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UNE VISITE AUX ENVIRONS D'ALGER.

tout d'une pièce sont suivis d'étés excessi- | vement chauds.

A l'appui de la loi de M. Renou, on peut citer nombre d'années remarquables par les caractères météorologiques que nous venons de signaler; nous nous bornons aux sui

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1822... 1842... 1859...

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de février. de juin. de juillet. d'août. de l'été. -30,8 210,2 180,9 180,9 190,66 -40,4 19,9 180,8 220,0 20o,13 -20,2 180,1 220,7 20o,3 280,37

Dans ces deux séries d'années, le rapport qui existe entre les minima de février et la température moyenne des mois d'été est frappant. On y voit aussi à quelles oscillations est sujet le climat du nord de la France, où l'été prend parfois un caractère méridional (200 et plus), tandis que d'autres fois, par exemple en 1816, 1845, 1860, il n'est pas plus chaud, ou à peine plus chaud qu'un été ordinaire de Christiania ou de Stockholm. Et ces revirements du climat estival ne sont pas nécessairement séparés par de longues périodes d'années; il peuvent, d'une année à l'autre, présenter les deux excès opposés. C'est ce qu'on a vu pour les deux années consécutives 1859 et 1860, dont la première nous offre un été quasi-tropical de 20°,37, et la seconde un été septentrional de 16o,23, inférieur à l'autre de 4o,14. Ce même été de 1859 comparé à celui de 1816 donne une différence plus grande encore: 5o,07!

Cette loi de M. Renou, qui paraît si bien

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établie, a cependant reçu un grave échec, on oserait presque dire un démenti brutal, du caractère vraiment extraordinaire de l'année 1865. Cette année-là le mois de février a été froid dans toute la France; à Paris sa moyenne n'a été que de 1o,87, perdant ainsi 2o,12 sur la moyenne normale (3o,99); de plus le minimum s'est abaissé à 8o,5. On devait donc s'attendre à un été très-froid; au lieu de cela nous avons une année d'une Paris. Le mois d'avril s'est signalé par une chaleur incomparable sous la latitude de température presque estivale: 15°,7, supérieure, suivant M. Renou lui-même, à sa moyenne normale (10°,1) de 5,6. La moyenne des trois mois d'été a dépassé 20', et le mois de septembre lui-même est arrivé à cette température exceptionnelle (20°,01). En réalité l'été a duré cinq mois à Paris, et la moyenne générale de l'année, malgré les froids de février, a dépassé de près de 2o la moyenne normale. C'est comme si Paris s'était avancé de quatre degrés de latitude vers le sud.

Est-ce à dire pour cela que la loi de M. Renou soit sans fondement ? Je ne le pense pas. L'exception de 1865 est isolée, tandis qu'il y a un grand nombre d'années en faveur de la loi. La probabilité est donc plus grande de ce côté que de l'autre. Or, l'année dans laquelle nous sommes entrés se présente, sinon comme devant donner le critérium définitif de la loi, du moins comme devant apporter pour elle ou contre elle un argument d'une valeur considérable. Le mois de février a été très-froid à Paris; son minimum est descendu à 11°, et de plus il y a eu depuis, et y compris le mois d'octobre, plusieurs périodes de froid, séparées par des intervalles assez prolongés de temps doux. Tout cela, suivant M. Renou, est l'indice d'un fâcheux été. Je ne dirai pas: Puisse-t-il en être ainsi! mais j'avoue que je ne regretterais guère de voir la loi confirmée. NAUDIN.

UNE VISITE AUX ENVIRONS D'ALGER

Ayant eu, en janvier dernier, la bonne fortune de visiter Alger et ses environs, je vais essayer d'appeler l'attention des lecteurs de la Revue horticole sur les faits relatifs à l'horticulture qui ont plus spécialement attiré mon attention. Je me hâte de dire que l'époque à laquelle je fis ce voyage n'était guère favorable à justifier les idées que je m'étais formées sur la végétation spontanée ou exotique dans cette partie de l'Afrique septentrionale. Cette époque était d'autant plus mal choisie que l'Algérie avait été visitée, dans la dernière semaine de décembre, par des froids inusités, et que beaucoup d'arbres ou d'arbustes jusque-là réputés

rustiques y avaient été sinon tués, du moins fortement endommagés par la gelée. J'ai visité successivement, dans une seule semaine, les environs de la Maison-Carrée, Blidah et, non loin de là, les gorges de la Chiffa, qui sont, dit-on, l'endroit le plus pittoresque de l'Algérie.

