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» être autorisée par les préfets sur l'avis des ingénieurs. » Les conditions d'autorisation sont celles-ci : 1° établisse>> ment de soupapes de sûreté au réservoir supérieur et >> fixation de leurs dimensions; 2° soumission de l'appareil » à une pression triple de la pression effective, maximum qu'il aura à supporter; 3° interdiction générale de l'emploi de la fonte, ce métal pouvant augmenter les chances de rupture.

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Cette prescription du ministre ne tendrait à rien moins qu'à faire changer tous les thermosiphons dans lesquels on a employé, soit dans la chaudière, soit dans les tuyaux, des surfaces plates, puisqu'aucune ne pourrait supporter l'épreuve ordonnée par le ministre. Nous reviendrons sur ce sujet. A.

Sociétés d'horticulture.

Exposition du Cercle général d'horticulture.

Cette exposition, préparée sans bruit, n'est pas une de celles qui ont offert le moins d'éclat. On n'en avait pas encore vu d'aussi fleuries, soit au Louvre, soit au Luxembourg, surtout si l'on tient compte de la saison qui ne permettait de présenter en fleurs que des plantes de serres. A quel genre de culture, à quelles espèces de végétaux doit-on cette riche exhibition? Les nombreux amateurs qui l'ont visitée n'hésiteront point à répondre : A la multitude et à la magnificence des Rhododendrum et des Azalea de l'Inde. Gand seule, la ville aux innombrables serres, nous avait fait jouir, jusqu'à présent, d'un pareil spectacle. Cette fois c'était au tour de Paris à célébrer la fête des Rhododendrum, ain i qu'on a qualifié de toutes parts cette solennité horticole.

Il n'y a pas plus de quatre ans que l'on a vu, pour la première fois, à Paris, une réunion un peu remarquable de Rhododendrum arboreum fleuris dont l'exhibition avait été provoquée par l'annonce d'un concours de la Société royale d'horticulture. M. Rifkogel en avait présenté 17; M. Bergmann, jardinier de M. J. de Rothschild, 11, et M. Modeste Guérin 6. Quoique cette dernière collection fût la moins nombreuse, elle avait été jugée cependant la plus belle par les visiteurs. Comme on le voit le nombre des sujets était fort limité; la galerie n'en renfermait, en

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tout, que 39 d'une taille assez médiocre : c'était en 1841. En 1845, la même galerie en réunissait plus de 200, dont une bonne partie en grands individus chacun portant de nombreuses fleurs. Les collections les plus importantes, dans l'ordre numérique, appartenaient à MM. Modeste Guérin, Paillet, Lemichez, Cels, et ensuite à MM. Gontier, Martine, Bertin, Durand aîné, qui tous avaient ajouté à l'éclatante réunion des Rhododendrum, celle non moins brillante des Azalea indica, dont 130 individus étalaient aux yeux des visiteurs leurs nuances riches et variées.

A l'effet splendide produit par ces arbustes élégants se joignait encore l'aspect plus doux, mais éclatant aussi, des 80 Iris forcés de M. Lémon, des 300 Jacinthes de Hollande de M. Tripet, et des 70 cultivées et multipliées par lui sans dégénérescence depuis nombre d'années; enfin des Camellia dont les dernières fleurs de la saison ornaient encore les rameaux.

On a remarqué aussi les collections de plantes rares de MM. Cels frères, de M. Rifkogel et de M. Souchet fils. Nous citerons les plus remarquables :

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Les superbes Amaryllis de M. Aimé sont le résultat des semis de cet horticulteur et le commencement d'une culture nouvelle sur laquelle nous aurons occasion de donner bientôt un article.

M. Pelé avait apporté une centaine de plantes de pleine terre ou de châssis, parmi lesquelles on voyait une douzaine de primevères doubles de couleurs différentes. Peutêtre cette collection aurait elle mérité plus que la mention honorable qu'elle a obtenue.

Outre des Azalea et des Rhododendrum, M. Martine avait des Épacris et des Érica nombreux bien cultivés. M. Chauvière, des plantes variées et des Pelargonium en fleurs.

Il n'a été présenté que deux collections de rosiers : nous mentionnerons celle de M. Lévêque-René. La rigueur du mois de mars n'avait pas permis à cet horticulteur de la présenter assez avancée en floraison pour obtenir le prix qu'il aurait pu mériter. La plupart des roses se sont épanouies pendant la durée de l'exposition.

M. Roblin en avait apporté une collection moins nombreuse, accompagnée d'un joli choix de cinéraires.

M. Chartier avait exposé une collection de pensées qui se faisait remarquer malgré sa précocité.

La collection de Camellia de M. Margottin, qui partage ses soins entre ce genre et les rosiers, était fort belle.

Il faut tenir compte à M. Van-Acker d'avoir envoyé d'Orléans des Azalea et des Rhododendrum de semis qui lui ont mérité un prix.

