Revue d'histoire littéraire de la France, Band 22

Cover
Maurice Tourneux
A. Colin, 1915
 

Ausgewählte Seiten

Andere Ausgaben - Alle anzeigen

Häufige Begriffe und Wortgruppen

Beliebte Passagen

Seite 6 - II n'est point de serpent ni de monstre odieux, Qui, par l'art imité, ne puisse plaire aux yeux : D'un pinceau délicat l'artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable.
Seite 451 - ... ils vécurent libres, sains, bons et heureux autant qu'ils pouvaient l'être par leur nature et continuèrent à jouir entre eux des 15 douceurs d'un commerce indépendant...
Seite 139 - Toujours je vous croirais incertain de ma foi, Et le tombeau, Seigneur, est moins triste pour moi Que le lit d'un époux qui m'a fait cet outrage, Qui s'est acquis sur moi ce cruel avantage, Et qui, me préparant un éternel ennui, M'a fait rougir d'un feu qui n'était pas pour lui.
Seite 141 - D'arracher un hommage à mille autres offert Et d'entrer dans un cœur de toutes parts ouvert. Mais de faire fléchir un courage inflexible, De porter la douleur dans une âme insensible, 450 D'enchaîner un captif de ses fers étonné, Contre un joug qui lui plaît vainement mutiné; C'est là ce que je veux, c'est là ce qui m'irrite.
Seite 32 - Mélanie? .Imw, du plus haut de son esprit, contemple les hommes ; et, dans l'éloignement d'où il les voit, il est comme effrayé de leur petitesse. Loué, exalté, et porté jusqu'aux cieux par de certaines gens qui se sont promis de s'admirer réciproquement, il croit, avec quelque mérite qu'il a , posséder tout celui qu'on peut avoir, et qu'il n'aura jamais...
Seite 143 - Seigneur, j'ai tout prévu pour une mort si juste; Le poison est tout prêt. La fameuse Locuste A redoublé pour moi ses soins officieux : Elle a fait expirer un esclave à mes yeux: Et le fer est moins prompt pour trancher une vie, Que le nouveau poison que sa main me confie. NÉRON. Narcisse, c'est assez, je reconnais ce soin Et ne souhaite pas que vous alliez plus loin.
Seite 69 - J'achevai ainsi ma lecture, et tout le monde se tut. Madame d'Egmont fut la seule qui me parut émue*: elle tressaillit visiblement, mais elle se remit bien vite, et garda le silence, ainsi que toute la compagnie. Tel fut le fruit que je tirai de cette lecture et de ma déclaration.
Seite 140 - Au demeurant, prosateur ou versificateur, le premier, l'indispensable mérite d'un écrivain dramatique, c'est la correction. Non cette correction toute de surface, qualité ou défaut de l'école descriptive, qui fait de Lhomond et de Restaut les deux ailes de son Pégase; mais cette correction intime, profonde, raisonnée, qui s'est pénétrée du génie d'un idiome, qui en a sondé les racines, fouillé les étymologies; toujours libre, parce qu'elle est sûre...
Seite 142 - Croirait-on qu'on pût, entre une reine incestueuse et un père qui devient parricide, introduire une jeune amoureuse, dédaignant de subjuguer un amant qui ait déjà eu d'autres maîtresses , et mettant sa gloire à triompher de l'austérité d'un homme qui n'a jamais rien aimé? C'est pourtant ce qu'Aricie ose dire dans le sujet tragique de Phèdre. Mais elle le dit dans des vers si séducteurs , qu'on lui pardonne ces sentimens d'une coquette de comédie...
Seite 441 - Buffon , un Diderot, un Duclos, un d'Alembert , un Condillac, ou des hommes de cette trempe, voyageant pour instruire leurs compatriotes, observant et décrivant , comme ils savent faire, la Turquie, l'Egypte, la Barbarie, l'empire de Maroc , la Guinée, le pays des Cafres, l'intérieur de l'Afrique et ses côtes orientales, les Malabares, le Mogol , les rives du Gange , les royaumes de Siam , de Pégu et...

Bibliografische Informationen