Si la route d'Alger à la Maison-Carrée est peut-être l'une des mieux entretenues des environs, elle en est sans doute aussi, à cause de sa situation, l'une des plus fréquentées. Elle longe, à gauche, la mer sur un parcours d'environ 10 kilomètres; à droite, une colline peu élevée qui, à cause de sa bonne situation, a été rapidement occupée

par des maisons de plaisance et des cultures variées. Là les cultures maraîchères sont plus spécialement établies dans les sols silico-ferrugineux et humeux, situés entre la mer et la route. Les plantes maraîchères dominantes à cette époque étaient des Fèves en pleine floraison, des Choux variés, dont quelques-uns montraient déjà leurs fleurs, des salades en deux ou trois variétés, des Pois prêts à fleurir, des Artichauts en plein rapport, etc. Chacune de ces cultures, qui pouvaient rivaliser entre elles pour l'entretien et la bonne tenue, sont séparées par des haies de compositions diverses, et formées tantôt par l'Agave americana, tantôt par deux ou trois espèces d'Opuntia, tantôt par trois gigantesques Graminées : les Arundo Donax, A. mauritanica et Phragmites gigantea. A droite de la route, et jusqu'à la base, parfois même, dans certains endroits plus accessibles, jusqu'au sommet de la colline, le sol riche et fécond, et presque partout travaillé, était occupé par des plantes de grande culture, surtout par le Blé, ainsi que par des arbres fruitiers, au nombre desquels il faut citer en première ligne l'Olivier, puis quelques autres espèces introduites, telles que Cerisiers, Pommiers, Amandiers, ces derniers déjà en pleine floraison.

S'il a fallu travailler pour amener ces localités primitivement incultes à leur état de culture actuel, il reste beaucoup à faire encore pour leur donner tont ce qu'elles seraient aptes à produire. Il ne nous a pas paru, en effet, d'après les résultats acquis, que l'attention se soit assez portée sur cette question intéressante avant tout. Ces remarques sur la production du sol dans cette partie, la plus civilisée de l'Algérie, peuvent de même et surtout s'appliquer aux plantations d'espèces ligneuses, dont il n'existe encore, la déclaration est triste à faire, aucun exemple dont on soit en droit de s'enorgueillir. C'est en vain, par exemple, qu'on chercherait parmi les arbres qui bordent la route précitée la trace d'une tentative pour remplacer, par une espèce exotique convenable, celles en petit nombre qui, empruntées à la flore locale ou nouvellement introduites, en font office en ce moment, et qui sont 10 le Caroubier (Ceratonia siliqua), qu'on rencontre le plus fréquemment, mais nous avons affaire ici à un arbre dont l'éducation est lente et le port peu remarquable, au moins tant qu'il n'est pas devenu séculaire, et encore est-il, dans ce cas, à cause de son port touffu, plutôt un arbre d'ornement que d'alignement; 2o le Phytolacca (Picurnia) dioica, vulgairement désigné sous le nom d'Alhambra, arbre de 3o ou de 4o grandeur, et par cela même complètement inapte à remplir le but qu'on se propose; 3° le Mùrier blanc qui, ne se comportant pas mieux qu'en France, ne peut servir au but qui

nous occupe; et enfin, 4o l'Orme, qui en est, croyons-nous, l'essence la plus recommandable, mais dont on n'a pas assez généralisé l'emploi. Pourquoi, dans cette question qui intéressait à la fois et l'ornementation si utile des routes, et surtout le boisement et le reboisement des parties basses et encore incultes de l'Algérie, n'a-t-on pas fait appel, depuis un si grand nombre d'années déjà, soit aux Platanes d'orient et d'occident, qui constituent presque à eux seuls l'ornementation si remarquable des promenades publiques et privées dans les régions du sudest et du midi de la France, et dont il existe de si beaux exemplaires dans le jardin du Hamma, soit à quelques espèces néo-hollandaises ou autres appartenant à des genres divers et qui, cultivées dans ce jardin-école, auraient dû bientôt, par suite de la manière favorable dont elles n'ont cessé de s'y comporter, en sortir à la satisfaction générale pour être répandues et propagées sur une très-grande échelle? Ce sont là des questions que doivent s'adresser les personnes qui ont l'occasion de visiter ce pays, dans lequel il y a tant à faire encore pour tout ce qui concerne la culture ou le jardinage d'utilité.

