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CRYPTOMERIA NIGRICANS.

nous avons plantés à Mons (Belgique), avons fait un grand usage des arbres fruitiers, soit pour la plantation des massifs, soit comme arbres isolés sur les pelouses.

Y a-t-il beaucoup d'arbres dits d'ornement qui peuvent rivaliser au printemps, au moment de la floraison, avec les Poiriers, Pommiers, Pêchers, Cerisiers et autres? Comme feuillage, toutes les variétés fruitières de nos jardins équivalent bien avec la majeure partie des arbres généralement cultivés, et ce qui, à notre avis, doit entrer en très-sérieuse ligne de compte, c'est la récolte des fruits. A notre avis, une plantation d'arbres fruitiers bien exécutée charmera aussi bien l'œil que la plupart des végétaux dits d'ornement, et, de plus, aux fleurs succèdent des fruits qui, après avoir charmé les yeux, sont une source de bien-être qui n'est pas à dédaigner.

Par la taille, on peut obtenir tout une série de formes qui se rapprochent plus ou moins de celles que prennent les arbres et les arbustes d'ornement; la pyramide, le fuseau, les formes en boule, à haute et basse tige, et même en buisson, peuvent s'obtenir avec tous les arbres fruitiers, et cette dernière forme est même particulière aux Pèchers, Abricotiers et Brugnoniers francs de pied non soumis à la taille.

Pour plus de clarté, nous avons pensé bien faire en joignant à cette notice le croquis d'un jardin que tout récemment nous avons planté à Mons (fig. 21).

Ce jardin est clos de murs qui ont été plantés d'arbres fruitiers, qui seront presque tous conduits en cordons obliques ou verticaux, suivant les espèces.

Les massifs, composés d'arbres fruitiers, seront bordés au printemps par des plantes fleuries empruntées aux belles espèces qui ornent nos jardins depuis quelques années.

Peut-être nous reprochera-t-on d'avoir été trop exclusif dans la plantation de ce jardin, en empruntant toutes les plantes ligneuses, à part quelques Rhododendrons et Rosiers, aux espèces fruitières; mais nous avons voulu démontrer qu'au point de vue de l'effet, ces dernières étaient aussi convenables que les arbres et arbustes d'ornement pour la plantation d'un jardin de petite étendue.

Alf. WESMAEL, Horticulteur à Mons (Belgique).

* LÉGENDE DE LA FIGURE 21.

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A. Plate-bande de 1 mètre de largeur le long des murailles.

B. Sentier de même largeur.

C. Rhododendrons.

D. Rosiers hybrides.

E, E', E. Plantes annuelles.

F. Massif de Brugnons de Felligny, francs de pied.
G. Massif de Pèchers d'Oignies, francs de pied.
H. Un Poirier haute tige: Passe-Colmar.

I. Massif de Cerisiers greffés basse tige, sur Sainte-
Lucie et taillés en tête.

J. Un Poirier haute tige: Beurré Diel. K, K'. Massifs de Pommiers greffés basse tige sur paradis et taillés en tête.

L, L, L. Trois Poiriers haute tige: Joséphine de Malines.

M. Reposoir ou salle de verdure semi-circulaire en cordons obliques bi-latéraux, croisés, de Poiriers greffés sur Coignassiers: Beurré d'Amanlis, Duchesse d'Angoulême.

N. Un Poirier haute tige: Beurré d'Hardenpont de
Belgique.

0. Un Prunier à haute tige: Reine-Claude.
P. Quatre Poiriers en fuseau.
Q. Trois Cerisiers à haute tige.
R. Trois Pruniers à haute tige.
S. Un Abricotier à haute tige.
T. Trois Poiriers en fuseau.

U, U'. Deux Nélliers en buissons.
V. Un Pommier à haute tige Court-Pendu de
Tournay.

