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PÈCHER MADELEINE A FEUILLES DE SAULE.

route qui conduit du village à l'Orphelinat précité;

3e Cinq mille griffes dans une parcelle de terre de nature limoneuse et humeuse, peu distante du champ précédent et qui borde la rivière ou le ruisseau de l'Arrach;

4o Cinquante mille griffes dans un champ plat de grande étendue et un peu plus élevé que les localités précédentes. Il est situé à droite du village de la Maison-Carrée, au lieu dit: Ouled-Adda. Ici, comme dans la parcelle n° 2, le sol est argileux et ferrugineux, mais non encore réensemencé; sa nature, ainsi que l'époque déjà reculée du dernier labour qu'il avait subi, ont nécessité de nouveaux travaux préparatoires.

Enfin, vingt mille griffes ont été plantées non loin de l'Orphelinat de Saint-Charles. Là, la composition de la terre est à peu près semblable à celle des deux champs précédents. Toutefois le sol était plus sec, plus argilo-sablonneux, sans doute à cause de sa plus grande élévation. Ici, de même qu'à Ouled-Adda, la plantation n'a été faite qu'après un labour un peu profond.

J'ai décrit dans la Revue horticole la méthode employée par les cultivateurs d'Argenteuil pour les plantations des Asperges; c'est celle que j'ai fait exécuter dans ces diverses localités.

Ces plantations réussiront-elles? A cette question je ne crains pas de répondre affirmativement. Toutefois, il ne suffit pas, personne ne l'ignore, de faire subir au sol les travaux nécessaires pour le rendre apte à recevoir une plantation de cette nature; il ne suffit pas davantage de faire cette plantation dans les meilleures conditions pour répondre d'un succès complet; il faut de plus que ces plantations soient soignées et entretenues. Ces soins, dans le cas qui nous occupe, sont à peu près, comme je l'ai indiqué

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au directeur des deux orphelinats qui ont été le théâtre de nos plantations, ceux qui doivent suivre chez nous ces mêmes plantations, c'est-à-dire des binages réitérés, afin d'entretenir le sol toujours très-propre, et de le rendre perméable aux agents atmosphériques. A ces soins il sera nécessaire encore, à cause des conditions extérieures ou du milieu dans lequel nous avons opéré, d'en ajouter quelques autres non moins importants. Plaçons parmi eux l'observation rigoureuse sur l'époque précise à laquelle on devra forcément arriver, par un moyen que pourra indiquer l'expérience, à empêcher l'Asperge de végéter trop longtemps, ce qui apporterait un trouble dans sa végétation et nuirait en même temps, très-probablement du moins, à sa production. Nous avons recommandé aussi, comme soins indispensables à établir dans ces localités, des haies en roseaux, dont le rôle sera de combattre l'influence si nuisible des vents, etc.

Du reste, nous croyons devoir dire en terminant qu'un essai fait sur une petite échelle a déjà donné cette année-ci d'heureux résultats. M. Rivière, directeur du Hamma, avait pensé, dès sa prise en possession de ce bel établissement, à faire une plantation de ce genre. Je lui ai offert, il y a deux ans, deux cents griffes de mon Asperge améliorée, et le succès de cette plantation a été tel, que dans le courant du mois de mars dernier, M. Rivière a pu présenter à la Société impériale d'acclimatation une première botte de très-belles et grosses Asperges.

Nous reviendrons prochainement sur cette question appelée, croyons-nous, à intéresser d'une manière particulière et très-avantageuse l'horticulture dans cette partie de notre colonie. Louis LHÉRAULT,

Cultivateur d'Asperges et de Figuiers, 14, rue de Calais, à Argenteuil (Seine-et-Oise'.

PÈCHER MADELEINE A FEUILLES DE SAULE.

