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du C. candidissima, mais bien supérieure, il est d'un usage journalier accommodé de assure-t-on.

- Le catalogue no 137, pour 1871, que vient de publier M. Louis Van Houtte, horticulteur à Gand (Belgique), est propre aux graines de plantes annuelles et vivaces de serre, d'arbres d'ornement indigènes et exotiques, aux graines de plantes potagères et fourragères. On y trouve également une liste de PLANTS de plantes potagères; un supplément aux plantes bulbeuses, une liste des plus jolies variétés de Glayeuls, etc.

Nous y trouvons aussi indiquée la vente de graines du fameux Sooly Qua ou Concombre géant des Chinois, qui, d'après la recommandation de M. Van Houtte, doit être palissé sur un treillage contre un mur. Les graines de cette espèce ont été introduites. de la Chine par M. Temple, jardinier à Packington Hall (Angleterre), qui les avait reçues de son frère, résidant à Foo-Chaw (Chine) et qui, bien qu'habitant la Chine depuis un grand nombre d'années, n'a jamais rencontré ce gigantesque Concombre que dans une seule localité.

« J'ai été frappé, dit-il, de la beauté des fleurs de cette remarquable plante au grand feuillage d'un vert foncé, aux fruits de dimension colossale: ils mesurent de 5 à 6 pieds de longueur sur 12 à 17 pouces de circonférence. Les Chinois l'emploient quand il a atteint son plus grand développement et le préparent de différentes manières; ils le mangent souvent bouilli avec addition de riz; |

cette façon ; les Européens, ajoute-t-il, l'aiment beaucoup. >>

On l'a, parait-il, expérimenté à Packington, en Angleterre, et il a été trouvé excellent.

On peut se procurer des graines du Sooly Qua ou Concombre géant chez MM. James Veitch and Sons, royal Exotic Nursery, King's road Chelsea, près de Londres (Angleterre), et chez M. Louis Van Houtte, horticulteur à Gand (Belgique). Prix: une graine, 4 fr. 35. Semer sur couche; mettre les plants en pots pour les élever comme on le fait des Melons; les placer en pleine terre sur une couche, en les garantissant pendant quelques jours à l'aide d'une cloche. En un mot, culture à peu près identique au Trychosanthes colubrina.

Un de nos collègues, M. Demouilles, propriétaire de l'un des plus forts établissement de pépinières du Midi, à Toulouse, nous écrit pour nous informer qu'il serait heureux de pouvoir être utile à ceux de ses collègues qui auraient souffert des conséquences de l'invasion en France, et que dans ce cas, il se fera un plaisir d'envoyer des greffons d'arbres fruitiers et autres à ceux qui voudront bien lui en faire la demande.

Au nom de nos collègues que les événements ont frappés et pour notre propre compte, nous remercions M. Demouilles de sa généreusel offre, et nous espérons que cet exemple de désintéressement trouvera des imitateurs. E.-A. C.

HARICOT INTESTIN

Depuis quelques années, je me suis adonné, surtout au point de vue botanique et économique, à l'étude et à la culture du genre Haricot.

Après avoir réuni dans mon jardin la presque totalité des variétés cultivées en Savoie et dans les départements voisins, j'ai fait appel à l'obligeance de mes correspondants qui, pour la plupart, se sont empressés de recueillir à mon intention des graines des espèces ou variétés cultivées dans leurs environs respectifs. Je dois surtout de vifs remerciments à MM. Vilmorin pour l'envoi de leur collection nombreuse et soigneusement déterminée, et à M. Decaisne pour celui des espèces et variétés cultivées au Muséum d'histoire naturelle.

Tous ces matériaux réunis forment une collection de plus de trois cents espèces ou sortes horticoles dont un certain nombre ne me paraissent qu'imparfaitement connues. Je me propose de les faire connaitre successivement, à mesure que de nouvelles expériences de culture m'auront fait apprécier en elles quelque mérite sous le rapport économique.

Aujourd'hui j'entretiendrai les lecteurs. de la Revue horticole d'une forme remarquable que ses qualités exceptionnelles placent au premier rang parmi les Haricots à manger en gousses vertes. En l'absence de tout nom connu, je la décris sous celui de Haricot intestin (1), à cause de la forme de sa gousse, rappelant assez exactement celle du gros intestin de l'homme.

