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sympathiques au Poirier? Nous sommes disposé à le croire. Si l'on en croit le système des compensations, les États-Unis nous doivent pas mal de sauveurs.

Maintenant toutes les variétés y réussiront-elles ou faudra-t-il forcer les hésitantes au moyen du greffage par rameau, à la façon de notre ami Carrière, qui dompte ainsi les Poiriers rebelles ou antipathiques

au Coignassier? C'est ce que l'expérience apprendra.

En attendant, nous devons féliciter notre collègue M. Dubarle et la Société de Reims d'avoir soulevé un coin du voile qui tient encore dans l'obscurité la multiplication du Poirier sur l'Aubépine. Charles BALTET, Horticulteur à Troyes.

BEGONIA OCTOPETALA LEMOINEI

Le fécondateur bien connu, M. Lemoine, | Ainsi, tandis que le Begonia octopetala de Nancy, depuis longtemps passé maitre fleurit peu, difficilement et ne donne gé

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doter celle-
ci d'une

série de va

riétés appe-
lées à jouer
un rôle im-
portant
dans l'orne-
mentation.
Le nouveau
type obtenu

par lui ré

sulte de la fécondation du Begonia octopetala, L. Héritier, espèce à racines fibreuses, par des

variétés choisies de

Bégonias

tubéreux.

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Begonia Octopetala Lemoinei (d'après une photographie). Port au 1/6 de grandeur naturelle.

plantes intermédiaires, tant par l'époque de leur floraison que par les caractères botaniques et horticoles qu'elles présentent.

néralement qu'une hampe florale, les Bégonias hybrides en question, c'est-à-dire les B. octopetala Lemoinei, sont extrê

mement floribonds. Chaque plante porte

un grand nombre de hampes, et les fleurs sont plus grandes et beaucoup plus abondantes que celles du B. octopetala. Les feuilles aussi sont également différentes; elles sont relativement petites et de forme intermédiaire entre les B. octopetala et les Bégonias tubé

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reux. Quant aux couleurs, les plantes de cette série d'hybrides présentent une gamme complète, depuis le blanc jusqu'au

rouge-carmin ou cocciné. Maintenant que nous avons fait connaître les caractères généraux des plantes de cette série, nous croyons indispensable d'entrer dans quelques détails au sujet de leur appellation Begonia octopetala Lemoinei. Celle-ci n'est pas, comme on pourrait peut-être le croire, particulière à une plante quelconque; non, elle est générale et s'applique à toute la série intermédiaire entre le B. octopetala type et les Bégonias tubéreux. Dans cette série, qui comprend déjà un certain nombre de formes, chacune d'elles, suivant son mérite, recevra un nom en rapport avec ses caractères.

C'est ainsi que la variété qui fait particulièrement l'objet de cette note, et que représente la figure 7, a été nommée Begonia Lemoinei, FLEUR D'AUTOMNE. En voici une description:

Plante vigoureuse, extrêmement floribonde. Rhizomes allongés, irréguliers, de forme intermédiaire entre la longue racine noire du B. octopetala et le bulbe à peu près sphérique des Bégonias tubéreux. Les tiges herbacées, grosses et courtes, partent du centre des feuilles, qui paraissent radicales et semblent sortir de terre, portées sur des pétioles cylindriques, que termine un limbe ondulé presque régulier, légèrement oblong, courtement denté, d'un beau vert satiné. Hampes nombreuses, robustes, raides, atteignant de 40 à 60 centimètres de hauteur, portant chacune de 5 à 7 grandes fleurs roses, de 7 à 9 centimètres de diamètre, formées par 8 pétales.

Lorsque les plantes hybrides en question sont en fleurs, elles ont un certain rapport avec une touffe d'Anemone fulgens ou japonica, suivant la variété dont il s'agit. Floraison à partir de l'automne.

