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m'écrit que dans le cas que vous ne pourriez pas vous rendre près du gouvernement, il croit du moins nécessaire que vous vous rendiez à Zante. Je crois que vous vous déciderez plutôt à vous rendre près du gouvernement, où votre présence pourra être de la plus grande utilité. En tout cas, la décision ne peut être mieux remise qu'à vos sentimens si bien connus pour le bien de la Grèce. J'ai l'honneur d'être avec le plus parfait dévouement, Votre très humble et très obéissant serviteur,

A Monsieur,

Monsieur l'honorable Col. L. Stanhope, &c. &c.

Salona.

TRANSLATION.

A. MAVROCORDATO.

Missolonghi, 1st May, 1824.

Colonel,

Count Cæsar Logotheti and M. Samuel Barff, as also Mr. Blaquiere, have again transmitted to me letters for you, which I have hastened to deliver to Mr. Trelawny. Mr. Blaquiere writes to me, that in case you are not able to proceed to the seat of government, he thinks it, at all events, necessary that you should proceed to Zante. I am of opinion that you will decide rather on proceeding to the seat of government, where your presence will be of the greatest service. In any case, the decision cannot be better referred than to your well known sentiments for the good of Greece.

I have the honour to be, with the most perfect devotion,
Your most humble and obedient servant,

To the Hon. Col. L. Stanhope, &c. &c.

at Salona.

No. 46.

A. MAVROCORDATO.

Sir,

From the Deputy-Adjutant-General to Col. Stanhope.

Horse-Guards, 19th March, 1824.

I HAVE the Commander-in-Chief's commands to acquaint you that His Majesty has been pleased to cancel the leave of absence

granted to you on the 30th of September last; and I am therefore to express His Royal Highness's desire that you do forthwith repair to Corfu and report yourself to Lieut.-General Sir F. Adam, from whom you will receive His Majesty's further commands as to your return to England. I am further commanded by His Royal Highness, to acquaint you that any neglect or delay on your part in obeying this order, or such as you may receive from Sir F. Adam, will be visited with His Majesty's highest displeasure.

I have the honour to be, &c.

To the Hon. Leicester Stanhope.

J. MACDONALD, Deputy-Adjutant-General.

No. 47.

From Mavrocordato to Colonel Stanhope.

Mon cher Monsieur le Colonel,

J'AI tardé à répondre à votre dernière lettre de Salona, parceque je ne savais pas si ma réponse devait être addressée à Argos ou à Zante.

Vous aurez déjà appris tout ce que nous souffrons de la présence des Souliotes dans ces villes, qu'ils sont décidés de ne pas quitter avant d'avoir reçu les arrières de leur solde. J'ai fait et je ne manquerai pas de faire mon possible pour empêcher des désordres qui ameneraient la ruine totale de cette partie essentielle de la Grèce, mais mes efforts finiront par être impuissants bientôt, si le gouvernement n'arrive pas tems à mon secours.

Pour ce que vous me dites dans votre lettre relativement au laboratoire, il n'y a point de doute que je ne négligerai jamais mes devoirs, mais vous n'ignorez pas, M. le Colonel, que je n'ai aucune liste des objets qui en font partie; ainsi ma résponsabilité est bornée à la protection dûe à cet établissement, dont le directeur doit répondre du reste.

Vous saurez déjà que l'assemblée de Salone s'est dissoute, après avoir fini ses opérations d'un accord commun. Plusieurs des représentans de cette partie se sont déjà acheminés vers le siège du gouvernement, le reste s'y rendra bientôt.

Vous verrez dans le No. 36 des Chroniques Grêcques une lettre que j'ai cru devoir adresser à M. Praïdes, pour la faire inserer dans cette

feuille; j'espère que vous approuverez les sentimens qui me l'ont dictée.

Veuillez bien agréer l'assurance de mon estime et de la considération très distinguée, avec la quelle j'ai l'honneur d'être

Monsieur le Colonel,

Votre très humble et très obeissant serviteur,
A. MAVROCORDATO.

A l'Honorable M. le Colonel Stanhope, &c. &c. Zante.

(TRANSLATION.)

My dear Colonel,

I HAVE delayed answering your last letter from Salona, because I knew not whether my answer should be addressed to Argos or to Zante.

You will already have learned all that we suffer from the presence of the Suliots in these towns, which they have determined not to quit before they receive the arrears of their pay. I have done, and I shall not fail to do, all that lies in my power to prevent those disorders which would end in the total ruin of this essential part of Greece, but my exertions will soon become powerless, if the government does not come timely to our assistance.

With respect to what you say in your letter relative to the laboratory, I certainly shall never neglect my duties; but you are not ignorant, Colonel, that I have no list of the objects which form a part of it; so that my responsibility is limited to the protection due to that establishment, and the director must answer for the rest.

You will already know that the Assembly of Salona has dissolved itself, after having completed its operations with unanimity; and several of the representatives of this part have already set off for the seat of government, and the rest will soon proceed thither.

You will see in No. 36 of the Greek Chronicle a letter, which I have thought it my duty to address to M. Praïdes, to be inserted in that journal; and I hope that you will approve of the sentiments which have dictated it.

Receive the assurance of my esteem and of the most distinguished consideration, with which I have the honour to be,

Colonel,

Your most humble and obedient servant,
A. MAVROCORDATO.