Arbre vigoureux, à rameaux allongés, couverts d'une écorce lisse, d'un vert violacé, parfois même assez foncé sur les parties fortement insolées. Feuilles dépourvues de glandes, très-étroites, longuement acuminées en pointe, atteignant jusqu'à 25 centimètres et plus de longueur, sur 23 de largeur, souvent légèrement contournées. Fleurs très-grandes et bien ouvertes, d'un très-beau rose, à pétales étalés, largement obovales. Fruit gros, subsphérique, parfois un peu plus large que haut, à peine sillonné, portant au sommet une dépression très-marquée; cavité pédonculaire large et profonde, évasée, étendue dans le sens du sillon; peau velue d'un beau rouge foncé sur les parties exposées au soleil, finement maculée ou pointillée de rose sur les parties moins

éclairées; chair non adhérente, blanc verdâtre, veinée rouge autour du noyau, fondante, contenant en abondance une eau sucrée, finement et agréablement relevée, d'une saveur légèrement aigrelette qui rappelle celle de la Madeleine rouge; noyau régulier, ovale, renflé sur le milieu, à surface assez profondément rustiquée.

Le Pècher Madeleine à feuilles de Saule, qu'il ne faut pas confondre avec le Pêcher à feuilles de Saule que nous avons décrit dans la livraison 80 du Jardin fruitier du Muséum, est une très-belle et très-bonne variété dont les fruits mûrissent dans la 2me quinzaine d'août. Au point de vue du produit, c'est-à-dire de ses qualités, elle est précieuse; au point de vue de son origine, elle est très-intéressante; elle est issue

d'une Madeleine ordinaire à feuilles trèslarges; c'est ce que nous nommons un dimorphisme, que dans la pratique on nomme généralement accident. Elle a été remarquée et mise au commerce par M. Ar

nould jeune, pépiniériste marchand grainier, 15, rue de Metz, à Nancy; on la trouve chez M. Coulombier, pépiniériste à Vitry-surSeine. E.-A. CARRIÈRE.

NOTES POMOLOGIQUES (1)

3. NECTARINE NEWINGTON.-La culture de cette variété, anciennement connue, même en France, a été abandonnée, et, disons-le bien vite, avec raison, surtout depuis la propagation de la variété suivante. Aussi ne nous étendrons-nous pas longuement sur elle, et nous contenterons-nous de la signaler pour conseiller à l'amateur de bons fruits de ne pas l'admettre dans sa pêcherie. Ajoutons que nous sommes, en cela, complètement d'accord avec tous nos collègues, et que si le Catalogue of fruits of the horticultural Society of London (1842, no 10, p. 107) la donne comme d'un beau volume (ce qui est vrai) et de première qualité, il a soin d'annoter qu'elle n'est réellement estimée que par quelques personnes, et seulement lorsqu'elle est arrivée à un point extrême de maturité que, avouons-le, nous n'avons jamais pu obtenir avant la détérioration du fruit par la pourriture.

4. NECTARINE NEWINGTON HATIVE. Il n'en est pas de cette sous-variété comme de la précédente, dont elle semble n'être qu'un perfectionnement, car sauf le volume, le coloris et la qualité du fruit et son époque de maturité, tous les caractères sont identiquement semblables dans les deux.

Cette sous-variété, sur l'origine de laquelle nous ne possédons pas de renseignements bien précis, est encore fort peu connue en France. Et cependant, nous la trouvons déjà mentionnée dans le Catalogue of fruits of the horticultural Society of London (1842, n° 11, p. 107).

Le Jardin fruitier du Muséum (76 livraison) en a donné une figure, qui serait irréprochable, si le volume du fruit n'était pas un peu trop réduit, par rapport surtout à celle de la Nectarine Newington, qu'il donne plus loin (88o livraison), et qu'il représente aussi grosse. Les descriptions qui accompagnent ces figures, très-exactes d'ailleurs, seraient également irréprochables, si elles faisaient mieux ressortir les avantages qu'offre la sous-variété sur son type. Nous croyons aussi que l'auteur a eu tort de rapporter à la Nectarine Newington hâtive la description que Miller (Dictionnaire des Jardiniers, 1785, p. 28) donne du Brugnon de Newington, car il est évident que cette description se rapporte à la variété-type.

L'auteur des Fruits à cultiver, le seul de nos pomologistes qui, jusqu'à présent, ait (1) Voir Revue horticole, 1870, pp. 70, 113, 127, 156, 210, 232, 250 et 267,

reconnu le mérite de la Nectarine Newington hative, ne l'a pas, cependant, étudiée, paraît-il, dans des conditions favorables, car il la donne comme un fruit moyen, tandis que ce dernier est très-gros.

Voici, quant à nous, ce que nous constatons depuis dix années consécutives sur cette remarquable variété, la plus belle et la plus hâtive des Nectarines à chair adhérente.

