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dans leur établissement. On sait que les cactées ont une structure très anormale qu'ils ne partagent qu'avec trois autres genres. Dans le grand nombre des espèces, on rencontre les formes les plus diverses, les armures les plus étonnantes, des fleurs plus diverses et plus étonnantes encore par leur petitesse ou leurs dimensions immenses. Et si à toutes ces considérations on ajoute que la culture des cactées est plus facile que celle de toutes les plantes de serre, on conviendra qu'il ne faut pas s'étonner que beaucoup d'amateurs leur accordent une prédilection toute particulière.

POITEAU.

Perfectionnements au thermosiphon.

Le chauffage par l'eau chaude circulant dans des tuyaux est une invention due, il y a plus de cinquante ans, à Bonnemain, notre compatriote. Dans l'origine, cette invention n'avait pas été appréciée à sa juste valeur. Les Anglais s'emparèrent de l'appareil de Bonnemain, le perfectionnèrent et nous le renvoyèrent, il y a une quinzaine d'années, sous le nom de thermosiphon. Les ingénienrs français le modifièrent encore, et aujourd'hui il n'y a pas d'établissement horticole un peu important qui n'ait son thermosiphon, tant les avantages du chauffage à l'eau chaude sont supérieurs au chauffage par le moyen des poêles; mais si l'art horticole reconnaît devoir beaucoup à la science des ingénieurs, la pratique éclairée peut trouver quelque chose à ajouter aux appareils que nous lui devons: c'est ainsi que M. Bachoux, jardinier de M. de Bois-Milon, à Bellevue, voulant obtenir plus de chaleur de son thermosiphon sans augmenter le combustible, a employé deux moyens très ingénieux pour y parvenir le premier a été de construire la grille de son foyer en barres de fer creuses, de faire arriver dans ces barres de l'air froid qui s'y échauffe rapidement, et de le faire déboucher ensuite dans la serre; le second a été d'adapter au tuyau de circulation un autre tuyau pour recevoir la vapeur de l'eau chaude, et d'établir sur ce tuyau plusieurs robinets qui laissent, au besoin, échapper la vapeur dans la serre.

Une commission, nommée par la Société royale d'horticulture, a été chargée de visiter le thermosiphon perfectionné par M. Bachoux, de le faire fonctionner sous

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ses yeux, et son rapport confirme la bonté et les avantages qui résultent des deux additions faites au thermosiphon par ce jeune horticulteur.

(Annales de la Société royale d'horticulture.)

Récolte et manipulation du Thé.

Depuis quelques années, M. Lecoq, directeur des plantations de la ville de Paris, s'est occupé de la préparation du Thé en France, à l'instar des Chinois. Une commission a été nommée, en juin 1845, pour examiner le procédé de M. Lecoq, et les résultats en paraissent satisfaisants.

M. Leroy (André), d'Angers, s'occupe également de son côté de la culture de cette plante II cultive dans ses pépinières, en pleine terre, un carré de Thé vert pour expérimenter s'il est possible de le cultiver avec avantage en France. Il nous a montré, en juin dernier, plusieurs bocaux de feuilles préparées de ce Thé, qui avait l'odeur et l'arome des meilleurs Thés du commerce.

On espère, d'ici à peu de temps, obtenir d'heureux résultats de la culture de cette plante dans quelques-uns de nos départements du midi et de l'ouest. On pourra ainsi recueillir une plus grande quantité de feuilles, et par conséquent répéter sur une plus vaste échelle les expériences qui ont déjà si bien réussi.

PÉPIN.

Emploi de la greffe pour guérir les Daphnés lauréoles

malades.

Au mois de février de l'année dernière, M. Verdier était désespéré de voir que tous ses Daphnés lauréoles jaunissaient; il se décida néanmoins à greffer des Daphnés Dauphin et autres sur des pieds tellement malades que les racines étaient toutes pourries. La greffe que l'on a posée dessus a tellement attiré la séve qui engorgeait probablement les tubes, que quinze jours après, le sujet avait refait aussi de très belles racines. Il ne faut pas en conclure pour cela que c'est le bourgeon que l'on a mis au haut du sujet qui a fait descendre ses racines jusqu'au bas; car au bout de quinze jours la plaie n'était pas encore cicatrisée. Toutes ces plantes aujourd'hui sont dans un état de prospérité vraiment merveilleux. Ce fait se reproduira dans bien des endroits, car presque partout, à Paris ou aux environs, les lauréoles

sont affectés de cette maladie. M. Verdier ne s'était même pas donné la peine de rempoter ces plantes, tant il était convaincu qu'elles devaient périr; il a fait ses greffes à froid en serre et sous cloches. Tous les Daphnés qui n'ont pas été greffés ont péri. NEUMANN.

Mécanique à faire du treillage.

Les personnes qui ont visité, du 40 au 44 juillet, l'exposition de fleurs faite dans l'orangerie du Luxembourg sous les auspices de la Société royale d'horticulture, ont pu remarquer avec intérêt la mécanique à faire du treillage, inventée et perfectionnée par M. Lévêque, treillageur, rue Rousselet, 10 55.