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Du semis en question et d'où sont sorties un certain nombre de variétés, trois vont être mises au commerce en février prochain. Ce sont : 1o B. Anemonæ flora, dont la hampe raide s'élève à 60 centimètres, à fleurs grandes, blanches (fleurs rappelant bien l'Anemone japonica alba); 2o Fleur d'automne, à fleurs rose satiné. Port de la plante et forme des fleurs semblables au précédent; 30 Ville de Nancy, fleurs énormes, de couleur rouge magenta brillant, portées sur de longs pédoncules raides. Culture et multiplication. Planter dans un mélange de terre légère additionnée de terreau et de terre de bruyère, en mai-juin, et mettre sous un châssis froid. Dès que les plantes sont bien en végétation, les placer en pleine terre préparée, à mi-ombre. La floraison commence dès septembre à l'air, puis on met les sujets en pots, dans une serre tempérée où la floraison se prolonge jusqu'à la fin de décembre, parfois au delà. La multiplication se fait un peu avant la plantation ou en opérant celle-ci, en sectionnant les tubercules qui ont une forme allongée comme ceux du Begonia octopetala. On peut aussi la faire par le bouturage pratiqué en automne.

E.-A. CARRIÈRE.

GARNITURE HIVERNALE DES CORBEILLES

L'expression de tristesse qui, pendant l'hiver, règne sur les jardins de nos régions tempérées, est encore augmentée par l'état dénudé des corbeilles et des plates-bandes, qui, durant la belle saison, sont garnies de plantes de serre.

Pour éviter, par une garniture temporaire, cet aspect peu agréable, divers systèmes ont été recommandés.

Le plus connu est certainement celui qui consiste à remplacer les plantes trop fragiles qui ont été admirées pendant la belle saison par de petits exemplaires d'arbustes à feuilles persistantes.

Ces arbustes, qui appartiennent pour la plupart aux espèces et variétés toujours vertes et panachées de Buxus, Eronymus, Aucuba, Santolina, Rhamnus, Ligustrum, Ilex, etc., sont élevés en pots et maintenus en touffes basses par une taille appropriée.

A l'automne, ces plantes sont disposées en bordures ou suivant des dessins variés, et, si les combinaisons sont bien faites, on peut obtenir des effets heureux.

Cependant les massifs ainsi plantés présentent l'inconvénient de coûter relativement cher par la valeur des plantes et les frais de main-d'œuvre et il existe un procédé qui remplit toutes les conditions voulues et qui, de plus, a le précieux avantage de ne coûter presque rien.

Il consiste à employer les extrémités des rameaux provenant de la taille des arbustes à feuillage persistant, et à les utiliser comme s'il s'agissait de plantes enracinées, c'est-à-dire qu'on les pique dans le sol, de manière à former des touffes, des bordures, etc. Ces massifs se conservent ainsi en parfait état depuis le commencement de l'hiver jusqu'au printemps.

Pour se procurer les rameaux néces

saires, au lieu de faire la taille des arbustes | jaune, par exemple la Santoline, qui, par

au printemps, on la fait dès le commencement de l'hiver. Les extrémités bien formées des rameaux sont alors mises de côté et on s'en sert pour planter les corbeilles et plates-bandes, qui auront dù auparavant ètre préparées et égalisées comme s'il s'agissait de faire un plantation véritable. On forme alors des groupes variés, des bordures; on peut mème exécuter des dessins, car on dispose d'une grande variété de couleurs.

Presque toutes les espèces à feuilles persistantes peuvent être employées, ainsi que leurs variétés à feuilles panachées, et, dans cette catégorie, les Fusains, les Buis, les Houx, les Troènes, les Aucubas, les différents Lauriers, etc., étant les plus répandus, sont ceux qui, par conséquent, rendront le plus de services.

Les arbustes toujours verts ne sont pas les seuls végétaux qui peuvent être utilisés dans cette circonstance, et les petites ramilles d'un grand nombre de Conifères peuvent produire également un excellent.

effet.

Les Ifs communs, les Épicéas et quelques autres Abies, les Pins d'Autriche, P. sylvestre, P. Laricio, etc., que l'on rencontre dans tous les parcs, se recommandent particulièrement pour un tel usage.

Il est bon d'employer également des feuillages diversement panachés de blanc et de

sa couleur blanc-grisâtre, permet de faire de vigoureuses oppositions. Il est très-facile de s'en procurer des rameaux en choisissant le moment opportun pour refaire les bordures qui en ont besoin, ou simplement en les taillant.