En voici la description: tige volubile de 1 à 2 mètres, rameuse et très-fructifère, surtout dans le bas; fleurs, 4 à 8 par pédoncule, de grandeur moyenne, blanches au moment de l'épanouissement et devenant. jaunâtres après l'anthèse; pédoncule plus court que la feuille après la maturité; bractées largement cordiformes, brièvement acuminées, aussi larges que longues, égalant le pédicelle; bractéoles largement ovales-elliptiques, obtuses, membraneuses sur les bords, un peu plus longues que le calice; feuilles moyennes, à folioles acuminées, l'impaire subrhomboïdale à la base, les deux latérales largement ovales-obliques, tron

(1) Phaseolus ellipticus, var. intestinalis.

DES MORILLES.

quées à la base; stipules oblongues-lancéolees; gousse jeune d'un vert foncé, lisse, cylindrique, épaisse et sans parchemin; gousse mûre jaune paille, de 8 à 12 centimètres de long, arquée, surtout vers son extrémité, à coupe transversale presque circulaire, de 1 centimètre de diamètre, à valves ridées, bouclées par la saillie des grains, légèrement comprimée et canaliculée sur les faces suturales, brusquement terminée au sommet par une arête plus ou moins arquée de 10 à 12 millimètres de long; graines, 4 à 8 par gousse, entièrement blanches, de 12 à 13 millimètres de long sur 6 à 7 millimètres de large, elliptiques-oblongues, déprimées sur l'un des côtés de l'ombilic, au nombre de 3,300 au kilogramme.

Ce Haricot, qui fait partie du groupe à grains elliptiques (Phaseolus ellipticus), se distingue au premier coup d'œil de tous les autres par sa gousse à valves très-ventrues, à suture canaliculée, et par la dépression latérale de la face ombilicale du grain, qui donne à ce dernier un aspect difforme auquel on ne peut se méprendre. Cette disposition est le résultat du rapprochement des deux sutures de la gousse, lesquelles, ne laissant pas entre elles un espace suffisant pour la libre évolution du grain dans le plan médian, déterminent sa déviation vers l'une

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ou l'autre de ses valves. Cela est si vrai que si, une fois la gousse développée, la sécheresse vient à arrêter définitivement l'accroissement du grain, la déviation n'a plus lieu, et celui-ci conserve alors une forme parfaitement symétrique qui peut facilement le faire confondre avec les variétés voisines à grains réguliers.

Au dire de quelques-uns de nos jardiniers savoisiens, cette variété, généralement cultivée en Savoie depuis une trentaine d'années,' y aurait été importée du département de l'Isère. Sa gousse, gonflée, succulente, remplie d'un tissu cellulaire abondant et spongieux, en fait, de l'avis unanime des consommateurs, le meilleur des Haricots à manger en cosse. La preuve de sa supériorité est que sur nos marchés il est toujours enlevé de préférence à tout autre, bien que son prix soit plus élevé. Son grain sec est aussi d'excellente qualité.

C'est une variété précoce, productive et qui demande à être cultivée dans une terre fraiche et légère. Dans les années pluvieuses, il sera prudent de récolter en vert les gousses les plus près de terre, qui pourrissent facilement aux approches de la maturité (1). E. PERRIER DE LA BATHIE, Propriétaire à Albertville (Savoie).

DES MORILLES

L'une des meilleures espèces de Champignons, celle qui, par ses caractères si visibles, présente la plus grande sécurité, est certainement la Morille comestible (Morchella esculenta, Pers.). On en distingue trois sortes qui ne diffèrent guère l'une de l'autre que par la couleur, et qui ne sont probablement que des formes locales. Ce sont la Morille brune, la M. grise et la M. blanche. Ces deux premières se rencontrent le plus ordinairement dans les pâturages élevés et sur la lisière des bois; la Morille blanche croît le plus communément dans les terrains légers et frais.

De tous les Champignons, les Morilles sont les plus faciles à distinguer; quiconque en a vu une fois, et quelque étranger qu'il soit à la connaissance des végétaux, ne peut se tromper; il ne les confondra pas avec aucune autre espèce; la forme seule suffit à les faire distinguer: leur chapeau conique porte sur toute la périphérie des sortes d'alvéoles polygonales, dans lesquelles sont contenues les spores; le pied, ou pédicule, est ferme, plein, blanchâtre. La saveur des Morilles est aussi toute particulière.

