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NOTES POMOLOGIQUES.

fleurs de Pêchers présente le très-grand avantage de permettre, en employant la forme des fleurs comme caractère fondamental, de recourir ensuite aux dimensions comme caractères secondaires, qui peuvent alors s'appliquer à telle ou telle variété et la faire reconnaître; car, à part les formes, il est, dans l'une comme dans l'autre section, des variétés dont les fleurs sont plus ou moins grandes.

Voici maintenant les principaux passages de l'ouvrage de M. de Mortillet, où, répondant aux objections de ses interlocuteurs, il cherche à faire prévaloir sa subdivision des fleurs en trois catégories, c'est-à-dire en fleurs grandes, correspondant aux rosacées de M. Carrière, et en fleurs moyennes et fleurs petites, ces deux dernières réunies en une seule par M. Carrière sous le nom de campanulacées :

Je prétends que les fleurs moyennes se spécifient des fleurs petites aussi bien par leur coloris et surtout par la forme de leurs pétales que par leurs dimensions respectives.

Et entrant, sur ces trois points, dans des considérations qui dénotent de la part de cet auteur un admirable esprit d'observation et de patientes recherches, il se résume en ces termes, après avoir donné de chacun de ses types une excellente figure: 1o fleurs à larges pétales étalés, dites grandes; 2o fleurs à pétales allongés, étroits et pliés en cornet, dites moyennes; 3° fleurs à pétales arrondis, repliés au sommet en cueilleron, dites petites.

Nous avons été un certain temps séduit, nous devons en convenir, par les avantages incontestables que présente cette classification; et le seul reproche que nous puissions lui adresser consiste dans la complication qui en résulte, et qui amènera inévitablement des confusions, ce qui ne peut avoir lieu dans celle que nous avons adoptée.

Croyant avoir suffisamment éclairé le lecteur novice dans la question, pour qu'il lui soit facile de ranger chacune des variétés que nous allons décrire, sinon toujours dans les PARENTÉS de M. de Mortillet, du moins sur les ramifications de l'ARBRE GÉNÉALOGIQUE, auquel nous le prions de se reporter, nous allons reprendre le cours de notre petit travail, en commençant par les PÈCHES proprement dites, et dont, ainsi que nous l'avons dit plus haut, nous passerons sous silence les variétés bien connues et généralement cultivées. Il n'en sera pas de même pour les NECTARINES qui, injustement reléguées au second rang en France, précisé ment parce que leurs qualités sont méconnues, seront, de notre part, l'objet d'une revue générale dans laquelle, mettant en présence, d'un côté, les quelques variétés anciennement connues et d'un mérite secondaire, et de l'autre, le riche contingent de belles et excellentes variétés que nous ont

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fournies l'Amérique, la Belgique et surtout l'Angleterre, nous tâcherons de démontrer que l'exclusion dont est encore l'objet cet excellent fruit de nos jardins n'a rien de fondé.

(Il est bien entendu que, dans les descriptions suivantes, lorsque nous ne spécifierons pas l'adhérence de la chair au noyau, il sera sous-entendu que ce dernier est libre et que, lorsque nous n'indiquerons pas la couleur de la chair, il sera compris qu'elle est blanche ou blanchâtre).

Pêche de Chazotte.- L'Établissement a Bonnefont, d'Annonay. Nous le trouvons reçu ce Pêcher de la maison Jacquemetdéjà annoncé et décrit dans le catalogue de cette maison, publié en 1851, p. 8. A part cette mention, nous n'en avons découvert aucune trace dans les nombreux catalogues ou traités pomologiques qui sont à notre disposition.

Variété analogue, par la forme du fruit et son époque de maturité, au Téton de Vénus, auquel elle sera préférée, si la fertilité de l'arbre, que nous avons trouvée supérieure à celle de ce dernier, se maintient. Bien qu'elle n'ait donné sa première récolte ici qu'en 1869, nous n'hésitons pas à la classer parmi les variétés tardives de premier ordre pour notre climat. Les fruits sont très-gros et très-jolis, et égalent au moins en qualité ceux des variétés qui mûrissent comme eux vers la fin de septembre. Les bonnes Pèches ne sont pas à dédaigner à cette époque, et le nombre des variétés de choix de cette saison est encore assez restreint.

Par ses fleurs rosacées et ses glandes réniformes, elle appartient à la parenté des POURPREES de M. de Mortillet, et prend place, sur l'ARBRE GÉNÉALOGIQUE, dans la première section du membre CC, sur la première ramification de la branche no 5.