Il ne reste plus, à l'exception d'un petit nombre de coteaux offrant encore les témoins d'une végétation spontanée assez peu brillante, de terres incultes aux environs de la Maison-Carrée. Il paraît même que, d'ici à un petit nombre d'années, la pioche aura converti ces stations presque impraticables en cultures diverses et productives. Je ne puis résister, bien qu'elle n'ait pour le lecteur qu'un intérêt secondaire, à l'envie de donner ici la liste du petit nombre d'espèces spontanées qu'offrait la saison. C'étaient, dans les terres cultivées ou aux bords des chemins l'élégant Linaria reflexa et sa variété albiflore, le Bellis sylvestris, le Bellis annua, le Fumaria speciosa, Jord.; le Ferula communis, gigantesque Ombellifère employée dans les jardins pittoresques, et dont le feuillage sombre et finement découpé commençait à paraitre; l'Alyssum maritimum, déjà assez avancé en floraison; l'Arisarum vulgare remplace, aux bords des chemins un peu frais, notre Gouet vulgaire, et le Ficaria calthefolia notre Ficaire fausse Renoncule. Dans les buissons, les Pistacia Lentiscus, Genista tricuspidata, Calycotome spinosa, Phyllirea angustifolia et media, Olea europaea, Myrtus communis et le Chamaerops humilis, d'un défrichement si difficultueux, m'ont paru former le fond de la végétation; mais il faut citer, comme grimpant autour d'eux, les Smilax mauritanica, Clematis cirrhosa, en pleine floraison; on ne peut se faire une idée de l'élégance de cet arbrisseau sarmenteux; Convolvulus althæoides, Lonicera

UNE VISITE AUX ENVIRONS D'ALGER.

implexa, Rosa sempervirens ou scandens, etc. Souvent, dans leur voisinage, là surtout où le sol est moins couvert, on rencontre les Osyris alba, Asphodelus cerasiferus, Asparagus acutifolius et albus, Passerina tomentosa bien fleuri, Daphne Gnidium, et, dans les endroits plus découverts encore, l'Iris unguicularis aux grandes fleurs bleues, l'Anemone palmata, l'Ixia Bulbocodium, l'Allium Chamermoly, et surtout le splendide Orchis Robertiana, dont plusieurs inflorescences ne mesuraient pas moins de 20 à 30 centimètres de longueur.

Le jardin du Hamma, qui est situé à mi-chemin entre Alger et la Maison-Carrée, et que la plupart des lecteurs connaissent déjà, au moins de réputation, est digne d'attirer l'attention, surtout au point de vue du nombre des espèces arborescentes ou sous-ligneuses qui y ont été réunies. On voit là, en effet, végétant en pleine terre et sans abri, un ensemble aussi complet que possible d'espèces appartenant soit aux régions tempérées ou tempérées-chaudes de l'Amérique du sud et de l'Asie, soit à l'Europe méridionale, soit enfin et surtout aux terres australes, et particulièrement à la Nouvelle-Hollande et à la Nouvelle-Zélande. Le cap de Bonne-Espérance ou d'autres régions de l'Afrique australe y sont aussi représentés par quelquesunes de leurs plantes frutescentes on herbacées des plus curieuses.

ou

Qu'on ne s'attende pas à trouver dans cette note l'énumération, même partielle, des végétaux qui seraient à plusieurs points de vue dignes de fixer l'attention; ce serait là, on le conçoit, une tâche qu'un séjour de quelques heures seulement ne pourrait autoriser à entreprendre. Je ne puis cependant passer sous silence quelques-uns d'entre eux qui, à tort ou à raison, sont, sous le climat de Paris, cultivés en serres chaudes ou tempérées-chaudes.