Un aussi excellent Champignon que la Morille, les dimensions qu'il atteint, la cer

titude d'en tirer un bon produit ont de tout. temps excité l'envie de le cultiver; mais, malgré tous les essais qui ont été tentés, il n'en est pas un, que nous sachions du moins, qui ait donné de bons résultats, et aujourd'hui comme autrefois on est obligé, si l'on veut des Morilles, d'aller les chercher dans les champs, là où elles croissent naturellement. Sous ce rapport, diverses parties du Lyonnais sont assez bien partagées. Ainsi, très-fréquemment, nous en avons trouvé en grande quantité dans les prairies élevées et sur la lisière des bois, à Saint-Chamon, au Bessac, au Mont-Pilat, près de Lyon, au Mont-Cindre, à Couzon, au-dessus des carrières, dans les pâturages, les bois taillis, etc. Ceux qui habitent ces contrées et qui sont amateurs de Morilles pourront donc, au printemps, aux environs d'avril, par exemple, parcourir les localités que nous venons d'indiquer; ils seront à peu près certains de faire une bonne récolte de cet excellent Cryptogame. Th. DENIS,

Jardinier en chef du jardin botanique du parc de la Tête-d'Or, à Lyon.

(1) On trouvera chez MM. Vilmorin, 4, quai de la Mégisserie, des graines de la remarquable variété de Haricot qui fait le sujet de cette note.

WALLICHIA CARIOTOIDES

Dans nos serres, tige très-réduite, consistant parfois en une sorte de souche un peu renflée, qui s'élève peu au-dessus du sol et de laquelle partent des feuilles qui atteignent jusqu'à 2 mètres de longueur. Feuilles pennées, à rachis pulvérulent, roux, puis d'un blanc métallique, à pennules simples, plus rarement géminées, attei'gnant 30 centimètres et plus de longueur sur environ 10-12 centimètres de largeur, parfois lobées-dentées sur les bords, vertes et trèsdouces au toucher en dessus, d'un blanc métallique en dessous. Inflorescence termi

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la tige meurt après qu'elle a fleuri. Des bourgeons se développent alors de la souche et servent à multiplier la plante.

Une particularité que présente le W. caryotoides, qui du reste lui est commune avec beaucoup d'autres espèces de Palmiers, c'est la quantité considérable de fleurs qu'il

au

produit. Ainsi, sur l'inflorescence qui s'est montrée Muséum et que représente le dessin ci-contre, il y avait environ 300 ramifications portant chacune environ 250 fleurs, ce qui fait un total de 70 à 80,000. Cette espèce est-elle dioï

que? nous ne pouvons le di

re; ce que nous pouvons assurer, c'est que l'individu qui fait le sujet de cette note ne portait que des fleurs mâles. Le W. caryotoides demande la serre chaude; on le cultive en terre de bruyère pure lorsqu'il est jeune; plus tard on y ajou

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Wallichia caryotoides. - a, Fleur isolée, de grandeur te un peu de

naturelle.

nâtres ou violacées, suivant leur degré d'épanouissement. Fleurs géminées, sessiles, à 3 divisions étalées lors de la floraison.

Le W. caryotoides, Roxb, figure 55, est originaire des Indes orientales. C'est une plante submonocarpique, c'est-à-dire dont

terreau et de terre franche,

en augmentant la proportion de celle-ci au fur et à mesure que les plantes prennent de la force. Sa multiplication se fait à l'aide de drageons qui partent de la souche des plantes adultes.

UN NOUVEAU LÉGUME

Abondance de bien ne nuit pas, dit-on; c'est vrai, et il vaut toujours mieux avoir l'embarras du choix que d'en être réduit à formuler un désir. Disons toutefois que le légume que nous signalons n'a de nouveau

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HOULLET.

que le nom; c'est une de nos anciennes connaissances qui nous a précédé de beaucoup sur cette terre et qui, sans aucun doute, nous survivra.

La plante dont il s'agit appartient à une

MANGIFERA MARITIMA.

famille dont à peu près toutes peuvent être accommodées et mangées comme des épinards, ce qui du reste a déjà lieu pour un grand nombre d'entre elles. Personne n'en sera surpris lorsque nous aurons dit qu'il s'agit d'un Chenopodium. C'est en effet du C. hybridum, L., dont nous voulons parler. Cette plante qui est indigène, qui croît communément près de nos habitations où l'on y fait à peine attention, est d'autant plus précieuse que ses feuilles cordiformes sont assez grandes, même à l'état sauvage; elles présentent cet autre avantage qu'elles ne fondent pas, comme l'on dit, par la cuis

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son, et qu'elles forment une masse homogène d'un vert très-foncé, complètement dépourvue de filaments. Assaisonnées ainsi qu'on le fait des épinards, nous les avons trouvées excellentes. C'est donc un légume qui est à la portée de toutes les bourses, puisque, croissant près de nos habitations, on n'a qu'à le cueillir. C'est le cas d'appliquer ce dicton: « On n'a qu'à se baisser et prendre. >>

Le C. hybridum, Linn., est annuel; si on voulait le cultiver, on pourrait en faire plusieurs semis plus ou moins distants à partir du mois d'avril. LEBAS.

