri, périt en donnant des œilletons qui en ont de même plus tard, et cela indéfiniment. C'est surtout dans les lieux chauds et humides, à l'abri des grands vents, au pied des collines, qu'on les rencontre, très-rarement et exceptionnellement sur les hauteurs.

Dans nos cultures, la multiplication des Ananas se fait au moyen d'œilletons, de couronnes ou de semis. Malheureusement ce dernier mode laisse beaucoup à désirer: les variétés ne se reproduisent pas identiquement; elles dégénèrent la plupart du temps; aussi ne s'en sert-on que pour obtenir de nouvelles variétés. Le plus grand inconvé

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nient des semis, c'est que les plantes sont très et même trop longtemps à fructifier; l'œilletonnage est préférable sous tous les rapports. Les couronnes ne sont pas non plus à dédaigner; malheureusement encore, c'est moins pratique que les oeilletonnages, et nous donnons la préférence aux œilletons. Ceux-ci peuvent se faire toute l'année, si l'on a, bien entendu, des œilletons ou des couronnes à sa disposition, et qu'ils sortent de plantes rares ou précieuses. Quant à l'époque, la meilleure est, sans contredit, la fin de septembre ou les premiers jours d'octobre. Ceci admis, voyons comment il faut procéder sans tâtonnements, et pour être assuré d'une réussite complète.

Vers la fin d'août où dans la première quinzaine de septembre, il faudra monter une couche de bon fumier de cheval ou de mouton, mélangé d'un tiers de fumier vieux ou de feuilles, s'il est possible de s'en procurer; cette couche aura une hauteur de 55 centimètres sur le devant, et 60 centimètres sur le derrière; la largeur est subordonnée à celle des coffres, en ajoutant 1m 20 en plus pour accoter les réchauds. Quant à la longueur, elle est indéterminée; c'est la quantité de châssis à employer qui la détermine. La couche est établie sur un plan uniforme, légèrement incliné vers le sud, abritée par les murs du jardin et surtout des courants d'air. En la construisant, le fumier aura été foulé, bien mélangé et réglé à la fourche; s'il est sec, et lorsque la couche sera construite, il sera mouillé de telle facon que la couche puisse s'échauffer sur toute sa superficie. Ceci fait, on pose, en les alignant, des coffres dont la largeur et la longueur seront de tous points semblables aux châssis, et la hauteur de 48 centimètres sur le derrière, et 32 centimètres sur le devant, et à l'intérieur on met 18 centimètres de tannée ou de sciure de bois. On a soin de garnir de mousse le haut et le bas des coffres, ainsi que les barres sur lesquelles doivent reposer les châssis; on maintient cette mousse à l'aide de pointes de 4 centimètres et placées à 40 centimètres les unes des autres, de façon à ce qu'elles correspondent à celles qui sont fixées sur les barres. On enveloppe la partie supérieure de ces pointes avec du fil de fer noir ou galvanisé no 7; le fil tendu, il ne reste plus qu'à placer de la mousse épluchée entre le bois et ce fil. On enfonce ensuite les pointes jusqu'à ce que la partie supérieure rencontre le bois. On recouvre la couche de châssis qui auront été préalablement lavés, pour que les œilletons aient le plus de clarté posible, et on garnit le tour des coffres avec du fumier chaud. La nuit, on recouvre d'une rangée de paillassons, et si, dans le jour, le soleil etait trop ardent, il faudrait ombrer cette couche, afin que la fermentation ne devienne pas trop rapide; si

l'on n'avait pas ce soin, le coup de feu passé, la chaleur tomberait très-vite, et, dans le milieu de l'hiver, on aurait une couche dont la température ne serait pas assez élevée pour convenir aux Ananas. Pour plus de sûreté, on enfonce un thermomètre-piquet à l'intérieur de la couche, de façon à suivre les progrès de la fermentation, et lorsque la chaleur sera descendue à 35 degrés centigrades, il faudra procéder à la plantation.

Si déjà on est propriétaire de vieux Ananas, on aura tout naturellement des plants sous la main; dans le cas contraire, il faudra s'en procurer soit pour de l'argent, soit en s'adressant à des confrères qui vous en procureront. En admettant la première hypothèse, il faut alors procéder à l'œilletonnage, opération qui consiste en ceci : enlever au pied de chaque plante les œillefons qui s'y trouvent, et cela à l'aide d'un long ciseau emmanché, en le faisant glisser le long de la tige et coupant auprès de celle-ci les œilletons les plus courts et les plus trapus. Quant aux inférieurs, ils sont arrachés avec des tenailles ayant la forme de mâchoires. Une fois l'œilleton pris, on tourne en tirant un peu, jusqu'à ce que celui-ci quitte la souche, et si, en le retirant, on n'apercevait pas une portion de la tige, il faudrait ressaisir le moignon et recommencer; quelquefois aussi il arrive que certains œilletons. sont pris dans les racines; il faut, dans ce cas, dégager le pied de la terre qui les environne et les éclater à la main, et le moins brutalement possible, afin de ne pas rompre de racines, et, soit dit une fois pour toutes, il faut prendre des précautions lorsqu'on touche aux Ananas, pour ne pas briser les feuilles, et qu'au contraire elles soient parfaitement intactes. Dès qu'on a le nombre d'œilletons dont on a besoin, il faut, à l'aide d'un greffoir, rafraîchir la coupe ou plaie faite par le ciseau, ôter les petites feuilles qui se trouvent à la base et qui recouvrent des protubérances blanchâtres qui ne sont autre chose que des racines et qu'il importe de conserver. Aussi, et pour cette raison, ne doit-on jamais laisser ressuyer les œilletons, comme