To the Hon. Col. Stanhope, &c. &c. at Zante.

No. 48.

From Mavrocordato to Captain Blaquiere.

Mon très cher ami,

Missolonghi, le 10-22 Mai, 1824.

Vous trouverez ci-inclus les extraits d'une lettre de Yousouf Pacha, interceptée, et d'une autre que le Général Scaltza vient de m'adresser. Vous y verrez l'imminence du danger si le plan de l'ennemi n'est pas paralysé, et je ne vois pas d'autre expédient que celui de faire sortir le plutôt possible notre flotte à la rencontre de celle qui vient de l'Egypte celle-ci pourra être d'autant plus facilement attaquée avec avantage, qu'elle aura à protéger plus de deux cents transports. L'expedition maritime une fois paralysé, il n'y a plus rien à craindre des expéditions du côté de terre, et tout le plan de campagne de l'ennemi est renversé; mais pour faire sortir notre flotte, il faudra de l'argent: le donnera-t-on ? Qu'on le garde pour une meilleure occasion. Le Général Scaltza demande du secours; comment les lui envoyer? Puis-je décider les Souliotes? Ah! si je l'avais pu, ils ne seraient pas dans ces deux malheureuses villes à exiger ce que nous ne pouvons pas leur procurer, et à menacer d'une destruction totale le peu qui reste de la Grèce Occidentale; mais que m'importe que cés deux villes, qui ont deja deux fois servi de boulevard au Péloponnése, à toute la Grèce même, tombent plutôt sous les coups des Souliotes que sous ceux du Pacha de Scoudra? C'est tout à fait la même chose.

On demande de tout côté des munitions, et je n'ai pas même mille livres de plomb. Nous vous devons une reconnaissance infinie de la poudre que vous nous avez procurée moyennant votre garantie; sans cela, nous en aurions également manqué. Je ne sais quelles difficultés à-t-on voulu élever encore aujourd'hui sur l'emploi de l'argent destiné à la réparation des fortifications, et remis par M. le Comte Gamba aux soins d'une commission. Cet argent est, dit-on, du Comité, et d'après un ordre de M. le Colonel Stanhope, ne devrait pas être employé jusqu'à l'arrivé de M. Gordon. Je n'ai pas encore eu le tems de me bien informer; mais ce serait bien extraordinare, puisque je crois être sur que cet argent appartient à Milord, et que c'est de lui même qu'il fut destiné à cet effet. Du reste, M. le Colonel ne m'en dit rien dans sa lettre, dont je vous envoye copie, et sur laquelle

vous me permettrez sans doute de vous faire quelques observations, que je me reserve de lui faire aussi dans une reponse, qui lui sera addressée à Londres, puisque on m'a assuré, qu'il a du quitter Zante depuis avant hier.

M. le Colonel m'invite à remettre à M. Trelawny trois canons et un obus, le seul existant ici, avec les munitions necessaires, pour le Général Ulysse. Je prevois bien des difficultés que je rencontrerai de la part du peuple; qui voyant cette ville menacée par terre et par mer, et connaissant le grand besoin qu'il y a des canons, et surtout, le manque presque total de munitions, ne verra pas sans doute avec indifference, tous ces objets emportés d'ici, tandis qu'on avait déjà pensé de placer ces mêmes canons, en cas de besoin, à Procopanistos, et sur les batteries des ailes. Je ferai cependant tout ce que je pourrai pour prevenir une tumulte de sa part, mais M. Trelawny a voulu aussi emporter d'abord toute la brigade de l'artillerie, en y engageant les officiers et soldats à mon inscu, ce qui m'ayant obligé à rappeler ces braves à leur devoir, il est venu alors me demander la permission de prendre avec lui une partie de la brigade. Ce serait diviser inutilement un corps, qui, au lieu d'être ainsi affoibli devait être au contraire augmenté, afin de servir au but pour lequel il fut créé.

Je passe au dernier paragraphe, principal objet, à ce que je crois, de la lettre de M. le Colonel. Je n'ai rien à m'approprier de tout ce qu'il écrit. S'il est attaché à notre constitution, je crois que celui qui se glorifie d'avoir contribué à sa confection doit l'être beaucoup plus que tout autre. Je sais, (et j'ai même tous les documens entre mes mains) que M. Negri avait addressé, il y a plus de 18 mois, des circulaires en faveur d'un gouvernement monarchique, dont l'ex-roi de Vestphalie Jerome devait être le chef, et je sais aussi, que je fus le premier à combattre son opinion. Serait-ce M. Negri le bad man de M. le Colonel Stanhope? Je sais positivement aussi, que sous l'ombre de la constitution, plusieurs Capitaines font tout ce que les plus grands despotes du monde ne feraient peut être pas qu'ils cassent les bras et les jambes, et laissent dans cet état des plus affreuses douleurs mourir des innocens, qu'ils tuent, qu'ils pendent, qu'ils font perir des hommes sans jugement préalable, qu'ils se permettent des vexations de toute sorte, qu'ils se revoltent, qu'ils trahissent même la Patrie. Seraient-ils les good men de M. de Colonel? C'est à ces derniers que je me suis toujours opposé au peril même de ma vie; mais j'ai toujours respecté et soutenu la constitution, la constitution forte et agissante,

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