X. Massif d'Abricotiers greffés à basse tige (Pèche ou de Nancy).

On ne saurait trop féliciter notre collègue, M. Wesmael, de l'initiative qu'il a prise; il ne nous paraît pas douteux qu'il trouvera beaucoup d'imitateurs. En attendant, faisons remarquer que, ainsi qu'il le dit lui-même, on pourra, dans certains cas, ne pas être aussi exclusif et faire entrer quelques espèces d'arbres d'ornement proprement dits, tels que Hètres pourpres, Tulipiers, Sorbiers, Faux-Ebéniers, etc., qu'on isolera çà et là, afin de diversifier le paysage et donner à l'ensemble un caractère plus pittoresque. On pourra faire de même pour certaines espèces d'arbustes de choix. Quant aux arbres fruitiers, il va sans dire que les espèces seront variées en raison du terrain, du climat, de l'exposition, etc., ainsi que du but qu'on cherchera à atteindre. Il en sera de même, soit pour la disposition des arbres, soit pour la forme du jardin.

En représentant le plan ci-contre, M. Wesmael ne prétend pas l'imposer comme modèle, mais soulement donner une idée de ce qu'il a fait. Il a prèché d'exemple; nous l'en félicitons. C'est ainsi qu'on doit agir lorsqu'on s'attache à une bonne chose, et qu'on veut la faire réussir. (Rédaction.)

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premier développement des feuilles, n'occupe ordinairement que la moitié supérieure de celles-ci; l'autre moitié est verte, ce qui produit un contraste qui augmente la singularité de l'ensemble. Toutefois à certains moments, dans l'hiver surtout, la couleur bronze s'étend sur presque toute la surface des feuilles. Celles-ci sont ténues, arquées comme celles du C. Japonica, atténuées en une pointe fine.

Le C. nigricans est remarquable à différents titres; par sa couleur et son aspect, il rappelle certains végétaux Conifères de la Tasmannie (soit Dacrydium et Podocarpus particulièrement), et relie ainsi la végéta

tion si singulière de ce pays à la végétation européenne. Au point de vue ornemental, il sera d'un grand secours par le contraste qu'il produira, planté à côté d'autres Conifères à feuilles vertes, et surtout à côté de l'espèce si jolie et si originale du C. elegans. Inutile d'ajouter que, au point de vue scientifique, le C. nigricans présente un grand intérêt, en démontrant comment les caractères se forment et comment aussi des caractères très-importants se montrent tout à coup, ce qui devrait donner à réfléchir aux partisans de l'espèce absolue.

E.-A. CARRIÈRE.

BOUQUETS D'HIVER POUR LES APPARTEMENTS

Pris dans un sens restreint et précis, le mot bouquet signifie assemblage ou réunion de fleurs, quelle que soit la disposition qu'on leur donne. Dans un sens plus général, le mot bouquet s'applique à des parties de végétaux, quelles qu'elles soient, cela toutefois sans proscrire les fleurs ; cellesci peuvent y être en quantité plus ou moins grande; dans certains cas, elles peuvent même faire complètement défaut. C'est le cas le plus ordinaire pour les bouquets d'hiver, qui en général se composent de branches couvertes de feuilles, auxquelles pourtant on ajoute fréquemment des fleurs, ou mieux des inflorescences de Graminées. Bien que toutes les Graminées n'aient pas la même valeur ornementale, le plus grand nombre peuvent être employées à cet usage; nos espèces communes, telles que Blé, Seigle, Orge, Avoine, etc., peuvent être utilisées avec avantage; il suffit de les récolter en temps convenable. En général et suivant les espèces, c'est lorsqu'elles commencent à fleurir, ou mème quelque temps auparavant, qu'il faut les recueillir. Lorsqu'il s'agit de grands bouquets, les Gynerium, les Arundo conspicua, le Phragmites vulgaris même, sont surtout d'un très-grand secours. Placés à propos au milieu de feuillages, ils font ressortir ceux-ci, en donnant au tout un caractère de légèreté et de grandeur que n'auraient pas les feuilles seules.

Les espèces les plus usitées pour leur feuillage sont les Fusains du Japon à feuilles vertes ou à feuilles panachées, les LauriersTin; les Houx surtout sont doublement précieux, à cause de leurs fruits d'un beau rouge, ou même jaune, suivant les variétés, qui produisent un constraste magnifique avec le vert foncé luisant des feuilles. Les Bambous aussi peuvent être employés avec beaucoup d'avantages dans la confection des bouquets d'hiver.

