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bordé de jaune ; Dioscorea prismatica, de Rio-Negro, ayant de l'analogie pour son feuillage avec la Pipéracée introduíte primitivement sous le nom de Cissus porphyro

nouveaux, du Pérou ; Calamus lanatus, au feuillage élégant; Philodendron Parimense, de Sierra de Parima; enfin un Rapatea (?) pandanoïdes, du Para, monocotylédone singulière, à feuilles lanceolées, munies d'une grande gaîne spinescente au dos.

plante curieuse; Eranthemum Cooperi, dans un splendide état de floraison; Vallota purpurea (9 inflorescences); Curcuma Roscæana (4 inflorescences); Hoya bella, superbe exemplaire; Allamanda neriifo-phyllus; un Miconia et un Heliconia lia, id.; Pentas kermesina, à fleurs trèspetites et plus foncées que dans le P. carnea; Acalypha tricolor, d'environ 1m 20 de hauteur, sur un mètre de diamètre; Clematis Jackmanni, parfaitement fleuri; Clerodendron Kampferi, à fleurs couleur feu et disposées en vaste panicule; Lilium auratum, 24 fleurs sur 4 tiges, l'une d'entre elles en portait 8; Coleus Bausei, etc. Citons dans le même ordre de faits: le monstrueux Coléus de MM. Carter, Dunnet et Beale, de Londres, sur les rameaux duquel on avait greffé 28 sortes distinctes de Coléus hybrides récemment obtenus en Angleterre; deux potées de Lilium lancifolium, présentant de 12 à 15 tiges dont quelques-unes ne portaient pas moins de 12 fleurs; deux remarquables pieds d'Agave filifera; une caisse munie d'un treillage | élevé, admirablement tapissée par le Cissus discolor; deux potées extra-fortes de Maranta Lindeni; un bel individu de Botryodendron macrophyllum; un Balantium antarcticum, de M. J. Verschaffelt, dont le tronc volumineux ne présentait pas moins de 2m 80 de hauteur; la collection de 12 Cycadées de M. Linden; enfin, comme plantes pouvant être encore classées sous ce chef, nous rappellerons un pied de Cineraria (Senecio) maritima, d'Aucuba japonica, d'Adenandra speciosa, de Pelargonium inquinans et de Verbena Melindres, type dont la tige, grèle et souple, mesurait, dans sa partie dénudée, entre 1 mètre et 1m 70 de hauteur. Mais ce que nous ne devons pas omettre de mentionner ici et qui valut à son présentateur, M. Linden, un des grands prix qu'il remporta à cette Exposition, c'est une collection de 12 plantes de serre chaude nouvelles remarquables par la beauté de leurs feuilles ou de leurs fleurs, ainsi que par le développement de l'individu qui representait chacune d'elles. Ces plantes étaient: Cissus Lindeni, Ed. Andr., de la Colombie, plante à tige robuste, à feuilles longuement pétiolées, ovales-cordiformes, larges de 12-14 centimètres, sur 14-16 centimètres de longueur, vertes, largement bordées de blanc satiné; Stadmannia Bonneti, de Sainte-Catherine; Maranta erubescens, primitivement désigné par le présentateur sous le nom de M. Bismarkeana rutilans, fort belle plante d'origine péruvienne; Maranta membranacea, de RioBranca, espèce curieuse par la base fortement engainante du feuillage; Peperomia velutina, de la Nouvelle-Grenade; Colocasia albo viridis, de la Nouvelle-Grenade: le pétiole, dans sa partie engaînante, est