Le jardin du Hamma, dont l'étendue dépasse 70 hectares, se compose de deux parties séparées par la route d'Alger à Aumale, l'une au nord, plane et longeant la mer; l'autre au sud, montagneuse et bordant, à droite, la route précitée. Ce qui frappe tout d'abord en pénétrant dans ce jardin primitivement institué pour la propagation en grand des végétaux aptes à pouvoir être utilisés en Algérie, c'est, dans la première des parties qui la constituent, une splendide avenue de Phoenix dactylifera, dont les stipes, nus sur une hauteur variable, selon les individus, de 5 à 12 et même 15 mètres de hauteur, sur plus de 2 mètres de circonférence, sont terminés par un bouquet de ces feuilles si élégantes que tout le monde connait. L'aspect de ces arbres, dont la plus grande partie portait des régimes de fruits

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assez gros, colorés en rouge orangé, mais stériles, est vraiment remarquable et frappe d'étonnement qui les voit pour la première fois. Entre chacun de ces Dattiers, et alternant avec eux, se trouvent des Livistona Chinensis déjà assez élevés, ainsi que des Dracana Draco. Ces derniers, après leur première floraison qui s'est effectuée alors que le tronc mesurait environ un mètre de hauteur, ont produit à la base de chaque inflorescence, comme cela arrive, mais avec moins de régularité, dans les Yuccas, un certain nombre de rameaux dont la plupart étaient également chargés de fruits. On comprend comment, en se multipliant ainsi après la floraison, ces rameaux arrivent à former ces arbres si étranges, dont Orotawa possédait naguère encore un exemplaire si curieux. L'allée dite des Platanes mérite aussi d'ètre signalée; elle est la preuve la plus convaincante que l'arbre auquel elle doit son nom mérite à tous égards une large propagation de manière à en généraliser l'emploi. Une autre avenue composée du Ficus à feuillage persistant, qui est généralement désignée dans le commerce sous le nom de F. Roxburghii, montre combien la multiplication de cette espèce serait éminemment utile dans cette partie de l'Afrique septentrionale; on peut dire qu'elle dépasse l'effet, si remarquable cependant, que produit dans les localités le plus privilégiées de l'ouest de la France le Magnolia grandiflora, dont il existe aussi au Hamma une belle avenue. Je signalerai enfin, dans le même ordre de faits, une allée que bordent plus de 80 Lataniers d'une force peu commune; celle des Chamaerops excelsa ou Fortunei, et surtout l'avenue de Bambous (Bambusa arundinacea), dont les robustes tiges rameuses et touffues dépassent 12 mètres de hauteur, et à leur base plus de 10 centimètres de diamètre. Une comparaison grossière, mais juste, fera ressortir tout l'effet que produit là cette Graminée ligneuse : les plus beaux individus de Bambous de même espèce qui soient cultivés dans nos serres ne sont, au point de vue du développement à ceux qui nous occupent, que ce que pourraient être des Canna indica à un exemplaire adulte de Bananier commun.

Ces avenues principales, les unes longitudinales, les autres transversales, délimitent, surtout dans la partie inférieure du Hamma, un certain nombre de carrés ou de pépinières plus ou moins réguliers que séparent des abris composés de plantes diverses, et dans lesquels on a réuni, selon leur nature, leur affinité botanique ou leur mode d'emploi, les espèces les plus dignes d'ètre propagées.

Mais c'est dans la partie située au-dessus de l'allée transversale des Bambous qu'on rencontre les collections les plus remarqua

bles et les plus instructives. C'est là, en effet, qu'on a établi, à droite, une école ou plutôt un Arboretum dans lequel les espèces ligneuses les plus rares sont représentées par un individu; et à gauche, où l'exposition est plus chaude, ainsi que dans la partie avoisinant une pièce d'eau peuplée d'espèces aquatiques les plus élégantes, désignée sous le nom d'école d'acclimatation, des massifs plus ou moins vastes et qui ont reçu, selon leur étendue, ou les espèces d'un même genre, ou celles d'une même famille, ou celles encore de familles diverses ayant entre elles quelques traits communs de ressemblance. Les plantes dont se compose l'Arboretum proprement dit seraient dignes, à cause de leur développement, d'être citées, car toutes rivalisent de force et de vigueur; et si, comme il nous l'a fait espérer, M. Rivière voulait entreprendre ce travail en faveur des lecteurs de la Revue horticole, je lui en serais pour mon compte bien reconnaissant.

