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y versant de la liqueur ammoniacale provenant des usines à gaz, et j'ai tout lieu de croire que ce mode de traitement de mes oignons a contribué à la beauté et à l'abondance des fleurs, et en même temps à la vigueur de ces oignons eux

mêmes.

Un point essentiel pour ces bulbes, c'est, comme pour toutes les autres plantes, d'ameublir le terrain aussi profondément que les circonstances le permettent. C'est une chose que je recommande, attendu que bien peu de jardiniers se font une idée exacte de l'importance de cette opération pour le succès de leur culture.

Les opérations qu'ils pratiquent pour presque toutes les plantes, ils les croient inutiles pour ces fleurs, et, dans la plupart des cas, ils échouent parce qu'ils ont négligé ce travail nécessaire.

Mes jacinthes et mes tulipes sont plantées au moins à 0,10 au-dessous de la surface du sol. J'ai l'habitude de mettre un peu de gros sable de rivière sous mes oignons et de les recouvrir légèrement. L'avantage de cette pratique consiste, selon moi, en ce que les jeunes fibres des racines exécutent leurs premiers développements avec aisance et rapidité à travers le sable, jusqu'au moment où l'oignon est en état de pourvoir à sa nourriture; en outre, à l'aide de ce procédé, on peut retirer l'oignon après qu'il a fleuri, pour le conserver avec une enveloppe propre en bon état, ce qui n'aurait pas lieu si des portions ne terre compacte et tenace adhéraient à sa surface.

Quant à la distance à laquelle il faut placer les oignons, je pense que les ouvrages d'horticulture indiquent un espace beaucoup trop grand. Je réunis les miens en bouquets sur les bords des planches, et, suivant la grosseur des bulbes, le nombre des oignons varie de six à douze dans chaque bouquet.

Lorsqu'on fait pousser les jacinthes dans l'eau, il faut avoir soin de verser un peu d'eau sur la couronne de l'oignon après qu'il a commencé à végéter, et d'augmenter la quantité de ce liquide à mesure que les boutons commencent à s'épanouir. L'air sec des appartements les prive ordinairement de cette humidité que la nature leur départit, soit par les pluies, soit par la rosée, et qui permet à la fleur de se développer avec vigueur; et toute personne qui, dans ses expériences de culture d'appartement, sera trompée dans son attente sur le développement de ses oignons,

apprendra bientôt à connaître la valeur du conseil que je donne.

Le compost dont les amateurs hollandais se servent dans leur culture consiste en terreau de feuilles, terre franche, fumier de vache complétement consommé et sable de mer ou de rivière, le tout par parties égales; à ce compost ils ajoutent quatre poignées de sel commun par hectolitre de compost.

J'ai essayé d'ajouter du sel dans deux ou trois circonstances, mais sans succès apparent; peut-être conviendrait-il de répéter cette expérience avant de prononcer que cette addition est inutile, surtout quand on songe à la pratique longue et habile des horticulteurs hollandais.

(L'Utilité.)

Emploi du sulfate de fer contre la chlorose des plantes.

M. A. Brongniart, au nom d'une commission, vient de faire à la Société royale d'agriculture un rapport plein d'intérêt sur l'emploi du sulfate de fer en dissolution dans l'eau, pour remédier à la maladie des plantes appelée chlorose végétale. Les expériences qu'a répétées ce savant professeur, d'après les procédés de M. Gris, pharmacien à Châtillon, ont produit un effet très sensible sur des plantes de plusieurs genres, dont les feuilles jaunes annonçaient une mor aprochaine; elles ont été, pour la plupart, revivifiées aprs avoir reçu trois arrosements à quelques jours de distance. M. Gris a publié un mémoire dans lequel il donne le détail de son procédé et les résultats qu'il a obtenus sur les plantes qu'il a expérimentées, j'en donnerai un extrait dans l'un de nos prochains numéros.

PÉPIN.

Influence de l'ombre du noyer.

M. le baron d'Hombres Firmas, correspondant de l'Institut, vient de lui adresser un mémoire sur les effets de l'ombrage du noyer. L'opinion que l'ombrage du noyer est nuisible aux hommes comme aux végétaux est fort ancienne et généralement répandue parmi le peuple des campagnes; quelques physiologistes même partagent cette opinion. Les habitants des campagnes, dit M. d'Hombres Firmas, ne manquent jamais de prévenir leurs connaissances qui vien

nent les visiter de ne point s'arrêter sous les noyers, et racontent les funestes effets de leur ombrage. Dans les journées chaudes de l'été, les travailleurs à la terre, les moissonneurs, les faucheurs ne se mettraient pas à l'ombre d'un noyer, pour faire leur repas et prendre l'heure de repos d'usage. Les bergers ne rassembleraient pas leurs troupeaux sous cet arbre lorsque, pendant les fortes chaleurs, ils les font chômer dans les champs. Enfin beaucoup de gens dignes de foi disent avoir éprouvé des maux de tête, des défaillances, des envies de vomir, pour s'être arrêtés sous des noyers et avoir été soulagés instantanément en s'éloignant de ces arbres. D'autres ont vu des malheureux suffoqués, asphyxiés, parce qu'ils y étaient restés plus longtemps, s'y étaient endormis et n'avaient pu fuir assez tôt.