Pèche Favorite de Bollwiller. On trouvera la description exacte et détaillée de cette variété, au no 15, p. 33, du tome VII du Verger. Nous nous bornerons donc à la recommander comme l'une des plus précoces, si ce n'est la plus précoce des Pèches à gros fruit. Son seul défaut, — qui ou quoi n'en a pas? consiste dans le manque de coloris de la peau du fruit, dont voici, du reste, les principaux caractères :

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Fruit assez gros, de forme irrégulière, à peau jaunâtre légèrement nuancée de rouge du côté du soleil, à chair entièrement blanche, même autour du noyau, auquel quelques fragments adhèrent parfois, fondante, très-juteuse, vineuse. Maturité dans la première quinzaine d'août.

Arbre de vigueur moyenne, à placer à une exposition chaude, dans le but de jouir de toute la précocité du fruit.

Par ses fleurs rosacées et ses glandes réniformes, cette variété, de même que la

précédente, appartient à la parenté des POURPREES de M. de Mortillet, et se range à la même place qu'elle sur l'ARBRE GÉNÉA

LOGIQUE.

Pêche Sanguine de Jouy. - Cultivée et propagée par semis, depuis un temps immémorial, dans les vignobles du village de Jouy-aux-Arches (Moselle), cette variété, dont il existe inévitablement un grand nombre de formes, n'acquerrait, s'il faut en croire les habitants du pays, toutes les qualités qui la distinguent que dans ce vignoble seulement. Nous n'avons pu encore vérifier cette assertion avec assez de suite, pour nous prononcer sur ce qu'il peut y avoir de vrai dans leur dire; mais M. Mas, auquel nous avions communiqué celle de toutes ces formes qui nous a paru la meilleure, et que nous cultivons, l'a décrite dans son Verger (t. VII, no 46, p. 95), en lui attribuant des qualités qui nous font supposer que cette Pèche sera bonne partout. Il la donne en effet comme la meilleure des Sanguines.

Dans nos environs, elle est connue sous le nom de Pêche de Vigne ou Pêche de Jouy. Ses produits sont apportés en grande quantité sur le marché de Metz, où ils sont très-estimés et recherchés. On est tellement habitué à la voir réussir et prospérer en plein vent que, dans la plupart de nos localités fruitières, où les progrès de l'arboriculture se sont encore fait peu sentir, on est convaincu, d'une part, qu'elle est de toutes les variétés du Pêcher la seule et unique qui s'accommode de cette culture, et de l'autre, qu'elle n'est pas digne de figurer au mur, ce qui est une erreur, comme on va le voir par la description suivante, faite sur des fruits récoltés ici en espalier :

Fruit assez gros, de forme ordinairement ovale, recouvert d'un duvet tellement abondant, qu'il laisse à peine entrevoir les taches et stries rouges dont la peau est marbrée; à chair nuancée de rouge, et non complètement rouge comme dans la plupart des autres Sanguines, très-fine, bien fondante et juteuse, sucrée, rafraichissante; de première qualité; sa maturité a lieu vers la fin de septembre.

Arbre de vigueur moyenne, mais bien rustique et très-fertile; l'un des plus propres au plein vent, mais pouvant être admis à l'espalier, en ayant soin de ne pas lui donner une exposition trop chaude.

Par ses fleurs campanulacées, petites, et ses glandes réniformes, elle appartient à la parenté des CHARTREUSES de M. de Mortillet, et se place sur l'ARBRE GÉNÉALOGIQUE dans la premiére section du membre CC, sur la première ramification de la branche n° 8.

Pêche de Bonlez. Variété mi-tardive, d'origine belge, bien distincte et d'un grand mérite par la beauté et la qualité hors ligne

de son fruit, et par la fertilité de son arbre. On la trouvera parfaitement décrite au no 20, p. 43, du tome VII du Verger, mais elle est encore fort peu connue en France. Lorsqu'elle sera plus répandue, elle ne devra manquer dans aucune pêcherie.

Fruit gros, irrégulièrement ovoïde, fond blanc verdâtre lavé et marbré d'un superbe coloris pourpre vif; à chair bien fine, bien fondante et juteuse, sucrée et bien parfumée; de toute première qualité; murit vers la mi-septembre.

Arbre de vigueur moyenne, très-fertile, préférant l'exposition de l'est à celle du midi.

