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comme nous venons de le dire ci-dessus. On les couvre d'un ou de deux millimètres de terre seulement, puis on couvre la surface de la terre avec un chiffon de laine épais, et on place le pot dans un endroit chaud. On tient la terre constamment humide, en arrosant avec de l'eau tiède ou chauffée à 22 degrés R. J'ai en ce moment, dans ma chambre, un pot contenant des graines du L. speciosum, qui lèvent après avoir été semées il y a environ deux mois. SCHEIDWELLER.

Culture des Cinéraires.

Le procédé usité pour la culture des Cinéraires en Angleterre ajoute quelque chose au nôtre en quelques points qui nous paraissent mériter d'être signalés. A l'exception des plantes réservées pour servir de porte-graines, on retranche aux Cinéraires toutes leurs fleurs aussitôt que leur première fraîcheur est passée. On enlève, pour la renouveler, la terre de la surface des pots à 4 ou 5 centimètres d'épaisseur. La plante ainsi traitée ne manque pas d'émettre de jeunes pousses vigoureuses, soit dehors dans une position ombragée, si la saison est favorable, soit sous la simple protection d'un châssis froid. Le compost qui convient le mieux aux Cinéraires, est formé de terre franche, de bouse de vache, de sable fin et de terre de bruyère, par parties égales. Les arrosages doivent être modérés ; les Cinéraires qu'on trouve en si grande abondance à l'état sauvage dans tout le midi de l'Europe y fleurissent malgré des sécheresses continues de 6 ou 7 mois. Les Cinéraires bouturées, en été, comme on vient de l'indiquer, montrent leurs boutons à fleur en décembre et janvier; on les supprime afin de forcer les plantes à pousser des jets formant buisson; car cette plante n'a tout son mérite que quand elle se pare de nombreux rameaux fleuris. (Voir mai 1843 et juillet 1844 Revue Horticole.)

Pêchers d'Ispahan à fleurs doubles provenus de noyaux.

M. Camuzet a présenté à la Soc. roy. d'Hort., des fleurs de pêchers d'Ispahan provenues de graines. Sur 12 individus obtenus de noyaux recueillis sur des arbres à fleurs doubles, 11 ont donné des fleurs semblables, et le dou

zième n'a pas encore fleuri. Il est bon de faire remarquer que le pêcher d'Ispahan, dit à fleurs doubles, ne donne pas des fleurs pleines et qu'il leur reste toujours des organes reproducteurs.

Quelques faits au sujet des cultures d'arbrisseaux exotiques à Angers.

La Revue horticole a déjà eu l'occasion de signaler les cultures d'Angers, favorisées par un heureux climat, sous l'influence duquel on peut élever en plein air une foule de végétaux auquel un abri est indispensable dans la plupart des autres contrées de la France. - Voici des faits que nous avons extraits d'une lettre adressée par M. Baptiste Desportes, d'Angers, aux annales de Flore et de Pomone et à la Soc. roy. d'horticulture. Ces extraits réfutent un journal connu pour ses erreurs et où l'on avait affirmé que « les camellia, les arbres à thé et maints autres arbrisseaux qu'Angers se flattait de cultiver en plein air étaient en» tièrement perdus par l'effet de l'hiver dernier. »

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« Si le rédacteur de ce journal, dit M. Desportes, venait à Angers, il verrait que, ni les camellia, ni les arbres à thé n'y sont gelés. Il verrait chez M. Cachet des camellia de toutes variétés, de 3 à 4 mètres de hauteur, formant des buissons de 10 à 11 mètres de circonférence, et du plus beau vert. Quelques-uns (16 mars) commencent à épanouir leurs fleurs, d'autres sont couverts de boutons. D'autres, mais c'est le plus petit nombre, ont un peu souffert de la gelée, et seront moins garnis de fleurs. Outre les camellia, plantés sans abri, M. Cachet en possède d'autres très-forts, garantis par des palissades de thuya de la Chine. A plus forte raison ceux-ci ont encore moins souffert. Dans ce jardin, les rhododendrum arboreum passent les hivers à presque toutes les expositions sans souffrir davantage.

» S'il voulait jeter un coup d'œil sur les pépinières de Mme veuve Leroy et fils (André Leroy), je lui ferais voir, au nord, sur plus de 50 mètres de longueur, une plate-bande de camellia, plantés en buissons depuis 12 à 15 ans : presque tous dépassent de beaucoup le mur qui, d'abord, servait à les abriter, et sont d'une telle grosseur qu'ils forment un massif continu cachant la muraille. Ils fleurissent ordinairement en si grande quantité que les branches ploient sous le poids des fleurs.

» A côté de cette plate-bande en est une autre, au levant, également plantée en camellia doubles, conduits en espaliers et qui fleurissent 12 jours plus tôt. Dans une autre partie du jardin, sont les thés qui, quoique frappés à mort par le journaliste, sont pleins de vie et de santé.

» M. A. Leroy, connaissant l'analogie qui existe entre le thé et le camellia, et voyant que celui-ci réussissait bien en pleine terre, essaya quelques pieds en 1835 qui réussirent très-bien, au couchant, en terre de bruyère. Voulant faire des essais sur une plus grande échelle, il planta, l'an dernier, en plein air, et sans aucun abri, un carré de ces mêmes arbrisseaux; bien qu'ils n'eussent pas encore eu le temps de faire beaucoup de racines, et qu'ils fussent exposés à tous les vents, à la neige, au verglas, etc., ils ont parfaitement résisté au long hiver qui vient de s'écouler. Seulement les plus grands, ceux, par conséquent, qui avaient le plus souffert à la transplantation, ont perdu une partie de leurs feuilles, mais le bois en est aussi vivace que chez les plus jeunes qui n'en ont pas perdu une seule.

