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NOTES POMOLOGIQUES.

nouvelle dans son catalogue de 1859. Nous croyons nous rappeler que dans une visite que nous lui avons faite récemment, il nous a dit qu'il en avait été le propagateur, et qu'il l'avait découverte dans les environs dé Liége, ou à Liégé même. Mais c'est tout ce que nous savons relativement à son origine. Elle est encore très-peu connue en France, car il n'en est fait aucune mention dans les ouvrages pomologiques que nous possédons; quelques principaux pépiniéristes seulement la citent dans leur catalogue.

C'est cependant une variété bien digne d'être répandue, à cause de la beauté de son fruit qui est gros, presque entièrement coloré de brun foncé, à peau luisante par suite de la légèreté du duvet, et dont la chair, rouge sous la peau du côté du soleil, et veinée de rouge dans toute son étendue, bien fondante et bien juteuse, est de première qualité; sa maturité a lieu dans la seconde quinzaine d'août.

L'arbre est très-vigoureux et semble être très-fertile.

Par ses fleurs campanulacées, moyennes, d'un rose vif, et ses glandes globuleuses, elle appartient à la parenté des ADMIRABLES de M. de Mortillet, et prend place, sur l'ARBRE GÉNÉALOGIQUE, dans la 2e section du membre CC, sur la première ramification de la branche no 12.

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Pêche Comet. Par suite de certaines circonstances, il ne nous a pás été possible de déguster à temps les superbes fruits que nous a produits, pour la première fois en 1859, cette nouvelle variété, obtenue en 1858, d'un noyau de la Pêche Salway (1), par le célèbre pépiniériste anglais Rivers, qui l'a nommée Pêche Comet, parce que ses premiers fruits ont mûri au moment où la comète de cette année brillait dans tout son éclat. Mais nous avons tout lieu de croire ce qu'en dit son obtenteur, qui la donne comme souvent meilleure que sa mère. Si nous ajoutons que le fruit presque rond, d'un joli coloris orange lavé de cramoisi du côté du soleil, mûrit plus facilement et plus régulièrement que celui de la Pêche Salway, dont elle possède, du reste, toutes les qualités, on verra que ce n'est pas sans raison que nous la recommandons.

L'arbre nous paraît tout aussi vigoureux et rustique que celui de la Salway, et plus fertile encore.

Comme chez cette dernière, les glandes sont réniformes et les fleurs campanulacées; mais ces dernières sont d'un rose plus vif dans la Pèche Comet. Sa place, sur l'ARBRE GÉNÉALOGIQUE, est sur la première ramification de la branche no 6 de la 2o section du membre CC.

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York) sous lequel cette excellente Pêche précoce nous est venue a fait supposer avec raison à M. Mas (Le Verger, t. VII, no 56, p. 115) qu'elle a été obtenue en Angleterre, bien que plusieurs auteurs américains l'aient signalée et décrite. Elle doit être, en tous cas, d'origine relativement assez récente, car nous ne la trouvons pas mentionnée dans la 3e édition du Catalogue of fruits of the horticultural Society of London, publié en 1842.

Ce dont nous sommes à peu près certain, c'est qu'elle est encore pour ainsi dire inconnue en France, où son introduction dans les jardins fruitiers ne pourra être ni trop prompte ni trop générale.

En effet, son fruit, de bonne grosseur moyenne, de forme ovoïde arrondie, bien coloré de rouge vif, à chair bien fondante et juteuse, est sans contredit l'un des meilleurs de la saison; et l'arbre, remarquablement robuste et rustique, se recommande par sa vigoureuse végétation et la rusticité de ses fleurs parmi ceux de presque toutes les variétés précoces. On devra, comme pour toutes ces dernières, le placer à l'exposition la plus chaude, non qu'il ne s'accommode de toutes les autres, au contraire, mais dans le but de favoriser la précocité de son fruit, dont la maturité a lieu, chez nous, dans ces conditions, dans la première quinzaine d'août.