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Cette mécanique confectionne avec beaucoup de vitesse du treillage propre à faire des clôtures; ce treillage a 1,35 de haut; les montants sont droits, espacés entre eux de 0,08. Deux hommes placés de chaque côté de la mécanique font ordinairement 400 mètres de treillage par jour, ce qui le met à un prix très minime et engagera beaucoup de cultivateurs, et surtout nos jardiniers maraîchers, à entourer et clore leurs terrains pour en écarter les maraudeurs ; car une simple barrière franchie suffit pour aggraver le délit. M. Lévêque se propose d'apporter encore des améliorations à cette mécanique, et de donner plus d'espace aux montants, ce qui rendrait le treillage moins cher encore, quoiqu'il ne coûte actuellement que 90 cent. le mètre, et permettrait alors de l'employer pour les espaliers.

L'auteur doit aussi ajouter une cuvette qui sera remplie de peinture ou de vitriol; on fera passer le treillage à travers cette cuvette et il en sortira enduit de peinture et tout prêt à être posé.

M. Lévêque a aussi perfectionné le ferrement des grosses caisses propres aux orangers et aux diverses plantes que l'on rentre dans les serres pendant l'hiver.

Chassis et coffres en fer.

PÉPIN.

Les châssis et coffres en fer de mademoiselle Lefèvre, rue de Lorillon, 17, ont fait leurs preuves; ils ne coûtent pas aussi cher que s'ils étaient en bon bois, ils évitent nombre de maladies aux plantes, et sont à l'abri des attaques des insectes.

Instrument pour parer les racines légumières.

M. Josselin, serrurier à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne), vient d'inventer des instruments simples et ingénieux, nommés coupe-légumes, à l'aide desquels il est facile de donner en quelques instants des formes différentes aux racines, telles que carottes, navets, panais, pommes de terre, etc. Ces instruments consistent en une seule tringle de fer, au bout de laquelle se trouve une spire ou pas de vis à l'aide de laquelle on perfore chaque racine qui forme aussitôt, soit une torsade dite corde à puits, soit une torsade angulaire, vis d'Archimède, ou bien encore une torsade liant un cordon, suivant la forme donnée au pas de vis. Ce travail se fait très promptement et donne à ces racines une forme et une couleur très agréables qui font l'ornement des tables1. PÉPIN.

Destruction des fourmis.

M. Forster, curé d'Aubenheim (grand-duché de Bade), a trouvé le moyen d'éloigner les fourmis, à l'aide d'un procédé fort simple. Il emploie pour cela du sel ordinaire qu'il étale proportionnellement à la grandeur de la fourmilière, et qu'il arrose ensuite si le temps est sec, afin que le sel se dissolve et puisse pénétrer plus facilement dans les souterrains qui servent d'habitation aux fourmis.

De vastes fourmilières qui avaient envahi des bancs de gazon, et qui n'avaient pu être forcées à l'émigration par l'usage de l'huile et de l'esprit de vin, ont disparu complétement dans une nuit, au moyen d'une poignée de sel.

La même expérience a été répétée sur une plus vaste échelle sur des gazons situés en plaine, et constamment avec le même succès.

Il est permis de tirer de ce fait la conclusion que les hyménoptères, doués d'un sens olfactif tellement développé qu'ils reconnaissent à des distances surprenantes le miel ou toute autre substance sucrée, ont une antipathie prononcée pour les substances alcalines.

Le docteur Grabowski, dans une lettre écrite au journal la Réaction, annonce qu'il vient de répéter cette expérience (1) Le dépôt à Paris est chez M. Arneither.

avec un succès complet. Mais nous devons dire que les essais tentés au Jardin des Plantes n'ont pas eu le même succès.

De la régénération des pommes de terre par la semence.

Depuis longtemps la pomme de terre est devenue l'un des plus précieux produits de l'agriculture; on a beaucoup expérimenté pour chercher à en améliorer la culture et à en augmenter les récoltes; les opinions les plus diverses se sont fait jour : la plupart des cultivateurs n'en continuent pas moins à procéder selon leurs méthodes traditionnelles.

Mais leurs convictions ont été quelque peu ébranlées, dans ces derniers temps, par la maladie qui attaquait les tubercules en terre, et qui détruisait tout espoir de récolte. Quelle qu'en soit la cause, il est certain que la pomme de terre dégénère parfois; en cette occurrence, le meilleur procédé à suivre pour lui restituer ses qualités premières consiste à la reproduire par semis.

Cette pratique régénère le tubercule, l'améliore, le rend plus vigoureux; il offre ainsi plus de résistance aux intempéries des saisons que dans les plantations où des fragments, des yeux, des pelures, même des pommes de terre entières, servent de moyen de propagation.

Pour recueillir de bonnes graines, on enlève toutes les baies séminales sur un pied de pomme de terre, à l'exception de deux ou trois qu'on laisse arriver à leur entière maturité. On prend la précaution de ne pas cultiver d'autres variétés dans le voisinage de celles dont on veut récolter la graine, car s'il y avait mélange de poussière séminale pendant la fructification, le produit de la graine serait une espèce bâtarde.

On reconnaît la maturité de la graine au ramollissement de la baie, et, dans les espèces tardives, au desséchement de la tige; en un mot, l'époque la plus favorable pour les recueillir est celle de la récolte des tubercules. On dépose ces baies à la cave, où on les abandonne à elles-mêmes jusqu'à ce qu'elles commencent à pourrir. On les presse entre les doigts au-dessus d'un vase contenant de l'eau tiède; celui-ci reçoit la graine, qu'on lave à plusieurs reprises, afin de la débarrasser de la matière gluante qui y adhère. Cette manipulation est des plus essentielles; car si le mucilage n'est pas parfaitement enlevé, il sèche et forme sur la graine

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