Ce que je viens de dire pourrait également et surtout s'appliquer aux végétaux formant chacun des massifs dont se compose l'école d'acclimatation, qui est située en face de l'Arboretum. Combien ne serait-il pas intéressant, en effet, d'avoir pour chacun d'eux une détermination botanique précise,

comme aussi des détails biologiques com-
plets sur ceux qui, à un titre quelconque,
pourraient rendre service, dans des condi-
tions analogues de sol et de climat, au jardi-
nage d'utilité ou d'agrément? On trouve là,
étalant un luxe surprenant de végétation,
un grand nombre de Palmiers à feuillage
penné ou flabelliforme dont on aurait dû,
depuis plusieurs années déjà de résultats
connus, tenter l'introduction dans les envi-
rons; des réunions remarquables et comme
nombre et comme beauté de Ficus, l'un des
genres les plus vastes du règne végétal, et
l'un de ceux aussi dont les formes spécifi-
ques offrent le plus de dissemblances entre
elles; puis de nombreuses suites d'Aralia-
cées, de Bombacées, de Cycadées, de Yuccas
dont une espèce, le Y. canaliculata, est
représentée par un individu atteignant plus de
5 mètres de hauteur, tandis qu'à sa base la
tige ne mesure pas moins de 180 de cir-
conférence. La collection des Musacées est
aussi complète que possible, et le genre
Strelitzia surtout est représenté par des
spécimens d'un développement inaccoutumé
et qui portaient presque tous encore, malgré
la saison peu favorable, leurs curieuses et
élégantes inflorescences.
B. VERLOT.

(La fin au prochain numéro.]

PLANTES NOUVELLES, RARES OU PAS ASSEZ CONNUES

Cerasus serrulata, Lindl. Variété très- | jolie, à peine connue dans les cultures, si ce n'est, et encore peut-être, dans deux ou trois établissements, ce qui est regrettable. Le Cerasus serrulata est un arbrisseau tout aussi floribond et rustique que les Cerisiers et Merisiers à fleurs pleines. Les feuilles ovales-arrondies, obtuses au sommet, sont glabres, très-lisses, luisantes, et comme vernies en dessus, très-finement et régulièrement dentées sur les bords, portant sur le pétiole, près du limbe, deux glandes globuleuses, rouges, très-saillantes. Les fleurs, qui sont pleines, à pétales rose carné, bifides au sommet, un peu contournés, sont entourées d'un calyce qui, après la floraison, persiste et devient d'un rouge sang. En s'adressant à M. Decaisne, professeur-administrateur au Muséum, on pourra obtenir des rameaux de cette espèce pour greffer en fente immédiatement ou pour greffer en écusson, à partir du mois de juillet prochain.

-A ceux qui sont amateurs de très-belles plantes de serre chaude, nous pouvons recommander l'Ixora Javanica floribunda, à fleurs nombreuses, réunies en fortes grappes spiciformes, d'un rouge cocciné brillant. Elle est presque toute l'année en fleurs. Dire que c'est l'une des plus jolies espèces du genre, c'est faire son éloge.

Bien

Rhyncospermum jasminoides. convaincu qu'on ne peut jamais trop recommander les bonnes plantes, nous revenons sur celle-ci dont nous avons déjà parlé dans ce recueil. Cette espèce, en effet, est précieuse et peut servir à différents usages, soit comme plante grimpante à l'intérieur des serres, soit comme arbuste là où elle peut croitre en pleine terre. Chaque printemps, en avril-mai, elle se couvre d'une quantité considérable de fleurs blanches qui ont quelque ressemblance avec celles des Jasmins, et qui répandent une odeur des plus agréables qui rappelle celles de Jasmin et de Girofle. Elle est assez rustique pour passer parfois l'hiver en pleine terre à Paris, mais alors la plante souffre et ne fleurit pas; mais en pleine terre, dans une serre, elle est vigoureuse, s'allonge beaucoup (grimpe, comme l'on dit), et alors rien n'est plus beau ni plus agréable. A Angers, le R. jasminoïdes pousse et fleurit très-bien en pleine terre. C'est une espèce que tout amateur de bonnes plantes devra se procurer. On devra la tailler après la floraison, assez court même, si l'on veut, puisque les fleurs se montrent à l'extrémité des bourgeons. CLÉMENCEAU.

