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Nous terminons cette liste déjà longue, mais bien incomplète, des belles variétés de Roses que nous avons vues à ce Concours, et qu'on pourra voir jusqu'à la fermeture de l'Exposition au mois d'octobre.

Les principaux rosiéristes qui ont eu la plus grande part au succès de ce Concours sont, en première ligne et ensemble: M. Ch. Verdier, horticulteur, rue Barliès, à Ivry, et MM. Lévèque et fils, horticulteurs, rue du Liégat à Paris; puis successivement M. Rothberg, horticulteur à Gennevilliers; Mine veuve Jamain, horticulteur à Paris; M. F. Jamin, horticulteur à Bourg-laReine; M. Jules Margottin, horticulteur à Pierrefitte; M. Robert Rozay, horticulteur à Sens; M. Paillet, horticulteur à Châtenay; MM. Bruneau et Jost, horticulteurs à Bourgla-Reine; M. Delabergerie, horticulteur à Bourg-la-Reine, etc., etc.

Les Rosiers sarmenteux étaient l'objet de présentations spéciales de la part de MM. Christen, horticulteur à Versailles; Croux, horticulteur à la vallée d'Aulnay, et Lebossé, horticulteur à Paris.

Plusieurs horticulteurs étrangers, et particulièrement MM. Soupert et Notting, du Luxembourg, présentent une très-belle collection de Rosiers; enfin, M. Galoppin, horticulteur à Bruxelles, et M. Ottolander, horticulteur à Boskoop (Pays-Bas), avaient pris

part aux Concours avec des apports de moindre importance.

Plusieurs arbustes encore nouveaux ou peu connus ont été présentés à ce Concours. Nous ne voulons que les signaler aujourd'hui, pour prendre date, parce que les exemplaires sont encore un peu jeunes ou présentés seulement par rameaux détachés, nous réservant de donner à l'occasion des descriptions complètes de ces arbres et arbustes, dont quelques-uns paraissent véritablement remarquables parmi les végétaux à feuillage coloré.

Ce sont d'abord des variétés d'Acer pseudo-Platanus et platanoides:

Acer p. foliis purpureis variegatis aureis. Acer p. Nizetti purpurascens, à feuilles rougeâtre dessous, et striées dessus, vert jaune

roux.

Acer p. Simon Louis frères, à feuilles vertes sur une moitié (d'un côté de la nervure centrale), et blanches de l'autre, pourpres au commencement du développement.

Acer platanoides quadricolor, feuilles réunissant vert-blanc, roux et pourpre.

L'échantillon le plus curieux était un rameau de Platanus orientalis, var. fol. variegatis albis, dont l'aspect rappelait un rameau de Negundo à feuilles panachées. Nous prédisons un brillant avenir à cette variété de Platane, si ses panachures sont constantes.

Ces différents rameaux d'arbres et d'arbustes étaient présentés par M. BaronVeillard, horticulteur à Orléans.

Ce même horticulteur présentait aussi un Rosier nouveau nommé Vierge de Cléry. Il parait appartenir à la section des Centfeuilles; fleur bien blanche, pleine, trèsflorifère.

M. Paillet, horticulteur à Châtenay, présentait deux très-forts et très-beaux exemplaires de Deutzia crenata rosea flore pleno, arbuste vraiment recommandable, ainsi que de très-beaux Abies commutata glauca.

M. Gouchault, horticulteur à Orléans, présentait une douzaine de très-beaux sujets d'Acer colchicum rubrum tricolor, qui, dans l'état où ils étaient présentés, constituent un arbuste d'un mérite ornemental incontestable. Mais ces panachures sont-elles toujours bien constantes?

Du même horticulteur, nous recommandons les variétés nouvelles de Deutzia gracilis à feuilles jaunes: Deutzia aurea, D. maculata aurea, D. marginata aurea. A. CHARGUERAUD.

LES FRUITS ET LES ARBRES FRUITIERS EN POTS

Nous voici arrivés presque à la fin de juin, aussi les concours spéciaux offrent déjà un certain intérêt. Les fruits conservés ont disparu presque complètement et sont remplacés par les fruits forcés, qui, euxmêmes, subissent déjà une concurrence sérieuse de la part des fruits de plein air. Nous retrouvons le tout, au milieu des fleurs, sous l'une des tentes transversales.

