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éparses nombreuses, pendantes, très-char- | gées de feuilles éparses, courtes, légèrement contournées, très-rapprochées et cachant les ramilles, grosses, planes en dessus, arrondies en dessous, vertes sur les deux faces, rappelant assez exactement celles du Pinus Banksiana, laissant sur les ramilles, lors de leur chute, des cicatricules bien marquées qui leur donnent l'aspect de branches de Cèdre dépourvues de feuilles. Cònes longs de 5-6 centimètres, un peu atténués aux deux bouts, à écailles larges, entières, très-minces, scarieuses, gris jaunâtre sur les bords, tandis que le centre, surtout dans la partie convexe du cône, est d'une couleur noire assez prononcée. Graines d'un rouge foncé, très-petites, rappelant celles du Tsuga Canadensis, surmontées et envelop

pées dans toute leur partie supérieure d'une aile dolabriforme membraneuse et transparente, longue d'environ 1 centimètre, large de 7 millimètres, obliquement tronquéearrondie au sommet.

Le Tsuga Roezlii (fig. 40) est tellement différent par ses feuilles, que, à première vue, en n'examinant que des rameaux, nous l'avons pris pour un Pinus Banksiana. Ce n'est qu'après l'étude des cônes, ainsi que celle des feuilles, que nous avons reconnu que nous avions affaire, soit à un Picea, soit à un Tsuga. Une étude plus approfondie de toutes les parties nous a démontré qu'il appartient au genre Tsuga, à une espèce voisine du Tsuga Hookeriana.

E.-A. CARRIÈRE.'

RUSTICITÉ DU LIVISTONA AUSTRALIS

ET DE QUELQUES AUTRES PALMIERS

L'intéres ante notice de M. F. Barillet sur le grand Livistona de la serre du Muséum de Munich me remet en mémoire que j'ai promis aux lecteurs de la Revue de les entretenir de quelques faits remarquables de rusticité, dont l'hiver dernier m'a rendu témoin dans mon jardin de Collioure. Au nombre des végétaux qui ont vaillamment soutenu cette épreuve, et elle a été rude, se trouve précisément le Livistona australis, représenté par quatre individus situés à autant d'expositions différentes. L'une de ces expositions est aussi mauvaise que possible: c'est un fond de vallon humide, éloigné de tout abri, où la température, en décembre dernier, est certainement descendue audessous de 7°, et qui, trois semaines plus tard, a été couvert de près de 1m 50 de neige. Cette neige, ainsi que je l'ai dit dans une précédente note, a mis douze jours à fondre, laissant le terrain noyé dans une mare d'eau glaciale, et le maintenant pendant longtemps encore à une température à peine supérieure à zéro. Dans de pareilles conditions, il était permis de croire que pas un des nombreux Palmiers qui peuplent ce jardin n'en réchapperait.

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A ma grand surprise le résultat a été tout autre. Un seul de ces Palmiers a péri par le froid; c'est le Phoenix reclinata, originaire de la Cafrerie, qui aurait d'ailleurs vraisemblablement survécu à cet hiver rigoureux s'il avait été planté dans une situation meilleure, c'est-à-dire moins basse et un peu abritée. Tous les autres ont résisté d'abord à la gelée, puis à l'énorme couche de neige qui, en se tassant, les tenait aplatis sur le sol et s'était prise autour d'eux en un véritable glaçon. Au dégel, ils se sont redressés aussi frais et aussi verts qu'avant l'accident, sauf quelques-uns, en

assez petit nombre, dont le coeur, imbibé d'eau de neige, avait pourri.

Celui de mes quatre Livistona qui était le plus mal situé a eu ses feuilles extérieures roussies jusqu'au milieu par la gelée, mais le cœur est resté intact, si parfaitement intact qu'au 1er mai il avait déjà développé une feuille nouvelle. Il en est de même des trois autres, qui sont comme lui en pleine végétation. Ceci est un fait à noter le Livistona australis demande, pour végéter, moins de chaleur que la plupart des autres Palmiers; du moins je le trouve ici fort en avance sur le Jubea, sur le Dattier et même sur le Chamærops ordinaire, et sur celui de la Chine (Ch. excelsa), dont les feuilles du cœur commencent à peine à s'allonger. La chaleur n'a cependant pas été forte, ainsi que le prouvent les moyennes des mois de février (8 93), de mars (9° 80) et d'avril (13° 93). Dans ce dernier mois, la température maxima n'est pas arrivée une seule fois à 250; deux fois seulement, le 14 et le 27, elle a dépassé 24 de quelques dixièmes de degré.

