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avantageuses pour la vente, pendant que sa qualité hors ligne satisfait l'amateur le plus exigeant. L'arbre ayant une tendance à se former en boule, il sera plus propre au haut vent qu'à la pyramide; il ne devient pas grand.

Cerise Jeffrey's Duke.- Fruit assez gros, arrondi, rouge brun; à chair tendre, juteuse, sucrée, de première qualité; mûrit dans la seconde quinzaine de juin. Petit arbre à branches courtes, formant un buisson compact. Variété curieuse et très-distincte, d'origine anglaise, et fort peu connue sur le continent; elle fait partie de la section des Cerises Duke ou Anglaises, et nous paraît digne d'être répandue. L'arbre, par son peu de vigueur et son port nain et ramassé, sera très-convenable pour les] petites formés et les petits jardins.

Le fruit possède un caractère que nous n'avons, jusqu'ici, observé dans aucune autre variété, et qui consiste dans une pointe ou mucron que l'on trouve à l'extrémité de presque tous les fruits, et qui n'est autre chose que le style de la fleur, desséché et devenu ligneux.

Cerise Hâtive de Louvain. -A en juger par une première récolte qu'a donnée ici ce Cerisier en 1869, cette variété nouvelle, que nous supposons d'origine belge, nous paraît très-recommandable comme précoce parmi les Cerises aigres. En effet, ses fruits moyens, de forme sphérique déprimée, d'un beau rouge brun, à chair aqueuse et acidulée, ont mûri du 15 au 25 juin, quinze jours avant la Cerise de Montmorency.

Cerise Griotte impériale. Quoique déjà assez ancienne, et cultivée en grand, dit-on, dans le Lyonnais, cette remarquable variété est encore fort peu répandue. Sans être tout à fait de l'avis de M. Mas (1), qui la donne comme pouvant être consommée crue, nous lui accordons plus de faveur que M. de Mortillet (2), qui l'exclut de sa série de choix, après y avoir admis la Griotte du Nord. Cette dernière, en effet, nous parait lui être plutôt inférieure que supérieure, non pas comme qualité toutefois, car sous ce rapport elles se valent, mais comme volume du fruit. Car si l'une ou l'autre de ces Cerises peut plaire parfois, quand, étant presque desséchés, on vient à goûter de leurs fruits, lorsque depuis longtemps on n'a pas mangé de Cerises, ou que l'on est altéré, elles ne peuvent réellement, ni l'une ni l'autre, être classées parmi les Cerises de de table.

Le fruit, gros ou très-gros, se distingue parmi les véritables Griottes, par sa forme ovale légèrement tronquée et son pédoncule très-court; il est, à la maturité, d'un pourpre foncé presque noir; sa chair, d'un (1) Le Verger, t. VIII, no 14. 31. (2) Les meilleurs fruits, t. II, p. 190.

p.

rouge sang foncé, renferme un jus trèscoloré, qui est fortement acidulé ; la maturité s'opère ici dans la première quinzaine de juillet. L'arbre ressemble beaucoup par son port, son aspect, sa vigueur et sa fertilité, à celui de la Griotte du Nord. Le seul défaut que l'on puisse reprocher à la Griotte impériale, lorsqu'on la compare à cette dernière, consiste dans l'époque de sa maturité, qui n'offre pas les mêmes avantages pour la culture en espalier au nord. Mais ce défaut passera inaperçu aux personnes qui la cultiveront pour sa véritable destination: les conserves à l'eau-de-vie, ratafia, marasquin, etc. Bien que sa place soit, comme pour sa. rivale, l'espalier au nord, on peut aussi la cultiver avantageusement en plein vent.

C'est la Double marmotte de l'auteur des Fruits à cultiver; il a tort, suivant nous, de l'assimiler aux véritables Montmorency. Cerise Archduke. Cette variété, de la section des Cerises anglaises, ou Duke, est l'une des plus recommandables; mais, malheureusement, elle est comme tant d'autres victime de la confusion inextricable qui règne dans ce genre. Et si nous en jugeons par la description qu'en donne le seul ouvrage français dans lequel nous la trouvons signalée : Les fruits à cultiver, nous sommes porté à croire que la véritable Cerise de ce nom n'a existé jusqu'aujourd'hui qu'en Angleterre. En effet, d'après l'auteur, elle se distinguerait des autres variétés de sa section par la vigueur de l'arbre et l'ampleur de son feuillage; mais c'est présisément le contraire que nous avons observé, et l'arbre que nous cultivons nous a toujours paru plutôt plus faible dans son bois et dans son feuillage que celui de la May Duke. Notre Archduke possède, du reste, un caractère tout particulier, et qui n'aurait pas été passé sous silence par l'auteur que nous venons de citer: ce caractère consiste dans la profondeur du sillon du fruit, qui souvent est tellement accentué, que ce dernier paraît partagé en deux; c'est la seule, parmi toutes les Cerises que nous connaissons, chez laquelle nous ayons remarqué ce caractère.