Fruit très-gros (parmi les Nectarines s'entend), de forme sphérique; à peau presque entièrement recouverte de pourpre brun ;'à chair ferme coriace, très-adhérente au noyau, juteuse, sucrée-riche. Maturité vers la miaoût, se prolongeant jusqu'à la fin de ce mois.

Arbre bien vigoureux et très-fertile, que les amateurs passionnés du vrai Brugnon pourront établir en grandes formes, où il leur donnera de superbes récoltes. L'exposition du midi, qui est indispensable aux autres Nectarines à chair adhérente, tout en étant préférable, n'est pas pour celle-ci absolument nécessaire, vu sa précocité.

Telles sont les quelques variétés, à nous connues, de Nectarines à chair adhérente. Comme on le voit, elles sont peu nombreuses. Ce n'est pas dommage! allez-vous dire, ami lecteur. Assurément non, et c'est aussi l'avis de votre serviteur, qui va chercher à vous dédommager de l'ennui qu'il vous a causé avec ses chairs coriaces, en vous initiant aux petits secrets que lui ont fourni l'occasion de découvrir, les relations que la direction de l'Etablissement a eu la bonne fortune d'établir avec quelques-uns de ses collègues de l'Angleterre et de la Belgique, et qui l'ont mis à même de pouvoir offrir à ses clients lentes Nectarines fondantes, si estimées, et une collection assez complète de ces excelà juste titre, surtout en Angleterre. Mais auparavant, il vous demandera encore un peu de patience, s'étant, comme il vous en a prévenu, imposé la tâche de passer aussi en revue les variétés anciennement connues, afin de vous faire mieux saisir la différence qui existe entre ces dernières et ses protégées.

NECTARINES A CHAIR LIBRE, dites aussi NECTARINES FONDANTES. PREMIÈRE SECTION: Glandes réniformes. SÉRIE A Chair blanche ou blanchâtre.- PREMIÈRE SOUS-SECTION: Fleurs campanulacées.

5. NECTARINE VIOLETTE HATIVE.

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NOTES POMOLOGIQUES.

existe, en ce qui concerne cette très-ancienne variété, décrite par Duhamel sous le nom de Petite violette hâtive (1), une confusion inextricable, dont nous attribuons la provenance à sa multiplication par le semis, qui a produit un grand nombre de formes, parmi lesquelles il serait assez difficile de retrouver la forme primitivement décrite par Duhamel et ses prédécesseurs.

M. Carrière décrit quatre de ces formes sous les noms de Br. hâtif d'Angervillers, Br. des Chartreux, Br. Cappe, et enfin Br. violet hâtif (2), sans dire laquelle de ces formes il suppose pouvoir rapporter à la Petite violette hâtive des anciens auteurs. Tout fait présumer que c'est la dernière; et alors la première serait une forme plus précoce; la seconde se rapporterait à la Grosse violette hâtive de Duhamel, dont il va être question tout à l'heure, et la troisième est une nouvelle variété obtenue au Muséum.

MM. Mas (3) et de Mortillet (4), et avec eux le Congrès pomologique de France (5), prétendent que le Br. hatif d'Angervillers ne diffère pas de la N. Violette hâtive. Mais ils pourraient bien faire erreur, et M. Carrière être dans le vrai; car Duhamel, après avoir décrit la Petite violette hâtive, ajoute que la Violette d'Angervillers, que l'on vante avec raison, en diffère parce qu'elle est un peu plus hâtive. »

Nous ferons, au sujet de la dénomination de la variété qui nous occupe, la même remarque que pour la N. Violette musquée, et nous ajouterons qu'elle est ici doublement irrationnelle, attendu que le fruit n'est pas plus hâtif que la plus grande partie de ses congénères, et beaucoup moins que certaines d'entre elles. Mais nous devons la maintenir pour nous conformer à notre règle de conduite. La qualification de hâtive, qui lui a été appliquée primitivement, provient évidemment de la comparaison que l'on faisait de cette variété laquelle était, du reste, à cette époque, la plus hâtive des Pêches lisses à la Nectarine Violette tardive.