Parmi les lots d'Orchidées, celui de M. Linden se faisait, comme de coutume, remarquer par le choix, la beauté et la santé des espèces qui le composaient. Toutes devraient être, au même titre, consignées ici; mais les limites de ce compte-rendu ne nous le permettant pas, nous n'en signalerons que quelques-unes, et entre autres les Trichostosia ferox, gigantesque plante dont les 3 ou 4 tiges robustes, hautes d'environ 2 mètres, feuillées et couvertes, comme leurs larges feuilles elles-mêmes, de longs poils rubescents, portaient chacune de 4 à 6 inflorescences axillaires et rameuses, composées de fleurs dont le coloris rappelle à peu près celui des poils qui recouvrent la plante; Mesospinidium sanguineum, aux feuilles étroites et aux inflorescences grêles, allongées, constituées par des fleurs petites, rose vineux; Anguloa Clowesii, avec ses énormes fleurs jaunes; Coelogyne pandurata, aux périanthes verdâtres; Lælia elegans, aux très grandes fleurs roses, à labelle pourpre cerise; Catasetum cristatum, à fleurs livides; enfin le Miltonia virginalis dont le labelle pourpre satiné tranche élégamment sur la teinte blanche des autres divisions de la fleur. Dans les plantes de la même famille que présentait M. Kramer, on trouvait aussi des espèces dignes à tous égard d'être citées; de ce nombre étaient le Disa grandiflora, splendide Orchidée terrestre de l'Afrique australe, que l'irrégularité des grandes fleurs roses plus ou moins purpurines, et leur disposition en grappe spiciforme ferait croire, de loin, appartenir à quelques Iridées, aux Glaïeuls, par exemple; le Cypripedium Pearci, curieux par l'étroitesse de ses feuilles et la petitesse de ses fleurs peu richement colorées; l'Odontoglossum Phalenopsis, à fleurs grandes, étalées, blanches, moins le labelle, qui est lavé de rose; le Phajus cupreus, On devait en outre à M. Kramer une brillante série de ces petites Orchidées exotiques croissant, à l'instar de notre Goodyera repens, dans les détritus de feuilles, ou dans la mousse fraiche, à l'ombre des forêts, plantes toujours rares dans les jardins et qu'il est plus rare encore, à cause des difficultés que présente leur culture, de rencontrer dans un bel état de végétation. Parmi

etc.

EXPOSITION INTERNATIONALE D'HORTICULTURE DE HAMBOURG.

ces plantes, toutes présentées dans une petite serre portative, on remarquait, outre 6 espèces d'Anæectochilus qui étaient douées d'une vigueur très-satisfaisante, les Pogonia discolor, Physurus argenteus, Microstylis lugubris à très-petites fleurs noirâtres; Goodyera Veitchiana superba, Liparis corruscans, Macodes marmorata, Nephelophyllum pulchrum et sa var. pallidum, deux charmantes miniatures, dont la santé étaient non moins florissante que celle des Anæctochilus précités.

Dans la serre chaude, ou l'on avait réuni les nouveautés, on admirait la splendide collection de Nepenthes de M. Veitch; ce qui faisait le mérite de cette collection était moins le nombre, respectable pourtant, des formes qui la composaient, que la beauté et surtout la vigueur de chacune d'elles. Toutes les feuilles portaient, chose rare et pour ainsi dire inconnue dans les cultures françaises, leur curieuses ascidies. Les espèces étaient: N. dominica, à grandes ascidies renflées; hybrida, à longues urnes cylindriques; rubra, à très-petites ascidies; hybrida maculata; Sedeni (hybr.), voisin du rubra; Chelsoni (hybr.), à urne très-renflée; Hookeri et enfin Raflesiana. Un fait des plus curieux et qui nous a vivement frappé dans ces plantes, c'est la grande différence qui existe pour la forme, la couleur et les dimensions des ascidies, entre les feuilles inférieures et les feuilles supérieures du Nepenthes Raflesiana; ainsi, tandis que les premières ont de courtes ascidies renfiées et purpurines, rappelant celles de l'espèce Hookeri, les suivantes, au contraire, les ont d'une longueur qui atteint parfois 30 centimètres et de coloration verte à la base, un peu purpurine au sommet.

C'est surtout à l'occasion des plantes de serre chaude ou temperée qui ont été présentées comme nouvelles, que nous éprouvons le regret de ne pouvoir entrer dans de grands détails et leur donner toute l'attention qu'elles méritent. Ces plantes étaient nombreuses et représentées en général par des individus assez développés, de manière à pouvoir en faire apprécier toute la valeur, ce qui d'ailleurs ne surprendra personne, en apprenant que les plus intéressantes provenaient des plus habiles horticulteurs belges, ainsi que de la maison Veitch, de Londres; quelques horticulteurs allemands, ainsi que M. Wendland, l'illustre palmologue de Hanovre, avaient aussi, par des envois moins importants, contribué à augmenter le nombre des lots présentés sous ce chef. L'Exposition devait à M. Linden plusieurs collections formées d'espèces nouvelles ou nouvellement introduites, soit en Palmiers, soit en plantes diverses. Nous rappellerons dans les premiers le Glaziova elegantissima, Mart., du Brésil, espèce dont l'épithète n'a

