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NECTARINES A CHAIR ADHERENTE. | substitution peut, à notre avis, être attribuée

(Nous ne sachons pas que, dans cette tribu, il existe des variétés à chair jaune). PREMIÈRE SECTION.- Glandes réniformes.

(Les deux variétés de cette section que nous connaissons ont toutes deux des fleurs rosacées. Elles font par conséquent partie de la deuxième sous-section de la série A. La première sous-section n'a pas encore, à notre connaissance, de représentant parmi les Nectarines à chair adhérente.)

1. NECTARINE VIOLETTE MUSQUÉE. Le Le Congrès pomologique, dans la Pomologie de la France (t. V, no 24), exprime le doute que la variété vraie connue en France aujourd'hui sous le nom de Brugnon violet musqué, et en Angleterre sous celui de Nectarine Roman, et qu'il décrit, soit bien celle que l'on trouve décrite dans Duhamel, sous le nom de Brugnon violet musqué (1). Il serait très-difficile, en effet, de posséder cette assurance: car ce n'est pas faire injure à la mémoire de ce célèbre pomologiste, puisque cela est reconnu par beaucoup de personnes, de dire que ses descriptions de Pèches, et surtout de Pêches lisses et de Brugnons, laissent beaucoup à désirer, surtout quand on les compare à celle des autres genres de fruits, dans lesquelles la minutie des détails est d'une scrupuleuse exactitude. Il est vrai qu'à l'époque où écrivait Duhamel, les caractères qui forment aujourd'hui la base de la classification des variétés de ces genres étaient inconnus ou négligés on n'avait pas encore songé aux glandes, et les caractères que l'on trouve dans les fleurs, qui sont si constants et pour ainsi dire indispensables, sans être passés sous silence, n'étaient considérés que comme secondaires, ce qui est prouvé par la description même que donne Duhamel de la variété qui nous occupe. Après avoir dit:

Ses fleurs sont grandes et belles, d'un rouge pale, il ajoute : « Quelquefois ce Pêcher est à petites fleurs! >>

nous

Quoi qu'il en soit, et si nous négligeons cette dernière phrase, qui n'implique en rien l'identité de la variété décrite, sommes à peu près certain que celle cultivée ici est la véritable, car elle se rapporte parfaitement au reste de la description de Duhamel.

Il n'en est malheureusement pas ainsi partout, et nous croyons mème qu'il est assez rare de trouver cette variété vraie dans les cultures françaises. Ce qui nous fait surtout supposer cela, c'est que nous avons presque toujours vu dans les jardins, sous le nom de Brugnon violet ou Brugnon violet musqué, des Nectarines à chair libre, et le plus souvent la N. Violette hâtive (2). Cette (1) Traité des arbres fruitiers, 1768, t. II, no 26, (2) C'est cette circonstance qui fait dire à M. Car

p. 29.

à la répugnance que l'on éprouve généralement pour les fruits à chair adhérente, considération qui, toutefois, ne la justifie pas. Ajoutons que la confusion maintenue par Duhamel, en ce qui concerne les fleurs, existe encore aujourd'hui, car on trouve aussi, sous le même nom, une Nectarine à chair adhérente, mais dont les fleurs sont petites. C'est cette dernière qui est décrite dans Les fruits à cultiver (p. 110).

Bien que presque tous nos pomologistes modernes se soient occupés de la Nectarine Violette musquée, le seul qui, suivant nous, en ait donné une description complètement exacte et suffisamment détaillée, accompagnée d'une bonne figure, est M. Mas, dans le Verger (t. VII, no 62, p. 127). Nous ne sommes pas, toutefois, de son avis quand il conseille de conduire l'arbre en grandes formes, car si cette disposition est indiquée comme favorable par sa belle vigueur et son abondante fertilité, ce que nous sommes loin de contester, il n'en est pas de même pour la valeur de ses produits, et cela à tous les points de vue. Hâtons-nous de dire que, cependant, nous sommes parfaitement d'accord avec M. Mas pour reconnaître en elle l'une des meilleures Nectarines à chair adhérente, et que nous conseillerions à tout amateur possédant une pêcherie un peu étendue d'en planter un arbre. Nous croyons seulement que le planteur qui lui accorderait un trop grand espace aurait lieu de s'en repentir, soit qu'il opère dans le jardin fruitier d'amateur, soit dans celui de spéculation, parce qu'elle est aujourd'hui de beaucoup surpassée; on trouve, même dans sa tribu, comme on le verra plus loin, certaine variété dont le fruit est d'un plus beau volume, tout en étant presque aussi bon, et dans la tribu des Nectarines à chair libre, il en existe un assez grand nombre qui lui sont bien supérieures sous tous les rapports.