on le faisait autrefois et comme je le vois faire encore par certains jardiniers. Agir ainsi, c'est s'exposer à déterminer la désorganisation des protubérances citées plus haut, et même à occasionner la mort des plantes. Ceci terminé, on emplit de terre de bruyère, plutôt siliceuse que tourbeuse, des pots de 10 à 12 centimètres de diamètre. Cette terre ne doit être ni trop sèche ni trop humide; si l'on avait de très-forts œilletons, on prendrait quelques pots d'un diamètre plus grand. A l'aide des doigts on fait un trou au milieu de cette terre, presque jusqu'au fond du pot; ensuite on saisit l'oeilleton et on le fait descendre jusqu'à ce que la base rencontre la terre laissée au fond du vase; on presse celle-ci afin de consolider l'œilleton et qu'en le soulevant par les feuilles il puisse entraîner avec lui son pot et la terre qu'il contient. Il faut en outre laisser 2 centimètres de vide à la partie supérieure du pot, pour recevoir l'eau des arrosements. Ceci terminé, on enterre les pots jusqu'au cordon dans la couche, et en choisissant les plantes les plus élevées pour commencer le premier rang dans le haut du châssis; on continue ainsi jusqu'à ce qu'il ne reste plus que 16 centimètres de vide dans le bas du coffre, où le soleil arrive rarement et où l'humidité est toujours surabondante. On mouille avec un arrosoir à goulot, en ayant soin de ne pas laisser tomber d'eau dans le cœur des plantes, ce qui pourrait les faire pourrir l'hiver. Ensuite on place un thermomètre ordinaire, que l'on fixe sur une petite planchette qui, elle-même, est attachée sur un piquet planté au milieu de la couche, puis on replace les châssis que l'on recouvre la nuit de deux rangées de paillassons neufs, et qu'il faut ôter tous les matins.

Il ne faut pas perdre de vue que, dans les premiers jours, on a affaire à de véritables boutures, et que si, dans la journée, le soleil se montrait, il faudrait ombrer ses plantes avec des claies ou des paillassons, afin qu'elles ne soient pas brûlées.

(La suite prochainement.)

PLANTE NOUVELLE

Philadelphus insignis. Arbrisseau trèsvigoureux, à rameaux longs et dressés. Feuilles entières ou à peine denticulées, ovales-cordiformes, allongées et acuminées en pointe au sommet, luisantes et d'un vert très-foncé en dessus, d'un vert gris cendré, pubescentes en dessous. Ramilles florales très-nombreuses, dressées, longues de 2530 centimètres, couvertes de fleurs dans presque toute leur longueur. Fleurs non odorantes, blanches, assez grandes, trèsbien faites et régulières, réunies par trois sur de courtes ramilles.

E. LAMBIN.

Cette plante, l'une des plus jolies du groupe, fleurit dans la deuxième quinzaine de juin. Sa vigueur, sa floribondité, la beauté et la tenue de ses fleurs en font une plante ornementale hors ligne. Ajoutez à cela que ses ramilles florales, longues, droites, sont très-propres à la confection des bouquets, et cela d'autant mieux qu'elles sont sans odeur. Obtenu par M. Billiard, dit la Graine, à Fontenay-aux-Roses., E.-A. CARRIÈRE.

L'un des propriétaires : MAURICE BIXIO. Orléans, imp. de G. JACOB, cloître Saint-Etienne, 4.

CHRONIQUE HORTICOLE (DEUXIÈME QUINZAINE DE JANVIER)

Les Vignes au Japon. — Lettre de M. Coignet à M. Jean Sisley.- Gardenia Florida.- Fructification des Bambous. Mort de M. Dauvesse. · Exposition internationale de Fruits et Congrès jardinique en

Crimée.