Par ses fleurs rosacées et ses glandes réniformes, elle prend place sur l'ARBRE GÉNEALOGIQUE dans la 1re section du membre CC, sur la première ramification de la branche no 5 (1).

Nous avons cru de

Pêche de Malte. voir signaler cette très-ancienne, mais exquise variété, à l'attention des amateurs qui, ne voulant pas seulement de belles Pèches, mais aussi de réellement bonnes, désireraient comprendre dans leur plantation la meilleure de toutes les Pêches.

Nous nous sommes souvent aperçu que généralement on sacrifiait trop, dans les pêcheries d'amateur, le goût à la vue, et que, se basant sur ce que toutes les Pêches sont bonnes, on ne demande presque jamais, lorsqu'il s'agit d'une Pèche, si elle est bonne, mais tout d'abord si elle est belle. Aussi la variété qui nous occupe est-elle souvent reléguée au second rang, ce qu'il faut attribuer au volume seulement moyen de son fruit, dont le coloris laisse aussi un peu à désirer.

A ceux qui ne connaîtraient pas cette Pêche, disons qu'elle rachète, par la régularité et l'élégance de sa forme sphérique déprimée, l'absence de ce coloris tentateur, mais souvent trompeur, et que sa chair, entièrement blanche, très-fine, bien fondante, sucrée et très-agréablement parfumée, fait bien vite oublier que l'on vient de déguster une Pêche moyenne. Ajoutons que sa maturité a lieu à une époque où la grande abondance des Pèches est passée, c'est-à-dire dans le courant de septembre.

L'arbre, parfois un peu délicat, n'est cependant pas exigeant sur l'exposition ni sur le terrain. Il paraitrait même qu'en Normandie, pays certainement assez peu favorable au Pêcher, il réussit parfaitement en plein vent. Cela tiendrait-il à ce qu'on l'y propage de noyau? Nous n'avons pas encore réussi à l'obtenir en plein vent sous notre climat.

(1) Lorsque les variétés que nous décrivons auront été classées par les deux auteurs que nous avons pris pour guides, nous nous dispenserons de le faire.

NOTES POMOLOGIQUES.

Ses fleurs sont rosacées, d'un rose pâle, et ses glandes sont nulles, caractères qui placent cette variété dans le groupe des Madeleines de certains auteurs, mais qui la font rentrer dans le membre CC de l'ARBRE GÉNÉALOGIQUE, où elle prend place sur la deuxième ramification de la branche no 16.

Pêche Early Silver. Voici une véritable nouveauté, dans toute l'acception du mot, et nous sommes heureux de pouvoir en offrir la primeur aux lecteurs de la Revue horticole. Elle a été obtenue par le pépiniériste-pomologue anglais Rivers, qui l'a livrée au commerce en 1865. L'Etablissement l'a reçue au printemps de 1867, et dès l'été de 1868, l'arbre, planté en cordon vertical, produisait quelques fruits, qui, par leur précocité, leur beauté, leur excellente qualité, nous firent déjà pressentir la valeur de cette acquisition. La récolte de 1869 est venue confirmer pleinement notre supposition, et nous prouver de plus qu'aux qualités hors ligne du truit se joignent une fertilité et une rusticité remarquables de l'arbre. On sait, en effet, combien cette année a été défavorable à la récolte des Pêches.

En la livrant au commerce, l'obtenteur, dans un catalogue descriptif, a fait accompagner sa description de détails sur son origine, que nous avons jugés assez intéressants pour mériter de trouver place ici :

Très-remarquable variété, que j'ai obtenue d'un noyau de la Nectarine blanche (New White Nectarine); la couleur du fruit, d'un blanc d'argent (silver) teinté de rose, en fait la plus belle Pêche connue. Sa chair possède la saveur spiritueuse (racy) de la Nectarine blanche, mais elle exige un climat chaud, sans quoi elle est sujette à devenir acide. Aucune Pêche n'est plus propre au forçage, parce qu'elle ne perd jamais sa délicieuse saveur piquante (piquancy); l'arbre est robuste et très-fertile.