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rien d'amplifié; l'Acanthorrhiza Warscewiczii; un Bactris sans nom spécifique; le Cocos elegantissima; le Corypha Martiana, le Desmoncus grandis; les Geonoma Seemanni, Welfia regia, Dictyocaryon Wallisii, Orbignya dubia, Phytelephas Poppigeana, et enfin une nouvelle sorte de Zalacca. Dans les seconds les plantes suivantes, parmi tant d'autres, attiraient l'attention générale: Cyanophyllum spectandum, Lind., du Perou, Mélastomacée des plus remarquables par la beauté et la grandeur de son feuillage; Maranta Chimboracensis, de l'Equateur; Aristolochia Duchartrei, Ed. Andr., de l'Amazone; Maranta setosa, Lind., des mêmes régions; Ficus dealbata, Lind., splendide espèce à feuilles coriaces, ovalesacuminées et abondamment couvertes, en dessous, d'un duvet court, blanc et satiné ; Dieffenbachia Wallisii, du Pérou, à feuilles largement maculées de blanc; Tillandsia Lindeni, Morr., des mêmes pays; Maranta princeps et virginalis major, autres plantes péruviennes d'un joli effet; Passiflora sp. nov., de la Colombie, curieuse espèce dont le feuillage marbré de blanc sur fond vert a quelque ressemblance, pour la forme, à celui du Lourea vespertilionis; Dioscorea Eldorado, Lind., de MinasGeraes, belle plante volubile dont les feuilles, même âgées, offrent la riche coloration des jeunes feuilles du Piper porphyrophyllum ; Anthurium trilobum, Lind., du Pérou; Dracaena lentiginosa, Verschaff., de la Nouvelle-Zélande, des mieux caractérisés par ses feuilles étroites et rubescentes; Carludovica imperialis, Lind., du Pérou, etc. Rappelons dans le même ordre de faits les belles Fougères nouvelles de M. Van Geert, de Gand, et citons, parmi elles, les Pteris serrulata, var. polydactyla; Trichiocarpa Moorei, de la Nouvelle-Calédonie, plante des plus curieuses par ses frondes rappelant celles de l'Adiantum trifoliatum et dont les gros sporanges globuleux naissent sur les bords mêmes de la fronde; enfin le Todæa (Leptopteris) superba, Moor., ravissante espèce néo-zélandaise, dont chaque pinnule des frondes a l'apparence, des rameaux submergés de l'Hippuris vulgaris; les Fougères non encore mises au commerce de M. A. Stelzner: Adiantum decorum, Moor.; Gymmogramma hybrida, Stelzn., et G. aurea pendula cristata, Stelzn.; puis les Lomaria ciliata et zamiæfolia, Gymmogramma Laucheana, var. gigantea et Parsoni; les Adiantum concinnum, var. letum et incisum, var. multifidum du même. Rappelons enfin les Maranta de M. Laurentius; les Aralia Sieboldi foliis aureo reticulatis, du Japon; Fourcroya gigantea, Jacobi, de la Colombie, à feuilles très-épineuses largement bordées

feuilles étroites bordées de jaune vif;
Euphorbia Monterei, curieux par son tronc
cycadoïde que termine un faisceau de feuilles
elegans (très-joli individu); plusieurs Cro-
tons, entre autres l'undulatum, à feuilles
longuement étroites, rouge sombre maculé
de rouge feu, le maximum à larges feuilles
vertes maculées de jaune, et le Hookeri, à
feuilles pareillement larges et à maculatures
plus orangées; un grand nombre de Dracé
nas, et parmi eux les D. Moorei, Maclegi
et Guilfoglei, en individus très-développés ;
le magnifica, épithète que justifient ses
grandes feuilles rouges, et le Reginæ qui,
comme le précédent, appartient au groupe
du D. brasiliensis: adultes, ses feuilles
sont panachées de jaune clair; jeunes, elles
sont presque entièrement décolorées. Signa-.
lons enfin deux sortes vraiment curieuses
d'Amarantes: les A. salicifolius et Hut-
tonii, toutes deux à feuillage purpurin foncé
étroitement linéaire, ondulé dans la pre-
mière, plus large et ovale-lanceolé dans la
seconde.
B. VERLOT.