Un groupe de plantes très-propres aussi à la confection des bouquets d'hiver, et qu'on a trop négligé jusqu'a présent, est celui des

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Conifères tels que, Pins, Sapins, Epicea, Cyprès, Génevriers, Ifs, etc. Ces plantes, dont l'aspect est si différent, dont la forme et la disposition des feuilles présentent un cachet tout particulier de légèreté ornementale, présentent cet autre avantage, non moins grand, de se conserver très-longtemps, surtout si l'on peut avoir des vases dans lesquels on met un peu d'eau pour baigner la base des rameaux. Dans ces conditions nous avons conservé des branches de Cyprès, d'Epicea, etc., plus de deux mois; nous devons même faire connaitre cette particularité, que les branches de Cyprès ont poussé et que les fruits qu'elles portaient ont continué à grossir.

Un autre fait qui nous a frappé, c'est l'absorption considérable d'eau qu'ont faite ces rameaux de Conifères; toute proportion gardée, elle nous a paru plus grande que celle des autres végétaux auxquels nous les avons comparés.

Une autre propriété que possèdent les Conifères et que nous devons tout particulièrement faire ressortir, c'est d'être trèssalubres à cause des émanations résineuses qu'ils dégagent. A ce point de vue, nous recommandons surtout le Cupressus Lambertiana, et tout particulièrement le Cupressus Macnabiana, qui dégage une odeur qui rappelle un peu celle de la Pomme de reinette.

Indiquer aux maîtresses de maison qu'il faut renouveler de temps à autre l'eau des vases dans lesquels il y a des plantes afin d'éviter l'odeur désagréable qui résulte du séjour des végétaux dans ce milieu; leur dire qu'on s'oppose temporairement à la putréfaction de l'eau en ajoutant dans celle-ci quelques morceaux de charbon, serait les mal connaître, leur faire presque une injure et supposer qu'elles sont novices dans cet art, dans lequel, au contraire, elles sont passées maîtres. Aussi nous garderons-nous de le faire. .MAY.

Orléans, imp. de G. JACOB, cloître Saint-Etienne, 4.

CHRONIQUE HORTICOLE (DEUXIÈME QUINZAINE DE MARS)

Mort de M. Victor Van den Hecke de Lembeke. La vigne Royal Ascol. - Fait rapporté par le Bulletin du Cercle professoral d'arboriculture de Belgique. Exposition universelle de Lyon. · Lettre de M. Baltet relative aux programmes des expositions horticoles. Bacs fabriqués par M. Guénot. — Vote de la Société d'horticulture de Cherbourg concernant un de ses membres. - Explications données par M. de Ternisien. Effets du froid sur les Aucubas. Catalogue général de MM. Thibaut et Keteleer. - Prix fondés par la Société des agriculteurs de France pour l'étude des irrigations et la découverte d'un moyen efficace de détruire les hannetons et les vers blancs. Publication de M. Varangot relative à la destruction des mans. Suppression de la partie foliacée des plantes tubéreuses ou tuberculeuses. — Expériences faites sur les Carottes. — Exposition de la Société d'horticulture du Bas-Rhin. Remède de M. Proust contre l'oïdium. Fructification du Chaserops excelsa au Muséum.

L'horticulture belge vient de faire une trèsgrande perte dans la personne de M. Victor Van den Hecke de Lembeke, président du Cercle professoral pour le progrès de l'arboriculture en Belgique. M. Victer Van den Hecke de Lembeke, mort le 24 janvier 1870, à l'âge de 56 ans, était un grand amateur d'horticulture qu'il aimait beaucoup; il était en même temps un de ses bons soutiens, et chaque fois que l'horticulture était en cause, soit pour une Exposition, soit pour toute autre réunion à laquelle elle était intéressée, il était bien rare de ne pas rencontrer cet homme distingué.

- Une variété des plus remarquables de Vigne, dont on semble faire grand cas en Angleterre et qui est à peine connue en France, est le Royal Ascot, obtenu par la fécondation artificielle du Muscat d'Alexandrie et du Ivouveren. Cette Vigne n'est pas seulement intéressante par ses qualités, qui pourtant sont très-grandes; elle l'est surtout par une particularité unique jusqu'ici, et que l'on pourrait prendre pour caractère spécifique. En effet, le Royal Ascot ne se confond avec aucune autre.