En décrivant cette variété, la première d'un nouveau type de Pêches, je suis tenté de faire une légère digression au sentier battu d'un catalogue de fruits, et de faire connaître ma théorie sur l'origine de quelques-unes de nos anciennes variétés de Pêches. Je crois que l'ancienne Nectarine blanche (Old White Nectarine) a été l'une des premières introductions de l'est de l'Europe, et, dans mon opinion, c'est à elle que nous devons ces Pêches à coloris pâle, Noblesse, de Malte et Madeleine blanche, si remarquables par leur saveur relevée. J'ai été amené à penser ainsi par les résultats que j'ai obtenus en semant les noyaux de la Nectarine blanche nouvelle (New White Nectarine), la seule qui soit cultivée depuis quelques années en Angleterre. La première génération produisit la Pêche Early Silver, une ou deux autres Pêches a coloris påle, et diverses Nectarines blanches. La deuxième et la troisième génération me donnèrent une ou deux Pêches très-précoces, aussi grosses que Noblesse, mûrissant quinze jours plus tôt que l'Avant-Péche rouge (Red Nutmeg), et deux ou trois grosses Pêches tardives; toutes possédaient la saveur spiritueuse (racy) particulière de la Pêche Noblesse, et elles seront probablement méritantes.

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La Pêche Early Silver se recommande surtout, à notre avis, par sa beauté, sa jolie forme et son coloris particulier, la délicatesse de sa chair, la rusticité et la fertilité de son arbre. Le seul défaut que lui trouve son obtenteur, de contracter trop d'acidité sous un climat froid, nous paraît nul pour nos contrées.

Le fruit s'est montré ici assez gros, sphérique, régulier, blanc jaunâtre légèrement teinté de rose; à chair entièrement blanche, fine, bien fondante et juteuse, relevée d'une saveur vineuse; de première qualité; sa maturité a lieu dans la seconde quinzaine d'août.

Par ses fleurs rosacées, très-grandes et excessivement abondantes, et ses glandes réniformes, elle appartient à la parenté des POURPREES de M. de Mortillet, et prend place, sur l'ARBRE GÉNÉALOGIQUE, dans la première section du membre CC, sur la première ramification de la branche n° 5.

Pêche Ananiel. L'Etablissement est redevable de cette excellente Pèche tardive à M. de la Croix d'Ogimont, amateur distingué de pomologie, au château d'Ogimont, près Tournai (Belgique), lequel lui en envoyait des greffons au mois d'août 1861, en la signalant comme la meilleure des Pèches mûrissant fin de septembre. Elle est probablement d'origine belge, mais pourtant nous ne possédons aucun renseignement sur elle. Tout ce que nous pouvons dire, c'est qu'elle nous paraît encore complètement inconnue en France, et même ailleurs, car nous n'en trouvons aucune mention dans les catalo

gues, ni dans les ouvrages pomologiques qui sont en notre possession.

C'est un beau et gros fruit, dont la chair, bien fondante et sucrée, ne le cède en rien aux Pêches du mois d'août; sa maturité moyenne, dans nos contrées, est la seconde quinzaine de septembre.

Par ses fleurs campanulacées, d'un rose très-vif, et ses glandes globuleuses, elle se range, sur l'ARBRE GÉNÉALOGIQUE, dans la deuxième section du membre CC, sur la première ramification de la branche no 12.

Pêche Crimson Galande. — Encore un gain très-distinct et bien méritant du pépiniériste anglais Rivers, qui le livrait au commerce en 1866, et que l'Etablissement introduisait sur le continent la même année.

Le nom qui lui a été imposé (Galande cramoisie) indique d'avance les rapports que cette remarquable nouveauté offre avec notre Galande. Mais ce que nous avons trouvé de plus saillant dans elle, c'est la robusticité et la fertilité extraordinaires de son

arbre, et le coloris distingué de son fruit. Le sujet reçu, planté au printemps de 1867 en cordon vertical, nous donna d'abord en 1868 quelques fruits qui nous le firent juger de premier mérite; et en 1869, une abondante

récolte vint confirmer cette opinion, et nous fixer sur la rusticité exceptionnelle de l'arbre.

Le fruit, assez gros, est d'une forme un peu irrégulière; sa peau est presque entièrement recouverte d'un pourpre cramoisi trèsfoncé, qui lui donne un aspect tout particulier; la chair, bien fondante et juteuse, est de première qualité; la maturité a lieu ici vers la fin d'août.

Nous croyons cette variété appelée à remplacer avantageusement la Galande, surtout dans les situations où l'arbre de cette dernière n'est pas suffisamment robuste, et est sujet à la cloque et au blanc.