de jaune, et l'Oreopanax laciniatum, Lind., de l'Amérique centrale, trois plantes de serre froide que M. Linden présentait en fort exemplaire; les Heliconia erythros-glauques et ovales-lancéolées; Araucaria tachys, Cyphomandra heteromorpha et Achmea Maria-Reginæ, dont M. Wendland était à la fois le parrain et le présentateur; du même on remarquait en outre le Bactris ovata, Wendl., Palmier nouveau, et non encore au commerce; un groupe de 12 aroïdées, dont 3 Conophallus les C. gigas, Miq., bulbifer et giganteus, Schott; puis enfin, les 6 Cycadées remarquables pour leur rareté et dont voici les noms: Lepidozamia Perofskiana, Rgl.; Cycas squarrosa, Lodd.; Microcycas calocoma, DC.; Zamia Lindleyana, Warscew.; Z. Skinneri, var. angustifolia, et un autre innommé. Terminons cette énumération forcément très-incomplète, mais que nous sommes obligé de limiter, par celle de quel ques-unes des espèces présentées par MM. Veitch et fils; ce sont les Veitchia Johannis, Marattia Cooperi, Cattleya Dowiana (en fleurs), Aralia Veitchii (en fort exemplaire), Phormium Colensoi, à

(La fin au prochain numéro.}

AMPELOPSIS TUBEROSA ET AMPELOPSIS NAPIFORMIS

Les deux plantes dont il va être question, et que représentent les figures 2 et 3, sont-elles des espèces? Nous ne savons, et nous avons cela de commun avec tous les botanistes, aucun d'eux ne pouvant définir rigoureusement l'espèce, par cette excellente raison, du reste, que l'espèce étant une création de notre esprit, chacun de nous les juge à son point de vue; aussi, sur ce fait, voit-on les opinions les plus diverses émises par des hommes également considérés comme des célébrités. En effet, il nous serait facile de démontrer que telle plante regardée comme espèce par l'un est une variété pour un autre, qu'un autre même la regarde comme une hybride, etc. D'autres botanistes varient constamment d'opinion sur ces choses, regardant aujourd'hui comme espèces ce qu'ils regardaient hier comme des variétés ou des hybrides, et vice versa. D'autres encore ne paraissent avoir rien d'arrêté; ce sont les circonstances ou leur disposition d'esprit qui décident. Passons.

Sans nous préoccuper de cette question, qui après tout est bien secondaire, et, comme les géomètres ne confondant pas les formes, mais appelant ce qui est rond autrement que ce qui est long, nous allons décrire séparément les deux plantes dont le nom est écrit en tête de cette note.

Ampelopsis tuberosa (fig. 2). Plante peu vigoureuse, à rameaux articulés, ténus. Feuilles caduques, pétiolées, imparipennées, à 5, très-rarement 3-7 folioles allongées cu

|

néiformes, largement et inégalement dentées, sessiles, atténuées à la base, à rachis très-largement élargi, coriaces, glabres, lisses et luisantes, atteignant jusqu'à 20 centimètres de longueur. Racines tubéreuses, charnues, courtement renflées, subsphériques, souvent réunies près du collet en une masse considérable irrégulièrement sphérique; racines secondaires, les unes ténues et ramifiées, les autres çà et là renflées; épiderme roux foncé ou brunâtre. Tissu cellulaire des racines très-abondant, d'un blanc de lait, légèrement amylacé, présentant vers son centre nne zone plus foncée, le tout contenant un mucilage visqueux, semblable à celui qui se trouve dans les racines du Dioscorea batatas.

Ampelopsis napiformis (fig. 3). Plante plus vigoureuse que la précédente, avec laquelle elle a beaucoup de rapports quant au faciès. Tiges volubiles très-ramifiées, à ramifications grêles. Feuilles caduques, à peu près semblables à celles de la figure 1. Fleurs petites, verdâtres. Fruits bacciformes, blancs ou blanchâtres à la maturité, légèrement déprimés, renfermant des graines blanches luisantes. Racines napiformes ou fusiformes, disposées en fascicules, charnues, cassantes, atteignant 30 centimètres et plus de longueur, sur 5-8 centimètres de diamètre, recouvertes d'un épiderme rugueux, brunâtre. Tissu d'un blanc mat, légèrement féculent, et comme la précédente abondamment pourvu, à l'état frais, d'un mucilage analogue

tatas.

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à celui que renferme le Dioscorea ba- | l'analogue de ce qu'on nomme le corps de la racine dans les végétaux ligneux: une sorte de cœur. Ajoutons aussi que, à l'état frais, ces racines contiennent un principe amer. Ce principe disparaîtrait-il par un lavage, et la racine alors deviendrait-elle comestible? Nous ne savons. Ce que nous pouvons affirmer, c'est que nous en avons fait cuire sous les cendres, et que ce principe s'est conservé.

