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Silène gracieux. Silene speciosa (fig. 12).

Plante vivace de pleine terre, s'élevant à la hauteur de om, 40; ses feuilles inférieures sont spatulées, pétiolées, les caulinaires lancéolées. étroites, acuminées, sessiles, glabres, entières, longues de 0,10 à 0,12; la tige est simple et se termine par 6 ou 8 fleurs distantes, axillaires, pédonculées, solitaires ou géminées et d'un beau rouge; le calice est muni de points glanduleux, et les pétales se terminent en deux longues languettes acuminées.

Cette plante, nouvellement introduite, se trouve chez M. Pelé; elle est un peu délicate, et paraît préférer la terre de bruyère mélangée. Elle se multiplie par division du pied, et par bouture du bas de la tige.

POITEAU.

Note sur les espèces du genre Eutoca.

Depuis cinq ans on cultive dans les jardins, sous le nom d'Eutoca wrangelliana, FISCH, une plante annuelle de la famille des hydrophyllées, conjointement avec l'Eutoca viscida, qui est plus anciennement introduite et qui orne nos jardins. Mais cette plante vient d'être reconnue pour l'Eutoca multiflora, DOUGLAS, du nord-ouest de l'Amérique. L'Eutoca wrangeiliana est une autre espèce que nous ne possédons pas encore dans nos collections. Nous venons de voir fleurir une troisième espèce de ce genre, originaire de la Nouvelle-Californie, sous le nom d'Eutoca menziesii, R. BROWN; elle forme une panicule de fleurs qui ressemblent, par leur disposition, à la vipérine (echium vulgare, Linn.). Elle mérite autant d'intérêt que les précédentes et réclame les mêmes soins de culture. Toute terre meuble et légère lui convient.

Gleditschia pleureur.

PÉPIN.

M. Bujot, pépiniériste à Château- Thierry, a découvert dans ses cultures un phénomène assez important pour que nous nous empressions de le faire connaître aux horticulteurs, un Gleditschia pleureur de toute beauté : les rameaux greffés sur le Gleditschia triacanthos, à la hauteur de 2 à 3 mètres, laissent à peine voir la greffe, tant ils sont recourTOME VII, N° 12. — 15 SEPTEMBRE 1845.

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bés sur eux-mêmes; les feuilles sont tellement fines que l'on dirait un Acacia de la Nouvelle-Hollande. M. Paillet, qui est en mesure de répondre aux demandes qui pourront lui être faites, m'a assuré que cet arbre conservait ses feuilles très tard en automne. C'est vraiment une jolie acquisition pour les jardins pittoresques. Il se vend sous le nom de G. Bujotii. On pourra s'en procurer en toute saison, car j'en ai vu en pots chez M. Paillet.

NEUMANN.

Culture du Geranium rosat (Pelargonium capitatum), et emploi de ses produits.

La haute valeur de la véritable essence de rose du Levant, aujourd'hui si rare, qu'elle se paie plus de 1,000 francs le kilogramme lorsqu'elle est pure; sa falsification avec le bois de roses, le bois de santal, le Convolvulus lena Noeli, le Geranium, etc.; enfin l'insuffisance des roses, pour faire de l'essence à Paris, ont déterminé M. Demarson à essayer de cultiver en grand le Pelargonium geranium rosat, dans l'espoir d'en employer les feuilles pour faire une essence au moins analogue à l'essence de roses du commerce. M. Demarson a consacré à cette culture 25 ares en plein champ d'une terre argileuse.

En 1844, il planta, par lignes et en quinconces, à un mètre de distance les uns des autres, 5,000 boutures moitié faites en septembre 1845 et moitié en mars 1844.

Ces boutures, soit que la saison ou le terrain leur fussent favorables, reprirent et se développèrent si rapidement, qu'en octobre, au moment de leur récolte, elles avaient généralement plus d'un mètre de hauteur, et que beaucoup même avaient 4,50. Les frais d'acquisition de boutures, de plantation, de sarclage, de culture, de récolte et du loyer de la terré ont porté la dépense à 1,100 francs, dépense qui aurait été diminuée de plus de moitié si M. Demarson avait fait lui-même ses boutures.

Chaque pied de Pelargonium a produit de 2 à 4 kilogrammes de feuilles et de tiges, mais généralement de 1k,5 à 2 kilogrammes de feuilles; ainsi, en supposant 1 kilogramme seulement par pied, les 5,000 Pelargonium ont dû donner 5,000 kilogrammes de feuilles.

A la distillation, 1,000 kilogrammes de feuilles, en rechargeant constamment les eaux distillées, ont produit

800 grammes d'huile essentielle, quantité considérable, comparativement à celle de l'essence de roses qu'on obtient si difficilement à Paris, même en rechargeant les eaux distillées.

Et il est encore à observer que, saus influer en rien sur le rendement en essence, on en retire près de 1,000 litres d'eau qu'on peut employer, avec avantage, dans la parfumerie.

M. Demarson a présenté au jury un grand nombre de préparations, produits de sa distillation ainsi des essences, des extraits doubles, des eaux, des pommades, des sachets, etc., etc. Ces préparations sont très supérieures à celles obtenues des essences de roses du Levant, telles qu'elles nous arrivent aujourd'hui toutes plus ou moins altérées ou falsifiées.

Ces premiers essais de M. Demarson lui ont donné des résultats tellement avantageux, que M. Chardin Hadancourt, son neveu, vient de les répéter sur une plus grande échelle, et que tout fait espérer qu'il obtiendra des résultats encore plus satisfaisants.