Les caractères foliaires et floraux étant identiquement les mêmes que ceux de la Galande, elle se range, avec elle, à la même place que la précédente variété, sur l'ARBRE GÉNÉALOGIQUE.

Pêche Léopold Ier. - Bien que cette belle Pèche, d'origine belge, ne soit pas une inconnue en France, grâce à la recommandation qu'en a faite le Congrès pomologique, nous avons cru devoir la mentionner ici. Ce qui nous a d'autant plus engagé à le faire, c'est qu'elle nous a paru avoir été mal jugée dans les travaux récents de nos pomologistes; les uns ne la mentionnent que très-brièvement, les autres pas du tout.

Par la vigueur, la fertilité et la rusticité de l'arbre, le volume et la belle apparence de son fruit, l'un des moins sujets à se taller, cette variété, à notre avis, constitue l'une des plus avantageuses pour la culture de spéculation. Nous avons remarqué que, pour obtenir le fruit dans toute sa beauté, il est préférable d'établir l'arbre en grandes formes, et que, pour lui donner toute la qualité désirable, l'exposition de l'est ou du sudest lui était plus favorable que celle du midi, ce qui est plutôt un avantage qu'un inconvénient, cette dernière exposition devant être

réservée aux variétés de Pêches qui l'exigent, et le plus grand nombre est dans ce cas.

Cette Pèche, l'une des plus belles que nous connaissions, laisse parfois un peu à désirer sous le rapport de la qualité. Aussi ne conseillerions-nous pas à l'amateur qui ne plante qu'un petit nombre de Pèchers de la comprendre dans ce nombre. Mais elle ne doit manquer dans aucun jardin où la pêcherie est un peu importante, et nous sommes convaincu qu'elle réussirait parfaitement en plein vent.

Le fruit est gros ou très-gros, subsphérique régulier, jaunâtre, légèrement marbré et pointillé de rouge; à chair fondante et juteuse, sucrée et parfumée; il murit vers la mi-septembre.

Par tous ses caractères, cette variété se groupe avec les Mignonnes; le pointillé et la forme du fruit, ses fleurs rosacées trèsgrandes, et ses glandes globuleuses sont les plus saillants.

Pêche Pucelle de Malines. On trouvera une excellente description de cette jolie et exquise Pèche, du groupe des Madeleines, au no 15, p. 107, du tome Ier des Meilleurs fruits. Nous la signalons ici parce que étant, comme la précédente, d'origine belge, nous ne la croyons pas répandue en France comme elle le mériterait, car elle ne doit manquer dans aucune pêcherie.

Son fruit moyen, à peau très-mince, à chair des plus fines et bien fondante, parfumée, constitue une véritable Pèche d'amateur; il murit dans la première quinzaine de septembre.

Ses fleurs sont rosacées, et, comme chez toutes les variétés du groupe des Madeleines, ses glandes sont nulles.

O. THOMAS,

Attaché aux Pépinières de MM. Simon-Louis frères, à Plantières-lès-Metz (Moselle).

PLANTE NOUVELLE

Juglans nigra laciniata. Encore une de ces curieuses formes végétales faites pour donner à réfléchir aux naturalistes-physiologistes. Pourquoi, au lieu de folioles longues, ovales-aigués, dentées, cette plante présente-t-elle des folioles presque dépourvues de parenchyme, réduites aux nervures, pour ainsi dire? Pourquoi, depuis si longtemps que l'on sème des Noix du Juglans nigra, n'a-t-on jamais obtenu rien de semblable à celle dont nous allons parler? Pourquoi, pourquoi? D'abord parce que, dans la nature, il n'y a pas de forme absolue, que, ne s'étant astreinte à aucune forme, la nature peut les revêtir toutes sans violer les prétendues règles qui sont notre ouvrage et dont nous la chargeons toujours. En second lieu, parce que la nature ne se répète jamais, ses ressources étant infinies. Aussi,

le savant qui prétend contrôler par l'expérience les faits que la nature nous montre fait-il fausse route en affichant son ignorance! Mais laissons là les pourquoi et les comment, pour nous occuper du fait qui est très-remarquable, et qui est à peu près au Noyer noir (Juglans nigra) ce que le Noyer à feuilles laciniées est au Noyer commun (J. regia).

Le Juglans nigra laciniata a été obtenu par M. Billiard, horticulteur à Fontenay-aux-Roses; constituera-t-il une race et se reproduira-t-il par graines, ainsi que le fait, au Muséum, le J. regia laciniata? C'est ce que l'avenir dira.

