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PÊCHE PLATE.

Gaertn., souvent appelé bois néphrétique, | atteint ici 7-8 mètres de hauteur; sa tige droite est terminée par une tête pyramidale à rameaux garnis de feuilles bi ou tri-pennées, à folioles petites, ovales, inégales; les fleurs très-nombreuses, blanchâtres, disposées en panicules axillaires et terminales, apparaissent au printemps. Les gousses, triangulaires et longues d'environ 10 centimètres, sont très-grosses; elles mûrissent vers la fin de l'été. Originaire de l'extrême Orient, cet arbre fut introduit dans les jardins sous le

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PÈCHE PLATE

Cette forme, des plus curieuses et des plus intéressantes, est originaire de la Chine. Pendant longtemps on l'a regardée comme une chinoiserie à cause de sa forme insolite; on a même douté de son existence. Aujourd'hui le doute n'est plus possible: non seulement ce Pècher existe en France, mais il y fructifie, et c'est d'après des fruits récoltés à Ecully-lès-Lyon par M. Luizet père, à qui nous avions envoyé des greffons, qu'a été faite la figure que nous donnons ci

contre.

Voici les caractères que présente le Pêcher à fruits plats: arbre très-vigoureux, à rameaux longuement effilés, grèles, à écorce verte, prenant sur les parties fortement insolées une couleur jaunâtre. Feuilles grandes, glanduleuses, d'un vert tendre, luisantes en dessus, légèrement plissées le long de la nervure, sensiblement dentelées à dents aiguës, longuement acuminées en pointe au sommet, très-longtemps persistantes; glandes réniformes. Boutons petits, un peu allongés, velus. Fleurs rosacées, d'un rose très-tendre, un peu plus foncées lorsqu'elles passent. Fruits très-déprimés aux deux bouts, atteignant 5-8 centimètres de diamètre sur 2-3 d'épaisseur, à peau trèsfinement duveteuse, se colorant de rouge purpurin parfois un peu marbré sur les parties fortement insolées, jaunâtres sur les autres, marqués sur l'un des côtés d'un large et profond sillon qui part du point d'attache et qui se continue sans aller jusqu'au sommet. Ombilic très-déprimé, largement et profondément concave, souvent un peu fendu, présentant des rudiments papilleux-écailleux, foliacés, qui, très-visibles sur les jeunes fruits, semblent être l'équivalent de folioles calycinales avortées. Chair libre, parfois plus ou moins adhérente, blanc jaunâtre, fine, très-fondante, renfermant en très-grande quantité une eau sucrée finement et agréablement parfumée. Noyau suborbiculaire très-déprimé et concave aux deux extrémités, à surface largement et irrégulièrement rustiquée, présentant sur l'un des côtés un large et très-profond sil

| lon. Introduit en France, au Muséum, de noyaux envoyés de Chine en 1857, par le R. P. David. Le Pècher à fruits plats a non seulement une forme très-singulière; il est précieux par ses fruits, qui sont bons. Toutefois sa végétation continue, pour ainsi dire, fait que sa floraison, sous le climat de Paris, s'effectue de très-bonne heure, et que presque toujours les fleurs sont détruites par les gelées. Si parfois on veut en cultiver quelques pieds, on devra donc les planter le long d'un mur, à bonne exposition, et de manière à pouvoir les garantir au moment de la floraison. C'est à peine si la végétation du Pêcher à fruits plats s'arrête; les feuilles ne tombent que par suite de la gelée, et dès les premiers beaux jours d'hiver les nouvelles apparaissent. Dans les pays méridionaux, ce sera presque ce que les jardiniers nomment un semper (il sera toujours vert).

Le Pècher à fruits plats, flat Peach China des Anglais, par sa végétation, appartient au même groupe que le P. Gustave Thuret, dont nous avons donné une figure et une description dans ce recueil (1), ainsi qu'au Pêcher hatif de Chine également décrit et figuré dans ce même journal (2). Mais un caractère que présentent ses fruits et sur lequel nous croyons devoir appeler l'attention d'une manière toute particulière, est celui de la production au sommet des fruits, au centre de la cavité ombilicale, d'écailles foliacées qui semblent les représentants d'un calice rudimentaire, et établir un passage entre les Amygdalées et les Pomacées, ce que nous avons consigné ailleurs (3). Plus que jamais, (1) V. Revue horticole, 1866, p. 391. (2) V. Revue hort., 1868, p. 434.