Un autre Palmier, à mon avis aussi recommandable que le précédent, est le Phonix farinifera, si toutefois cette dénomination est juste, ce que je n'oserais assurer. Ce Phoenix est de la Chine méridionale, des environs de Hong-Kong en particulier, d'où j'en ai reçu des graines il y a quelques années. Sa hauteur ne dépasse guère 1m 50; ordinairement même il est plus bas de tige, et il fleurit alors que cette tige ne s'élève encore que de quelques centimètres audessus du sol. Ses palmes, longues d'un mètre à un mètre et demi, sont plus élégantes que celles du Dattier commun, ce qui, joint à une taille comparativement minuscule, donne à l'arbuste une valeur dé

DES HOUX AU POINT DE VUE DE L'ORNEMENT. corative toute particulière, qui le fera rechercher quand on le connaîtra mieux. Ses fruits sont de petites Dattes un peu acerbes, mais encore mangeables, dont le noyau est de la grandeur et presque de la figure d'un grain de café.

Au point de vue de la rusticité, le Phonix farinifera me parait l'égal du Livistona australis; peut-être même l'emportet-il sur lui, car les cinq sujets, dont un déjà fort, que j'ai ici ont parfaitement supporté la gelée et toutes les intempéries de ce rigoureux hiver, Le plus grand des cinq a perdu plusieurs de ses palmes cassées par la neige, mais il n'a pas autrement souffert. En ce moment il pousse tout une gerbe de feuilles nouvelles, qui ne tarderont pas à s'étaler et à rendre à l'arbuste la forme élégante qu'il présentait avant l'accident dont je viens de parler.

Je regrette de ne pas pouvoir signaler par leurs noms deux autres Palmiers que M. Van Houtte m'a envoyés l'année dernière, sans désignation, et qui me paraissent une acqui

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AUX AMATEURS DE BELLES PLANTES. sition capitale pour l'embellissement des jardins meridionaux. L'un d'eux, à feuilles flabellées et argentées en dessous, pourrait ètre un Thrinax; l'autre, à feuilles dactyliformes, c'est-à-dire pennées, se fait remarquer par l'espèce de bulbe d'où sortent les premières feuilles. Tous deux ont été plantés ici, à racines nues, et en novembre, c'est à-dire dans les plus mauvaises conditions possibles, et c'est dans ces conditions qu'ils ont eu à supporter les rigueurs d'un hiver exceptionnel. Le Thrinax (?) a fini par succomber, mais après avoir longtemps tenu bon; l'autre se soutient encore, quoique fort maltraité, et je ne désespère pas de le voir revenir à un état florissant. J'ai tout lieu de croire que s'ils avaient été plantés avec la motte, t dans une saison meilleure, ces deux Palmiers auraient, aussi bien que les précédents, résisté à toutes les intempéries. Quoi qu'il en soit, je les recommande aux amateurs. M. Van Houtte saura sans doute les reconnaitre, lorsque ceux-ci lui en feront la demande. NAUDIN.

DES HOUX AU POINT DE VUE DE L'ORNEMENT

Lorsqu'on parle des Houx comme végétaux d'ornementation, on a toujours en vue deux choses les feuilles persistantes et les fruits; on a raison: ces deux choses sout en effet très-jolies. Mais ce qu'on semble oublier, c'est que tous ne possèdent pas ces deux qualités. En effet, si tous ont des feuilles persistantes, tous ne sont pas également fertiles il en est qui donnent beaucoup de fruits chaque année, d'autres qui en donnent peu; il en est même qui n'en donnent pas du tout. La raison, c'est que les Houx sont hermaphrodites, polygames, monoïques et que, très-probablement, il en est même qui sont dioïques, bien que les auteurs ne le disent pas. Un fait que nous devons constater, c'est que ces différents états se ren

contrent souvent dans des plantes provenant d'un semis dont les graines ont été récoltées sur un mème individu. On peut donc maintenant comprendre pourquoi tous les pieds de Houx ne sont pas fertiles, et que, suivant le but qu'on se propose, on doit multiplier telle variété plutôt que telle autre. Il est bien clair, en effet, que si l'on tient à avoir des fruits, et l'on doit y tenir, on devra multiplier les individus à fleurs hermaphrodites auxquelles, chaque année, succèdent de nombreuses baies, et, dans ce cas, l'on devra multiplier les variétés à fruits jaunes et celles à fruits rouges, de manière à les opposer les unes aux autres afin de produire des contrastes. E.-A. CARRIEÈRE.