Le fruit est gros, plus gros que celui de la May Duke, d'un beau rouge brun; sa chair, tendre, juteuse, sucrée et finement acidulée, plaît plus encore que celle de cette dernière, à laquelle elle succède dans sa maturité. L'arbre, d'un meilleur port, est également très-fertile, et se prête mieux à la forme pyramidale, pour laquelle il sera l'un des plus avantageux. Il se comporte parfaitement en haut vent, et, comme chez toutes les Cerises dites anglaises, l'espalier au nord augmente la durée de la maturation de ses fruits; cette dernière forme sera, en outre, plus particulièrement favorable à cette variété, dont le fruit acquerra un beau volume.

NOTES POMOLOGIQUES.

Cerise Nouvelle royale. Voici certainement la reine des Cerises par sa beauté; nous ne craignons pas de la citer comme une rivale de la Reine Hortense. Et cependant, quoique d'origine toute française (nous croyons qu'elle a été obtenue par Sageret), elle est à peine connue, et, à coup sûr, fort peu répandue, en France du moins. Les Anglais ont su l'apprécier mieux que nous, car ils la recommandent depuis longtemps, et la donnent comme un hybride de la Cerise de Montmorency et de la May Duke, ce que nous ne contestons pas, mais dont nous ne voyons aucune preuve, ni dans les caractères de l'arbre, ni dans ceux du fruit.

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terre, mais que nous regrettons de voir se propager si lentement chez nous. A part M. de Mortillet, qui l'a parfaitement décrite (1), nous ne la trouvons mentionnée dans aucun de nos ouvrages pomologiques, et quelques pépiniéristes seulement commencent à la signaler dans leurs catalogues. Nous ne croyons pas, comme M. de Mortillet, qu'elle soit d'origine française. C'est, à notre avis, la plus belle et l'une des meilleures parmi les Cerises très-précoces, et si elle n'est pas de toutes la plus précoce, peu s'en faut. L'arbre est malheureusement un peu délicat, et doit, dans le grand verger, céder la place aux variétés plus robustes et plus fertiles; il pousse peu en bois, et forme une petite couronne à branches horizontales, portant de longues feuilles pendantes et plissées. Il est, par contre, très-avantageux pour le petit verger d'amateur, ou pour former des mi-vent de jardin. Planté en espalier, à l'exposition du midi, il dédommagera largement, par la beauté et la précocité de ses produits, l'amateur qui, pouvant disposer de grands espaces de murs, lui aura réservé cette place privilégiée.

Fruit très-gros, de forme irrégulière et caractéristique, souvent anguleux et comme carré, d'un beau rouge changeant et nuancé; à chair rosée, plus acidulée que celle des Cerises anglaises, et moins que celle des Cerises aigres; de première qualité; sa maturité a lieu vers la mi-juillet. Arbre à branches remarquablement courtes, nombreuses et érigées, formant une tête compacte, au feuillage abondant et. luisant, analogue à celui de la Griotte commune, et, comme celui-ci, laissant un peu à désirer sous le rapport de la fertilité; ce qui, joint à la particularité de son port, le fera préférer pour la culture en pyramide, à laquelle il nous paraît spécialement destiné. Cepen-sées qui se couvrent littéralement de fruits dant l'espalier lui conviendra mieux, peutêtre, qu'à aucune autre variété de Cerise, eu égard au volume de son fruit, et, d'une autre part, l'amateur ne risquera rien, non plus, en lui consacrant une petite place en haut vent, car il ne prendra jamais une grande extension.

Cerise Transparent. — Variété nouvelle, venue d'Angleterre, mais dont nous ignorons l'origine certaine. Nous avons tout lieu de supposer qu'elle a été obtenue dans ce pays, car nous ne la trouvons mentionnée dans aucun catalogue français. Elle est donnée comme un hybride de la May Duke et de la Reine Hortense; elle se rapproche, en effet, beaucoup de cette dernière par tous ses caractères. Bien que nous n'en ayons encore pu juger que quelques fruits, nous n'hésitons pas à la recommander comme la plus fine de toutes les Cerises tardives que nous connaissons.