MANGIFERA MARITIMA

Ce bel arbre, appelé en espagnol Man- | gle colorado, qui croît dans l'eau salée et dans les terrains inondés par l'eau de mer, présente au point de vue de sa nature et de sa végétation un phénoméne des plus remarquables du règne végétal. Il est semiaquatique, amphibie, pourrait-on dire. Il croît dans 1m 33 à 1m 66 d'eau de profondeur tout aussi bien que dans une épaisseur de 12 centimètres d'eau. Il vit aussi dans les terrains humides et même dans l'eau douce.

Dans l'ile de la Nouvelle-Providence (Nassau), dans un lac qui est à plus de 8m 33 du niveau de la mer, j'ai trouvé cet arbre en pleine végétation. Dans la mer il atteint la hauteur de 5 à 7 mètres; sa croissance est d'une rapidité étonnante. Dans les terrains humides i atteint 16 60 environ de hauteur, et son diamètre 33 à 50 centimètres; il croît parfaitement bien en forêts; il forme de superbes baliveaux; ses racines sont protégées contre les rayons solaires. Quant à son bois, il est dur et d'une grande utilité pour les constructions.

L'espèce la plus répandue dans les Antilles est le Mangifera rubra; ses congénères sont les M. alba, nigra et le tomentosa; toutes celles-ci ont peu de valeur comme bois pour le commerce et pour l'utilité.

Le M. rubra fleurit en septembre et octobre, au mois de décembre; son fruit est de la forme d'un gland de chêne; le calice de l'enveloppe est relevé en forme de pavillon chinois.

Au mois de janvier l'embryon s'est développé, a percé l'enveloppe comme ferait une racine de sa graine.

A l'extrémité de l'appendice et vu à la loupe, on distingue la formation de spongioles d'une teinte brune, qui est celle de sa racine.

Au mois de mai, le fruit est mûr, la graine est organisée pour produire un arbre. Comme la pesanteur est en bas de l'ap

pendice, il en résulte que le fruit, en tombant, suit le centre de gravité et s'enfonce de 3 à 6 centimètres dans la vase; alors l'arbre se trouve planté. S'il tombe dans l'eau, sa capsule le soutient droit, perpendiculaire, jusqu'à ce qu'une vague le jette sur la terre, alors l'extrémité se recourbe, et les spongioles forment racines.

Au mois de juin les spongioles ayant formé racines, la tige se gonfle et fait sauter la capsule, qui devient inutile, et les premières feuilles paraissent.

Au mois de septembre, la tige étant trop herbacée pour supporter les vents du large de la mer, voici ce qui se passe à 16 centimètres environ de la surface de l'eau, il pousse trois racines qui se forment en arcboutant et vont plonger dans la mer pour chercher un appui dans la vase; puis l'année suivante, il se développe trois autres racines qui, elles aussi, soutiennent cette première racine, de sorte que dix ans plus tard, c'est une forêt de racines grosses et fortes qui forment une sorte de plancher sur la mer et qui permettent de marcher sur l'eau pendant plusieurs milles, et cela sans se mouiller les pieds.

Utilité du Mangifera maritima pour le

commerce:

1° Son écorce contient un acide colorant en rouge, très-bon pour la teinture.

2o Cette même écorce est de première qualité pour tanner les cuirs.

30 Son bois est très-dur et très-propre à faire du charbon.

40 Son bois est de première qualité pour les charpentes à couvert; mais employé dans la terre il ne dure que 3 ou 4 ans.

5o Ses racines sont le refuge des huîtres qui vivent en famille, se propagent et sont très-propres et très-faciles à pêcher.

Je crois qu'au point de vue de la pisciculture et de la propagation des huîtres en France, on pourrait tirer un très-bon parti de cet arbre

6° Ses racines servent de retraite à tous

les oiseaux aquatiques, ce qui rend cet arbre favorable aux terrains de chasse.

70 Enfin ses racines, qui retiennent tous les détritus flottants de la mer qui sont jetés sur elle par les vagues, forment une digue naturelle aux envahissements incessants de la mer.