E.-A. CARRIÈRE.

Orléans, imp. de G. JACOB, cloître Saint-Etienne, 4.

CHRONIQUE HORTICOLE (DEUXIÈME QUINZAINE D'AVRIL)

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· Exposition horticole de Appareil Leau pour le

Concours d'appareils de chauffage des serres, institué par la Société centrale d'horticulture de France. — Programme de ce Concours. Exclusion de l'horticulture du programme de l'Exposition universelle de Lyon. - Catalogue de M. Émile Cappe. Anomalies présentées par des Poires. — Lettre de M. de Boutteville. Exposition de la Société d'horticulture de la Gironde. Le Choysia ternata. Classification de cette espèce. Catalogue de M. Boucharlat ainé, de Lyon. Mulhouse. Fraisiers, Glaïeuls et plantes d'ornement de M. Duvivier. chauffage des serres. — Lettre de M. Crinon. Établissement horticole de M. Sénéclauze. Begonia Laura? Libani decidua Larix Europea sempervirens. de Marseille. — Extrait des programmes de cette culture de Dijon.

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cours.

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Art. 3. Ce concours aura pour objet de rechercher, par des expériences aussi concluantes que possible, quel est l'appareil qui chauffera le plus économiquement, le plus régulièrement, le plus longtemps et le plus rapidement, une quantité d'eau déterminée.

Art. 4. Les expériences porteront sur deux catégories d'appareils : la première, destinée au chauffage des grands établissements; la seconde, destinée au chauffage des serres de petites dimensions.

Dans les deux cas, les concurrents seront pourvus à leurs frais d'un réservoir couvert en métal uniforme et d'une même capacité pour chaque ordre d'expériences; ces réservoirs seront mis en communication avec les chaudières par des tuyaux d'égal diamètre et d'égale longueur.

Pour les grands chauffages:

Les réservoirs auront une capacité de 5,000 litres, les tuyaux d'aller et retour 10 centimètres

Catalogue de M. Crousse, de Nancy. - D'où vient le
Catalogue de Conifères. - Cedrus
Congrès pomologique et Exposition d'horticulture
Exposition. Ajournement de l'Exposition d'horti-

(1) La commission n'entend nullement se prononcer sur le mérite relatif des autres systèmes de chauffage, tels que ceux à la vapeur, à l'air chaud, etc.; mais la nécessité d'établir le concours dans des conditions aussi analogues que possible J'a déterminée à le limiter au thermosiphon qui est le plus généralement adopté aujourd'hui et celui dont les horticulteurs déclarent être le plus satisfaits.

1er MAI 1870.

de diamètre intérieur; ceux-ci auront 20 mètres de longueur.

Pour les petits chauffages:

Les réservoirs auront une capacité de 1,000 litres, les tuyaux d'aller et retour 8 centimètres de diamètre intérieur; ceux-ci auront 10 mètres de longueur.

Dans les deux cas, les tuyaux seront en fonte et de même provenance; leur disposition, déterminée par la Commission d'organisation, sera la même pour tous les appareils de la même catégorie.

Art. 5. Chaque constructeur sera libre d'établir sa chaudière et sa cheminée comme il l'entendra.

Art. 6. Pour faciliter les expériences et égaliser autant que possible les conditions de transmission et de déperdition de la chaleur des réservoirs, ceux-ci seront disposés à l'air libre, avec toutes les précautions jugées nécessaires par la commission d'organisation, pour donner, autant que faire se pourra, une situation égale aux concurrents de la même catégorie.

Chaque concurrent supportera, en outre des frais particuliers de son réservoir et des tuyaux, sa part dans les frais communs de terrassements et d'abris, s'il y a lieu, jugés nécessaires par la commission d'organisation.

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Art. 8. Une fois les réservoirs remplis d'une égale quantité d'eau, à la même température, on allumera les feux au même moment, et on mesurera de demi-heure en demi-heure, au même point et avec des thermomètres comparés entre eux, la température de chaque réservoir. On continuera les expériences jusqu'à ce que le combustible alloué à chaque concurrent soit entièrement consumé et que l'eau de chaque réservoir soit revenue à une température uniforme pour tous.

Il sera tenu compte par le jury, dans l'appréciation aussi exacte que possible du degré de chaleur obtenu, des conditions d'économie, de régularité, de durée et de rapidité dans lesquelles, conformément au programme du concours, la chaleur aura été produite.

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