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lot de Pentstemon: à M. Pernel, horticulteur à La Varenne-Saint-Hilaire.

Prix décernés par la Société nationale d'Acclimatation. Voici quelle a été, cette année, l'attribution de ces prix, dans la Section d'horticulture:

Grande Médaille d'argent (hors classe): à M. Félix Sahut, pour son livre sur Les Eucalyptus.

Prime de 300 francs à MM. Jules Grisard et Maximilien Van den Berghe, pour leur étude sur Les Palmiers utiles et leurs alliés, publiée dans le Bulletin de la Société nationale d'Acclimatation.

Enseignement agricole et horticole dans les écoles primaires. Prix décernés aux instituteurs. Par un arrêté du 5 décembre 1887, le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts a institué 20 prix spéciaux à distribuer, en 1888, aux instituteurs et institutrices primaires publics ayant donné avec le plus de zèle et le plus de succès, d'une manière théorique et pratique, l'enseignement agricole et horticole à leurs élèves.

Sur la proposition de la commission chargée de dresser la liste des lauréats, ces prix ont été attribués aux instituteurs dont les noms suivent:

MM. Giraud, instituteur retraité à Oyeu (Isère); Hien, instituteur à Château-l'Abbaye (Nord): médaille d'argent et prime de 300 fr.

MM. Allouchery, instituteur à Herbelles (Pas-de-Calais); Larcher, instituteur à MéryCorbon (Calvados); Maffre, instituteur à Pennedu-Tarn (Tarn); Prunet, instituteur à Cancon (Lot-et-Garonne); Tavillot, instituteur à Villeneuve-la-Guyard (Yonne): médaille d'argent et prime de 250 fr.

MM. Adrien, instituteur à Jaignes (Seineet-Marne); Chalumeau, instituteur à SaintAmbreuil (Saône-et-Loire); Koun, instituteur à Saint-Avé (Morbihan); Mailhes, instituteur à Laguian-Miélan (Gers); Mathiot, instituteur à Domptail (Vosges); Patte, instituteur à Élincourt-Sainte-Marguerite (Oise); Poulain, directeur de l'école primaire supérieure d'Illiers (Eure-et-Loir); Reynaud, instituteur à Pierrevert (Basses-Alpes); Saïd, instituteur à Barral (Constantine): médaille d'argent et prime de 200 fr.

MM. Alières, instituteur à Saint-Clar (HauteGaronne); Bonnet, instituteur à Beaumont-laRonce (Indre-et-Loire); Simonnet, instituteur à Scrupt (Marne); Touze, instituteur à Ambazac (Haute-Vienne): médaille d'argent et prime de 100 fr.

La commission a regretté de n'avoir pas

un plus grand nombre de prix à distribuer, eu égard au mérite des candidats signalés, et elle a exprimé le désir qu'une médaille d'encouragement fût accordée à trente instituteurs et qu'une lettre de félicitation fût envoyée à soixante-douze maîtres, dont les noms sont publiés au Journal officiel du 16 janvier.

Par un arrêté du 12 janvier, le ministre de l'instruction publique institue un nouveau concours en 1889. Le nombre des prix spéciaux qui seront décernés cette année est porté de vingt à vingt-cinq.

La production des vins et des cidres, en 1888, en France. Voici, d'après les évaluations publiées par la Direction générale des contributions indirectes, quelle a été la production des vins et des cidres, en 1888, en France:

Vins: 30,102,200 hectolitres; soit une augmentation de 5,769,000 hectolitres sur la récolte de 1887.

Cidres: 9,767,000 hectolitres; soit une diminution de 3,670,000 hectolitres sur la récolte précédente.

En Algérie, la production a été d'environ 2,728,373 hectolitres de vin, contre 1,902,457 hectolitres en 1887.

La Tunisie a donné environ 15,000 hectolitres de vin.

Effets du sulfate de fer sur la rigidité des tiges des végétaux. Un abonné de la Revue horticole, M. Desbois, avocat à Orléans, nous envoie la notice suivante, à laquelle nous nous empressons de donner l'hospitalité :

La Rose La France, quoique belle, a le grand défaut de se produire souvent au sommet de tiges trop faibles pour la porter. Il y a un moyen de parer à cet inconvénient : c'est d'arroser le Rosier, quand le bouton est déjà avancé, avec une solution de sulfate de fer. On obtient ainsi une rigidité de tiges suffisante pour soutenir les Roses, et on donne à celles-ci un coloris beaucoup plus vif.