Elle appartient, par ses glandes nulles et ses fleurs rosacées, à la parenté des MADELEINES A GRANDES FLEURS de M. de Mortillet, et prend place, sur l'ARBRE GÉNÉALOGIQUE, dans la 3e section du membre CC, sur la première ramification de la branche no 19. Cette remar

Pêche Prince of Wales.

quable variété, obtenue récemment d'un noyau de la Nectarine Pitmaston orange par le pépinièriste anglais Rivers, et que I'Établissement introduisait en France au printemps de 1864, nous ayant produit quelques fruits en 1869, nous avons pu vérifier l'exactitude des assertions de son heureux obtenteur, qui s'exprimait ainsi en la livrant au commerce: Fruit très-gros, d'une couleur cramoisi foncé; à chair fondante, riche et excellente; l'une des plus fines Pêches connues. » La maturité s'est effectuée, ici, à la mi-septembre.

Nous n'entrerons pas dans de plus grands détails sur cette Pèche, qui a encore besoin d'être étudiée pour en bien fixer les divers caractères; mais nous ne croyons pas trop préjuger en la recommandant aux amateurs de nouveautés.

Par ses fleurs campanulacées, petites, et ses glandes réniformes, elle appartient à la parenté des CHARTREUSES de M. de Mortillet, et se place, sur l'ARBRE GÉNÉALOGIQUE, dans la 1re section du membre CC, sur la première ramification de la branche n° 4.

Le su

Pêche Coolridge's Favourite. jet que l'Établissement recevait d'Angleterre au printemps de 1866 de cette jolie et excellente Pèche, ayant produit, dès 1868, plusieurs fruits, nous croyons pouvoir la recommander en toute assurance.

Nous sommes à peu près certain qu'elle est d'origine américaine; nous nous basons pour émettre cette opinion sur la mention que nous en trouvons dans le catalogue publié en 1844 par MM. Prince et Cie, pépiniéristes à Flushing, près New-York, sous le no 23, p. 38, où nous lisons: « Cooledge's Favorite (telle est probablement l'orthographe correcte du nom), variété américaine; fruit gros, rouge, à chair fondante, extra-fine, de première qualité, maturité août; arbre très-productif, très-estimable. » Cette description concorde parfaitement avec les observations que nous avons faites.

Ce dont nous ne doutons pas, c'est qu'elle est encore complètement inconnue en France, et qu'à divers titres elle mérite d'y être répandue.

Par ses fleurs campanulacées, moyennes, et ses glandes globuleuses, elle appartient à la parenté des ADMIRABLES de M. de Mortillet, et vient se ranger, sur l'ARBRE GÉNÉALOGIQUE, dans la 2e section du membre CC, sur la première ramification de la bran

che n° 12.

Ses fleurs campanulacées et l'absence de glandes la placent, sur l'ARBRE GÉNÉALOGIQUE, dans la 3e section du membre CC, sur la première ramification de la branche no 18. Pêche Noblesse. Nous ne connaissons pas, dans les annales pomologiques, de fait plus singulier et plus incompréhensible que celui qui se rapporte à l'historique de cette variété de Pêche.

Son nom, comme le fait fort bien observer l'auteur des Fruits à cultiver (p. 103), le seul ouvrage français qui, jusqu'ici, l'ait décrite de visu, semble indiquer une origine française. Eh bien! croirait-on que, anciennement connue et cultivée en Angleterre, où elle est, à juste titre, l'une des plus estimées comme étant d'une qualité exquise réunie à un beau volume, elle est encore aujourd'hui pour ainsi dire inconnue chez nous? C'est à tel point que le père des Pèches françaises (qui nous pardonnera, nous l'espérons, cette expression plus significative que recherchée) a dû en emprunter la courte et fausse description qu'il en donne à un ancien auteur anglais, plus célèbre par son Traité de la culture des arbres fruitiers que par ses connaissances en pomologie.