La note gaie très-utile dans l'ensemble nous est fournie par les fruits colorés de différents arbustes, au premier rang desquels il convient de citer le Buisson-Ardent, Crataegus Lalandei, qui a pris dans tous les jardins la place de l'espèce type C. pyracantha, un peu délaissée à cause de sa fructification moins abondante. Les Cotoneaster microphylla, C. thymifolia, etc., qui produisent un effet si charmant sur les masses de rochers où on les plante généralement, peuvent être utilisés, ainsi que les Arbousiers et beaucoup d'autres espèces, dans le mème sens que les Crataegus.

En un mot, la liste des végétaux qui peuvent être employés pour ce mode de décoration des corbeilles pendant l'hiver est très-étendue, et l'initiative personnelle dispose d'un champ très-vaste quant au choix des espèces.

Nous avons été à mème d'observer ce genre de décorations dans plusieurs propriétés, notamment au château de Cangé (Indre-et-Loire); partout les résultats obtenus ont été excellents. Ed. ANDRÉ.

ASTER BIGELOWII

Plante vivace pouvant atteindre 40-50 centimètres de hauteur, à tiges et ramifications très-légèrement anguleuses, rugueuses par de nombreux poils courts d'un gris-roux. Feuilles sessiles, largement semi-amplexicaules, épaisses, charnues, d'un vert luisant et comme vernies, élargies à la base, puis atténuées jusqu'au sommet, ondulées, contournées. Fleurs larges d'environ 35 à 40 millimètres, parfois même plus, portant à leur circonférence une rangée de ligules très-rapprochées, d'un violet plus ou moins foncé, très-brillant, qui font contraste avec les fleurs centrales, qui, très-courtes, grisbrun, sont surmontées par les anthères d'un beau jaune d'or. Involucre à bractées linéaires, courtement hérissées, fortement réfléchies, parfois même contournées.

L'Aster Bigelowii, Asa Gray, qui est encore rare dans les cultures, est d'origine américaine. C'est une espèce qui est pro

|

bablement appelée à jouer un important rôle dans l'horticulture, d'abord par son mérite intrinsèque, et parce que, outre la beauté de ses fleurs, qu'elle donne en très-grande quantité, la plante est vigoureuse, peu délicate et qu'elle s'accommode de presque tous les terrains.

On la multiplie par éclats, mais surtout par graines que l'on sème:

1o D'avril en juin; dans ce cas, on met en place quand le plant est assez fort, soit en août-septembre; la floraison a lieu l'année suivante à partir de juin, et se prolonge trèslongtemps, surtout si l'on a soin de couper les fleurs au fur et à mesure qu'elles pas

sent.

2o En janvier-février, dans des pots ou dans des terrines que l'on place sur couche chaude, sous châssis.

Aussitôt que les graines sont levées, on repique les plants dans des pots-godets, isolé

ment ou plusieurs ensemble dans des pots qu'on place également sur couche, sous chassis. Dans le cas où les plants seraient trop forts, on donnerait plus d'air, et l'on pourrait même au besoin, surtout si l'on désirait avoir des plantes fortes et bien constituées, enlever les châssis qui les recouvrent. Mises en pleine terre dès les premiers beaux jours, ces plantes peuvent fleurir à partir de la fin de mai. En opérant comme il vient d'être dit, l'A. Bigelowii est donc une plante véritablement annuelle, ce qui a lieu du reste pour toutes les Aster lorsqu'on les soumet à la culture à chaud que nous venons d'indiquer. Mais outre que le semis est préférable à l'éclatage pour multiplier l'A. Bigelowii, en ce qu'il donne des plantes plus robustes et mieux

constituées, il présente encore cet avantage qu'il peut donner des variétés, ce qui existe déjà dans les cultures de MM. Vilmorin, où, depuis deux ans, nous admirons cette espèce.

Coupés et mis dans l'eau, les rameaux fleuris de l'A. Bigelowii se maintiennent bien, de sorte qu'ils peuvent être utilisés pour faire de gros bouquets, des surtouts de table particulièrement. Dans ce cas, les fleurs, d'un violet plus ou moins lilacé brillant, à centre jaune, disséminées parmi les autres fleurs, en font ressortir la beauté par les contrastes qu'elles déterminent.