AUX AMATEURS DE BELLES PLANTES

Après avoir lu le titre de cet article, beau- | coup de nos lecteurs seront peut-être bien şurpris lorsqu'ils apprendront qu'il s'agit tout simplement d'une espèce qu'ils connaissent, au moins de nom, puisque plusieurs fois déjà nous en avons parlé dans ce recueil. En effet, c'est de la Capucine Spit fire dont il va être question. Eh bien! et malgré tout ce qu'on pourra en penser, nous n'en maintenons pas moins notre dire. Nous sommes, dans cette circonstance, à part toute

(1) Il ne s'agit ici que du Houx commun et de ses variétés. Cette note est écrite en vue de répondre à une question que nous a faite un abonné de la Revue, très-amateur de belles plantes, et notam

comparaison, bien entendu, dans le cas où se trouverait celui qui, ayant à parler soit du pain, soit de l'eau, écrirait en tête de son article: Aux amateurs de bonnes choses. Quoi qu'on puisse dire et lui objecter, on ne pourrait faire qu'il n'ait pas raison.

Nous disons que la C. Spit fire est une belle et bonne plante; voici pourquoi mise en pleine terre aussitôt que les gelées printanières ne sont plus à craindre, elle fleurit pendant cinq mois au moins, de la fin de

ment de Houx. Voici la demande qu'il nous a faite :

Pourquoi, parmi les Houx que je possède, certains individus se couvrent-ils de fruits chaque année, tandis que d'autres n'en produisent jamais?

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ponceau; de plus, elles trouveront dans celles-ci de quoi faire des bouquets dont la durée serait relativement longue, et les bouquetières aussi, dans l'hiver, où les fleurs sont toujours rares, pourraient, en mélangeant ces fleurs avec un peu de verdure, confectionner des bouquets dont elles trouveraient un placement avantageux.

juin jusqu'en octobre-novembre; plantée en pleine terre dans une serre tempérée, elle fleurit continuellement. Elle pousse même très-bien dans une serre chaude; nous en avons vu un pied dans une serre à multiplication, qui depuis huit mois n'a pas cessé de fleurir et qui, en ce moment, est encore couvert de fleurs et n'est rien moins qu'admirable. Ce qui, dans cette circonstance, est à noter, c'est que, plantée dans une serre où la température est élevée, la Capucine Spit fire — qui, soit dit en passant, n'est autre qu'une variété du Tropaolum Lobbianum- ne prend presque jamais d'insectes. En outre de son très-grand mérite comme plante décorative, la Capucine Spit fire offre une grande ressource aux ménagères qui, toute l'année, peuvent orner leurs desserts de ses belles fleurs rouge

Mais comment se fait-il que, jusqu'à présent, les horticulteurs n'ont pas pensé à tirer parti d'une plante qui présente tant d'avantages? Cultivée comme ils savent le faire, dirigée en globes, en tables, en éventails, etc., la Capucine Spit fire leur fournirait, croyonsnous, avec un gain rémunérateur, une nouvelle occasion de faire ressortir leur talent déjà si bien connu et si justement apprécié. CLEMENCEAU.

PHLOMIS LEONURUS

Bien qu'ancienne, cette espèce n'en est pas moins l'une des plus belles du genre. Pourquoi donc est-elle ausssi rare dans les cultures et qu'on ne la rencontre guère que chez certains amateurs, dont, il faut l'avouer, le nombre diminue de jour en jour ?

Rien cependant de plus charmant que cet arbrisseau qui disparaît complètement d'août en septembre, sous ses nombreuses et longues fleurs du plus beau jaune orangé, disposées en épi terminal.

Cette plante est très-rustique et passe parfaitement l'hiver sous notre climat. Ce sont les endroits ombragés et peu humides qui paraissent le mieux convenir à sa culture.