HÉRICART DE THURY.

Président de la Société royale d'horticulture.

Alstromeria riedelliana.

Cette espèce nouvelle d'alstromère, découverte au Brésil, dans la province des Mines, a été apportée en Europe par le voyageur naturaliste M. de Claussen, qui, depuis cinq ans, a introduit dans nos climats plusieurs plantes d'une grande beauté, couronnées aux expositions publiques de fleurs en Angleterre et en Belgique.

C'est dans une grande forêt, non loin de Milleryck, que cette espèce a été trouvée. Ses bulbes, enfouis à une profondeur de 0,25 à 0,50, se plaisent dans une terre forte. Ses tiges s'élèvent, dans cette contrée, à mètre de hauteur avant de former et développer des bouquets de fleurs. Ses fleurs, qui sont abondantes et grandes, prennent une couleur plus foncée que dans nos serres. Nous avons vu fleurir cette nouvelle alstromère dans la serre de M. de Jonghe, à Bruxelles; ses jets s'élevaient à peine à 0,25. Le bouquet offrait huit fleurs bien épanouies. Ses fleurs, par leur forme, ressemblent beaucoup à celles de l'A. perigrina généralement conuu. Ce qui les en distingue, c'est

la nuance du fond et les teintes des lobes. Ce fond, d'un rouge peu relevé à la gorge, est délicat du milieu à l'extrémité des pétales. Les extrémités sont nuancées de jolies teintes d'un brun velouté. Cette nouvelle variété, par sa culture facile et l'abondance de ses fleurs, mérite une place dans toute collection de ce genre de plantes.

AUDOT.

Moyen de détruire les rats, mulots, etc.

Quelques jardiniers ont encore la dangereuse habitude de se servir d'arsenic pour empoisonner des pois, des fèves, des graines, de la viande, etc., qu'ils placent ensuite dans les lieux fréquentés par les rats, mulots et souris. Cette pratique offre une infinité de dangers pour d'autres animaux et même pour les enfants.

Il est beaucoup plus simple et pas plus dangereux de råper ou d'émietter du pain, de pulvériser de la chaux vive et du sucre en quantité égale, et de disposer cette poudre en petit tas aux endroits fréquentés par les rats ou mulots.

Ceux-ci, étant très friands de sucre, mangent la poudre. Les liquides de l'estomac, venant en contact avec la chaux, déterminent un effet analogue à celui de l'eau sur cette substance; ils l'éteignent. La violente inflammation qui en résulte occasionne une mort prompte, que l'on accélère encore en plaçant à portée un vase rempli d'eau dans lequel les animaux puissent assouvir la soif qui les dévore.

Manière de chauffer le fumier des couches.

M. Schnedler, jardinier de l'électeur de Hesse, au châteaur de la Faisanderie, près Fulda, recommande l'eau chaude pour favoriser les couches printanières, paresseuses à s'échauffer. Il s'exprime ainsi :

« Si vous voulez établir des couches de cornichons, etc., et que ces couches, par suite de mauvais fumiers qui y auraient été employés ou de la rigueur de la saison, ne puissent parvenir à s'échauffer, faites bouillir de l'eau, dont vous remplirez autant d'arrosoirs que vous avez de couches; baignez alors avec cette eau chaude le fumier de vos couches, fermez les vitres aussi hermétiquement que possible, afin que la vapeur que produit la terre échauffée par l'eau ne puisse s'évaporer; ensuite recouvrez les fenêtres de dou

bles nattes de paille, et en moins de vingt-quatre heures l'espace sera réchauffé à point. Voilà ce que je fais depuis plusieurs années, et ce moyen m'a toujours parfaitement réussi. » SCHENDLER.

Nouveau mode de chauffage des couches d'asperges par le thermosiphon.

On a vu à la dernière exposition d'horticulture de Londres une botte de cent asperges pesant 5 kilogrammes. Elles étaient succulentes et avaient 0,05 de diamètre. On les avait prises sur une couche faite comme à l'ordinaire, mais au lieu de chauffer la couche, comme on le fait quelquefois, avec des réchauds de matière en fermentation, on avait employé le thermosiphon qui produit une température beaucoup plus constante et que l'on peut régler à volonté. On avait couvert la couche de volets de bois, afin d'empêcher la déperdition de la chaleur et l'évaporation de l'humidité surabondante.

YSABEAU.

Nouveaux essais de culture du Camellia en pleine terre.

M. Langlois, de Louviers, nous écrit, en date du 20 août : «Vous pouvez annoncer à vos lecteurs que j'ai commencé, depuis deux ans, des essais de culture en pleine terre des camellia. La première année j'avais choisi une exposition au midi, un peu ombragée; quoique mes camellia aient bien poussé et fleuri, j'ai reconnu que cette exposition les fatiguait. J'ai essayé de l'exposition au nord; ils ont souffert un froid de dix degrés centigrades; les boutons les plus exposés au froid n'ont pas fleuri et sont tombés en mars, tandis que les autres ont parfaitement fleuri. Les camellia qui ont servi à cet essai sont le C. imperialis et le C. althæiflora. Il est à observer qu'en janvier les boutons qui sont tombés paraissaient devoir fleurir; mais ils n'ont pu résister à une recrudescence de froid qui les a crispés à trois reprises. Au moment où le froid paraissait devoir s'élever, ils ont été couverts d'un léger paillasson qu'on leur a laissé jusqu'à trois jours après le commencement du dégel, ce qui s'est renouvelé trois fois."

LANGLOIS.

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