On peut se procurer des graines de cette magnifique nouveauté chez MM. Vilmorin et Cie, à Paris. E.-A. CARRIÈRE,

DEUX BONNES PLANTES NOUVELLES

Au nombre des nouveautés que nous cultivons avec plus ou moins de succès à la villa Thuret, près d'Antibes, il en est deux qui me paraissent pouvoir intéresser les lecteurs de la Revue horticole; ce sont les suivantes :

SACCIA ELEGANS, Ndn. C'est à tout hasard que je nomme ainsi la Convolvulacée dont les graines m'ont été envoyées par M. le docteur Sace, chimiste agriculteur à Cochabamba, auquel je la dédie, ne pouvant en trouver le nom, s'il existe, dans les ouvrages de botanique descriptive.

A l'encontre de la grande majorité des Convolvulacées, celle-ci est un arbrisseau dressé, de 2 mètres ou plus, dont les fleurs lilas, de moyenne grandeur, sont en grappes axillaires près de l'extrémité des rameaux. Elle est fort ornementale, mais n'est pas assez rustique pour la pleine terre en France. Ce sera une plante d'orangerie pour le climat de Paris; en Algérie, au contraire, elle passe très-bien l'hiver à l'air libre, et je viens d'en recevoir des graines mùres de M. Leroy, amateur, à Oran, avec qui j'avais partagé, en 1886, la provision que m'avait envoyée le docteur Sacc.

Les Convolvulacées arbustives ne sont pas communes, cependant nous en possédons deux dans nos jardins du midi, le Convolvulus Cneorum, sous-arbuste de 50 centimètres, du midi de l'Europe, et le Convolvulus, ou plutôt le Rhodorhiza florida, Webb, des Canaries, charmant arbrisseau à fleurs blanches en grappes, qui est d'orangerie dans toute la France, sauf dans les localités les mieux abritées de la Provence.

La seconde plante

SICANA ODORIFERA. dont j'ai à parler est le Sicana odorifera, Ndn., remarquable Cucurbitacée du Brésil, dont les tiges grimpantes, de 8 à 10 mètres ou plus, s'appliquent sur les murs, mème les plus lisses, à l'aide de leurs vrilles, dont les extrémités s'épatent en ventouses trèsadhérentes, ce qui n'est pas particulier à cette espèce. Elle est monoïque, à fleurs jaunes, et ses fleurs femelles fécondées donnent naissance à des fruits cylindriques, de la taille d'un très gros Concombre ou d'une petite Courge musquée (Cucurbita moschata), qui deviennent rouges ou orangés en mùrissant. Ils sont comestibles, mais non du goût de tout le monde, a cause de leur forte odeur aromatique. On s'en sert, parait-il, comme moyen d'éloigner des appartements les insectes rongeurs que cette odeur met en fuite.

Le Sicana exige plus de chaleur que nos Cucurbitacées ordinaires, même plus que les grandes variétés de Courges musquées, qui mùrissent rarement à Paris. Ce sera donc une plante méridionale, du moins tant qu'elle n'aura pas produit de variétés moins exigeantes et plus précoces. Elle aurait parfaitement réussi à Antibes si l'été de cette année avait été normal, mais il fut exceptionnellement froid et tout en a été retardé de plus d'un mois dans les jardins. Nous avons toutefois obtenu deux fruits, après fécondation artificielle, et l'un d'eux, qui me parait avoir atteint toute sa taille, mûrira peut-être dans l'appartement chauffe où on le tient en réserve. Si cela arrive, nous aurons des graines pour recommencer

notre expérience, et probablement avec un succès plus complet, car les années, comme les jours, se suivent et ne se ressemblent pas. Je viens de parler de la possibilité d'obtenir du Sicana, plus tôt ou plus tard, des variétés mieux appropriées à nos climats que les plantes de première introduction. Que l'on regarde ce résultat comme un fait d'acclimatation ou que l'on en juge autrement, le fait n'en est pas moins certain pour les Cucurbitacées d'origine exotique

que nous cultivons depuis longtemps dans nos jardins. Toutes les fois que j'ai reçu des graines de ces mêmes espèces venant de pays tropicaux, les plantes ont été plus difficiles à élever et plus tardives que leurs similaires de France anciennement introduites, et en quelque sorte assouplies par une longue culture. On peut donc espérer qu'il en sera de même du Sicana, et vraisemblablement de plusieurs autres espèces. Ch. NAUDIN.

