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donné au mémoire qui aura obtenu le second rang.

Les mémoires, manuscrits ou imprimés, devront être remis au secrétariat général de la Société, 43, rue du Bac, à Paris, avant le 1er janvier 1871. Les mémoires imprimés ne seront admis au concours qu'à la condition d'avoir été publiés en 1870.

Deuxième concours. Un prix sera décerné en 1872 par la Société des agriculteurs de France à l'inventeur d'un procédé efficace et pratique qui puisse être applicable en grande culture pour la destruction des hannetons et de leurs larves.

Ce prix consistera en une somme de 3,000 fr., ou en un objet d'art d'égale valeur, au choix du auréat qui l'aura mérité.

Dès ce moment le concours est ouvert, et les inventeurs sont priés de s'inscrire au secrétariat général de la Société, 43, rue du Bac, à Paris.

Le concours sera clos le 31 décembre 1871. Nous reviendrons sur ce concours dont nos lecteurs pourront apprécier l'importance; mais en attendant et dès aujourd'hui, félicitons cette jeune Société des déterminations qu'elle vient de prendre, et de savoir agir lorsque d'autres, ses aînées, se bornent à parler et semblent se contenter de mots.

A propos de la destruction des hannetons, M. Varangot fils, horticulteur à Melun, vient de publier un petit opuscule dont nous recommandons la lecture. Nous regrettons. de ne trouver dans cette publication que l'énumération du mal causé par ces insectes, fait que tout le monde connaît trop, et que l'auteur se soit à peu près borné à jeter un cri d'alarme. Toutefois, ce n'est probablement là qu'un avant-coureur; la manière dont M. Varangot termine son opuscule nous fait espérer que bientôt il fera connaitre le moyen de détruire les hannetons, que tous regardent aujourd'hui comme l'un des plus grands fléaux de la culture, en France du moins. Voici comment M. Varangot termine son mémoire :

Dans un nouveau mémoire que plus tard je publierai, je ferai connaître à MM. les cultivateurs le meilleur moyen de détruire soit les hannetons, soit les mans, par divers procédés, dont quelques-uns seront applicables à la grande culture des champs et à celle des jardins, d'un facile emploi et à bon marché.

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Ce n'est ni par plaisir ni par parti pris que nous combattons les théories scientifiques; nous ne les combattons, du reste, que lorsqu'elles sont absolues. Prises dans ce sens, ce ne sont pas seulement les héories scientifiques que nous combattrions, mais toutes les théories, quelles qu'elles soient, d'où et de qui elles viennent. Ainsi, il en est une que certains praticiens admettent comme toujours bonne, et contre laquelle nous nous élevens: c'est, lorsqu'on a affaire à des plantes tubéreuses ou tuberculeuses, de supprimer les parties externes foliacées, afin de faire profiter davantage

les parties internes. Dans certains cas, pourtant, il peut y avoir avantage, à la condition, toutefois, qu'on ne supprime pas toutes les parties foliacées; dans d'autres, non. En voici un exemple au mois d'août 1869, nous avons semé 8 lots de Carottes pour faire des expériences. Dans le but de bien constater si, comme certains cultivateurs nous l'avaient assuré, on faisait grossir les racines en supprimant les feuilles, nous les avons coupé toutes. Peu de temps après, les feuilles étaient repoussées, et on ne distinguait les parties qui avaient été coupées que parce qu'elles étaient un peu plus ténues que celles auxquelles nous n'avions pas touché. Mais à l'arrachage les différences étaient considérables; les plantes dont les feuilles avaient été conservées avaient des racines dix fois, au moins, plus fortes que celles dont les feuilles avaient été enlevées. Cette expérience est des plus concluantes. En serait-il de même d'autres plantes? Nous ne savons. Ce que nous pouvons affirmer, c'est la véracité du fait que nous rapportons, qui, même s'il était seul (ce qui n'est évidemment pas), suffirait pour enlever à la règle son caractère absolu. C'est tout ce que nous voulons pour cette fois.

La Société d'horticulture du Bas-Rhin fera sa 30° Exposition les 17 et 18 avril 1870. Où ? Le programme re le dit pas. Nous supposons donc que c'est à Strasbourg.

Un nouveau remède contre l'oïdium est fabriqué par M. Proust et Cie. Il consiste en un liquide dans lequel on trempe les parties malades, et que l'on frotte avec un linge, une brosse ou un pinceau. « Faire ce travail par un temps sec et de préférence en hiver. » MM. Proust et Cie, établissement de M. Lioret, pépiniériste-lorticulteur, à Antony (Seine).