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Fructification de l'Encephalartos Lehmanni chez M. Verschaffelt. Les Pétunias au Concours de Nancy. - Lettre de M. Rendatler. Catalogue de MM. Baltet frères. — Le libre-échange et les traités de commerce. Publication du Cercle agricole du Pas-de-Calais. Cours de taille des arbres fruitiers par M. Rivière. - Cours de taille des arbres fruitiers par M. Forney. · Puissance calorique du thermostat-thermosiphon. - Note de M. Sisley. - Catalogue de M. Ch. Huber, de Hyères. Trafic de plantes phénoménales. Renseignements donnés par M. Rantonnet. La Violette Wilson. Rusticité du Chamaerops excelsa. Réflexions à propos de cette plante. Les Pêchers à fleurs doubles comme arbres d'ornement. Étude sur la Truffe, par M. Chatin.

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Nos lecteurs n'ont sans doute pas oublié les lettres très-intéressantes que, à diverses reprises, nous avons publiées sur le Japon; lettres dues à l'obligeance d'un ingénieur français, M. Coignet, et écrites par lui à un de ses amis, M. Jean Sisley, de Lyon, qui nous les a communiquées. D'une nouvelle lettre qu'il vient d'adresser, et que nous avons sous les yeux, nous extrayons les passages suivants qui nous paraissent dignes d'intéresser nos lecteurs :

au Japon.

IKONNO (Japon), le 23 octobre 1869.
Il y a des Vignes ou plutôt des Treilles

Les Raisins de Yokohama et d'Osaka sont trèsbons; les grains en sont très-gros et la peau très-épaisse. On n'en fait point de vin d'une manière régulière. Je fais cette restriction, parce que les Japonais sont si curieux, qu'on ne m'étonnerait pas en me disant qu'ils ont essayé d'en faire d'après les renseignements que leur ont donnés les Européens.

Dans les montagnes que j'habite maintenant (pour le moment), il y a des Vignes sauvages qui peut-être sont indigènes; les grains en sont petits et la chair très-rare; leur saveur est acide...

Au sujet des Aucubas, je ne puis satisfaire vos désirs, ne les connaissant par moi-même, et les Japonais qui m'entourent sont aussi ignorants que moi en fait de botanique et d'hoaticulture.

J'écrirai au docteur Sabatier, qui en a plusieurs dans son jardin, à l'arsenal de Yokoska, près de Yokohama.

Je voudrais bien vous envoyer une bouture d'un petit arbuste à feuilles persistantes, résistant à des froids de 6 à 8 degrés, et donnant au mois d'août des fleurs doubles, blanches, légèrement jaunâtres, d'une odeur extrêmement suave, se rapprochant assez de celle d'une de nos belles Pêches bien mûres. Il y a deux mois le docteur hollandais est venu me faire une visite; il avait avec lui le botaniste japonais dont je vous ai parlé ; il nomme cette plante Gardenia Florida.

D'après les gens du pays, elle ne donne point de graines. Faut-il vous en envoyer des boutures, et à quelle époque? Comment les emballer ?

Je puis aussi me procurer des rhizomes d'une 1er FÉVRIER 1870.

belle fleur. Même question que la précédente, ainsi que pour un bulbe sauvage fleurissant au mois de septembre, et donnant une fleur cramoisi, très-belle.

répondu qu'il n'y en avait pas. J'ai demandé des graines de Bambous; on m'a Comment faire?.....

A différents points de vue, cette lettre est des plus intéressantes; elle semble démontrer que les Vignes cultivées au Japon y ont été introduites d'Europe; que ces Vignes sont cultivées pour la table, et que par conséquent le vin qu'on consomme au Japon est également tiré de l'Europe; 2o que le Gardenia Florida est relativement rustique et qu'on aurait chance de pouvoir le cultiver en plein air dans certaines parties de la France, de la Bretagne par exemple, où le climat paraît avoir beaucoup d'analogie avec celui du Japon, et que c'est surtout la variété à fleurs doubles qui y est cultivée, puisque a d'après les gens du pays la plante ne apprend encore que ce n'est non plus que donne pas de graines. » Enfin, elle nous très-rarement que les Bambous fructifient. Au nom de nos lecteurs et au nôtre, nous adressons des remerciments à M. Sisley, pour la bienveillante communication qu'il a bien voulu nous faire.

Encore une pierre détachée de l'édifice horticole. Le propriétaire d'un des plus grands établissements d'horticulture de France, M. Dauvesse, vient de mourir à Orléans, à l'âge de soixante ans. D'une intelligence et d'une activité peu communes, joint à une très-grande honorabilité, M. Dauvesse avait su donner à son commerce une extension et une importance considérables. C'est surtout à ce titre que nous devons en parler, puisque c'est là seulement que semblaient dirigées toutes ses préoccupations. En effet, il n'a jamais (que nous sachions du moins) écrit quoi que ce soit qui pût être utile à la science; ce n'était même que très-rarement, et comme par exception, qu'il prenait part aux expositions. Toutefois, sa mort n'est pas moins une très-grande perte

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