Cette propriété, qui a fait donner au Royal Ascot la qualification de Vigne perpétuelle, consiste dans une production excessive de grappes et dans sa très-grande disposition au forçage. En effet, et ce qui ne s'est probablement jamais vu, chaque noeud produit du fruit, ce qui offre l'immense avantage de procurer des Raisins excellents et parfaitement mûrs pendant toute l'année, fait qu'un traitement bien entendu vient de mettre hors de doute, ainsi que nous l'apprend le Bulletin du Cercle professoral pour le progrès de l'arboriculture en Belgique, 1869, p. 225. Voici comment le fait est rapporté :

Au mois de février 1868, on plaça un jeune pied en pot dans une petite serre à forcer; en juillet il avait fait une pousse de 4 mètres et portait trois grappes. Au-dessus de la dernière grappe, on pinça un œil; il en résulta que chaque ceil se gonfla et donna une branche latérale qui porta à son tour

1er AVRIL 1870.

l'une deux et les autres trois grappes chacune. Le premier fruit était parfaitement mùr en août, et ceux des branches latérales en janvier 1869. Les grappes étaient magnifiques. >

Si cette abondante prolification se continue, on aura dans le Royal Ascot une Vigne précieuse comme production, mais en même temps encore une exception à cette règle qu'on a posée et qui dit « qu'on n'a des Raisins que sur des pousses venant sur du bois de deux ans. >>

La grande Exposition internationale qui doit avoir lieu à Lyon, et dont nous avons parlé plusieurs fois, est définitivement décidée. Le traité entre la ville et la compagnie vient d'être signé par le nouveau préfet de Lyon. Ainsi que nous l'avons annoncé précédemment, elle aura lieu au parc de la Tète-d'Or, dans la partie située entre le Rhône et le lac du Jardin. Cette Exposition ouvrira le 1er mai 1871 et durera jusqu'au 31 octobre de la même année.

-Notre collègue et collaborateur, M. Ch. Baltet, nous écrit pour protester de nouveau contre l'inutilité des programmes aux Expositions d'horticulture, et en même temps. pour appeler l'attention sur les récompenses et en demandant le remplacement de cellesci par des objets qui puissent être utilisés par l'exposant au profit de ses connaissances. Voici sa lettre :

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tendant que l'on remplace les médailles par des objets d'art ou d'utilité, cette mesure pourrait être appliquée d'abord aux Sociétés qui prennent part aux Expositions comme concurrentes. En effet, à quoi peut leur servir un écrin contenant un métal quelconque enfoui dans ses archives? A rien du tout. Tandis que si elles recevaient en prix de beaux ouvrages, des collections de fruits plastiques, des herbiers, etc., qu'elles hésitent à acheter, la récompense n'en existerait pas moins, les sociétaires en profiteraient, et le budget de l'association distributrice n'en serait point grevé.

Veuillez agréer, etc.

Charles BALTET, Président de la Société horticole, vigneronae et forestière.

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Ajoutons que suivant le besoin, M. Guénot fait établir des bacs aussi grands et forts qu'on le désire, et que les prix sont relativement de moins en moins élevés quand les dimensions vont en augmentant. Un dépôt de ces bacs est tenu par Mme Robin, 22, place de la Madeleine, à Paris.

Dans une circulaire imprimée qu'il vient de publier, et que nous avons sous les yeux, M. de Ternisien fait savoir qu'il vient d'être l'objet d'une mesure exceptionnelle de la part de la Société d'horticulture de Cher

Sur le premier désir exprimé par M. Baltet, on est à peu près d'accord aujourd'hui, et déjà un certain nombre de Sociétés ont exclu de leur programme les détails relatifs aux concours spéciaux; sur le deuxième point, notre collaborateur a raison, en ce qui concerne les Sociétés. En effet, à quoi peut servir une médaille à une Société, puisqu'elle ne peut appartenir à aucun de ses membres? C'est absolument comme si, aprèsbourg, laquelle, dans sa séance du 6 février une bataille, on décorait tel ou tel régiment. Des ouvrages d'horticulture, des herbiers spéciaux ou des objets d'art qui, déposés dans le lieu de réunion, où ils pourraient servir à l'instruction de tous, sont en effet les seules récompenses qui doivent être données aux Sociétés qui exposent collectivement. Aussi nous rangeons-nous à la proposition qu'a faite M. Charles Baltet.