Nous ferons remarquer que la qualification de violette, qui lui a été appliquée primitivement, n'est aujourd'hui rien moins que rationnelle, puisque la peau du fruit ne présente pas plus particulièrement cette cou- . leur que chez la plupart de ses congénères. Il eût peut-être été préférable d'adopter un autre de ses noms synonymiques, comme, par exemple, la traduction de son nom anglais: Nectarine Romaine. Nous avons cependant maintenu l'ancienne appellation, parce que l'usage l'a fait prévaloir et que nous avons pour principe d'éviter autant que possible la création de noms nouveaux.

rière (Arbre généalogique du groupe Pêcher, p. 93) que les deux variétés qu'il décrit sous les noms de Br. hatif d'Angervillers et Br. des Chartreux se trouvent souvent dans le commerce sous le nom de Br. violet musqué. Cela est très-vrai, mais M. Carrière fait erreur en paraissant méconnaître l'existence du véritable Brugnon violet musqué.

Voici comment on peut expliquer l'ori- | gine de cette appellation. Dans le principe, et lorsqu'on ne connaissait encore que les quelques variétés de Pèches à peau lisse que l'on trouve décrites par les anciens auteurs, on les désignait sous le nom général de Pêches violettes, quand bien même elles étaient très-peu colorées; c'est sans doute pourquoi cette épithète leur est restée. Maintenant voici, quant au fruit de cette variété, ce que nous avons à en dire

Fruit assez gros, de forme sphérique ; à peau d'un vert jaunâtre lavé et pointillé de rouge; à chair bien ferme et très-adhérente au noyau; demandant à n'étre consommé que lorsque la peau est ridée, soit qu'on lui ait laissé acquérir ce point extrême de maturité sur l'arbre, soit que, pour éviter la chute ou la détérioration par les insectes, etc., on l'ait placé à l'office. - Cette observation s'applique, du reste, à toutes les Nectarines, et surtout à celles à chair adhérente, qui ne possèdent toutes les qualités qui les distinguent que lorsqu'on a pris cette précaution. Nous prions le lecteur de se rappeler ceci, parce que, pour éviter des redites, nous ne le répéterons pas à chaque variété.

La maturité de la N. Violette musquée s'effectue ici vers la fin d'août. Nous sommes sur ce point en désaccord avec presque tous les pomologistes, qui lui assignent comme époque moyenne de maturité la mi-septembre. Nous croyons pouvoir attribuer cet écart à la situation exceptionnelle de notre arbre. Il ne faudrait pas toutefois conclure de ceci que l'arbre de cette variété s'accommoderait de toutes les expositions; celle du midi lui est, au contraire, nécessaire pour faire acquérir à son fruit toute la qualité désirable. Il en est à peu près de même pour toutes les Nectarines à chair adhérente.

L'a bre est remarquable au printemps par sa belle et abondante floraison.

2. NECTARINE NOCE BIANCA. Les Italiens, auxquels très-probablement nous sommes redevables de cette curieuse variété, désignent, croyons-nous toutes les Pèches à peau lisse (nos Nectarines par conséquent) sous le nom de Pesca Noce [Pêches-Noix). Si nous voulions traduire

ci qu'à toute autre variété de Nectarine; nous pensons, au contraire, que, ignorant l'existence de notre Nectarine blanche, et ne connaissant pas d'autre variété de Pèche lisse à peau blanche, ils en ont fait leur Brugnon blanc. Cette dernière désignation eût même été parfaitement correcte si, à l'exemple de certains auteurs, nous avions adopté ce mot Brugnon pour les Nectarines à chair adhé

rente.