BORONIA HETEROPHYLLA

Parmi les végétaux de serre froide-tem- | jaune pâle à l'intérieur, répandent un déli

pérée qui, il y a environ un demi-siècle, avaient la préférence des amateurs d'horticulture, les Boronia tenaient un bon rang. Leur végétation peu encombrante, leur jolie floraison rappelant celle des Bruyères du Cap, leur léger feuillage et enfin leur rusticité relative, les faisaient apprécier.

Peu à peu, la vogue se dirigeant dans d'autres sens, ces plantes charmantes disparurent des cultures, et si l'introduction de quelques espèces de premier ordre n'était venue, dans les dernières années, attirer forcément l'attention des horticulteurs, il n'existerait guère, à l'heure actuelle, que quelques pieds de Boronias dans certaines collections botaniques.

On connaît, dans le genre Boronia, Smith, une soixantaine d'espèces, toutes originaires d'Australie, et dont un quart environ sont représentées dans les cultures. Ce sont, à l'état naturel, des arbrisseaux pouvant atteindre 3 ou 4 mètres de hauteur, à bois très-dur, à végétation lente.

Dans nos cultures européennes, en serre froide-tempérée, leur floraison a lieu d'avril à la fin de mai, et, à l'aide de pincements nécessaires chaque année, après la floraison, on leur donne une forme régulière.

Parmi les espèces les plus intéressantes, il convient de signaler: le B. megastigma, dont les fleurs, en forme de clochettes évasées retombantes, roux bronzé à l'extérieur,

1 C'est par erreur que la planche coloriée porte le nom de Boronia triphylla, au lieu de Boronia heterophylla. Afin d'éviter des erreurs de nomenclature qui pourraient se produire plus tard, nos abonnés pourront faire sur la planche la rectification nécessaire. Nous n'avons malheureusement constaté cette erreur qu'au moment de l'expédition du journal, trop tard pour faire nous-mêmes cette rectification.

(Note de la Rédaction.)

cieux parfum vanillé-poivré tellement intense, qu'un seul pied fleuri, de faibles dimensions, suffit pour embaumer un trèsvaste local; puis les B. elatior, à fleurs en urnes rétrécies à l'orifice, rose pourpré; B. Drummondi, à fleurs carmin; B. polygalæfolia, à fleurs rose cendré; B. pinnata, à feuilles composées de trois ou quatre paires de folioles, fleurs carmin, odorantes ; B. tetrandra (microphylla), fleurs rose vif, odorantes; B. serrulata, à feuilles petites, lisses, trapéziformes, garnies de points · glandulaires, etc.

La jolie espèce nouvelle que nous figurons aujourd'hui, le B. heterophylla a été tout récemment introduite de l'Australie occidentale par Miss North, dont le talent, comme peintre de fleurs, est universellement connu. Nous l'avons vue pour la première fois, en 1888, à l'Exposition internationale de Gand, dans le lot de M. Desbois, horticulteur à Mont-Saint-Amand, près Gand, qui nous a mis à même de la faire reproduire pour nos lecteurs.

Elle se distingue d'une façon bien caractérisée de ses devancières, au point de vue horticole, par ses feuilles diversement foliolées, par la forme, les dimensions et l'abondance extrême de ses fleurs, carmin vif, enfin, par son port érigé et compact.

Les fleurs, qui atteignent 12 millimètres de diamètre, répandent une odeur trèspénétrante qui rappelle celle de la Rue (Ruta graveolens), en plus agréable. La plante est florifère à un tel point que ses rameaux sont garnis, sur toute leur longueur, de fleurs qui se développent même sur le vieux bois.

Cette plante se recommande en outre par sa vigueur, et elle contribuera certainement dans une très-large mesure à la réhabilitation d'un genre précieux pour les collections

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