J'ai utilisé le sulfate de fer dans un grand nombre de cas analogues, et j'ai toujours obtenu des résultats excellents.

Je ne puis vous faire connaître la quantité de sulfate de fer que j'ai employée dans mes essais, car je ne l'ai pas mesurée.

Depuis longtemps, j'ai recours à ce mode d'arrosage, et, quelque forte que soit la dose dont je me sers, elle n'a jamais nui aux plantes que j'ai arrosées, et il me semble acquis que l'excès de sulfate est sans danger.

En tous cas, il devrait être employé plus ou

moins fort, suivant que la terre est dense ou perméable.

Il est clair que, pour fortifier les tiges du Rosier La France, il faut en employer une dose un peu plus forte que pour un simple

arrosement.

J'ai ainsi communiqué à certains végétaux

une remarquable rigidité. Le fer n'est pas un engrais acide et ne tue jamais la plante.

L'année dernière, j'ai arrosé avec le sulfate non dosé une dizaine de pieds de Fuchsias, qui, malgré le temps, m'ont donné une grande quantité de fleurs plus belles que d'habitude, portées par des pieds beaucoup plus vigoureux.

La même substance m'a également servi à sauver la vie à un pied de Rosier Maréchal Niel, qui, par suite des dernières neiges de l'année dernière, avait contracté une chlorose très-accentuée, et qui, maintenant, est redevenu des plus vigoureux.

Veuillez agréer, etc.

DESBOIS.

Bien que l'effet du sulfate de fer sur les végétaux ait été depuis fort longtemps constaté, les observations de M. Desbois n'en conservent pas moins tout leur intérêt ; elles confirment les expériences déjà faites et encouragent à continuer les essais.

Bordures économiques pour corbeilles. Nous avons eu l'occasion de remarquer tout dernièrement au château de Cangé (Indre-et-Loire) un procédé trèsoriginal employé pour entourer les corbeilles de fleurs. Il consiste à piquer obliquement dans le sol, et en les entrecroisant, des fils de fer de 40 centimètres de longueur et 4 millimètres de diamètre environ, munis à leur extrémité supérieure d'une boule de bois de 5 centimètres de diamètre.

Ces boules, peintes en blanc, ainsi d'ailleurs que les tringlettes qui les supportent, se trouvant ainsi en quelque sorte suspendues en l'air à des distances égales tout autour de la corbeille, produisent un effet charmant.

Plantation des terrains en état de lotissement. Qui n'a été frappé de l'aspect désagréable que présentent bien souvent, dans leur ensemble, les terrains destinés à être vendus par lots? Prenons pour exemple Alfortville, situé à la porte de Paris, déjà très-habité, et que l'un de nous a eu l'occasion de traverser récemment. Quoi de plus laid que ces maisons blanches, à toits rouges, qui ne sont accompagnées d'aucune végétation ayant un certain développement! Certes, cette campagne n'a

n'est sur quelques routes, en est la principale cause.

Voici comment les choses se passent : est vendu, l'acquéreur, peu préoccupé de dès qu'un de ces terrains, absolument nus, contribuer à l'embellissement du pays, se contente de planter quelques arbres fruitiers, pyramides, gobelets, cordons, qui donnent peu d'ombre à son jardin, et permettent de le couvrir de légumes. C'est là certainement un avantage; mais nous pensons que ce ne devrait pas être une règle générale.

Il suffirait, pour donner à ces surfaces énormes un peu de diversité, de planter, par-ci par-là, dans les lots non vendus, quelques arbres forestiers à végétation rapide, Peupliers, Ailantes, Aulnes, etc.

Certains acquéreurs seraient enchantés de trouver des lots tout plantés; ils conserveraient précieusement des arbres qu'ils n'auraient jamais songé à planter tout jeunes, et la société propriétaire augmenterait la valeur de ses terrains restant à vendre, en même temps qu'elle améliorerait l'aspect de ceux qui sont vendus.

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Dimorphisme d'un Carica papaya. Notre collaborateur, M. de Rijk, de Soerabaïa (Java), nous envoie l'intéressante note suivante, au sujet d'un cas de dimorphisme qu'il a constaté dans ses cultures:

Les dimorphismes, dichroïsmes, et autres anomalies, nous donnent parfois des cas bien un dimorcurieux, mais jamais je n'ai vu phisme aussi singulier que celui que j'ai, dans ce moment, l'occasion d'observer sur les feuilles d'un Carica papaya.