M. Salomon, de Thomery, a présenté deux corbeilles de Raisins qui offrent un contraste frappant l'une de ces corbeilles contient du Chasselas doré récolté en octobre 1888, et l'autre du Chasselas récolté en serre ces jours-ci : tous deux sont remarquables, celui-là, par sa beauté et sa conservation parfaite; celui-ci, par l'ampleur de ses grappes et de ses grains arrivés à une complète maturité. Notre habile viticulteur a voulu démontrer que l'on peut conserver le Raisin jusqu'à la production de l'année suivante; nous le savions, mais nous n'avions pas encore vu cette conservation aussi prolongée. Au concours précédent, M. Salomon avait déjà présenté une belle corbeille de Raisin nouveau ; c'était du Chasselas Coulard d'une grosseur exceptionnelle. Le même exposant présentait, en outre, deux pieds de Vignes en pots chargés de grappes. Ces Vignes, provenant de pépins de Précoce de Malingre semés en mars 1888, portent déjà des fruits au bout de quinze mois seulement, démontrant ainsi ce que l'on peut obtenir par une culture soignée et intelligemment conduite.

A signaler deux lots d'arbres fruitiers en pots l'un, de M. Crémont, de Sarcelles, Pèchers avec fruits arrivés presque à maturité; l'autre, de M. Margottin, de Pierrefitte, Pèchers, Pruniers et Cerisiers, avec fruits arrivés à un degré plus ou moins avancé.

M. Crémont exposait aussi une corbeille de très-belles Pèches Grosse-Mignonne d'un fort volume et d'un beau coloris.

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Les fruits nouveaux de plein air sont représentés par des Cerises, Groseilles et Framboises, et surtout par des Fraises, qui, quoique faisant partie de la culture maraichère, ont été cette fois mélangées avec les autres fruits, parce qu'elles étaient présentées par les mêmes exposants.

Nous avons remarqué, notamment, une magnifique corbeille de Fraises Général Chanzy, d'une grosseur monstrueuse; quelques-unes mesuraient 25 centimètres de circonférence, ce qui faisait douter de l'exactitude de la variété. Elles provenaient de la propriété de M. le comte de Choiseul, l'honorable président de la classe 79, et étaient présentées par son jardinier.

M. Lecointe, de Louveciennes, exposait, avec deux corbeilles de Cerises, une petite collection de Fraises bien choisies, et notamment une variété d'une belle grosseur obtenue par lui et non dénommée.

La Société d'horticulture de la Côte-d'Or a envoyé trente-deux variétés de Cerises de plein air, toutes plus belles les unes que les autres; la plupart de ces variétés sont locales et proviennent d'arbres plantés dans les Vignes, fournissant une grande quantité de fruits qui, presque tous, sont exportés en Angleterre; elles étaient présentées bien rangées dans de petites boîtes carrées, telles qu'elles sont emballées pour voyager sans détérioration.

Enfin, sous la tente des produits maraichers, nous retrouvons trois beaux lots de Fraisiers en pots provenant des cultures de MM. Louis Lhérault, Lapierre et Millet; les fruits sont généralement beaux, d'une belle culture; mais ces collections nous paraissent beaucoup trop étendues. Il serait préférable, comme pour tous les fruits, du reste, de restreindre le nombre des variétés et d'offrir au public un choix bien sélectionné.

Ch. CHEVALLIER.

L'ABIES CEPHALONICA ROBUSTA DU BOIS DE BOULOGNE

Le but de cette courte note est de porter | Sapin de Céphalonie, l'Abies cephalonica à la connaissance des botanistes et des amateurs de Conifères qui habitent Paris qu'ils possèdent dans leur pare communal du bois de Boulogne un spécimen bien caractérisé d'une belle et rare variété du

robusta. Je les convie à aller admirer et étudier cet arbre distingué. Il est du reste facile à trouver; c'est le premier Sapin qu'on rencontre à sa gauche quand, de la butte Mortemart, on descend vers les lacs

par l'allée de droite. Il est situé sur le bord même de cette allée, immédiatement en arrière de la tribune de gauche du champ de course d'Auteuil. Rappelons d'abord, d'après M. Carrière, les caractères de l'Abies cephalonica robusta.

Arbre très-vigoureux. Branches fortes, longuement dressées-étalées, les inférieures défléchies. Rameaux et ramules nombreux, gros, densement chargés de feuilles. Feuilles trèsrapprochées, grosses, raides; celles des branches très-courtement acuminées en une pointe obtuse, celles des bourgeons larges, très-brusquement atténuées au sommet, parfois obtuses et comme tronquées, retournées sur le dessus des bourgeons, dont elles cachent l'axe, glauquefarinacé en dessous. Chatons mâles axillaires, jaunâtres, pâles ou blanchâtres, naissant laté

ralement sur les rameaux et se redressant sur ceux-ci. Cônes dressés, légèrement roux-glaucescent, gros et longs (robustes), solitaires, très-longuement fusiformes, atténués aux deux bouts, droits. Bractées saillantes, verdâtres, scarieuses, amincies et fimbriées sur les bords, très-brusquement et horizontalement tronquées, un peu échancrées vers le centre, qui porte une longue bractéole subulée qui se réfléchit sur les écailles inférieures; le tout d'un vert herbacé (Tr. gén. Conif., 285).