(3) V. Revue hort., 1865, p. 419: « A mesure qu'on étudie un plus grand nombre d'espèces appartenant à un même groupe, on constate que les différences que présentent les espèces de ce groupe, comparées aux espèces du groupe voisin, s'affaiblissent et tendent même à disparaitre ou à se fondre et à confondre les deux groupes. Nous en avons un exemple dans les Pêchers et les Amandiers. Mais indépendamment de cet exemple, le Pêcher nous en fournit un autre dans l'une de ses variétés, dans la I êche plate, dont certains caractères particuliers semblent intermédiaires entre deux grands groupes. En effet, les Pèches plates

nous appelons l'attention des botanistes sur cette particularité qui vient confirmer cette opinion que nous ne cesserons de soutenir, que dans la nature tout s'harmonise par un enchaînement tel, que nulle part IL N'Y A

ET NE PEUT Y AVOIR DE LIMITES ABSOLUES.

L'hypothèse que nous émettons : « que la Pêche plate semble former un trait d'union entre les Pomacées et les Amygdalées, >> n'est pas aussi gratuite que certains botanistes semblent le croire; nous la trouvons sous-entendue dans les Transaction of the

Fig. 20. Anomalie présentée par des Cerises.

sorte que l'on dirait une sorte d'œil creux, de forme irrégulière, entouré en apparence des feuilles calycinales. Toute la surface. de cet œil est grossièrement striée de petites lignes irrégulières, comme la couronne d'une Nèfle... >

Les passages qu'on vient de lire confirment donc l'hypothèse que nous avons émise d'une sorte de calice rudimentaire. Ce fait, tout exceptionnel qu'il puisse paraître, n'est pourtant pas sans analogie, et déjà nous en avons signalé un (1) qui peut lui être comparé, qui est même peut-être plus significatif. C'est celui que représente la figure 20, qui s'est présenté sur des Cerises. Cet exemple nous a fourni le sujet d'une dissertation qui doit trouver place ici. La

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voici :

Plus on étudie les sciences, plus on trouve qu'elles sont liées entre elles; mais plus aussi l'on s'aperçoit que les caractères sur lesquels on les fait reposer tendent à se confondre. Si sur ce point les savants voulaient parfois prêter l'oreille à ce que de simples praticiens leur disent, ils apprendraient en quelques instants ce que ne leur révélera jamais le travail de cabinet.

Un écrivain philosophe a dit : « La nature. nous montre son travail, mais nous cache ses secrets. » Cette assertion est complètement fausse; le contraire est vrai. La nature, en effet, ne nous cache rien; elle agit constamment au grand jour; mais c'est nous qui tenons nos yeux fermés, et qui souvent ne voulons pas voir, parce qu'alors il faudrait observer, et qu'on aime mieux se contenter de vieilles idées qu'on a apprises sur les bancs de l'école, et dont on ne voudrait pas se dessaisir pour tout au monde. Ces idées surannées, on les répète à l'occasion, on les enseigne même au besoin !...

Nous n'ignorons pas qu'on pourra nous dire que les faits dont nous venons de parler sont des exceptions. Cela est vrai; mais à cela nous répondrons: Toute exception peut être ramenée à une règle, et des exceptions du genre de celles qui nous occupent peuvent et doivent forcément rentrer dans ce

horticultural Society of London, vol. IV, dilemme: ou c'est un retour vers un type p. 512. Voici ce qu'on lit, l. c. :

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normal dont elles sortent; ou c'est un acheminement vers un type nouveau. Or, dans le premier cas, l'on serait en droit de supposer que précédemment il y a eu des. Amygdalées ombiliquées, c'est-à-dire dont les fruits étaient surmontés par un calice; dans le second, qu'il est probable qu'il en viendra. Attendons ! E.-A. CARRIÈRE.

DAHLIA IMPERIALIS

Cette espèce qui, quoique très-belle et d'un caractère tout différent de ses congésont tellement déprimées que le noyau, à ses deux extrémités, n'est guère recouvert que par la peau. Mais, de plus, l'extrémité supérieure est creusée et ridée, et rappelle alors, à peu près, la forme d'un ombilic, soit de Poire, soit de Pomme, soit de Nèfle.

nères, n'a pu, jusqu'à ce jour, servir à l'ornement, à cause des dimensions considérables Cette extrémité présente aussi quelques vestiges d'écailles qui semblent être les restes des folioles calycinales, caractères qui tendent à réunir et à fondre même les Amygdalées avec les Pomacées. » (1) V. Revue hort., 1868, p. 310.

NOTES POMOLOGIQUES.

qu'elle atteint, va très-probablement être utilisée pour cet usage, grâce à un système particulier que nous trouvons consigné dans le Gardener's Chronicle, numéro du 13 novembre 1869, et dont voici un extrait :

Le magnifique Dahlia imperialis est en ce moment (novembre) en fleurs, dans l'établissement de la Société royale d'horticulture de Chiswick. La plante sera exposée dans quelques jours, à l'assemblée de SouthKensington, où l'on pourra l'admirer.