Nos aïeux n'ont pas réfléchi qu'il pouvait et devait même survenir de nouvelles variétés de Pèches lisses ils en possédaient trois ou quatre, et, pour les différencier, ils leur ont imposé des noms qui, à cette époque, pouvaient avoir leur raison d'être, mais que l'on trouve aujourd'hui impropres. C'est du reste une difficulté à laquelle il est difficile de se soustraire à cause de l'apparition continuelle de nouvelles variétés. Aussi, tout en signalant certains vices et en tâchant de les éviter, nous n'avons pas la prétention d'atteindre à (1) Traité des arbres fruitiers, 1768, t. II, no 22, (2) Arbre généalogique du groupe Pêcher, pp. 93

p. 26.

et 94.

(3) Le Verger, t. VII, no 7, p. 17. (4) Les meilleurs fruits, t. I, p. 233. (5) Pomologie de la France, t. V, no 3.

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la perfection; pour cela et après avoir choisi quelques-unes des formes les plus tranchées qui nous paraissent réunir le plus de chance de se rapporter aux anciennes, nous en décrirons les principaux caractères, laissant aux auteurs avec lesquels nous ne sommes pas tout à fait d'accord le soin de prouver qu'ils sont plus dans le vrai que nous.

Voici ceux de notre Nectarine Violette hâtive.

Fruit petit ou moyen, de forme ovoïde ; à peau verdâtre, lavée sur la partie exposée au soleil de pourpre foncé légèrement violacé ; à chair fine, bien sucrée et parfumée; de première qualité.

L'époque moyenne de sa maturité est la fin d'août et le commencement de septembre.

Arbre peu vigoureux, très-fertile, trèspropre par conséquent aux petites formes, les seules que nous conseillons pour cette variété, dont le fruit est trop petit.

6. NECTARINE GROSSE VIOLETTE. En pomologie, comme partout ailleurs, le meilleur moyen d'arriver à débrouiller la confusion est de réduire les questions en litige à leur plus simple expression. C'est sans doute par application de ce principe que M. Mas a donné la préférence, pour cette variété, au nom que nous adoptons aussi, bien qu'elle ait été décrite par Duhamel sous le nom de Grosse violette hâtive.

Voici comment l'éminent auteur du Verger (t. VII, no 13, p. 29) motive sa détermination, à laquelle nous nous associons avec empres

sement:

« Je préfère la dénomination de Grosse violette à celle de Grosse violette hâtive, parce qu'il me semble qu'il n'est pas à propos d'appeler hâtive une Nectarine qui murit ordinairement depuis le milieu de septembre, et que cette dénomination établit mieux aussi la différence vraie qui existe entre cette variété et la Petite violette hâtive, dont quelques auteurs ont voulu faussement faire dériver la Grosse violette comme variation. >>

Nous avons d'autant moins hésité à adopter ce nom, qu'il n'est pas une innovation, puisqu'il a été adopté depuis longtemps par les pomologistes anglais, et qu'il ne fait que supprimer ce qu'il y avait de trop.

Par contre, il est regrettable que M. de Mortillet, ayant découvert, dans le Dauphiné, deux variétés inédites de Nectarines, ait jugé à propos de se baser, pour les dénommer, sur les anciens errements, dont nous avons fait ressortir plus haut les inconvénients. Cet auteur décrit, en effet, ces deux nouvelles variétés sous les noms de Petite violette admirable et Grosse violette admirable (6), désignations qui l'obligent, lui, à innover, en créant un nouveau nom pour la variété

(6) Les meilleurs fruits, t. I, no 53, p. 221, et no 55, p. 225.

qui nous occupe, celui de Grosse violette chartreuse. Elle en avait pourtant déjà bien assez comme cela !

M. Carrière a eu tort aussi en la désignant sous le nom de Brugnon des Chartreux (1), si cependant ce dernier est bien identique à notre Grosse violette, ce dont nous ne sommes pas certain, l'auteur ayant omis d'indiquer son époque de maturité.

Faisons remarquer, en passant, que l'accord qui parait exister entre ces deux auteurs sur ces nouvelles dénominations n'est que le fait d'une singulière coïncidence. M. de Mortillet a ajouté le mot CHARTREUSE à notre Grosse violette, pour la distinguer de sa Grosse violette ADMIRABLE, et ces deux épithètes proviennent du nom qu'il a donné aux deux parentés dans lesquelles viennent se placer ces variétés, tandis que M. Carrière, en lui donnant le nom de Brugnon des Chartreux, a voulu rappeler « que celle variété était très-connue des Chartreux, qui la cultivaient beaucoup.