Notre arbre justifie pleinement cette description. S'il n'est pas le plus élevé, c'est certainement le plus compact et le plus robuste de tous les Sapins de Céphalonie du bois de Boulogne. Sa forte ramure se compose de branches si nombreuses, si pressées, si bien reliées entre elles par d'innombrables rameaux couverts d'un épais feuillage, que la vue se trouve arrêtée par les premiers plans de la masse noirâtre de l'ensemble; elle pénètre jusqu'au tronc seulement du côté du nord, où le voisinage immédiat d'autres Sapins a modéré le développement de l'arbre. Son caractère le plus saillant est, en effet, la grosseur des branches

et des rameaux, l'extrême densité et l'ampleur du feuillage. Mesuré directement, il accuse 8m 20 de hauteur, et son tronc, à 50 centimètres au-dessus du sol, a 1m 05 de circonférence. Il forme une large pyramide épaisse dont les branches inférieures, relativement faibles, sont légèrement défléchies tandis que les moyennes, robustes, horizontalement étalées, ont plus de 4 mètres de longueur. Tout dans l'ensemble respire la force et la puissance, et cependant, cet arbre végète dans les maigres graviers quaternaires du bois, sans qu'aucun soin de culture lui ait été donné depuis sa plantation. Quelles ne seraient pas sa vigueur et sa beauté si le sol environnant eût reçu quelques amendements et des défoncements proportionnés à l'étendue de ses racines !

La variété robusta du Sapin de Céphalonie est un accident qu'on observe de temps à autre dans les semis de cette espèce. Forme-t-elle une race qui ait la faculté de se propager de semis? La chose est plus douteuse, mais ce doute pourrait être facilement levé, car l'arbre est fertile. L'an passé, il portait trois cents cònes au moins (plus qu'aucun autre arbre que ce soit parmi les Abies vrais du bois de Boulogne), et il me parait impossible qu'un nombre aussi considérable de fruits ne contienne pas des graines fertiles en quantité suffisante pour juger la question de la transmissibilité de ses caractères.

Relativement à ces cônes, j'ajoute en terminant que, quoique étant d'un volume respectable, je ne les ai pas trouvés trèssupérieurs à ceux du type sous ce rapport. J'en ai mesuré plusieurs qui dépassaient 18 centimètres de longueur; mais on en trouve d'aussi longs parmi ceux de l'espèce commune. Leur forme est aussi la même; les bractées seules m'ont paru plus larges | et plus saillantes. Em, BAILLY.

UNE HAIE DE FUCHSIAS

Le mot haic dont nous nous servons ici n'a rien d'exagéré, ainsi qu'on va le voir. Il s'agit, en effet, d'une véritable haie, qui n'a pas moins de 2 mètres de hauteur sur une longueur de 15 mètres et de 60 centimètres d'épaisseur. Mais ce qui, en la circonstance, donne au fait un certain intérêt, c'est que la haie en question est annuelle, c'est-à-dire qu'on la reproduit chaque année.

Les Fuchsias ne supportant pas l'hiver à l'air libre, M. Bertin, horticulteur à Ver

sailles, qui a imaginé cette haie, a dû en élever et préparer d'assez forts et surtout d'assez hauts, pour qu'une fois plantés, la haie soit formée et ait atteint à peu près la hauteur que l'on désire lui voir prendre.

Ainsi qu'on le voit, la première chose à faire consiste donc à se procurer des plantes. La manière de les élever est assez connue pour que nous n'ayons pas à la rappeler, du moins dans tous ses détails. Toutefois, nous devons en indiquer les principaux points,

par exemple rappeler que le point de départ, comme multiplication, est le bouturage. Pour aller plus vite, c'est-à-dire pour obtenir promptement des plantes suffisamment fortes il faut, chaque printemps, livrer les plantes à la pleine terre et les relever à l'automne.