Plusieurs fois déjà, dans la Revue, nous avons parlé des Chamaerops excelsa (1), et plus récemment de leur fructification en pleine terre et en plein air, au Muséum. Aujourd'hui nous faisons savoir à nos lecteurs que ces fruits, même sans être mûrs, ne souffrent pas du froid; l'un des deux pieds qui ont fructifié, qui portait une quantité considérable de fruits, et qui n'était garanti que par une cabane en planches presque à claire-voie, et qui, par conséquent, a supporté au moins 8-10 degrés de froid, n'a nullement souffert. Ses fruits, que nous avons cueillis il y a quelques jours, sont noirs glaucescents par une pruinosité qui lesrecouvre de toutes parts.

E.-A. CARRIÈRE.

(1) Dans un prochain numéro nous ferons connaitre la culture de cette belle plante.

BOUTURAGE DU MELON. -UN PELARGONIUM A GRANDES FLEURS. EVONYMUS ALATUS. 125

BOUTURAGE DU MELON SUR COUCHE CHAUDE

Le bouturage du Melon est des plus faciles; il consiste, lorsqu'on fait les premières tailles des Melons de primeurs, à piquer les extrémités des branches supprimées dans la terre de la couche, à environ 2 centimètres de profondeur, ayant soin, avant de les piquer, que la terre soit fraîchement remuée, ou dans des vases; on les arrose légèrement, et il faut avoir soin de bien ombrer un ou deux jours, afin de les préserver des rayons solaires qui pourraient en retarder la reprise. Ce bouturage a le grand avantage d'économiser beaucoup de temps pour les semis qu'on est obligé de faire chaque printemps, et d'être plus promptement venus que par le semis.

Par ce moyen on peut, sans faire de nouvelles couches pour les semis, avoir presque toujours sous la main du plant bon à mettre en place. Avec ce nouveau mode de multiplication du Melon, on a aussi le grand avantage,

pour nos contrées du Midi, où les melons de primeurs et autres sont toujours trop vigoureux, de fournir des plantes d'une grande fertilité, ce qui n'est pas d'une faible importance pour les propriétaires, surtout pour ceux qui ne sont pas au courant des principes de taille de cette plante.

Taille. Elle est exactement la même : la première consiste à supprimer la tige audessus des deux premières feuilles, comme si les deux de la base faisaient l'office de cotylédons; car, étant quelquefois trop près de terre, on est obligé de les faire disparaître.

La deuxième et la troisième taille peuvent étre faites au-dessus de la deuxième feuille des branches secondaires, afin de hâter la production des fleurs femelles, car si on fait des Melons de primeurs, ce n'est que pour avoir plus vite le fruit. A. DUMAS,

Chef jardinier à la fermc-école du Gers.

UN PELARGONIUM A GRANDES FLEURS

FRANCHEMENT REMONTANT

Malgré l'annonce plusieurs fois réitérée qu'on a faite de Pélargoniums fantaisie ou à graudes fleurs remontants, beaucoup d'horticulteurs doutent encore aujourd'hui que cette variété existe, doute occasionné par de nombreuses déceptions. Tout à fait désintéressé dans la question, nous n'y prenons part que pour annoncer à tous les amateurs de ces plantes qu'il existe une variété franchement remontante de Pélargonium à grandes fleurs. Cette variété, obtenue de graine par M. Basseporte, amateur à Essone, il y a trois ans, est extrêmement floribonde, très-naine et rustique; elle pousse en pleine terre parfaitement, est toujours en fleurs, à ce point qu'il est souvent difficile de se procurer du bois pour faire des boutures. Le 20 octobre dernier, les plantes en pleine terre étaient encore toutes vertes, bien feuillées, couvertes de fleurs et de boutons. La fleur

assez bien faite est à cinq macules d'un velouté noir, striée de la même couleur, bordée rose carné plus ou moins vif.

Le Pélargonium Eugénie Savigny (c'est le nom que porte la plante qui fait le sujet de cette note) est une précieuse découverte ; il est sans aucun doute appelé à jouer un important rôle dans l'ornementation. On pourra en former des massifs et même des bordures qui fleuriront, sans interruption, depuis le mois de mai-juin, jusqu'à ce que les gelées viennent détruire les plantes. On n'a pas de doute à émettre sur la valeur de cette variété ; son mérite est constaté depuis trois ans; nous-même avons eu l'occasion de le voir plusieurs fois à diverses époques très-avancées de l'année. On le trouve chez MM. Thibaut et Keteleer, horticulteurs à Sceaux.