M. d'Hombres Firmas, jugeant que ces affirmations méritaient que la chose fût examinée, a fait des expériences endiométriques à différentes heures du jour, par un temps calme, avec un ciel serein, avec la pluie, pour rechercher si l'air à l'ombre des noyers était moins pur que celui pris sous d'autres arbres et au milieu des champs. Il n'a pas trouvé de différence appréciable. Il pense que c'est à l'odeur stupéfiante et soporative qui s'exhale du noyer qu'il faut uniquement attribuer ces effets. Il a cherché, en outre, à s'assurer s'il était vrai que le voisinage du noyer fût funeste à la végétation des plantes situées dans son voisinage, et il a effectivement reconnu que les céréales, placées au pied du noyer, éprouvaient un déchet proportionné à l'envergure de l'arbre..

Il y a quelques années, M. le professeur Florio, de Turin, avait fait les mêmes expériences, et il en avait tiré les conclusions suivantes :

4° L'ombre du noyer n'est pas plus nuisible par ellemême que celle de tout autre arbre également feuillu;

2o La cause principale de l'effet malfaisant que peut éprouver sous l'ombre du noyer une persome qui, ayant chaud, s'y arrête longtemps ou s'y endort, est le passage subit du corps dans un état de haute température à un état opposé d'une température plus froide ;

5o Le même effet peut avoir lieu sur une personne qui, se trouvant dans les mêmes circonstances, s'arrêterait à l'ombre de tout autre arbre, à une température aussi froide:

4o Enfin, la seule exhalaison des effluves dégagés des

feuilles du noyer pourrait peut-être causer quelque mal de tête, mais jamais de funestes accidents.

Observations sur les genres Deutzia et Philadelphus.

Beaucoup de personnes considèrent les Deutzia et les Seringats (philadelphus) comme ne devant former qu'un seul et même genre, à cause de leur grande ressemblance, et blâment Thunberg d'avoir créé le genre Deutzia.

Cette grave erreur n'a pas manqué d'être adoptée par beaucoup d'horticulteurs qui trouvent, sinon plus louable, au moins plus lucratif de multiplier et de vendre leurs plantes que d'en vérifier l'identité. Aussi vendent-ils, depuis plusieurs années, des philadelphus pour des deutzia plus ou moins nouveaux. Je signalerai tout à l'heure un joli seringat dont il a été livré beaucoup d'individus au commerce depuis quatre à cinq ans sous le nom de Deutzia corymbosa. Mon but est d'abord de mettre en regard les caractères des deux genres, afin qu'il reste bien démontré qu'ils sont très différents.

Deutzia, THUNBERG. Decandrie trigynie (LINNÉ).

Calice quinquéfide.

Corolle composée de cinq pétales
oblongs.
Etamines 10, dont 5 plus courtes
alternant avec les 5 plus longues,
filets comprimés, pétaloïdes,
tricuspidés, la pointe centrale
portant l'anthère.
Styles 3, filiformes, plus longs que
les étamines.

Philadelphus, E. Icosandrie monogynie (LINné).

Calice quadrifide.

Corolle composée de quatre pétales arrondis ou ovales.

Etamines 20 à 45, inégales, filets simples, filiformes.

Style 1, gros et simple à la base, entier ou divisé au sommet, ne dépassant pas ordinairement les plus longues étamines.

En voilà bien assez, je pense, pour faire connaître : 4° Que la fusion des deux genres en un seul n'est pas praticable, puisque beaucoup d'autres genres, admis généralement comme distincts, présentent entre eux moins de différences;

2° Que ceux qui vendent journellement des philadelphus pour des deutzia ne peuvent se défendre du reproche d'indélicatesse qu'en avouant leur ignorance; car il est de la

plus insigne mauvaise foi de dire, comme je l'ai entendu, qu'un horticulteur n'est pas tenu de vérifier, même lorsqu'il le peut, l'identité de ses plantes, et qu'il lui suffit de les livrer avec les noms sous lesquels il les a reçues pour n'encourir aucun blâme.

PRÉVOST.

Description comparée du faux Deutzia corymbosa et du Philadelphus gracilis.

Je viens de dire que, depuis quelques années, on a mis dans le commerce plusieurs espèces de Philadelphus ou seringat sous le nom générique de deutzia, suivi d'épithètes spécifiques indiquant des espèces nouvelles. Et ce n'est pas dans une localité seulement que ce genre de spéculation a été mis en pratique, mais bien dans la plupart des endroits où le commerce des plantes a pris quelque développe

ment.

Ainsi j'ai reçu de différents points, sous le nom de deutzia undulata, un philadelphus à rameaux presque débiles, assez avare de fleurs, qui m'a paru être une simple variété de l'espèce grandiflorus.

On m'a aussi plusieurs fois vendu, depuis 1840, un joli philadelphus sous le nom de deutzia corymbosa.

J'ai vainement cherché le nom spécifique de ce seringat. Quoique peu nombreux en espèces, ce genre est généralement mal décrit. Des cinq espèces indiquées par Sprengel, la phrase descriptive de son philadelphus hirsutus est celle qui conviendrait le mieux à cet arbrisseau; mais cette description va également bien au philadelphus gracilis, dont Sprengel ne parle pas, et cependant ce sont deux espèces distinctes. Ce qui prouve combien sont incomplètes, et surtout insuffisantes, la plupart des descriptions faites par les botanistes.

Le seringat, porteur du pseudonyme deutzia corymbosa, a si bien l'aspect du philadelphus gracilis, que plusieurs hommes du métier les prennent l'un pour l'autre. Cependant, en y regardant de plus près, on remarque des différences suffisantes pour en faire non-seulement deux variétés, mais deux espèces distinctes. Je vais mettre ici en regard les principaux caractères de ces deux arbrisseaux pour en faire plus facilement ressortir les différences.

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