» Cet hiver rigoureux et à transitions subites, ne permet plus de douter que, sous notre climat, on ne puisse continuer à cultiver le thé en pleine terre.

» Il verrait encore, dans ces vastes pépinières, une forêt de magnolia de la Galissonnière, variété peu connue, laquelle résiste aux hivers les plus durs de ces contrées. Cette culture couvre un hectare de superficie. Une avenue de près d'un kilomètre, est plantée de ces arbres qui ont de 5 à 6 mètres, sont de forme pyramidale, et garnis de branches depuis le pied jusqu'à la tête. On se fait difficilement une idée de l'effet produit par ces beaux arbres à feuilles persistantes, plantés en ligne, si on n'a été à même de les admirer.

» Une culture non moins remarquable que celle des thés et des camellia, ce sont des plates-bandes de couchages de Rhododendrum arboreum de 50 mètres de longueur et de 2 mètres de largeur, des massifs de ces mêmes arbres sans aucun abri, des conifères d'espèces rares, etc. Moins heureux que nos confrères de la capitale, nous n'avons pas, comme eux, ces mille et une voix de la publicité pour porter à la connaissance des amateurs toutes les richesses de notre art. »

Discussion au sujet du Quercus rubra, CHÊNE Rouge.

M. Vilmorin a communiqué à la Société royale d'agriculture une note de M. Ferdinand Tarchione, de Parme, annonçant que le quercus rubra lui avait parfaitement réussi dans un terrain où il n'avait pu, jusqu'ici, faire venir aucune espèce d'arbre, à l'exception du pinus strobus, qui paraît aussi vouloir y réussir. C'est une argile jaune très-compacte, contenant beaucoup de mine de fer argileuse, et souvent une certaine substance minérale pierreuse nommée en Italie calcinello, concrétion blanchâtre, dure, contenant beaucoup de magnésie, et qui est un indice infaillible d'une grande stérilité.

M. Michaux a dit que cette variété était une des moins intéressantes à cultiver, attendu que son bois n'offrait aucune qualité; il a ajouté que le quercus tinctoria vient sur les mêmes terrains que le quercus rubra, et que, dès lors, il doit lui être préféré.

M. Vilmorin a répondu que le quercus rubra croissait plus rapidement que le quercus tinctoria, et que, malgré son infériorité sous le rapport de la qualité du bois, quand il n'offrirait que l'avantage de fournir plus promptement du combustible, ce serait une considération à faire valoir en sa faveur.

M. le vicomte Héricart de Thury a dit aussi qu'il avait vu réussir le quercus rubra dans des terrains marécageux, mais en pente et au nord, où le tinctoria ne réussirait pas.

Note sur l'avantage de l'emploi du bois d'acacia. Robinia pseudo-acacia, LIN.

L'acacia est, sans contredit, un arbre dont il faut encourager la plantation à cause de l'avantage que l'on peut tirer de l'emploi de son bois que beaucoup de personnes n'apprécient pas encore à sa juste valeur. Cependant on a acquis aujourd'hui assez de preuves fournies par l'expérience, pour ne pas méconnaître ses utiles propriétés.

Je me suis trouvé, il y a quatre ans, dans un jardin où l'on avait abattu plusieurs de ces arbres, qui avaient de 40 à 45 ans de plantation, plusieurs maîtres charrons vinrent pour acheter le bois, un seul sur cinq, sut apprécier le bois de cet arbre, et comme le propriétaire en con

naissait aussi la valeur, ils furent vendus un tiers plus cher que des ormes qui avaient également été abattus et qui furent préférés par les autres charrons. Celui qui acheta les tiges d'acacia me fit voir dans son établissement des roues de voitures dont les rais étaient faites en acacia, et qui, depuis trois ans avaient deux fois usé les jantes; il me dit qu'elles serviraient encore une fois. Depuis cette époque j'ai vu des roues montées ainsi, et d'autres faites en même temps avec du bois de chêne, celles faites en acacia sont encore très-solides, quoique faisant le même service, et les autres ont été déjà réparées. Il est à ma connaissance que des pieux et des poteaux de portes en bois d'acacia, ont été relevés de terre au bout de 40 à 45 ans encore intacts. Le bois d'acacia employé pour faire des pieds de caisses dure aussi très-longtemps; j'en ai vu qui ont servi trois fois à remonter des caisses dont les planches de chêne avaient été décomposées, tandis que les pieds en chêne ne durent pas plus que les planches ou à peu près. L'acacia est un arbre qui, si on l'emploie à propos, sera de première utilité dans différents arts, ainsi qu'en agriculture, et dans les jardins. Les échalas faits avec son bois, sont très-recherchés.

If gigantesque.

PEPIN.

On voit, dans le comté de Fermanagh, en Irlande, un if que l'on suppose âgé de 200 à 250 ans. Cet arbre, par sa disposition, ressemble à un immense champignon vert, haut de 7 mètres, et dont le chapeau n'aurait pas moins de 25 mètres de diamètre. Cette tête formée par un nombre infini de branches et de rameaux qui s'étendent horizontalement du sommet du tronc est soutenue de distance en distance par des piliers en bois sans le secours desquels l'arbre pourrait se trouver mutilé par l'effort des vents. Des sociétés de 200 personnes ont souvent dîné sous ce vénérable représentant de la végétation.

Hydroplasie.

L'Hydroplasie, ou art de donner des formes à l'eau, que nous avons encouragée et fait connaître dans le Bon Jardinier, a été bien accueillie par les amateurs de jardins. Le goût de ces effets d'eau s'est répandu en

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