Le fruit, un peu moins volumineux que celui de la Reine Hortense, est gros, arrondi-déprimé, d'un joli coloris rose cerise vif pointillé tout particulièrement; à peau remarquablement mince, à chair assez ferme, juteuse, sucrée-acidulée, de toute première qualité; sa maturité a lieu vers la mi-juillet. Cette excellente et distincte variété deviendra, par excellence, croyons-nous, la Cerise des amateurs de bons fruits.

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Cette variété

Cerise Adam's Crown. de Guigne, qui probablement est d'origine anglaise, constitue un grand arbre, vigoureux, produisant de longues branches dres

moyens, cordiformes-obtus, d'un rouge pâle, dont la chair, tendre et sucrée, est remarquablement bonne. Il doit faire partie de toute collection un peu étendue. Sa rusticité et sa prodigieuse fertilité lui assignent une place dans le grand verger; ses fruits seront d'une vente facile, à cause de leur jolie apparence et de leur maturité précoce, qui s'effectue dans la première quinzaine de juin. Son beau port et l'aspect agréable produit par l'ensemble de sa fructification engageront aussi l'amateur à lui réserver une place, soit au verger en haut vent, soit au jardin fruitier, où il fera une jolie pyramide.

Cerise Choque. Il existe, dans la partie nord-ouest du département de la Moselle, entre Metz et Thionville, une contrée où le Cerisier prospère tellement bien, que les habitants se sont livrés presque exclusivevement à sa culture, et en ont tiré de bons profits. C'est cette contrée qui alimente, pour ainsi dire à elle seule, le marché de Metz, et c'est par voitures que ce fruit y arrive pendant les mois de juin et de juillet. Aussi, dans les années où la production est un peu abondante, le prix s'abaisse-t-il à ce point, à certains moments, que la vente ne suffit plus pour payer la cueillette, bien que cette opération, s'effectuant à une époque où les travaux de la campagne sont ralentis, se fasse à très-bon compte.

(1) Les meilleurs fruits, t. II, no 3, p. 57.

C'est sur le territoire d'une commune de cette contrée, au village de Rombas, qu'est née la variété qui nous occupe. Il y a là un petit coteau qui a nom la côte des Choques. Lorsque nous voulûmes rechercher l'origine exacte de cette précieuse variété, nous nous adressâmes aux anciens habitants du pays, qui ne purent nous dire l'époque où elle fut remarquée pour la première fois, l'ayant toujours vue répandue en très-grande quantité. Les uns prétendaient que la Cerise avait pris le nom de la côte; les autres, au contraire, que c'était à la Cerise que la côte devait son nom; toutes choses qui nous prouvèrent que cette variété était très-ancienne. Il ne nous a pas non plus été possible de découvrir l'étymologie de ce nom assez bizarre. Quoi qu'il en soit, c'est une variété hors' ligne pour le marché, et il serait bien à désirer qu'elle se répandit davantage.

Son principal mérite consiste dans l'abon

dance du principe sucré que contient sa chair, qualité qui la rend éminemment propre à la confection des confitures, parce qu'elle exige moins de sucre que les autres. Elle est tellement appréciée à Metz pour cet usage, que l'énorme quantité qui y est amenée trouve toujours des acheteurs, les ménagères ayant bien soin d'attendre et de saisir le moment d'abondance pour faire leurs conserves, qui sont d'excellente qualité.

Le fruit est assez gros, d'un beau rouge brun; la chair, d'un blanc rosé, est assez ferme sans être croquante, juteuse et trèssucrée; la maturité a lieu vers la fin de juin. L'arbre, qui appartient à la section des Guigniers, est vigoureux et devient très-grand; il a un beau port pyramidal; sa fertilité est abondante et bien soutenue.

O. THOMAS,

Attaché aux Pépinières de MM. Simon-Louis frères, à Plantières-lès-Metz (Moselle).

NÉCROLOGIE. L'ABBÉ BROU

Pierre Brou naquit à Berchères-sur-Vesgre, en 1794. Il s'éteignit à Oulins, à l'âge de soixante-seize ans, le 27 décembre 1869, après avoir, pendant quarante-sept ans, desservi cette paroisse.

Il eut ainsi la consolation refusée à tant d'autres de passer sa vie et de mourir près de son berceau.