EVONYMUS ALATUS

Cette espèce, qui n'est guère connue en dehors de quelques écoles de botanique, et qui pourtant mérite de l'être à cause de la feinte rouge pourpre violacé que prennent à l'automne toutes ses feuilles, constitue un arbuste buissonneux très-ramifié, à rameaux fortement quadrangulaires par suite d'expansions ou sortes d'ailes membraneuses très-prononcées qui se développent promptement et qui persistent ensuite pendant plu

HOULLET.

sieurs années, même sur de très-vieilles branches. Ces expansions, çà et là interrompues, sont subéreuses, légèrement rosées. Les feuilles subsessiles, obovales-elliptiques, sont luisantes, courtement, mais sensiblement dentées. Quant aux fleurs et aux fruits, ils rappellent assez exactement ceux de l'espèce commune (Eronymus Europeus). Mais, considérant cette espèce au point de vue ornemental seulement, le caractère qui nous

importe surtout est la riche coloration que prennent ses feuilles, et qui, joint à la longue persistance de celles-ci, en fait une plante très-ornementale pour la fin de l'automne, époque où, par suite de l'absence de feuilles sur la plupart des arbres, les jardins sont si tristes.

Les feuilles de l'Evonymus alatus, dès le mois d'octobre, parfois même de septembre, prennent une teinte rouge qui augmente continuellement en intensité, tout en revêtant les nuances et les reflets les plus variés, depuis le rose clair irrisé et chatoyant jusqu'au rouge sombre ou pourpre. Pour donner une idée de la persistance de

ces feuilles, il nous suffira de dire que, au moment où nous écrivons cet article (30 novembre), notre pied-mère a encore toutes ses feuilles. C'est donc, nous le répétons, un très-bel arbuste d'automne que ses dimensions permettront d'isoler çà et là sur les plates-bandes ou dans les corbeilles. En effet, l'Evonymus alatus ne dépasse guère 1 mètre de hauteur. On pourrait même, en le greffant sur l'espèce commune à une certaine hauteur, en obtenir des têtes arrondies, analogues à celles que présentent, soit les Lilas, soit les Boules-de-Neige. E.-A. CARRIÈRE.

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NOTES POMOLOGIQUES.

une double rangée disposées comme celles des scies dites à dents de brochet. Deux morceaux de cornes, un fixé de chaque côté des lames, constituent une sorte de retraite, qui arrête les lames et les empêche d'entrer trop profondément.

Un ressort comme celui décrit pour le sécateur à tenant complète l'instrument, en lui donnant l'élégance, la souplesse et la commodité désirables.

127

Le prix en est de 5 francs; il se trouve chez les couteliers dont le nom est indiqué plus haut, chez lesquels aussi l'on trouve le sécateur à tenant.

Ces deux instruments ont été fort appréciés à la dernière Exposition d'horticulture de Beaune, ainsi qu'à une présentation faite à la Société d'horticulture à Dijon.

NOTES POMOLOGIQUES (9)

Cerise-Guigne marbrée précoce (?) Sous ce nom, l'Établissement recevait, en 1860, de la maison Jacquemet-Bonnefont, d'Annonay, un Cerisier qui fructifia pour la première fois en 1863, fructification qui nous étonna par sa précocité extraordinaire. En effet, jusque-là, nous avions considéré comme la plus précoce des Cerises la Guigne pourpre hâtive, et celle-ci la devançait de plusieurs jours.

Le mot marbrée nous paraissant mal appliqué, rien dans le fruit ne justifiant particulièrement cette épithète, nous nous empressâmes de faire des recherches dans les ouvrages pomologiques en notre possession, recherches qui restèrent complètement infructueuses jusqu'à l'apparition du tome II des Meilleurs Fruits, de M. de Mortillet. A la page 53 de son remarquable traité, en parlant de la variété à laquelle il a donné le nom de Guigne la plus hâtive, cet auteur s'exprime ainsi, en réponse à la question de son interlocuteur: «Sous quel nom l'avezvous reçue?» «Sous celui de Guigne marbrée, mais je n'ai pas cru devoir conserver cette dénomination, qui ne convient nullement à notre Cerise, qui n'est marbrée qu'avant sa maturité, comme presque tous les fruits du genre, pour devenir ensuite d'un noir uniforme; d'ailleurs cette épithète de marbrée a été attribuée à plusieurs variétés; j'ai reçu entre autres de M. Jacquemet-Bonnefont, sous le même nom de Guigne marbrée, une variété mûrissant également dans le mois de mai, quoique moins hâtive que la nôtre, noire aussi à la parfaite maturité, mais d'une forme tout à fait différente: le fruit est petit, allongé, irrégulier, bosselė, souvent même un peu pointu, et de qualité inférieure. Il devenait donc important de distinguer ces deux variétés. »