Nous trouvons, en effet, à la page 52 de la traduction française de l'ouvrage de Forsyth, publiée en 1803 par M. Pictet-Mallet, à la librairie de MM. Bossange, Masson et Besson, de Paris, la citation, au no 18, d'une Pêche Noblesse dont la description ne peut être appliquée à la variété de ce nom connue aujourd'hui, dont la peau n'est jamais « d'un rouge foncé du côté du soleil, » ce qui, tout en embrouillant la question, nous permet de supposer que celle cultivée aujourd'hui pourrait bien avoir été obtenue en Angleterre, où, par une erreur assez commune en po

Pêche Moore's Favourite. - Toute nouvelle variété, introduite directement d'Amérique par l'Etablissement en même temps que la Pêche Hale's Early, dont nous avons parlé précédemment. Le sujet reçu, planté en cordon vertical, a produit, en 1869, quelques fruits, qui nous ont paru justifier l'épithète de Favorite qui a été donnée à cette Pêche, et qui fait sans doute allusion à la jolie apparence du fruit et à la finesse extrême de sa chair, laquelle est remarquable-mologie, elle aurait été primitivement étiment teintée de rouge près du noyau, malgré le coloris général très-påle de la peau.

Ces fruits, d'une forme sphérique régulière très-distincte, d'un jaune pâle légèrement coloré du côté du soleil, ont mûri au commencement de septembre.

Ses fleurs campanulacées et ses glandes globuleuses la placent, sur l'ARBRE GÉNÉA LOGIQUE, dans la 2e section du membre CC, sur la première ramification de la branche n" 12.

Pêche Early Tillotson. Bonne Pèche très-précoce, du groupe des Madeleines, venue d'Angleterre, mais sur l'origine précise de laquelle de plus amples renseignements nous manquent. Nous ne faisons, du reste, que la signaler à l'attention des amateurs de fines Pêches très-précoces, car elle ne nous a encore donné que deux fruits moyens, de première qualité du reste, qui ont mûri, en 1868, le 10 août; nous ne pouvons donc nous prononcer définitivement sur sa valeur réelle.

quetée du nom d'une ancienne variété d'origine française dont la culture aurait été, par suite, abandonnée. Car si, comme le fait observer M. Ferdinand Jamin dans l'ouvrage que nous citions en commençant, les Anglais n'en contestent pas l'origine française, ils ne l'affirment pas non plus, puisque, au contraire, tous les synonymes qu'ils lui attribuent dans le Catalogue of fruits of the horticultural Society of London (3e édition, no 22, p. 117) sont des dénominations anglaises. L'une de ces dénominations, Lord Montagne's Noblesse, pourrait bien même venir à l'appui de l'opinion que nous venons d'émettre, car il est permis de supposer qu'elle doit indiquer qu'il existait une autre Noblesse, et que Lord Montagne ait été l'obtenteur ou le propagateur de la Noblesse d'aujourd'hui.

Le lecteur qui, bien qu'amateur de fruits, attache peu d'importance à ces longs détails historiques, nous pardonnera, nous l'espé

LES JARDINS ARABES rons, cette digression conjecturale, lorsque, en récoltant et en dégustant cette belle et délicieuse Pêche, il réfléchira que c'est par là que son attention a été fixée sur elle, et qu'il s'est décidé à la faire entrer dans sa pêcherie. Nous ne nous sommes pas borné, du reste, dans ces notes, à de simples descriptions, et nous nous proposons même, lorsque nous aurons épuisé, pour chaque genre de fruits, la série des variétés peu connues dont la propagation nous paraît désirable, de consacrer la place qui nous sera réservée dans ces colonnes à des études plus approfondies sur l'origine et la synonymie des fruits.