Tout jeune encore, il se sentait attiré par les petites fleurs des campagnes, et à l'école primaire de son village natal, il les collectionnait déjà et s'exerçait à les mettre en

herbier.

Après ses études au séminaire de Versailles, il fut appelé à Anet, comme vicaire, et nommé, au bout de quelques années, curé d'Oulins. Il put alors, dans les loisirs de son ministère, se livrer à ses goûts. Un peu plus tard, il fut assez heureux pour être en quelque sorte associé aux travaux d'un savant botaniste, l'abbé Daenen, alors curé d'Anet. Celui-ci se fit un plaisir de mettre à la disposition de son jeune collègue le fruit de ses investigations et de ses nombreux voyages. De ce moment data la longue amitié qui ne cessa de les unir depuis.

Il connut aussi, vers ce temps, l'illustre Loiseleur-Deslonchamps, dont le souvenir était toujours vivant dans sa pensée. On l'entendait quelquefois raconter que l'éminent auteur de la Flora Gallica, usé au déclin de ses jours par les chagrins plus encore que par l'âge, oubliait ses douleurs en revenant aux chères occupations de sa jeunesse, et demandait souvent à son disciple le nom de certaines plantes échappé de sa mémoire infidèle.

C'était alors le bon temps de la vie de l'abbé Brou. Infatigable, dévoué à la science,

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aucune peine ne lui coûtait pour étudier toutes les espèces de la flore des environs. Il explorait dans ce but les forêts de Dreux, de Normandie, de Mantes et de Rambouillet, dans lesquelles il connaissait le recoin reculé, le vallon caché où se trouvait la plante rare qu'il avait longtemps cherchée.

Il commença aussi une collection ornithologique, qu'il accrut successivement.

Sa modestie l'avait, jusqu'en ces dernières années, empêché d'écrire. Enfin, surmontant sa timidité, il fournit à la Revue horticole quelques articles qui furent avantageusement remarqués.

Nul plus que lui n'aimait les formes ornementales et les couleurs éclatantes des plantes exotiques, mais il regrettait aussi l'oubli dans lequel sont injustement tombées un assez grand nombre de nos plantes indigènes. Il avait entrepris la réhabilitation de ces dernières, et avait su, pour son propre compte, en tirer un excellent parti dans la distribution des plates-bandes et des massifs de son jardin, où l'art se dissimulait, pour ainsi dire, sous l'exubérance de la végétation et l'envahissement des plantes grimpantes.

Son humble presbytère, caché par le Lierre, était ainsi devenu un ermitage approprié à ses goûts, une retraite ombreuse, où il cultivait, avec les fleurs des parterres, les plus belles plantes sauvages qu'il voulait avoir chaque printemps sous les yeux. Là, le Vernis du Japon, l'Arbre de Judée, l'Acacia et le Noyer élevé se mariaient aux arbustes de nos haies.

Les lecteurs de la Revue horticole et du Bulletin de la Société d'horticulture n'ont

GREFFE DES POMMES DE TERRE.

sans doute pas oublié les articles que, sous l'inspiration des mêmes idées, il a publiés dans ces deux recueils.

La passion du naturaliste a été esquissée dans des ouvrages d'ailleurs estimables, comme exclusive et fermant le cœur à toute autre affection. Nous n'avons ici ni à défendre, ni à réfuter cette opinion. En tout cas, si elle a été vraie quelquefois, elle ne saurait être appliquée à l'abbé Brou. Tous ceux qui l'ont connu ont pu apprécier l'aménité et la modestie excessive de son caractère, la finesse de son esprit, l'exquise délicatesse de son âme tendre et aimante.

Il était enthousiaste des beautés de la nature les murmures du ruisseau, le chant des oiseaux, le bruissement des insectes le ravissaient. Combien de fois, assis sous les Saules de la prairie, le long des moissons ou au fond des bois, ne nous fit-il pas remarquer la grâce des feuillages, les charmes du paysage, les manifestations infinies de la

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GREFFE DES. POMMES DE TERRE

Une question agitée depuis très-longtemps | en horticulture, et qui ne sera jamais résolue d'une manière absolue, est celle qui se rapporte à l'influence du sujet sur la greffe. Jusqu'ici, en effet, on trouve sur ce sujet les opinions les plus contraires, soutenues par des hommes pratiques d'une grande valeur. Loin de nous étonner, ce fait nous paraît entièrement conforme à cette théorie que nous avons émise bien des fois, et que nous soutiendrons toujours: « que dans la nature il n'y a pas, et qu'il ne peut y avoir deux faits absolument identiques. » Il y a plus, et envisagée d'une manière absolue, la question de l'influence du sujet sur la greffe aurait ce résultat, de contraindre le même homme à se déjuger sans cesse, de lui faire dire non sur ce qu'il avait dit oui, et vice versû. Le fait est tellement clair et évident, que nous ne croyons pas devoir nous y arrêter, autrement que pour le rappeler une fois de plus.