On peut, en la joignant aux autres variétés, obtenir des effets de contraste les plus agréables.

Sa multiplication se fait avec facilité, soit de boutures, soit d'éclats, en avril et mai.

Gustave DÉHAIS,

Jardinier au Fontenay (Seine-Inférieure).

PLANTES MÉRITANTES PAS ASSEZ CONNUES

En première ligne, parmi les arbustes rustiques, nous signalerons le Staphylea colchica, dont les fleurs, très-nombreuses, blanches, disposées en grappes, se montrent en avril-mai. Cette espèce, encore très-rare, est pourtant l'une des plus jolies; elle est vigoureuse, extrêmement floribonde, par conséquent très-propre à l'ornementation. Nul doute aussi qu'on pourrait en tirer un bon parti, si on la cultivait en pots, qu'on vendrait parfaitement bien comme plante de marché pour orner les appartements.

Il est d'autres plantes non moins jolies qui pourraient être recommandées pour le même usage; ce sont les Pommiers dits baccifères et ceux qui rentrent dans le même groupe, et qui, originaires de la Chine ou du Japon, se rangent dans la section des spectabilis. Chez les uns comme chez les autres, il y a des variétés qui peuvent être cultivées pour leurs fleurs et pour leurs fruits. Dans un article ultérieur, à propos du Malus floribunda, nous indiquerons la cul

ture qu'on pourrait donner à ces Pommiers pour en tirer parti comme plantes de marché.

Au nombre des plantes dont il vient d'être question, on pourrait ajouter les Pêchers à fleurs pleines ou semi-pleines, l'Amygdalopsis Lindleyi, ainsi que les Amygdalus nana, à fleurs rouges et à fleurs blanches, qui sont des arbustes charmants, et qui, bien qu'introduits depuis bien longtemps, sont encore peu répandus.

Cultivées en pots comme les Deutzias, il n'est pas douteux que l'on pourrait tirer un excellent parti des plantes dont il vient d'être question, et qui, du reste, ne sont pas les seules. En attendant, nous les recommandons aux amateurs de belles plantes, bien convaincu qu'ils n'auront pas à se repentir d'avoir suivi notre conseil.

E.-A. CARRIÈRE.

Orléans, imp. de G. JACOB, cloître Saint-Etienne, 4.

Belgique. zonales.

CHRONIQUE HORTICOLE (PREMIÈRE QUINZAINE DE JUIN)

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Communication de M. Boucharlat.

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L'horticulture à l'Exposition universelle de Lyon. - Extrait du réglement général. Exposition d'horticulture au Palais de l'Industrie. - Nombre des exposants. Répartition des médailles d'honneur. · Concours international de machines et Concours national d'animaux reproducteurs, organisés par la Société des Agriculteurs de France. - Vente d'Orangers en Belgique. Choix des douze meilleures variétés de Poires. Liste proposée par le Cercle professoral pour le progrès de l'arboriculture en Exposition de la Société royale d'horticulture de Mons. Maladie des Pelargoniums Catalogue de MM. Ch. Huber et Cie. Un remède Lettre de M. Mille. Floraison d'un Wallichia caryotoides au Muséum. - Plantes florales et d'ornement de M. Nardy ainé. Commission française de l'Exposition internationale d'horticulture de Londres. — Dernière livraison de la Belgique horticole. - L'Illustration horticole. - Coloration des fleurs et des fruits. La sécheresse et les fourrages. Les Chamaerops excelsa du Muséum. Maladie des végétaux. Altération des Aucubas du Abondance des chenilles. Incendie dans la forêt de Fontainebleau.

contre la variole. Le Sarracenia variolaris.

Muséum.

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- Procédé de M. Jacquemin pour la destruction des vers blancs. - Nécessité d'observer les lois sur l'échenillage.

Nous sommes heureux de pouvoir modifier nos dires relativement à l'Exposition universelle internationale de Lyon pour 1871, et nous nous empressons de le faire. Contrairement à ce que nous avons écrit (voir Revue horticole 1870, p. 162), l'Exposition lyonnaise admet non seulement l'horticulture, mais, ainsi qu'on avait le droit de l'espérer, elle lui fait même une belle part, ce que nous apprend le réglement général que nous avons sous les yeux. Ainsi, dans le groupe VII, qui est spécial à l'agriculture et à l'horticulture, deux classes (61 et 62) sont relatives à cette dernière. En voici le texte :

CLASSE 61.