C'est avec empressement que nous informons nos lecteurs que M. J.-B. Guénot, à Brioncourt, par Conflans-sous-Lanterne (Haute-Saône), fabrique des bacs très-bien conditionnés, et à un prix tellement réduit que, non seulement il sera difficile, croyonsnous, de lui faire concurrence, mais que les potiers vont trouver en lui un sérieux adversaire, du moins en ce qui touche aux pots d'un grand diamètre, et qui, disonsle, sont toujours d'un prix élevé. En effet, des bacs bien conditionnés, en bon bois de chêne, peints en dehors et brûlés intérieurement, sont livrés par M. Guenot à un prix moindre que ne le seraient des pots à moitié ou parfois même à deux tiers moins chers que ces mêmes bacs ont été vendus jusqu'ici, ce que va démontrer l'aperçu des prix que nous allons donner :

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1870, l'a exclu du nombre de ses membres. Bien que nous n'ayons rien à voir à cette décision, elle nous semble une violation telle voir reproduire cette circulaire, sans comdu droit des minorités que nous croyons dementaire, bien entendu, laissant à chacun la liberté de l'apprécier comme il voudra. La voici :

Dans l'intérêt de la liberté et du progrès, je crois devoir donner le plus de publicité possible à un fait étonnant qui vient de se produire dans la séance de la Société d'horticulture du 6 février 1870.

érigée en tribunal correctionnel, pour m'infliger Cette Société, sans convocation spéciale, s'est un blame à l'occasion des articles que j'ai publiés dans le Phare, sur l'inopportunité actuelle de la création d'un jardin public à Cherbourg.

On a prétendu que je n'avais pas le droit, comme membre de la Société, de porter à la connaissance du public un vote fait par 80 membres de cette compagnie, avant qu'elle ne l'eût publié elle-même.

J'ai répondu que je me croyais parfaitement en droit de le faire, parce qu'aucun article des statuts n'interdit aux sociétaires de porter les décisions de la Société devant le tribunal de l'opinion publique; que je me croyais d'autant plus fondé à agir ainsi, qu'un pareil vote, fait par 80 membres, ne pouvait pas raisonnablement être considéré comme secret; qu'en outre, faisant partie de la minorité, et défendant, daus la circonstance, les intérêts généraux de la ville, les minorités n'ont pas d'autres moyens d'éclairer les questions; qu'entin, il me semblait que le but des sociétés savantes devait être de laisser divulguer leurs travaux, afin de porter partout la lumière.

Malgré mes observations, la compagnie a persisté dans son blàme. J'ai répliqué qu'il était libre à elle de le faire, mais que pour moi, je ne l'acceptais pas.

Alors M. Orry, avoué, vice-président de la

CHRONIQUE HORTICOLE (DEUXIÈME QUINZAINE De mars).

Société, a proposé mon exclusion séance tenante: quatre membres se sont joints à lui dans le même but. En dehors de cette demande, M. Renault, médecin à Cherbourg, a appuyé énergiquement cette proposition.

En présence d'une pareille mesure de rigueur, j'ai de nouveau fait observer que la réunion n'ayant pas été convoquée régulièrement à cet effet, et ne présentant, par suite, qu'une faible minorité (40 membres sur 400 environ qui composent la Société), je demandais qu'elle fût convoquée spécialement et en entier, afin qu'elle pût prononcer avec équité sur un sujet aussi grave.

Je n'ai pas été plus écouté, et ma radiation a été décidée 33 voix contre 6. 11 ne me reste par plus rien à dire sur un acte de cette nature: on a voulu me flétrir. Je ne récrimine pas, je me borne seulement à porter ma cause devant le tribunal de l'opinion publique.

J'ai publié le fait que je viens de signaler dans un journal de la localité, il y a une vingtaine de jours; la Société, ou plutôt les dignitaires de la Société, n'ont pas répondu. Que l'on me permette de faire remarquer, en passant, que ce n'est qu'à une infime minorité que je m'adresse. T. TERNISIEN.