Toutes les feuilles de cet exemplaire, formé reste comme tous ces congénères, ont une longue excroissance au beau milieu, c'est-à-dire au sommet du pétiole, et, par conséquent, à la naissance des nervures. Cette excroissance est une deuxième feuille incomplète et de forme irrégulière.

Ceci est une anomalie comme on en trouve

beaucoup dans le règne végétal, et elle n'a rien d'extraordinaire; mais sa particularité consiste dans le fait que ces excroissances, nées avec les feuilles, ont la propriété d'être caduques aussitôt que les feuilles sur lesquelles elles sont posées atteignent l'àge adulte. F. DE RIJK.

Emploi des tiges de Lierre dans les serres. Les tiges aériennes du Lierre sont, on le sait, d'une apparence assez originale: très-contournées, quelquefois très

rien d'attrayant, et l'absence d'arbres, si ce | grosses, d'une couleur gris-argenté, elles

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sont couvertes d'une multitude de suçoirs | agricole du Puy-de-Dôme, et qui fait con

qui leur permettent de s'appliquer et de se fixer contre les arbres, et de longues aspérités, qui ne sont ni des poils, ni des épines, et que leur consistance fait durer très-longtemps.

La Revue de l'horticulture belge recommande avec raison d'employer ces tiges rugueuses pour la culture en serre des plantes épiphytes, Orchidées, Broméliacées, etc. C'est surtout en prenant les parties de tiges où plusieurs d'entre elles, de diverses grosseurs, se croisent et se soudent, que l'on aura des sortes de buchettes très-favorables, à tous points devue, pour cette utilisation.

Il faut avoir soin, avant de placer les plantes sur ces fragments de tiges, de faire

subir à ces derniers une immersion dans l'eau bouillante, pour détruire les insectes qu'ils peuvent contenir.

Destruction des herbes dans les allées. Voici le moment où le jardi

nier va de nouveau avoir à lutter contre les mauvaises herbes qui, sans relâche, cherchent à envahir les massifs, platesbandes et allées. Pour les parties cultivées, un bon retournage d'hiver et trois ou quatre binages donnés à époque utile pendant la belle saison, entretiendront une propreté suffisante et indispensable pour la bonne végétation des arbres et arbustes.

Pour les allées, en dehors des binages faits à la main ou à l'aide de la houe à cheval, il est bon d'employer une des préparations qui rendent pour un certain temps infertiles les terrains sablés sur lesquels elles sont répandues.

Voici l'un de ces procédés, qu'il est utile de rappeler et qui présente ce grand avantage de pouvoir être très-facilement préparé partout:

Prenez 30 litres d'eau de lessive, 1 kilogramme de soufre en poudre et 3 kilogrammes de chaux. Faites bouillir dans une chaudière en fer, en remuant continuellement; étendez le tout de deux fois son poids d'eau.

En arrosant les allées à l'aide de ce mélange, on en fait disparaitre toute trace de végétation.

Les ennemis de la Vigne. - Il faut vraiment que la Vigne ait des qualités de résistance bien fortes, pour pouvoir soutenir la lutte contre ses ennemis toujours nouveaux et déjà si nombreux.

Pour en donner une idée, nous reproduisons le tableau suivant publié par la Revue

naître les pertes subies, en 1888, dans ce département, par les vignerons :

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C'est-à-dire à peu près les deux cinquièmes de la récolte obtenue.

Il convient de faire observer que, sauf en ce qui concerne la coulure et la gelée d'automne, ces pertes auraient pu, en partie du moins, être évitées par l'emploi des procédés spéciaux aujourd'hui bien connus, pour chaque parasite.

Traitement de la gomme par la bouillie bordelaise. M. Pierre, trésorier de la Société d'horticulture et d'agriculture du Cher, nous envoie, à ce sujet, la très-utile communication suivante :

J'ai l'avantage de vous signaler un remède, contre la gomme des Pêchers, qui m'a parfaitement réussi. Partant de ce principe que la gomme était produite par un Cryptogame, j'ai badigeonné mes Pêchers, après avoir mis à nu les endroits malades, avec une bouillie bordelaise très-épaisse et très-chargée de cuivre. Ce travail a été fait l'an dernier à la fin de l'hiver, peu de temps avant l'entrée en végétation, et depuis je n'ai pas vu trace de gomme. Je n'ai malheureusement pas dosé le sulfate de cuivre, mais je ne crains pas de dire qu'il en faut au moins cinq fois autant que dans la bouillie bordelaise employée pour la Vigne.