C'est une variété très-distinguée dans tous ses caractères, et que voudront certainement posséder tous les amateurs de curiosités, surtout que, à cet avantage, elle en joint d'autres qu'ont méconnus ou passés sous silence MM. Carrière (1) et de Mortillet (2), mais qui ont été parfaitement relevés par M. Mas, dans l'excellente description qu'il en a donnée dans son Verger (t. VII, no 9, p. 21), et qui est accompagnée d'une figure très-exacte, quoique peut-être un peu grossie. Disons, toutefois, que cet auteur fait erreur en la donnant comme le Brugnon (Nectarine à chair adhérente) le plus précoce, ce que nous prouverons plus loin.

Le fruit est petit ou moyen, de forme le plus souvent sphérique, parfois un peu allongée; à peau d'un blanc jaunâtre très-rarement nuancé d'un léger ton rose du côté du soleil ; à chair jaunâtre, ferme, juteuse, bien sucrée et parfumée; de première qualité. Maturité dans la première quinzaine de septembre.

L'arbre, tout en étant d'une vigueur suffisante, ne s'emporte pas, ce qui permet de le conduire en petites formes, les seules convenables pour cette variété. Il est bien fertile et réclame, comme celui de la précédente, l'exposition du midi pour permettre à son fruit de développer tout le sucre et le parfum qui lui sont propres.

Les fleurs sont rosacées, mais elles se distinguent entre toutes par leurs dimensions réduites, à ce point que la dénomination de fleurs grandes par laquelle tous les auteurs, à l'exception de notre guide, désignent ces fleurs, ne pourrait lui ètre appliquée qu'étant prise dans son sens général, car elles sont à peine plus larges que les plus grandes parmi les fleurs campanulacées.

(La 2o section de cette tribu, caractérisée par des glandes globuleuses, ne renferme encore, à notre connaissance, aucune variété. Nous passons donc de suite à la suivante).

TROISIÈME SECTION. -Glandes nulles.

(Nous ne connaissons également, dans cette section, que deux variétés, venues d'Angleterre, et ayant entre elles beaucoup de rapports: elles ont toutes deux des fleurs O. THOMAS,

nom de celle-ci, nous devrions donc négliger le mot Noce, et dire simplement Nectarine blanche. Mais nous ne le faisons pas pour deux raisons d'abord parce qu'il existe déjà, parmi les Nectarines à chair libre, une Nectarine blanche; ensuite parce que ce mot Noce s'applique parfaitement au fruit qui nous occupe, lequel simule rosacées). an très-bien, par sa forme et son coloris, une noix encore recouverte de son brou. Nous ne croyons pas, toutefois, que les Italiens aient voulu consacrer ce nom plutôt à celle

Attaché aux pépinières Simon-Louis frères, à Plantières-lès-Metz (Moselle).

(La suite prochainement.)

(1) Arbre généalogique du groupe Pêcher, p. 87. (2) Les meilleurs fruits, t. I, p. 236.

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Begonia magnifica.

Chrolith G Severeyns

BEGONIA MAGNIFICA.

EXPOSITION HORTICOLE BOURGUIGNONNE.

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BEGONIA MAGNIFICA

Tige sous-frutescente, d'un vert tendre, garnie de poils courts, rouges, droits. Feuilles pétiolées, inéquilatérales, arrondies d'un côté, à contours très-finement crénelés, d'un vert gai, très-scabres en dessus, vert rosé en dessous. Pétiole et nervures d'un rouge sang, couverts de poils d'un gris roux. Inflorescence rouge à ramifications et bractées de la même couleur, le tout hérissé de poils rouges. Fleurs réfléchies disposées en grappes terminales d'un rouge ponceau écarlate, à quatre divisions pétaloïdes égales, les deux intérieures beaucoup plus foncées et d'un éclat tel qu'on peut à peine les fixer.