Un de nos abonnés nous a écrit il y a quelque temps pour nous informer du grand malheur » qui lui était arrivé, et nous demander si nous ne connaissions pas un remède au mal qu'il nous signalait, mal très-grand en effet, puisque, d'après notre correspondant, « tous ses fruits d'Aucubas étaient perdus ; » ils étaient « gelés, rides, noirs, » et mème, comme preuve à l'appui, il nous disait que les ramilles fructifères étaient pendantes et « à peu près mortes. >> Comme d'autres personnes pourraient se trouver dans les mêmes conditions où s'est

trouvé notre abonné, nous préférons répondre par la voie de la Revue. Voici le fait et son explication:

Les fruits des Aucubas étant très-charnus et aqueux, les grands froids qui arrivent par suite des gelées semblent en désorganiser les tissus en leur enlevant l'eau de végétation qu'ils contiennent, de sorte que les pédoncules s'affaissent, les fruits se rident, noircissent même si le froid se prolonge, et qu'alors ils semblent complètement perdus, ce qui n'est pas. Il n'y a même pas à s'en préoccuper. Que le dégel arrive et que la température s'adoucisse, on voit alors les tissus se gonfler; les rides s'effacent, toutes les parties redeviennent luisantes, et au bout de quelques jours les choses ont repris leur premier état. Tout mal a disparu.

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bornons à signaler les nouveautés que ces horticulteurs viennent de mettre au commerce. En première ligne, parmi les plantes de serre chaude figurent les Bégonias dont la Revue a donné récemment une description (1870, p. 66); quatorze variétés de Gloxinias à fleurs dressées. Parmi les plantes de serre tempérée se trouvent un grand nombre de Pelargoniums appartenant à toutes les séries du genre, le Choisya ternata, trèsbelle plante dont la Revue horticole (1869, p. 332) a donné une description et une figure, ainsi que le Disemma Hahnii, charmante Passiflorée qui a été également figurée et décrite dans la Revue. Comme nouveauté de pleine terre, figure le Stuartia grandiflora, arbuste rustique du Japon à grandes fleurs blanches, garnies de nombreuses étamines à anthères jaunes. » Inutile de dire que l'établissement de MM. Thibaut et Keteleer est un des mieux assortis en fait de végétaux Conifères, et qu'on y trouve des collections de plantes de terre de bruyère, de Houx, d'arbustes nouveaux et rares, ainsi qu'un choix de plantes vivaces de pleine terre les plus intéressantes.

la Société des agriculteurs de France s'est Bien que fondée depuis peu de temps, déjà fait remarquer par les travaux et les publications qu'elle a faites, et dont l'heureuse questions, celles surtout qui touchent au influence se fait déjà sentir. Les grandes bien-être général, la préoccupent tout particulièrement, et pour en amener la solution elle ne reculera devant aucun sacrifice. Elle vient encore d'en fournir une preuve tout récemment, en fondant deux prix d'encouragement, l'un pour l'irrigation, l'autre proposé par M. Duchartre pour la destruction des hannetons. Voici le programme :

Un prix sera décerné par la Société des agriculteurs de France, dans sa session générale de 1871, au meilleur ouvrage ou mémoire ayant pour objet d'établir au point de vue de la production agricole les principes théoriques et pratiques de l'irrigation propres aux différentes

contrées de la France.

Voici quel devrait être le plan de ce travail : 10 Fixer autant que possible les principes théoriques de l'irrigation envisagée comme science agricole, en les basant tout à la fois sur l'étude des lois naturelles qui s'y rapportent et sur celle des faits acquis.

20 Etablir d'une manière bien définie les règles sur lesquelles doivent s'appuyer les procédés de l'art pratique, et les justifier tant par une analyse raisonnée que par les enseignements de l'expérience, comme aussi motiver convenablement toutes les différences qui peuvent résulter de la diversité des circonstances locales.

d'appréciations qui peuvent se rencontrer encore 30 Enfin concilier ou expliquer les divergences

entre des auteurs et des praticiens estimés sur les questions essentielles.

Le prix consistera en une somme de 1,000 fr. et une médaille. Un encouragement pourra être

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