Tout le monde est d'accord pour constater l'identité du fameux Brugnon Chauvière, qui a fait un certain bruit autour de lui lors de son apparition, avec notre N. Grosse violette.

La N. Grosse violette se distingue de la N. Violette hâtive, à laquelle elle est bien préférable, même sous le rapport de la qualité, par le volume de son fruit, qui est du double plus gros, et par sa maturité un peu plus tardive. Quoique tout aussi ancienne qu'elle, et la surpassant sous tous les rapports, elle est beaucoup moins répandue. A quoi cela tientil? Sans doute à l'indifférence que l'on a toujours mise et que l'on met encore à s'occuper de ce fruit, victime d'un préjugé ridicule, et que la plupart de ceux qui le rejettent n'ont jamais dégusté, du moins dans des conditions convenables. Espérons qu'il n'en sera pas toujours ainsi.

L'arbre de la N. Grosse violette offre les mêmes avantages que celui de la N. Violette hâtive pour la culture en petites formes, les seules que nous recommandions encore pour cette variété, qui, malgré toutes ses qualités, est surpassée aujourd'hui.

Rappelons, en terminant, que la N. Grosse violette étant déjà un peu plus tardive que la précédente, l'exposition du midi lui est plus nécessaire. O. THOMAS,

Attaché aux pépinières Simon-Louis frères, à Plantières-lès-Metz (Moselle).

(La suite prochainement.)

CULTURE DES ANANAS (2)

Vers la fin du mois de mai, on enlève les paillassons, et, à moins de froids exceptionnels, on cesse de chauffer l'intérieur de la serre, soit en fermant les robinets d'arrêt ou en vidant les tuyaux supérieurs du chauffage. Cependant on continue à faire du feu dans le dessous de la bâche pour maintenir la température de la terre entre 30 et 35 degrés centigrades, et ce n'est qu'au mois de juillet qu'on cessera de chauffer, en s'assurant toutefois si le thermomètre ne descend pas au-dessous de 25 degrés centigrades; le cas échéant, on ferait un peu de feu la nuit, afin de rétablir l'équilibre de température exigée, et cette précaution indispensable sera prise dans les temps froids ou humides, jusqu'au mois d'octobre, époque où le chauf fage doit fonctionner intérieurement et extérieurement, comme nous l'indiquons plus loin.

Pendant les mois de juin, juillet, août et même septembre, on augmente ou l'on diminue progressivement les arrosements suivant l'aridité du temps, et puis la somme d'air est donnée en raison de la température; la pratique et l'expérience seules indiquent si 5 centimètres suffisent tel jour, tandis que tel autre plus chaud exigera 25 centimètres de hauteur à la crémaillère, tout en la plaçant sur le devant du châssis pour renverser lės rayons solaires.

Nous avons remarqué (page 189), en nous occupant des plantes installées sur couche, que l'on pouvait à volonté changer l'air, et par cela même empêcher pendant les fortes chaleurs les plantes de rougir. Il n'en est plus de mème dans les serres; aussi les premiers rayons de soleil de la fin d'avril ou du commencement de mai dardant d'une façon permanente, font d'autant plus rougir et jaunir les plantes, qu'elles ont passé un hiver froid ou humide; il est presque impossible d'éviter cet accident, même en donnant la plus grande somme d'air possible, car avant que les tissus soient assez lignifiés, l'accident s'est produit. Afin de l'en empêcher, et quoique nous en soyons peu partisan, il faut blanchir très-légèrement les vitres avec de la chaux délayée purement et simplement dans l'eau ; ce badigeonnage très-clair, en brisant les rayons du soleil, permet à la chaleur et même à la lumière de pénétrer dans l'intérieur de la serre; les plantes s'y habituent peu à peu, et six semaines plus tard, quand les rosées et les pluies ont entrainé la chaux, les plantes ne redoutent plus la puissance du soleil.

En suivant ces indications, on va se trouver en présence d'une série d'opérations des plus utiles et des plus indispensables, comprises sous le nom d'œilletonnage. Les

(14) Arbre généalogique du groupe Pêcher, p. 93. | (2) Voir Revue horticole, 1870, pp. 38, 52, 187.

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