Serres et matériel général de l'horticulture. Matériel et objets servant à l'ornementation des jardins et des parcs.

CLASSE 62.

Fleurs et plantes d'ornement, plantes potagères, fruits et arbres fruitiers. Graines et plantes

d'essences forestières. Plantes de serre.

Cette classe étant représentée par des produits renouvelés par séries et donnant lieu à des concours successifs, sera l'objet d'indications spéciales qui seront fournies à MM. les exposants en temps utile.

Ce qu'on vient de lire semble indiquer qu'il y aura un jury permanent qui se réunira aussi souvent que les besoins l'exigeront pour apprécier les différents lots qui seront apportés successivement, ainsi, du reste, que cela se faisait à Paris lors des Expositions internationales de 1855 et 1867.

Le 26 mai dernier, les portes du Palais de l'Industrie, à Paris, s'ouvraient au public qui se pressait pour visiter l'Exposition organisée par la Société impériale et centrale d'horticulture. De l'aveu de tout le monde, cette Exposition était belle; elle surpassait de b aucoup celles qu'on a vues dans ces dernières années; nul doute même qu'on l'eût trouvée admirable, si n'était le local

16 JUIN 1870.

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qui, à cause de ses dimensions et de sa vive lumière, écrase, comme l'on dit, les végétaux qu'il contient. Toutefois, nous devons dire que, bien que jolie et peut-être plus riche que celles des années antérieures, l'Exposition était moins complète. Ainsi, il n'y avait pas d'arbustes; les Conifères n'y figuraient que pour mémoire; les Erica faisaient défaut. A part un lot peu considérable et à peine fleuri d'espèces herbacées, les Pivoines, ces plantes si incontestablement belles, manquaient totalement. Mais quoi qu'il en soit, l'Exposition, nous le répétons, était belle et intéressante.

Décrire tant de richesses dans une chronique est tout à fait impossible; essayer même de les énumérer dépasserait les limites dont nous pouvons disposer. Nous nous bornons donc à citer le nombre des exposants et à indiquer le chiffre des médailles accordées, nous proposant, au besoin, d'y revenir dans un article spécial.

Le nombre des exposants était, pour l'horticulture, de 91, de 73 pour l'industrie. Le nombre des médailles décernées est de 100, dont 12 médailles d'honneur, 5 médailles en or, 12 médailles en vermeil, 24 grandes médailles en argent, 32 petites médailles en argent, et enfin 15 médailles de bronze, total 100. Voici la répartition des médailles d'honneur :

Médaille de l'Empereur, à M. Chantin; médaille de l'Impératrice, à M. Lierval; me daille du Prince Impérial, à MM. Vilmorin; médaille de la princesse Clotilde, à M. Bleu; médaille de la princesse Mathilde, à M. Pfersdorf; première médaille du ministre de l'agriculture et du commerce, à M. Croux; deuxième médaille du ministre de l'agricul ture et du commerce, à MM. Thibaut et Kėteleer; médaille du département de la Seine, à M. Luddemann; médaille de la ville de Paris, à M. Van Acker; première médaille des dames patronesses, à M. Margottin; deuxième médaillle des dames patronesses,

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à M. Chenu; médaille du maréchal Vaillant, à M. Linden. En dehors de ces médailles, et sur la proposition qui lui en a été faite, le jury a accordé une médaille d'or de l'Impératrice à M. Malet, tant pour les plantes qu'il avait exposées que pour le récompenser de son précieux concours comme commissaire organisateur de l'Exposition, et à M. Burel, également à titre de commissaire, qui, comme toujours, a montré un zèle et une activité des plus grands c'était donc de l'équité.