Depuis quelques années, l'attention de nos voisins les Anglais et les Allemands parait s'être portée principalement sur les greffes de Pommes de terre (1), en vue de savoir si, comme l'ont avancé certaines personnes, le mélange des deux séves (du sujet et du greffon) produit une sorte d'hybridation analogue à celle qui résulte de la fécondation des fleurs de deux plantes. Sans examiner si cette théorie qui au fond est très-rationnelle, à tort ou à raison- soulève de grandes objections, nous dirons que certains fails rapportés par des hommes, qu'à bon droit on considère comme sérieux, semblent démontrer l'affirmative relati

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(1) Nous reviendrons prochainement sur ce sujet.

vement toutefois. Les faits à l'appui sont que des Pommes de terre d'une sorte dont on avait enlevé les yeux, et qu'on avait remplacés par d'autres, ayant été plantées, ont produit des tubercules dont les caractères étaient intermédiaires entre ceux des deux sortes (sujets et greffons) qui avaient été soumises à l'expérience. N'ayant vu aucune de ces expériences, nous nous bornons à les signaler, engageant tous ceux qui s'intéressent à ces questions si importantes de vouloir bien répéter les expériences et de nous en faire connaitre les résultats, Toutefois, nous croyons devoir appeler tout particulièrement l'attention sur une expérience analogue à celles dont nous venons de parler, et que nous trouvons consignée dans le Gardener's Chronicle, 1870. En voici l'extrait :

..... L'année dernière, vers cette époque, un jardinier vint à l'établissement de Lucombe, Pince et Cie, ayant à sa main une belle Pomme de terre, à laquelle il attachait une grande importance comme nouveauté; c'était une longue Kidney, appelée le Roi des géants, ayant des yeux dispersés sur toute sa surface. Je le priai de me couper un de ces yeux, ce qu'il fit. Mais craignant qu'il n'y eût pas assez du tubercule adhérent à l'oeil pour le faire développer, je le greffai sur un beau tubercule de la Paterson Victoria, en opérant ainsi : après en avoir enlevé soigneusement l'œil, j'attachai les deux parties ensemble, au moyen d'épingles. Je fis cette opération en présence de M. Pince. Je la plantai alors dans de bonnes conditions, et elle poussa vigoureusement. les bourgeons au fur et à mesure qu'ils poussaient. Lors de la maturité, j'arrachai le

Je buttai

produit, qui était d'un boisseau et demi de Pommes de terre, de 2 à 9 pouces de longueur, d'apparence semblable: Kidney lisse, mais avec des yeux à l'un des bouts seulement. Ce dernier fait est des plus remarquables; il l'est d'autant plus que les deux variétés dont je me suis servi ont des yeux sur toute leur surface. J'en fis cuire quelques tubercules, et les trouvai farineux et d'excellent goût, et je me propose cette année de planter tout ce qui m'en reste, et c'est avec plaisir que je vous ferai connaitre les résultats que j'aurai obtenus. >>

Nous nous empressons de rapporter ce

fait, qui est des plus singuliers, en appelant sur lui toute l'attention qu'il nous paraît mériter. Sans en tirer, pour le moment du moins, des considérations particulières, nous croyons pourtant devoir faire remarquer qu'il paraît entouré de toutes les garanties possibles, que l'auteur n'avait aucun intérêt à obtenir tel résultat plutôt que tel autre, en un mot que ce fait s'est passé en présence d'un homme, M. Pince, qui à juste titre jouit de l'estime générale, et avec non moins de raison passe pour un horticulteur des plus éclairés de l'Angleterre.

E.-A. CARRIÈRE.

SUBSTITUTION DES ARBRES FRUITIERS

AUX ARBRES D'ORNEMENT DANS LA PLANTATION DES JARDINS

Dans la chronique horticole de la deuxième. quinzaine de novembre (Revue horticole,

1er décembre), M. Carrière adresse des félicitations à M. Oudin, pour la substitution

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