Philadelphus gracilis, Lond. hort. brit. Rameaux bruns, longs et grêles. Feuilles ovales, acuminées, dentées, un peu rudes, poilues ou subpubescentes en dessus, couvertes en dessous de longs poils blanchâtres. Fleurs inodores, solitaires ou par deux à trois au sommet des ra meaux. Pédoncule court, poilu, ordinairement muni de petites bractées: Calice poilu, à divisions triangulaires, aiguës. Corolle de grandeur moyenne, pétales arrondis, d'un assez beau blanc. Philadelphus, cultivé sous le nom Rameaux gris pâle. Feuilles ovales lancéolées, très Calice glabre, à divisions ovales Etamines très inégales, filets blancs, Etamines presque égales. anthères jaunâtres. Ovaire presque blanc. Ovaire vert. Style blanc, glabre, simple dans Style blanc verdâtre, quadrifide. toute sa hauteur. Stigmate simple. Quatre stigmates. PRÉVOST. (Annales de Flore et Pomone.) Société royale philanthropique des jardiniers de Londres. Il existe en Angleterre plusieurs associations pour venir au secours des jardiniers malheureux; les unes servent à ceux que la misère atteint dans leurs vieux jours des rentes de 250 à 450 fr.; les autres se bornent à des distributions de secours. Toutes ces sociétés ont pour principale ressource de fort belles expositions des produits de l'horticulture, où l'on n'est admis qu'en payant une rétribution assez élevée. Pour engager les horticulteurs à orner ces expositions de leurs plus belles plantes, des concours sont ouverts et des prix nombreux sont distribués; ces prix consistent toujours, non pas en médailles, mais en sommes d'argent, et voici dans quel but le plus souvent, ceux qui obtiennent ces récompenses en font l'abandon à la société, tandis qu'ils eussent gardé des médailles, et ces sommes reviennent grossir le fonds de secours. La Société royale philanthropique des jardiniers de Londres vient de publier le compte rendu annuel de ses opérations; nous y lisons avec plaisir que cette année encore les jardiniers vainqueurs dans les divers concours ont fait abandon pour ce noble usage, les uns de la totalité, les autres de la plus grande partie des sommes auxquelles ils avaient droit. YSABEAU. Fête des Pelargonium à Arras. Monsieur, Arras, 11 juillet 1845. J'avais oublié de vous parler, dans ma dernière lettre, d'une fête qui a lieu, chaque année, à Arras, à l'époque de la floraison des pelargonium. Voici ce que c'est que cette fête, et ce qui y a donné lieu. Il y a environ huit ans, on voulut fonder, à Arras, une société d'horticulture, qui ne put exister longtemps à cause des tracasseries municipales. En effet, l'administration municipale, composée d'hommes capables de bien régler les intérêts de la ville, était tout à fait étrangère aux connaissances horticoles; aussi la société était à peine créée qu'on voulut lui imposor des conditions qu'elle ne put accepter; elle végéta pendant deux ans et mourut. L'élan était donné, on ne pouvait pas en rester là; aussi les principaux amateurs imaginèrent un plan bien conçu, et qui, cette fois, était à l'abri des atteintes municipales. Tous les ans, à l'époque de la floraison des pelargonium, on invite tous les amateurs des villes voisines à venir visiter les diverses collections d'Arras, et chaque année l'un de nos horticulteurs reçoit chez lui, dans un dîner, tous les amateurs conviés à cette fête. Vous ne pouvez vous figurer tout le charme de ces réunions. D'abord ce cortége d'amateurs allant en groupes visiter les collections, et tous gais et causant, cela a vraiment l'air d'une fête de famille; ensuite ce dîner, qui réunit des gens animés d'un même esprit, et où chacun fait part de ses impressions, est pour nos horticulteurs une rémunération de bien des peines. Je ne sais pas si je vous ai donné une idée juste de cette fête; je suis un si pauvre écrivain, que vraiment je n'aurais pas dû en tenter la description, de peur de la gâter; tout ce que je puis assurer, c'est que je doute fort qu'une société d'horticulture bien organisée puisse exercer une influence plus heureuse, et j'espère bien que l'année prochaine aucun empêchement ne viendra mettre obstacle à ce que vous veniez en juger par vous-même. Je dois vous dire aussi qu'à Arras il y a, sans contredit, plus d'amateurs de pelargonium qu'en aucune ville de France et que ces plantes y sont parfaitement cultivées; c'est vous dire qu'on y est aussi très connaisseur. Ainsi nous avons chez nous des amateurs qui reconnaissent toutes les variétés et les nomment sans hésitation. On a surtout admiré, cette année, les belles variétés obtenues par M. Demay; il avait, il est vrai, 2,000 semis, et toutes ses graines avaient été récoltées et semées avec le plus grand soin; mais aussi il a été bien récompensé de ses peines, car it a obtenu quelques fleurs surtout qui sont vraiment admirables; un horticulteur belge lui a offert 1,200 francs pour la propriété de la plus belle. On a proposé d'aller aux voix pour savoir s'il existait de plus belles variétés que celles qu'il possède, et il a été unanimement reconnu que six de ses semis étaient supérieurs à tout ce qui avait paru jusqu'à ce jour. LAHÉRARD. · Distribution de prix par la Société d'horticulture d'Anvers. Hier a eu lieu à Anvers le concours entre les jardiniersfleuristes. Voici comment les médailles données au nom de la ville ont été décernées : PREMIER CONCOURS. A la collection de plantes la plus distinguée par le nombre et le mérite de ses espèces et variétés. La médaille d'argent au sieur Moens, d'Anvers. SECOND CONCOURS. Au contingent le plus riche en plantes annuelles ou vivaces. La médaille d'argent au sieur Ch. Van den Bos, de Saint-Laurent. Médaille en bronze à mérite égal aux sieurs Van de Velde, de Bherchem, et Goubau, de Saint-Laurent. Médaille en argent à M. J. Rosseels, de Louvain. 1er PRIX. 2e id. 1er ACCESSIT. Médaille en bronze à M. Moens. 2 id. Médaille en bronze à M. Ch. Van den Bos. |