Voilà les observations que j'ai faites sur

le M. maritima, appelé parfois aussi Man
gifera Antillia maritima. Ce que j'ai vu
de sa végétation me fait croire que cet arbre
pourrait croître dans la plupart des lagunes
de la Méditerranée, où il pourrait rendre de
grands services. C'est à essayer.
Jules LACHAUME,

Jardinier en chef au Jardin d'acclimatation,
à la Havane.

CYTISUS ADAMI PENDULUM

Ceux qui connaissent notre opinion sur l'espèce ne seront pas étonnés de nous voir donner un croc-en-jambe à la règle scientifique à laquelle on la soumet, règle qui veut que, distinguant les variétés des espèces, on fasse précéder ces variétés du nom de l'espèce dont elles sortent. Ne nous conformant à cette règle qu'autant qu'elle sert la science en tranchant nettement les choses, on nous Fermettra de nous en écarter ici en considérant comme point de départ le Cytisus Adami, non comme une descendance du C. laburnum. En effet, sur quoi se fonde-t-on pour relier le Cytisus Adami au Cytisus laburnum? Sur ce fait, tout à fait hypothétique, que le C. Adami est un hybride du C. laburnum et du C. purpureus, fait qui est loin d'ètre prouvé.

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sont complètement pendants. Né spontanément sur un rameau de C. Adami, il présente cetie singularité que ce rameau prit très-promptement des dimensions plus considérables que le rameau sur lequel il s'est développé, ce qui produisait un effet des plus singuliers, analogue à celui qui résulte fréquemment du développement de certains parasites qui prennent la nourriture des plantes sur lesquelles ils se montrent.

Le C. Adami pendulum est appelé, croyons-nous, à jouer un rôle important dans l'ornementation des jardins paysagers; ses branches, très-ramifiées, sont fout aussi pendantes que celles de la variété pleureur du Sophora Japonica, et si, comme nous avons lieu de le croire, il est aussi floribond que sa mère, ce sera l'un des jolis arbres pleureurs.

Pour le cas qui se présente, et sans nous occuper de l'origine du C. Adami, nous di- Nous soutenons que c'est dans un but sons étant très-distinct et ne pouvant être d'intérêt scientifique, pour la clarté, la loconfondu avec aucun autre, nous le considé-gique et la concision, que nous admettons le rons comme une individualité pouvant faire souche. On pourra peut-être considérer notre manière de voir comme contraire à la science. Ce serait un tort; c'est au contraire de la logique.

Le fait vrai, à propos du Cytisus Adami, c'est que personne n'en connait l'origine. Tout ce que l'on sait, c'est qu'il a été observé pour la première fois, à Vitry-sur-Seine, chez un pépiniériste nommé Adam, ce qui explique le qualificatif qu'on lui a donné. Les caractères de cette espèce sont assez connus pour nous dispenser de les indiquer

ici.

Le Cytisus Adami pendulum, qui fait tout particulièrement le sujet de cette note, est très-vigoureux; son bois, ses feuilles et son aspect général sont absolument semblables à ceux de sa mère (1), le C. Adami, dont il ne diffère que par ses rameaux qui

(1) Une personne à qui nous racontions ce fait nous a observé que nous étions dans l'erreur relativement à notre manière de voir, et que la mère n'était pas le C. Adami, mais le C. laburnum, dont il était issu. Nous ne partageons pas cette manière de voir, qui, en isolant la mère de l'enfant, les

C. Adami comme type; essayons de le démontrer. Pour cela supposons que nous ayons agi conformément à la règle; nous aurions cette nomenclature: Cytisus laburnum Adami pendulum, ce qui fait un nom générique et trois qualificatifs. Mais d'une autre part un fait de dimorphisme analogue au premier ne pourrait-il se produire? Evidemment. Supposons-le, et admettons que sur cet arbre à rameaux pendants il se développe un rameau dressé; il faudrait ajouter un qualificatif de plus, de sorte que pour se conformer à la règle établie et faire de l'ordre scientifique, on arriverait à la confusion et à l'obscurité compliquée d'illogisme; on aurait alors ceci : Cytisus laburnum Adami PENDULUM erectum ou fastigiatum, c'est-àdirs des rameaux PENDANTS-DRESSÉS. Qui veut trop prouver rien ne prouve, dit un proverbe. C'est vrai. E.-A. CARRIÈRE. rend étrangers l'un à l'autre. Quelle est en effet la véritable mère, si ce n'est celle qui produit? Admettre le contraire, vouloir remonter à l'origine, au « premier sang,» serait ériger en loi une hypothèse obscure, impossible à démontrer, car quel que soit le point que l'on considère comme étant le départ, il serait toujours possible de remonter au-delà.

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