Le B. magnifica, qui est originaire de la Nouvelle-Grenade, a été mis au com

merce par M. Linden, il y a déjà quelques années. Malgré qu'il soit une des plus jolies espèces, il est encore très-rare dans les cultures, ce qui est très-probablement dû aux insuccès résultant d'une culture mal appropriée. En effet, à peu près toujours on le cultive constamment en serre chaude, tandis qu'il lui faut le plein air pendant l'été et une bonne serre tempérée l'hiver. Peut-être même obtiendrait-on de bons résultats en le cultivant sous châssis, sur une couche, près du verre, et dans ce cas parviendrait-on à en faire une plante de commerce. On le trouve chez MM. Thibaut et Keteleer, horticulteurs à Sceaux (Seine).

E.-A. CARRIÈRE.

EXPOSITION HORTICOLE BOURGUIGNONNE

pait une source bouillonnante qui alimentait un charmant cours d'eau peuplé de poissons et de plantes aquatiques.

Après le coup d'oeil d'ensemble, en visitant tous les concours en détail, on trouvait une ample moisson soit dans les plantes nouvelles, soit dans les variétés plus connues, mais d'un grand mérite. En pénétrant sous la tente où étaient abritées les plantes de serre chaude, on se trouvait en face d'un

C'est du 14 au 23 mai 1870 que cette Expo- | sition a eu lieu à Dijon, en même temps que le concours régional. Les huit jours de retard occasionnés par le plébiscite ont été en général favorables aux produits exposés. Mais il n'en est pas de même de la durée qui était de neuf jours, beaucoup trop longue pour une exposition à cette époque. En effet, les derniers jours où l'affluence des visiteurs est toujours plus considérable, beaucoup de plantes de haute serre chaude étaient tota-magnifique lot de plantes diverses de serre, lement abimées, ou souffrantes; les légumes, ridés et fanés, présentaient plutôt un aspect repoussant qu'attrayant; les quelques fruits conservés jusqu'à cette époque, grâce à la température basse et uniforme du fruitier, se sont très-promptement décomposés une fois exposés pendant huit jours à la température élevée déjà de cette saison. Seuls les Rosiers, arbres et arbustes en paniers ou en pot, ainsi que les plantes de serre tempérée, ont pu, sans souffrir, s'accommoder de ce traitement. Quoi qu'il en soit, le petit jardin créé tout exprès à l'entrée du concours a été abondamment visité et admiré, pendant les six premiers jours; en jetant un coup d'œil sur l'ensemble, on était agréablement impressionné par la distribution gracieuse de l'emplacement.

Des tentes pour abriter les fleurs, les légumes et les objets de l'industrie horticole, à demi cachées sous l'épais feuillage des arbres de l'avenue, limitaient l'horizon. De larges allées sinueuses permettaient au public une circulation facile et de contempler à loisir les produits exposés, soit dans les corbeilles distribuées avec beaucoup de goût, soit sur les tablettes et gradins des tentes.

appartenant à M. Henri Jacotot, horticulteur à Dijon, avenue du Parc. Bien que nous ne voulions donner qu'un compte-rendu succinct, nous serons obligé de répéter plus d'une fois dans le cours de ce rapport le nom de M. H. Jacotot, car sur 15 concours auxquels cet horticulteur a pris part, 13 ont été honorés des premières récompenses.

Ce lot se composait d'un choix des meilleures plantes d'ornement de serre, des nouveautés les plus récentes, et même de quelques-unes encore vierges de toute exposition française. Parmi les premières nous citerons un superbe exemplaire de Dracena Linnei, le rare Dracaena Rumphii, les Agave dasylirioides, filifera, Schiedigera et mollis; cette dernière espèce surtout est très-remarquable par son superbe feuillage glauque; un Curatella imperialis, un Herrania palmata et Hernandia cordigera, deux belles plantes trop peu répandues, ainsi que le gigantesque Gunnera manicata.

Il y avait en fleurs, dans ce lot, un superbe et vrai Streptocarpus biflorus, un curieux Dalechampsia aux bractées roses, et un Begonia Boliviensis.

Parmi les nouvelles introductions, on reD'un rocher escarpé et bien imité s'échap-marquait surtout une jolie Combretacée in

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