Des racines principales s'en développent d'autres qui, à leur tour, s'allongent, se renflent et sont alors de même nature que celles qui leur ont donné naissance. En vieillissant, ces racines durcissent et se solidifient; la matière féculente se transforme, et l'on voit alors une zone centrale qui semble

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quinze francs pièce, et qu'en échange je | reçois de lui un peu de graine de Fraisiers quatre saisons, de sa propre sélection, je me crois encore son obligé, car je ne pourrais à aucun prix trouver pareille graine dans le commerce.

Quand M. Auguste Boisselot m'envoie des greffons de ses fruits nouveaux, et que je lui donne des plantes, je me considère toujours son débiteur. Aussi entre amateurs ne se croit-on jamais quitte, et le besoin, la satisfaction de donner ajoute à l'attrait du culte de Flore et de Pomone, dont on répand et stimule le goût.

Sous tous les rapports les échanges dans ce cas sont une excellente chose, car tout en servant à la vulgarisation de ce qui est beau et bon, ils établissent la fraternité horticole, et font que dans le culte des fleurs il n'y a point d'aristocratie, le plus humble travailleur y étant l'égal, le frère, l'ami de

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celui dont le nom date des croisades ou dont faciles. la fortune se compte par millions.

Mais dans le commerce horticole il n'en est pas ainsi. Là, Mercure, le Dieu des marchands et des voleurs, est venu exercer son empire, et si l'on n'y prend garde, il finira par y régner en maître.

L'usage d'échanger entre horticulteurs est devenu presque général. Qu'en est-il résulté ? — Que ceux qui de bonne foi mettent au commerce une plante réellement nouvelle, bonne et belle, sont les dupes de gens plus adroits, moins honnêtes, quí, pour ne pas débourser de l'argent au réglement des comptes, fabriquent des nouveautés à plaisir.

Le désir de se procurer chaque année, pour satisfaire sa clientèle, les nouveautés qui paraissent sur les catalogues, fait que l'honnête horticulteur accepte l'échange, et souvent il a pour résultat l'ennui des reproches après la floraison, car la plupart du temps il livre les plantes soi-disant nouvelles avant d'avoir pu les juger.

A mon avis, ceux qui font le trafic de donner en échange une plante médiocre ou mauvaise, contre une autre qu'ils savent avoir du mérite, ne font pas autre chose que ceux qui paient sciemment avec de la fausse monnaie. N'est-il pas temps que ce scandale ait un terme ?

J'ai entendu plus d'un horticulteur en exprimer son indignation, et quelques-uns ont déjà pris le parti de ne plus accepter

Pour le moment, je ne crois pas devoir citer aucune plante fabriquée en vue des échanges. Mais à bon entendeur salut. JEAN SISLEY.

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Le mal que signale notre collaborateur est grand sans doute, mais il n'aura pas, nous l'espérons, les tristes conséquences qu'il semble craindre. Déjà, en le dénonçant à l'opinion publique, M. Sisley apporte un remède au mal, puisqu'en découvrant et en faisant ressortir le mal, il se met en garde contre. Toutefois, nous ne sommes pas de ceux qui croient qu'un mal quelconque puisse mettre la société en danger. Dans le cas qui nous occupe, le remède se fait déjà sentir beaucoup d'horticulteurs se défient de ces nouveautés douteuses qui, comme le dit avec raison M. Sisley, peuvent être comparées à de « la fausse monnaie, » et les laissent pour compte à ceux qui les ont fabriquées, qui alors sont pris à leur propre piége. La mauvaise foi des uns a pour conséquence d'exciter la défiance des autres (souvent un peu tard, c'est vrai), et de faire mettre en pratique ce dicton : « La prudence est la mère de la sûreté. » La prudence ici, c'est de n'acheter ces nouveautés qu'après les avoir vues, ce qui refroidira le zèle de ces fabricants de mauvais aloi, à l'avantage des honnêtes commerçants qui, quoi qu'on en puisse dire, sont toujours de beaucoup les plus nombreux. (Rédaction.)

MOYEN DE CONSERVER LA PANACHURE

AU CYPERUS ALTERNIFOLIUS VARIEGATIS

Cette belle Cypéracée tente souvent l'ama- | teur lorsqu'il rencontre des sujets robustes et vigoureux; seulement il hésite à l'acheter, craignant de ne pouvoir la cultiver, et sur

tout de lui voir perdre la belle panachure qui fait toute sa beauté et de la voir revenir au type, au Cyperus alternifolius.

Il m'a été souvent demandé comment je

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