Les Dahlia imperialis, qui ont été cultivés dans une serre tempérée pendant l'été, ont atteint plus de 12 pieds de hauteur, chacune de leurs nombreuses branches se terminant par une magnifique panicule de belles fleurs blanches. Comme plante de jardin d'hiver à floraison tardive, ce Dahlia est une précieuse acquisition; le seul reproche qu'on peut lui faire, c'est de venir trop grand, défaut que M. Alfred Salter, de l'établissement horti

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cole d'Hammersmith, est parvenu à faire
disparaitre en greffant un jeune bourgeon
de Dahlia imperialis sur un tubercule
d'une espèce lilliputienne. A l'aide de ce
simple procédé, il a modifié complètement
le port de cette espèce et en a fait une
plante appelée à rendre de grands services à
l'horticulture. Si l'on réfléchit que, par la
culture ordinaire, le Dahlia imperialis s'em-
porte sur une haute tige toute dénudée à sa
base, et qu'il est alors très-laid, ce qui a
fait renoncer à sa culture,
naissant à M. Salter des services qu'il a ren-
dus à l'horticulture par la pratique de ce pro-
cédé de multiplication. En greffant comme
il le fait, chaque plante ressemble à une bou-
ture qu'on aurait faite avec le sommet d'une
plante poussée en liberté. Ces greffes fleu-
rissent très-bien, et elles procureront une
très-belle espèce de plus pour l'ornement de
nos jardins d'hiver. L. NEUMANN.

NOTES POMOLOGIQUES (

Cerise Belle de Choisy (2).—La confusion | regrettable qui existe parmi les variétés de Cerises fait que celle-ci est peu répandue, et rarement cultivée sous son véritable nom. Aussi, quoique très-ancienne, avonsnous cru devoir la signaler, afin d'engager les personnes qui plantent pour leur usage à ne pas oublier cette excellente Cerise, qui rachète largement le peu de fertilité de son arbre par la qualité exceptionnelle de son fruit. M. de Mortillet, dans son remarquable travail sur les Cerises (3), en a nettement déterminé les caractères distinctifs et particuliers, et l'a décrite avec une scrupuleuse exactitude. Nous croyons, comme lui, qu'il en existe plusieurs formes qui se distinguent par le volume du fruit, car celle cultivée ici a le fruit seulement assez gros, et non pas gros comme la sienne. Elle fait partie de la section des Cerises proprement dites, c'est-à-dire à chair légèrement acidulée et bien sucrée. La fermeté et la résistance de la peau du fruit le font paraitre croquant, ce qui, joint à la délicatesse de sa chair qui est douce, juteuse, très-sucrée, relevée d'un acidule très-léger, mais suffisant, lui donne une qualité exquise.

Cette variété étant surtout propre au jar

(1) Voir Revue horticole, 1870, p. 70.

(2) En présence du désaccord où l'on est encore aujourd'hui au sujet de la signification des qualifications génériques qu'il convient d'appliquer aux sections du genre Cerisier, tel qu'on le comprend

en arboriculture, nous avons pensé pouvoir employer le nom général Cerise pour toutes les variétés de Cerisier, cela quelle que soit la section à laquelle elles appartiennent, et bien que d'une maniére plus précise ce terme soit réservé aux Cerises proprement dites, c'est-à-dire à celles dont les fruits sont plus ou moins sphériques, et dont la chair est très-tendre, aqueuse, acidulée-sucrée.

(3) Les meilleurs fruits, t. II, no 45, p. 169.

on sera recon

din fruitier, et l'arbre se soumettant parfaitement à la forme pyramidale, constitue l'une des plus recommandables pour ce genre de culture, d'autant plus que le Mahaleb sur laquelle on la greffe presque toujours est plus favorable aux variétés peu fertiles que le Merisier. Cependant elle peut être avantageusement cultivée à haut vent, mais non dans un but spéculatif.

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Cette

Cerise Impératrice Eugénie. belle et bonne Cerise, la plus grosse de sa section parmi les précoces, se recommande en outre par la fertilité et le port avantageux de l'arbre. Elle est voisine de la May Duke, sur laquelle elle a l'avantage de mûrir ses fruits une semaine plus tôt, et dont elle possède, du reste, toutes les qualités qui ont placé cette variété au premier rang; son fruit est en outre plus gros, et l'arbre, moins élancé et d'une croissance trapue, se prète mieux à la forme pyramidale, et doit être préféré pour les mi-vent de jardin.

Cerise de Planchoury. Belle et précieuse Cerise, à laquelle M. Mas (1) reconnaît avec raison une très-grande analogie avec la Belle de Chatenay, mais qui nous paraît cependant, comme à lui, assez différente pour constituer une variété distincte, et plutôt supérieure qu'inférieure à cette dernière. Son fruit gros, d'une jolie forme en cœur et d'un beau rouge vif, mûrit à une époque où la grande abondance de Cerises, surtout de la section des Cerises proprement dites, commence à se passer. Aussi ne doitelle manquer dans aucun verger, sa grande fertilité et la belle apparence de son fruit permettant de la classer parmi les variétés (1) Le Verger, t. VIII, no 29, p. 61.

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