Mais, pour le moment, revenons à notre Pêche, d'aristocratique mémoire, et pour laquelle le vieil adage : « Noblesse oblige, » est on ne peut plus vrai, ce que l'on pourra vérifier par la description suivante, exempte de toute exagération :

Fruit gros, de forme sphérique, à peau d'un vert påle, légèrement marbrée de rouge pâle du côté exposé au soleil; à chair entièrement d'un blanc verdâtre, fine, bien fondante et juteuse, sucrée; de toute première qualité. Sa maturité a lieu vers la fin d'août. L'arbre, bien fertile, est malheureusement un peu sujet au blanc, comme la plupart des variétés du groupe des Madeleines, ce qui en affaiblit parfois la vigueur; mais en ayant soin de lui ménager un emplacement et un sol favorables, on évitera ce petit inconvénient auquel on pourra facilement remédier à l'aide de la fleur de soufre.

Par ses fleurs rosacées et l'absence de

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Le fruit, moyen, ovoïde-allongé-mamelonné, jaunâtre lavé de rouge brun, et dont la chair, fondante et très-juteuse, est remarquablement sucrée, comme mielleuse, mûrit vers la mi-août.

Par ses fleurs rosacées, moyennes, d'un beau rose et d'un aspect tout particulier, et par ses glandes réniformes, la Pêche Montigny, qui a été introduite au Muséum et décrite dans le Jardin fruitier de cet établissement, se place, sur l'ARBRE GÉNÉALOGIQUE, dans la première section du membre CC, sur la deuxième ramification de la branche n° 1.

O. THOMAS,

Attaché aux Pépinières de MM. Simon-Louis frères, a Plantières-lès-Metz (Moselle).

LES JARDINS ARABES DE LA BASSE ÉGYPTE (2)

Les Lauriers roses (Nerium oleander), variétés à fleurs rouges, à fleurs roses et à fleurs blanches simples et doubles, abondent dans les jardins égyptiens, où ils constituent des massifs épais et touffus atteignant parfois 8 et 10 mètres de hauteur; souvent aussi, on en forme des groupes dans les parterres au milieu d'une cour, ou isolés dans les plates-bandes.

Le Laurier rose est ici l'un des plus beaux arbrisseaux pour l'ornementation des jardins; il est presque toujours couvert de fleurs. Peu difficile sur la nature du sol, il croît partout, même dans les sables et les terres salines des bords des lacs ou de la mer. On le multiplie de boutures, de tronçons de branches qu'on enfonce dans le sol au printemps et qui s'enracinent rapide

ment.

Le Henné (Lawsonia inermis) est un

(1) Dédiée à M. de Montigny, consul de France à Chang-Haï, mort à Quibaudan, près d'Auxerre, le 16 septembre 1868. Voir, pour de plus amples renseignements sur l'origine de cette Pêche, le

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arbrisseau très-recherché des Égyptiens; il est touffu, atteint 3 mètres et plus de hauteur; son petit feuillage élégant est relevé de jolies panicules pyramidales et terminales de fleurs blanches dans le genre de celles de l'Hoteia japonica. A ses fleurs succèdent un grand nombre de fruits de la grosseur d'un pois, qui en font un très-bel ornement. On le multiplie facilement de graines qu'on sème aussitôt la maturité; on retire de ses feuilles le henné du commerce, jolie couleur rouge, avec laquelle les femmes Arabes se teignent les ongles, etc.

Le Poinsettia pulcherrima atteint ici la hauteur d'un grand arbrisseau auquel on fait subir chaque année une taille analogue à celle à laquelle on soumet les Rosiers tiges; chaque tête porte ordinairement entre dix et vingt branches, qui atteignent jusqu'à 2 mètres et plus de longueur, portant de

Jardin fruitier du Muséum, 70e livraison, où cette
Pêche a été décrite par M. Carrière.

(2) Voir Revue horticole, 1869, p. 305, 393 et 463; 1870, p. 25, 55, 109 et 208.

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