Orléans, imp. de G. JACOB, cloître Saint-Etienne, 4.

CHRONIQUE HORTICOLE (PREMIÈRE QUINZAINE D'AVRIL)

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Appareil de M. Pellain

Concours d'appareils de chauffage organisé par la Société centrale d'horticulture. - Exposition de la Société d'horticulture de Versailles. - Exposition horticole annexée au Concours régional de Chambéry. -Nouvelles livraisons de la Flore des serres et des jardins de l'Europe. Cours publics d'arboriculture et de viticulture de M. du Breuil. - Décoration prussienne accordée à M. Lepère fils. - Dernière livraison de la Belgique horticole. — Exposition d'horticulture à Bourges. pour la destruction des hannetons.- La Vigne en Californie. Note publiée par le Gardener's Chronicle. - Brochure sur la Contagion de la panachure, publiée par M. E. Morren. Exposition horticole à Toulouse. Nouvelles variétés de Rosiers, de M. Verdier. Emploi des cendres pour détruire les vers blancs. — Le Prunier Capollin. — Catalogue de M. Henry Jacotot, de Dijon. — Les charlatans de l'horticulture. Faits signalés par M. le commandant Quentin. Énumération de quelques plantes mises en vente par des charlatans, à Cambrai.

Dans une de ses séances du mois d'août dernier, la Société impériale et centrale d'horticulture de France a décidé qu'un concours public pour l'expérimentation des appareils de chauffage aurait lieu en 1870, à Paris. Nous n'avons encore rien dit de ce concours qui, il faut le reconnaitre, présente de grandes difficultés dans l'installation, mais surtout dans l'appréciation des appareils exposés, difficultés qui ont fait ajourner le concours à la deuxième quinzaine de juin.

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Prix speciaux. Prix de Mme Furtado, présidente du comité des Dames patronesses, pour Héliotrope, médaille d'or. — Prix de Me Lusson, dame patronesse, pour Réséda, grande médaille d'argent.

Tous ces prix sont indépendants de ceux accordés pour les concours indiqués au programme général de l'Exposition.

En outre de toutes ces récompenses, il sera accordé des prix spéciaux : 1o pour des cultures remarquables ou des procédés particuliers qui peuvent offrir de l'intérêt pour la pratique, et les améliorations importantes dans les diverses parties de l'horticulture; 2o aux jardiniers de maisons bourgeoises ou même aux ouvriers travaillant dans des établissements d'horticulture.

Les personnes qui voudront prendre part à cette Exposition devront en faire la demande à M. le secrétaire général de la Société d'horticulture de Seine-et-Oise, à Versailles.

Les 22, 23 et 24 mai 1870, la Société d'horticulture de Seine-et-Oise fera, à Versailles, une exposition d'horticulture et des arts et industries qui s'y rattachent. Tous les horticulteurs et amateurs français et étrangers sont invités à y prendre part. 108 concours sont ouverts, pour lesquels seront accordées des médailles d'or, de vermeil, d'argent, etc. Indépendamment de ces récompenses, et fidèle à son passé, la Société Comme les années précédentes, l'Exposimet à la disposition du jury un certain nom- tion aura lieu dans le parc de Versailles bre de prix exceptionnels dont voici la liste: (salle des Marronniers, quinconce du nord). Plusieurs médailles données par S.M.I'Em--Le jury devra se réunir le samedi 21 mai, pereur, ainsi que celle de S. A. I. Mme la à dix heures très-précises du matin. princesse Mathilde.

Prix d'honneur fondé par S. M. l'Impératrice, médaille d'or.

Premier prix des Dames patronesses, médaille d'or. Premier prix de S. Exc. M. le ministre de l'agriculture et du commerce, médaille d'or. Deuxième prix de S. Exc. M. le ministre de l'agriculture et du commerce, médaille d'or. Prix de la ville de Versailles, médaille d'or. - Deuxième prix des Dames patronesses, médaille d'or. -Premier prix de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, médaille d'or. Deuxième prix de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, médaille d'or. Prix de

Deuxième

M. de Romilly, membre de la Société, médaille d'or. Troisième prix des Dames patronesses, médaille de vermeil. Quatrième prix des Dames patronesses, médaille de vermeil.

16 AVRIL 1870.

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