Florule des clochers et des toitures des églises de Poitiers. Sous ce titre. très-explicite, M. O.-J. Richard vient de publier le résultat d'herborisations qu'il at faites sur les toitures des édifices religieux de Poitiers, exploration qui, bien que ne nécessitant pas un grand déplacement, n'est pas sans présenter certains périls!

M. Richard a ainsi récolté 76 espèces, se répartissant entre 28 familles, dont les plus représentées sont les Composées, avec 19 espèces; les Graminées, 10 espèces; les Caryophyllées, 5 espèces; les Légumineuses, 4 espèces, etc.

On conçoit facilement que les Composées

soient les plus nombreuses, parmi ces | plantes, parce que leurs graines légères, ailées, sont facilement entraînées par le vent, qui les transporte quelquefois à de très-grandes hauteurs.

La culture maraîchère au Congo. Le dernier Bulletin du Cercle floral d'An

vers contient deux articles intéressants sur le Congo, aux points de vue géologique, climatologique, horticole, forestier, etc., etc. En ce qui concerne la culture maraîchère, nous avons relevé les indications suivantes, sur le résultat d'expériences faites, en 1887, aux environs de Léopoldville:

Les Choux verts, les Choux rouges, les Choux-Fleurs, Choux-Navets et ChouxRaves; les Céleris, Poireaux, Persils, Oseilles, Épinards, Pois, Haricots, Navets, Carottes, Tomates, Aubergines, Betteraves, Cerfeuils, Laitues, Chicorées, Radis, Concombres, Courges, Piments, Choux-Marins, ont donné des résultats pareils à ceux d'Europe.

Sauf pour les Pois et les Haricots, il n'a pas été possible d'obtenir des graines de ces légumes, qui donnent des fruits, mais dans lesquels les graines ne se forment pas.

Le Riz a donné d'excellents résultats. L'espèce cultivée est un Riz de montagne, originaire de l'Inde.

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Publication du Journal de A. Michaux. Notre compatriote A. Michaux ', lors des fructueuses explorations qu'il effectua, au cours du siècle dernier, dans l'Amérique du Nord, a consigné, au jour le jour, dans un précieux manuscrit, les découvertes et les remarques qu'il a pu faire.

Ce Journal a été offert, il y a une soixantaine d'années, par un des descendants de Michaux, à l'American Philosophical Society, qui vient de décider l'impression de ce Journal; le travail est déjà en cours d'exécution.

M. le professeur Sargent a la direction. de cette publication de haut intérêt bota

Création d'un parc public en Angle-nique et horticole. terre. On annonce que sir John Hardy Thursby a fait don à la ville de Burnley d'un terrain, dont la superficie est de 28 acres, pour y créer un parc public. La valeur de ce terrain est, parait-il, de 1,375,000 francs.

Les Cypripediums actuellement cultivés. On a souvent parlé des nombreuses variations que présentent, dans certains genres d'Orchidées, les sujets provenant soit d'importations, soit de semis. Voici un exemple dans ce sens :

M. Ed. Pynaert, de Gand, vient de publier la liste des Cypripedium qu'il cultive. Cette liste comprend 255 types différents, tous nommés, dont 60 sont considérés comme espèces, avec indication du lieu d'origine. Les autres sont des hybrides soit naturels, soit artificiels.

L'examen de cette nomenclature présente un certain intérêt. Nous la recommandons aux cultivateurs d'Orchidées.

1 L'acre anglais représente une superficie de 4046 mètres 71.

Vente de la Villa Dognin. - La Villa Dognin, à Cannes, où tant de merveilles végétales ont été rassemblées et disposées avec un grand sentiment artistique sera mise en vente à Cannes, le 7 février prochain.

Nous désirons bien vivement que les beaux jardins de cette propriété échoient à un amateur éclairé, qui continue l'œuvre intéressante commencée par feu M. Dognin et son collaborateur M. Riffaud.

E.-A. CARRIÈRE et Ed. ANDRÉ.

1 André Michaux naquit à Satory, près de Versailles, en 1746. Il parcourut d'abord l'Angleterre, visita l'Auvergne avec Lamarck et Thouin, voyagea ensuite deux ans en Perse (1782-84), et en rapporta de magnifiques collections. L'année suivante il fut envoyé aux Etats-Unis, en explora la partie méridionale ainsi que les iles Lucayes, la baie d'Hudson et le Canada. Il revint en France en 1796, mais s'embarqua de nouveau en 1800, explora l'île de France, et les côtes de l'ile de Madagascar; il mourut dans cette ile en 1802. On a de lui l'Histoire des Chênes de l'Amérique septentrionale, Paris, 1801, in-fol., avec 36 pl. dessinées par Redouté, et la Flora boreali-americana, ibid., 2 vol. in-8, avec 52 fig. également de Redouté.