Faisons remarquer que ce travail ne se fait pas en pure perte, car les Fuchsias, qui sont extrêmement floribonds, même lorsqu'ils sont jeunes, peuvent chaque printemps être mis en place comme plantes d'ornement, c'est-à-dire là où l'on veut des fleurs. A l'automne on les relève et on les taille de manière à avoir des plantes bien faites et d'une forme déterminée, c'est-àdire appropriée à l'usage que l'on veut en faire. Toutefois, cette taille n'est pas définitive et ne repose sur aucun principe; elle consiste seulement à « rabattre toutes les jeunes pousses de l'année, de manière à ce que les plantes tiennent le moins de place possible. Ainsi rabattues, ces plantes sont mises en pots et placées à l'abri de la gelée. Pendant l'hiver on les arrose peu et seulement pour entretenir la vie, mais sans les exciter à pousser. On peut également les enterrer près à près, soit dans un cellier, soit dans un sous-sol, soit même dans une cave dans tout autre endroit, pourvu qu'il n'y gèle pas. Au printemps, on desserre les plantes et on fait leur toilette, c'est-à-dire qu'on taille les branches sur un à trois ou même quatre yeux suivant la vigueur des pousses et la place qu'elles occupent, de manière à avoir des formes régulières. On aère autant que possible et on place ces plantes à la lumière afin qu'elles ne s'étiolent pas.

Lorsque les froids ne sont plus à craindre on prépare le sol où doivent être placées les plantes, c'est-à-dire que l'on y mélange de la vieille terre de bruyère et du terreau, ou même des immondices de jardins bien pourris; alors on plante, on arrose et paille le sol, et il n'y a plus qu'à attendre la floraison, qui commence vers la fin de juin pour

ne s'arrêter que par les gelées. A ce moment on rabat et on rentre de nouveau les plantes, ainsi qu'il est dit ci-dessus.

L'effet ornemental obtenu par cette culture est charmant; on s'en fait difficilement. une idée, quand on l'a pas vu.

Relativement à la disposition que l'on donne aux plantes, on doit comprendre qu'elle n'a rien d'absolu et qu'elle peut varier beaucoup, suivant les conditions où l'on est placé. Si, comme titre, nous avons dit une haie, c'est parce que c'est la forme que depuis un grand nombre d'années nous voyons pratiquée par l'habile horticulteur de Versailles, M. Bertin.

Voici une liste des variétés tout particulièrement propres à ce mode d'ornementation, parce que, outre qu'elles sont vigoureuses et d'une végétation régulière et à peu près semblable, ces plantes sont extrêmement floribondes, et que leurs fleurs, trèsgrandes et bien faites, sont de couleur bien variée :

Abdel-Kader, Alberti, Amélie Aubin, Boucharlat, Bretagne, Avalanche de Smith, Arabella, Blanche de Castille, Champion, Champion of the World-Clara Zieglear, Delight, Duc d'Arenberg, Duc d'Édimbourg, Earl of Beaconsfield, Europa, François Desbois, Frédéric, Hélène, Impératrice, Inimitable, Lady Sale, La Nation, La Neige, Lucie Lemoine, Marie Cornelisson, Madame Aubin, Madame Lemoine, Madame Jules Chrétien, Mazeppa, M. Bennett, Monsieur Thibaut, Merveille, mène, Prince d'Orange, Pietra, Prince LéoMétéore, Multiflore, Nadar, Norma, Phénopold, Progrès, Princesse Mathilde, Sir Garnet Wolseley, Tower of London, Ville de Nancy, Vanda, Vainqueur de Puebla, Wilhelm Fitzer, Varrior Queen.

En se conformant à cette liste, et en suivant à peu près les instructions contenues dans cette note, on peut être certain d'obtenir un bon résultat, et de jouir pendant trois ou quatre mois d'une ornementation magnifique.

CORRESPONDANCE

No 4093 (Tarn). Il est de toute impossibilité, en quelques lignes surtout, d'indiquer les différences qui existent « entre la culture des Cactées et celle des autres plantes »>, ainsi que vous en exprimez le désir. Il n'y a rien de général, ces plantes se cultivent comme toutes les autres, et il faut les traiter selon leur nature, c'est-à-dire donner à chacune des

E.-A. CARRIÈRE.