Malheureusement ce renseignement ne concordait pas complètement avec nos observations; car notre Cerise, quoique se rapportant assez bien à la description que M. de Mortillet donne de la variété qu'il dit avoir reçue de MM. Jacquemet-Bonnefont, est loin d'être aussi peu méritante que le dit M. de Mortillet, ce qui nous laisse supposer,

(1) Voir Revue horticole, 1870, p. 70, 113.

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J.-B. WEBER.

qu'il n'a pas eu la même variété que nous, ou qu'il l'a imparfaitement étudiée. En effet, depuis l'époque de sa première fructification, cet arbre produit ici, chaque année, une magnifique récolte de fruits assez gros, d'une jolie forme en coeur pointu, d'abord d'un rouge clair qui passe au rouge brun, sans devenir complètement noir, et dont la chair, très-tendre, juteuse, sucrée, s'est constamment montrée de première qualité. La maturité s'est effectuée aux époques suivantes en 1863, vers le 10 juin; en 1865, du 15 au 20 mai; en 1866, du 8 au 15 juin; en 1867, du 5 au 12 juin; en 1868, du 26 mai au 3 juin; enfin, l'année dernière, du 30 mai au 5 juin.

Nous ne connaissons pas la Guigne la plus hâtive de M. de Mortillet, mais nous sommes persuadé que celle qui nous occupe lui sera préférée lorsqu'elle sera connue, car son époque de maturité nous semble concorder parfaitement avec celle de cette dernière (en tenant compte du climat), et elle nous parait bien supérieure par le volume et la qualité du fruit, surtout si nous la comparons à la variété que M. de Mortillet décrit ensuite, en la plaçant au premier rang, la Guigne précoce de mai.

La vigueur, la robusticité, l'excessive et constante fertilité de l'arbre, qui semble devoir devenir assez grand; la précocité et la belle apparence du fruit en font une variété hors ligne pour le grand verger, où ses produits seront d'une bonne valeur, surtout si on a le soin de lui ménager une situation chaude et éclairée. Le port de l'arbre, qui est droit, permettra de l'élever avec avantage en pyramide dans le jardin fruitier, où il ne devra jamais manquer; et l'amateur de primeurs fera bien d'en placer un sujet à l'exposition du midi, où ses fruits mûriront quelques jours plus tôt que ceux de la Guigne pourpre hâtive.

Nous terminerons ce que nous avions à dire de cette variété, en souhaitant qu'elle tombe entre les mains d'un de nos monographes, afin que le nom impropre qu'elle porte, et que nous lui conservons provisoirement, ne soit plus un obstacle à sa vulgarisation.

Cerise Guigne noire de Tartarie. Fruit gros, arrondi-anguleux, d'un beau noir luisant, dont la chair tendre, douce et agréablement relevée, est de première qualité; maturité vers la mi-juin.

Cette variété, trop peu répandue, vient succéder aux différentes Guignes précoces, dont elle fait oublier, par ses qualités supérieures, les défauts que l'on tolère dans celles-là. L'arbre, vigoureux, fertile et d'un beau port, peut être indifféremment planté en haut vent, pyramide et espalier, en préférant toutefois la première de ces formes, et n'employant la dernière que dans les plantations un peu étendues. Elle ne doit, en tout cas, manquer dans aucun verger, car elle est, parmi toutes celles de sa section, l'une des plus recommandables.