CULTURE DES CYCLAMENS

A cette époque de l'année, les vitrines | faire, on procède à un premier repiquage des fleuristes sont garnies de magnifiques potées de Cyclamens de Perse, dont l'éclatante floraison lutte avec avantage, au point de vue de l'intensité, avec les Orchidées, Jacinthes, Lilas, Roses et Violettes qui les accompagnent.

Il faut convenir que la culture de ces jolies plantes a fait depuis quelques années des progrès très-rapides; mais, si certains horticulteurs ont marché à pas de géants dans cette voie, nous avons souvent constaté que certains amateurs et un grand nombre de jardiniers sont restés bien en arrière.

Cet état de choses provient, croyonsnous, de cultures mal entendues, et c'est pour tenter d'y remédier que nous avons rédigé la note suivante.

Il y a quelques années à peine, ainsi qu'on peut le constater sur les ouvrages d'horticulture les plus répandus et considérés comme classiques, on admettait que trois années étaient nécessaires pour obtenir une plante adulte au moyen du semis. Une période de repos, croyait-on, était nécessaire à ces plantes, et l'on perdait ainsi un temps précieux. Maintenant que l'ordre du jour est de faire bien et le plus vite possible, on procède différemment, et on obtient, ainsi que nous avons pu le constater, d'excellents résultats.

Le semis se fait aussitôt après la récolte des graines, c'est-à-dire que l'on peut commencer en mai-juin, pour continuer jusqu'en août-septembre. On sème en terre de bruyère siliceuse, dans des terrines que l'on met sous châssis dans la serre à multiplication, et que l'on recouvre d'une feuille de verre jusqu'à la levée des graines. Dès que la force des jeunes plantes permet de le

en terre de bruyère pure, dans de tout petits godets, ou mieux encore dans des terrines ou des caisses en bois. On fait ensuite des repiquages successifs pendant tout l'hiver et le premier printemps, en prenant des godets de plus en plus grands et en ayant soin de donner aux jeunes plantes un sol de plus en plus substantiel. La température moyenne pendant ce temps doit être maintenue à environ 15 degrés centigrades. En mai-juin, on met les plantes sous châssis pour y passer l'été. On les place en pleine terre dans de la terre de bruyère mélangée d'un peu de terreau et de terre franche, ou encore, ce qui est moins bon, on les laisse dans les pots que l'on se contente d'enterrer. Les Cyclamens se trouvant très-bien d'être soumis à une chaleur de fond, il est par conséquent utile de faire une bonne couche pour les planter l'été sous châssis. Il est nécessaire d'ombrer pendant l'été, mais légèrement cependant, afin d'éviter que les plantes s'étiolent.

En septembre-octobre, on procède au rempotage dans des pots de grandeur variable selon la force des bulbes, et on rentre les plantes dans une serre tempérée, mais non en serre chaude, où elles fleuriraient beaucoup trop vite et dans des conditions désavantageuses.

On peut, pendant leur séjour sous chàssis, et surtout après le rempotage d'automne, donner un peu d'engrais aux Cyclamens, qui poussent avec une vigueur d'autant plus grande.

On obtient dès la première année, en opérant ainsi, des plantes adultes capables de donner une abondante floraison.

H. MARTINET.

TRAITEMENT DE LA TAVELURE DES POIRES

Les personnes qui ont visité, au printemps dernier, les espaliers du potager de Versailles, ont dû être frappées de la teinte bleu ciel dont étaient couverts certains murs, ainsi que les arbres qui y étaient appuyés. C'était le résultat d'expériences faites par l'honorable directeur de l'École d'horticulture, afin d'arriver à détruire les spores du Champignon qui produit la tavelure des Poires (Fusisporium pyrinum).

M. J. Ricaud, de Beaune, avait annoncé, en effet, que, par suite du traitement de ses

| Vignes à la bouillie bordelaise pour la destruction du mildiou (Peronospora viticola), il avait eu l'idée de traiter de la même manière les espaliers de Poiriers de son jardin qui ne produisaient que des Poires tavelées, et que le résultat obtenu par lui avait été parfait, qu'il avait récolté des Poires de Doyenné d'hiver complètement lisses et d'une belle grosseur, tandis que précédemment ses Poires étaient noires, fendillées, couvertes de moisissures et immangeables. M. Hardy a voulu expérimenter la valeur

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