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nant au genre Cardamine: c'est le C. pratensis, charmante plante que l'on pourrait certainement utiliser pour l'ornementation. Dans ce cas, pour l'avoir belle, il faut la mettre dans une terre consistante, même un peu limoneuse, par conséquent humide. La plante fleurit abondamment et n'est nullement délicate. C'est une espèce un peu sociale qui paraît rechercher le voisinage d'autres espèces, parmi lesquelles elle tranche admirablement par ses fleurs d'un beau lilas violacé. Il y a une forme à fleurs pleines que l'on rencontre parfois à l'état sauvage mélangée avec le type. Celle-ci, qui se nomme C. pratensis flore pleno, se multiplie très-facilement par ses feuilles, que l'on coupe par fragments et que l'on sème sur un sol tenu constamment humide, où, alors, elles s'en- | racinent promptement. On n'a donc plus qu'à les repiquer en pépinière, d'où on les prend pour les mettre en place.

Le Cardamine pratensis pourrait être employé avec beaucoup d'avantages pour les prairies ornées, c'est-à-dire pour ces sortes de gazons que, dans les grands jardins paysagers, on laisse pousser pour les faucher et les transformer en foin. La chose serait d'autant meilleure que les animaux, et surtout les ruminants, recherchent et mangent cette plante avec avidité.

La coutume d'ornementer les prairies n'est pas assez pratiquée. Rien pourtant n'est plus joli qu'une grande pièce de gazon ainsi émaillée de fleurs. Près des habitations, c'est d'un effet ravissant.

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(Yvetot). Le Poirier Doyenné d'hiver, comme tous les autres du genre, est rarement attaqué par le puceron lanigère, et le fait dont vous nous parlez d'un sujet de cette espèce, âgé, dites-vous, de cinquante ans, «< complètement envahi par cet insecte », ne s'est peut-être jamais vu. Quelle en est la cause? Déjà, plusieurs fois, on a agité la question, qui, toujours, est restée sans réponse. On s'est borné à constater le fait et à faire remarquer que, malgré le très-grand rapprochement de ces deux espèces (Poires et Pommes), il semble y avoir chez eux une différence organique assez importante. Mais de quelle nature est-elle ? C'est ce que personne n'a pu dire. Nous sommes absolument dans le même cas.

X*** (Dordogne). Sous les noms de Spi

novitis Davidii et Vitis Romaneti ont été vendues des graines qui ont donné toutes sortes de choses. Pratiquement, ainsi que l'a fait la Revue horticole, on les a divisées en deux grands groupes, dont l'un a formé le sousgenre Ampelovitis 1, ainsi nommé par la res

1 Essais sur quelques Vignes de la Chine. Opuscule. Librairie agricole, rue Jacob, 26.

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semblance des plantes qu'il comprend avec les Ampelopsis, vulgairement « Vigne vierge ». C'est évidemment dans ce genre que rentre l'espèce que vous possédez. Mais alors à quelle variété appartient-elle? car les sujets qui ont fructifié sont différents entre eux. Deux surtout ont été dénommés, l'un est l'Ampelopsis Davidii, l'autre est l'A. Romanetti, espèce sur laquelle la Revue reviendra prochainement. Quant à dire si votre plante rentre dans l'une ou dans l'autre de ces Vignes, la chose est impossible, sinon dubitativement. D'autre part, au sujet des deux dénominations principales, Davidii et Romanetti, il n'y a non plus rien de tranché, puisque, sous l'une ou sous l'autre de ces dénominations, on trouve les choses les plus diverses.

C'est afin d'établir un certain ordre dans ces Vignes que, nous avons publié un opuscule sur ces plantes. Sous le nom de Spinovitis (Vignes épineuses), on trouve également les plus grandes diversités, non seulement comme aspect et comme végétation, mais sous le rapport de la spinosité, qui est plus ou moins grande et très-diversement colorée; mais il en est aussi qui ne sont nullement épineuses. Ce qui est remarquable, c'est que, jusqu'à ce jour, les véritables Spinovitis sont tous à peu près à grandes feuilles entières, ce qui les distingue nettement des Ampelovitis. Un fait également très-singulier, c'est que, dans nos cultures, presque tous sont mâles.

No 5354 (Belgique). Malgré toutes les recherches auxquelles nous nous sommes livrés, nous n'avons pu découvrir le nom de la Poire que vous nous avez envoyée. C'est, du reste, chose fort difficile, même lorsqu'on se trouve en présence des arbres et que l'on voit leur végétation, le bois, les feuilles, etc., en un mot, qu'on en voit tous les caractères, il est souvent fort difficile de les déterminer. Aussi, lorsqu'on est privé de ces organes et lorsqu'on n'a aucun renseignement, comme c'est le cas pour votre Poire, est-il de toute impossibilité de se prononcer, sinon trèshypothétiquement. Il vaut donc mieux s'abste

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L'Administrateur-Gérant · L. Bourguignon.

Imp. Georges Jacob,- Orléans.

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