Cerise Early-Red Bigarreau. -Les Anglais et les Américains ont eu le tort, considérable suivant nous, d'appliquer improprement le terme Bigarreau dans leurs dénominations de Cerises: nous signalons ce fait à l'attention des pomologistes. Tout le monde sait, en effet, que, par Bigarreaux, on entend parler de Cerises à chair réellement ferme et croquante. Eh bien! un bon nombre de variétés récemment introduites d'Angleterre, et surtout d'Amérique, portent le nom de Bigarreau, quoiqu'étant à chair parfaitement tendre, et possédant tous les caractères des Guigniers. Ces dénominations ont pu être appliquées, il est vrai, par des personnes assez étrangères à la pomologie pour ignorer le véritable sens du mot français Bigarreau; mais il eût été du devoir des pomologistes de ces deux pays de faire cesser immédiatement cette anomalie, qui obligera leurs collègues français à changer les noms, ce qui est toujours fàcheux et constitue une des principales causes de la multiplicité des synonymies.

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La variété qui nous occupe se trouve précisément dans ce cas; et c'est pourquoi nous lui conservons provisoirement, sans le traduire, le nom sous lequel nous l'avons reçue d'Angleterre, et qui signifie Bigarreau rouge hâtif. Elle nous paraît être nouvelle, même dans ce dernier pays, et nous croyons que l'Établissement peut en revendiquer l'honneur de l'introduction sur le continent, où elle est encore complètement inconnue. Elle est surtout remarquable par le volume considérable de son fruit, le plus gros que nous connaissions parmi les Guignes; il est d'une jolie forme en cœur pointu, et d'un agréable coloris rouge clair; sa chair, blanche, tendre, est bien relevée et de première qualité; il mûrit dans la seconde quinzaine de juin. (Il est précoce pour un Bigarreau, mais non pour une Guigne.) L'arbre est vigoureux et fertile, et paraît devoir devenir grand. Il sera surtout propre au haut vent; mais on pourra aussi, croyons-nous, le cul

tiver avantageusement en pyramide et en espalier, lorsqu'on disposera, pour ces deux formes, de grands espaces.

Cerise Belle d'Orléans. L'historique de cette précieuse variété prouve surabondamment à lui seul combien étaient urgents les travaux récents de nos pomologistes sur le genre Cerisier, et il est assez curieux pour ne pas être passé sous silence.

Le nom que porte cette Cerise semble devoir indiquer son origine d'une manière certaine, et l'on est porté à croire que, vu son peu d'ancienneté, il devait être facile de rechercher l'époque précise de sa naissance, le lieu où elle a été remarquée pour la première fois, et le nom de son premier propagateur. Mais il n'en est rien, car aucun des ouvrages pomologiques que nous possédons, lesquels la signalent et la recommandent tous en la décrivant longuement, n'est parvenu, parait-il, à découvrir son origine, et tous se bornent à constater le manque absolu de détails sur son identité. Ajoutons à cela qu'elle ne paraît pas être mieux connue à Orléans mème que partout ailleurs, puisque certains des nombreux pépiniéristes de cette localité cultivent, sous le même nom, une tout autre variété, circonstance qui a été la cause d'une double méprise dont s'est rendu coupable le Congrès pomologique de France (1). Le célèbre pépiniériste anglais Rivers, toujours à la piste des bons fruits, ayant été l'un des premiers à reconnaître la valeur de la véritable Belle d'Orléans et à la recommander, le catalogue du Congrès, publié en 1864, tout en décrivant la fausse Belle d'Orléans, en attribuait l'obtention à ce pomologiste.

Le fruit est moyen, cordiforme, arrondi, de couleur d'ambre pâle à l'ombre, rose vif au soleil; sa chair est tendre, juteuse, bien sucrée et de toute première qualité. C'est la meilleure de toutes les Guignes très-précoces; elle succède immédiatement à la Guigne marbrée précoce, et murit presque aussitôt que la Guigne pourpre hâtive, qu'elle surpasse par la qualité de son fruit, et surtout par la vigueur et la robusticité de l'arbre. Elle ne devra manquer nulle part; sa place est marquée dans le grand comme dans le petit verger. Ses produits, d'une jolie apparence, seront appréciés sur le marché, surtout lorsque l'excellence de leur qualité sera connue, et parce qu'ils trancheront agréablement par leur coloris avec les autres Cerises précoces.

(1) Nous prions de nouveau le lecteur de ne pas prendre ceci pour une critique des travaux de cette dignité du Congrès, nous serons toujours les preassociation; car, loin de vouloir porter atteinte à la

miers à reconnaitre les services éminents qu'il a rendus à la pomologie. Si nous nous permettons d'appeler l'attention sur une petite erreur qu'il a commise, c'est afin d'arriver au plus vite à la faire cesser et à ne pas la laisser s'accréditer, l'autorité même du Congrès pouvant aider à sa vulgarisation.

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