- Bien la fondation de la Société des que agriculteurs de France soit assez récente, on doit déjà à cette compagnie, en dehors de la publication de nombreux et intéressants documents, la proposition de certains prix tendant à engager les cultivateurs à faire des recherches en vue de réaliser certaines améliorations ou à trouver des procédés pour guérir certains maux qui, frappant des produits agricoles de première nécessité, sont par conséquent nuisibles à tous. Tout récemment, cette société vient de prendre une décision, puis de faire une proposition qui, si elle est acceptée, et l'on ne peut guère en douter, réalisera un immense progrès en montrant la puissance de l'intérêt collectif privé. C'est un concours international de machines et de produits et un concours général d'animaux reproducteurs. Une sage et prudente mesure qu'a prise la Société, c'est, afin d'assurer le succès de l'entreprise et d'éloigner toute crainte sur l'issue qu'elle pourrait avoir, de constituer un fonds de garantie pour tous les frais que pourrait occasionner cette exposition qui aura lieu en 1871. Pour atteindre ce but, la Société fait aux capitalistes l'appel suivant :

Le capital de l'association de garantie est illimité; mais chaque souscripteur ne sera engagé que lorsque la somme de 300,000 francs

aura été souscrite.

Chaque part de souscription sera de 1,000 francs, dont 500 francs à verser aussitôt que l'association aura été déclarée constituée. Chaque associé ne sera engagé que jusqu'à concurrence de sa souscription.

Une commission de vingt-quatre membres, dite de l'Exposition agricole de 1871, fera le réglement des concours et administrera les affaires de l'association. Elle se composera d'abord de douze membres nommés par le conseil de la Société des agriculteurs de France et choisis par les premiers souscripteurs; ces douze premiers membres s'adjoindront, pour compléter la commission, douze autres membres également choisis parmi les souscripteurs.

Ainsi qu'on peut en juger par ces quelques lignes, c'est un immense pas de fait pour l'agriculture, la première fois peutêtre qu'elle essayera de s'affranchir de la tutelle officielle et de faire elle-même ses

propres affaires. On ne peut que féliciter la Société des agriculteurs de France, en lui souhaitant une bonne chance.

Dans le dernier fascicule de la Flore des serres et des jardins de l'Europe qui vient de paraître, et qui termine le 18e volume de cette intéressante publication, nous trouvons à la page 147 une annonce qui peut intéresser nos lecteurs, et dont par conséquent nous devons parler; elle a rapport à la vente de douze gros Orangers, dont la hauteur des tiges varie entre 92 centimètres et 1m 95; leur circonférence se trouve comprise entre 18 et 20 centimètres ; quant à la circonférence des têtes, elle est de 3m 82 à 3m 84. S'adresser à la station de Hacrensous-Trois-Fontaines, près Bruxelles, chez M. A. Rummens.

DOUZE

Cette question: CHOIX DES MEILLEURES VARIÉTÉS DE POIRES, proposée depuis longtemps par le cercle professoral pour le progrès de l'arboriculture en Belgique, est définitivement résolue. Nous la trouvons rapportée dans des bulletins de 1870, à la page 60. Voici le nom des douze variétés adoptées: Louise bonne d'Avranches, Soldat laboureur, Beurré d'Amanlis, Beurre Durondeau, Joséphine de Malines, Beurré Diel, Double Philippe, Bergamotte Esperen, Bon Chrétien William, Conseiller à la cour, Beurré Sterckmans, Beurré Rance. Est-ce à dire qu'en dehors de ces Poires, il n'en est pas d'aussi bonnes et que ces variétés doivent partout être préférées à d'autres? Evidemment non, et il n'est même pas douteux que dans beaucoup de cas l'on en préférera d'autres; mais ce sont celles qui par le plus grand nombre de connaisseurs ont été reconnues, sinon tout à fait les meilleures, du moins celles qui réunissent le plus de qualités, fait qui indique que, en général, on peut les prendre de confiance, sauf à apporter quelques change

ments en raison des conditions dans les

quelles on se trouve placé.

-La Société royale d'horticulture de Mons fera sa 81o Exposition, au Vauxhall, les 26, 27 et 28 juin 1870. Trente-trois concours exclusivement horticoles sont ouverts, pour lesquels 62 prix seront affectés. Ces prix se composent de médailles de différents modules, en vermeil, en argent et en bronze. Tous les amateurs et horticulteurs, sans distinction, peuvent exposer et concourir pour les prix. Les personnes qui désireront exposer devront en informer M. de Puydt, rue des Compagnons, 21, à Mons, jusqu'au lundi 20 juin, terme de rigueur.

fait dans ce journal (1), en ce qui concerne Répondant à l'appel que nous avons

(1) Voir Revue horticole, 1870. p, 183.

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