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Société royale de Flore de Bruxelles.

Quarante-septième exposition publique, du 15 au 17 juin 1845.

On voit, par le grand nombre de ses expositions, que cette Société est une des plus anciennement établies, et nous savons que depuis longtemps son digne secrétaire, M. Symon Brunelle, homme instruit et plein de goût, fait tous ses efforts pour la rendre de plus en plus digne du rang qu'elle occupe dans le monde horticole. C'est aux expositions de cette Société qu'on trouve toujours, sinon le plus grand nombre de plantes, au moins le plus grand nombre d'exposants. Ainsi on comptait dans celle-ci 875 plantes présentées par 495 exposants. Il a été décerné 5 médailles encadrées de vermeil, 7 médailles d'argent, 5 médailles de bronze et plusieurs mentions honorables.

Société d'horticulture de Londres.

La Société d'horticulture de Londres a décidé l'envoi d'une nouvelle expédition destinée à faire collection de graines et de plantes; par suite de cette décision, M. Hartweg va partir pour visiter la Californie et la côte du nordouest de l'Amérique septentrionale. Ce voyage ne pourra manquer d'avoir des résultats avantageux pour l'horticulture européenne, car les plantes de la Californie sont encore fort peu répandues dans les jardins.

AVIS.

-M. Camille Aguillon nous mande qu'il vient de recevoir du Brésil une magnifique collection de palmiers et de graines stratifiés.

Parmi ces graines, nous citerons les Genipa americana Mangifera indica, s'il est encore frais, c'est une bonne plante. Les palmiers sont : Diplothenium littorale, Bactris maraja, Cocos oleracea, Acrocomia clerocarpa, Choux palmistes, etc.

Il faut s'empresser de semer ces graines, qui perdraient leur faculté germinative si elles se desséchaient.

Adresser les demandes (franco) à M. Camille Aguillon, à Toulon (Var).

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Ancolie de Schinner. Aquilegia Schinneri (fig. 14).

Cette plante est vivace et de pleine terre. Elle forme plusieurs tiges rameuses, hautes de 0,40 à 0,45; les feuilles sont triternées, menues, à folioles cunéiformes, incisées, trilobées. Les tiges se terminent par plusieurs fleurs pédonculées, pendantes, à 5 éperons ou cornets rouges et dont le limbe est vert. Les étamines sont longues, rapprochées, à filets blancs verdâtres et anthères jaunes.

Cette espèce se trouve dans les cultures de M. Pelé, qui affectionne particulièrement les plantes de pleine terre et en possède une riche collection. Elle paraît moins délicate que l'A. canadensis, et cependant son introduction est si récente qu'on fera bien de la tenir en terre de bruyère mélangée. POITEAU.

Pivoine. La gloire des Belges.

En mars 1859, la Revue horticole a signalé l'apparition d'un astre floral, d'une pivoine en arbre d'une grandeur démesurée, sur laquelle nous n'avions que des renseignements insuffisants, et nous avons promis d'en donner de plus détaillés. Voici ceux que nous adresse un de nos cerrespondants en qui nous avons toute confiance, M. de Jonghe, de Bruxelles.

« J'ai vu, hier matin, à Gand, la plus belle pivoine en arbre qui existe. Cette plante, portant sept fleurs énormes, offre le spectacle le plus éblouissant que jamais amateur puisse avoir sous les yeux. Elle appartient à M. Charles Goethals, riche propriétaire. C'est la cinquième fois que la plante porte des fleurs, et chaque fois, au dire de toute la ville, les fleurs ont été identiquement les mêmes. Il y a 25 ans que M. Goethals a semé des graines récoltées sur les pivoines en arbres, la rouge double, la papavéracée et la suffrutescente, plantées les unes à côté des autres. Depuis cette époque, il a continué à récolter les graines et à les semer. Plusieurs de ces semis avaient successivement fleuri, mais aucun d'eux n'avait produit un perfectionnement remarquable, lorsqu'en 1859, au commencement du mois de mai, un des semis développa un grand bouton de fleurs d'un coloris tout nouveau. Comme le bouton cut besoin d'une vingtaine de jours pour s'épanouir, grande fut TOME VII, No 11. fer SEPTEMBRE 1845.

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l'impatience de tous les amateurs et horticulteurs. Enfin ce bouton s'épanouit entièrement et montra la plus belle de toutes les fleurs qu'on eût jamais vue sur une pivoine en arbre. Il n'y eut qu'une voix à cet égard parmi les nombreux connaisseurs qui furent admis à la voir dans le jardin de M. Goethals. En 1844, le propriétaire coupa une fleur et l'exposa au Casino, où tout le monde fut admis à la voir. Depuis cette époque les fleurs ont été, comme auparavant, toujours constantes, de manière qu'il ne peut s'élever aucun doute sur le mérite réel de cette magnifique nouveauté. Vous me demanderez peut-être quelle est la tenue de cette plante, le coloris de sa fleur, et quelles particularités caractérisent ce phénomène? Je vous répondrai sans détour qu'il est fort difficile d'en donner une description exacte, surtout de la fleur et de son coloris. Il ne sera pas moins difficile de la peindre que de la décrire; tous les peintres de fleurs en conviennent. Tâchons cependant de vous en donner une idée.

La plante que j'ai vue a cinq branches toutes attachées au corps de la plante et couchées dans la terre. Trois de ces branches portent deux jets au bout desquels se trouve une fleur; les autres n'en ont qu'un seul. Une des fleurs, ayant été entamée par un insecte, a été retranchée. Le feuillage ressemble à celui de la pivoine papavéracée, mais les lobes des feuilles sont plus étroits et les pétioles plus allongés. Les feuilles d'un vert pâle n'ont point les nervures brunâtres que l'on remarque dans la texture des feuilles des autres pivoines arborescentes. Les supports des fleurs sont roides, cependant ils ne le sont pas suffisamment pour soutenir et porter la fleur énorme qu'ils présentent à leur sommet. Il faut donc enfoncer un tuteur à côté de chaque jet et l'y attacher légèrement en deux endroits par des liens. Les pétales inférieurs de la fleur s'abaissent légèrement jusqu'à l'autre support de la fleur. Les premières rangées de pétales sont disposées d'une manière assez régulière; les autres pétales, plus ou moins larges, sont placés d'une manière irrégulière et forment plusieurs touffes dont les extrémités offrent des découpures légères, dépassant les parties supérieures de la fleur. Au centre de la fleur on remarque, comme dans les autres pivoines, trois capsules à graines, et autour des pistils plusieurs étamines à l'état pétaloïde portant des anthères qui ont une couleur d'un jaune pâle. Le fond des pétales a une teinte

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