Essai sur l'esprit et l'influence de la Réformation de LutherChez Treuttel et Würtz, 1820 - 493 Seiten |
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Seite 283 - dont l'impulsion immédiate a bien pu se faire sentir dans l'étude des sciences historiques et philosophiques, n'a pu, au contraire, exercer nulle influence directe sur celle des sciences exactes et naturelles. Mais, si l'on considère qu'une activité redoublée, qu'un penchant scrutateur, imprimés à l'es« de ses prédécesseurs.... De là vient que, par une « prérogative particulière, non - seulement chacun des « hommes s'avance de jour en jour dans les sciences,
Seite 283 - mesure que l'u,nivers vieillit, parce « que, la même chose arrive dans la succession des « hommes que dans les âges différons d'un particulier;
Seite 309 - C'en est assez pour être forcé de convenir que, depuis le débordement des peuples du Nord sur l'empire romain, aucun événement n'avait encore provoqué en Europe des ravages aussi longs et aussi universels, que la guerre allumée au foyer de la réformation. Sous ce rapport, il n'est que trop vrai
Seite 118 - souvent de grands hommes, parce que, dans la con« fusion, ceux qui ont du mérite se font jour, chacun « se place et se met à son rang ; au lieu que dans les
Seite 62 - Quant à l'hébreu, mes chers frères, il est certain que tous ceux qui l'apprennent deviennent à l'instant Juifs. » — Voilà un échantillon de l'esprit du papisme durant ce siècle. Était-il bon et convenable de le laisser ainsi poursuivra en paix? et de sel, qui versa sur le parti opposé un ridicule ineffaçable.
Seite 154 - de France. C'est à Genève qu'allèrent s'enivrer de républicanisme et d'indépendance tous ces exilés , ces proscrits anglais, qu'éloignait de leur île l'intolérance de la première Marie, femme de Philippe II. C'est de ce foyer que partirent les sectes de presbytériens, d'indépendans, qui agitèrent si long-temps la Grande-Bretagne, et qui conduisirent sur l'échafaud l'infortuné Charles I.
Seite 297 - morale qui en est le fond. Les mœurs des nations protestantes sont aussi incontestablement plus sévères et meilleures que celles des nations catholiques. Est-ce parce que ces nations sont protestantes qu'elles ont acquis ce caractère ? ou bien est-ce parce qu'elles ont ce caractère qu'elles son.t devenues protestantes ? c'est ce que je laisse à d'autres à décider.
Seite 307 - Il est donc vrai de dire, avec quelques antagonistes de la réformation, qu'elle a momentanément fait rétrograder le règne de la lumière et la culture des sciences. Qu'on se figure les dévastations inouïes dont la malheureuse Allemagne devint la proie ; la guerre des paysans de Souabe et de Franconie, celle des
Seite 205 - de l'Église. Un sentiment plus puissant sur le cœur de l'homme que l'amour même de sa patrie, le rendit capable de voir et de sentir hors des limites de cette patrie. Le calviniste
Seite 129 - sectes exagérées qui sont nées de la réformation, telles que celle des Anabaptistes dans son principe, les mêmes prétentions à l'égalité et à la liberté absolues qui ont causé tous les excès des jacobins de France : la loi agraire, le pillage des riches, faisaient déjà partie de leur symbole; et sur leurs enseignes aurait déjà pu être inscrit : Guerre aux châteaux, paix aux chaumières!