Les Erica de M. Michel et les Azalea de M. Durand fils offraient une remarquable perfection de culture.

Les fruits forcés étaient admirablement cultivés par les soins de MM. Gontier et Grison.

Un grand nombre d'espèces de fruits bien conservés appartenaient à MM. Dupuy-Jamain, Malot, Jamin-Durand et Bavoille.

Les légumes forcés n'étaient représentés que par les envois de MM. Gontier (melons et fraisiers), Lenormand (asperges, carottes, choux-fleurs, romaines, laitues et pommes de terre).

On admirait, dans les salles consacrées à l'industrie et aux arts, les beaux vases de terre de M. Follet, et ceux de M. Guénaut; les dessins de fleurs de madame Lemire et de mademoiselle Cornuel, un cadre renfermant huit roses bien exécutées d'après les dessins de M. Maubert, et destinées à la collection qui porte pour titre : CHOIX DES plus belles roSES, publiée par nous.

M. Jacomy, ingénieur hydraulicien, a récréé les visiteurs, pendant tout le temps de l'exposition, par les jeux de l'hydroplasie; il a trouvé le moyen de mettre de l'esprit dans des jets d'eau et de faire rire ses spectateurs.

La salle renfermait environ 2000 plantes: espèces ou variétés; mais le nombre des exposants n'était (pour les plantes) que de 33 horticulteurs et 14 amateurs.

Le cercle, contre son usage ordinaire de nommer un jury dans son sein, avait fait appel aux sociétés d'horticulture de France. La Société Royale était représentée par MM. Berlèse et Boussière; Versailles par MM. Duval père et Alfred Guillemin; Clermont-Ferrand par M. Bravy; Orléans par M. Porcher; Meulan par MM. Fleury et Hugé; Meaux par MM. Jacques Lefèvre et Quétier.

Un dîner a été offert avec cordialité à MM. les jurés par le cercle d'horticulture dans les riches salons des Frères Provençaux.

La séance solennelle de distribution des prix a dignement terminé cette fête de Flore; les récompenses ont été remises aux lauréats sur le théâtre même de leur gloire, au milieu des deux mille plantes qu'ils avaient cultivées avec tant de soin, et dans l'enceinte même du palais de la chambre des pairs, dont la galerie était décorée avec goût par des drapeaux et ornées d'inscriptions qui exprimaient la reconnaissance des associés envers les protecteurs et les protectrices de l'horticulture. Chaque horticulteur s'était plu à apporter sa plus belle plante pour orner l'hémicycle

destiné à recevoir les dames patronesses qui, par leur présence, ont ajouté un charme particulier à l'intérêt qu'inspirait cette réunion horticole.

M. Chéreau, président du cercle, a cédé le fauteuil à M. de Rambuteau qui avait à sa gauche M. le duc Decazes et S. G. le duc de Devonshire, le plus grand amateur de l'Angleterre, celui qui possède les plus beaux jardins, les plus vastes serres, les collections les plus précieuses, et que l'on peut appeler le Prince des Horticulteurs.

Le discours de M. Chéreau, qui abondait en choses bonnes et utiles, a été accueilli avec de grandes marques d'approbation par l'assemblée qui sait tout ce que le cercle d'horticulture doit d'éclat et de prospérité à ce digne président.

M. le duc Decazes a pris la parole et, dans une chaleureuse allocution, a exprimé tout l'intérêt qu'il prenait à l'horticulture.

L'espace nous manque pour entrer dans des détails circonstanciés sur cette fête brillante, à laquelle la commission de l'exposition a donné tous ses soins. Parmi les plus zélés des sociétaires, l'on distinguait l'un des vice-présidents M. le vicomte de Cussy, qui s'était transformé en véritable maître de cérémonies et qui déployait envers tout le monde la politesse la plus affable et les plus grandes prévenances.

MÉDAILLES D'OR.

Prix décernés.

Ouvrage nouveau le plus utile à l'horticulture, à M. Lecoq, professeur de sciences naturelles à Clermont, pour son ouvrage sur la FÉCONDATION NATURELLE ET ARTIFICIELLE DES VÉGÉTAUX ET SUR L'HYBRIDATION. Médaille des dames patronesses.

Camellia et Rhododendrum; M. Alphonse Lemichez. Médaille de madame la duchesse de Nemours.

La plus riche collection de plantes de serre tempérée en fleurs; M. Paillet. Médaille de madame la princesse Adélaïde.

A.

tes de serre chaude; MM. Cels frères. Médaille de madame la duchesse d'Aumale.

Plantes nouvellement introduites; M. Rifkogel. Médaille des dames patronesses.

Fruits et légumes forcés ; M. Gontier. Médaille de M. le comte de Paris.

Vases ornés; M. Follet. Médailleduministre de l'agriculture.

MÉDAILLES D'ARGENT. Plantes bulbeuses, Amaryllis de semis; M. Aimé Turlure. Médaille du Luxembourg.

Ouvrage le plus utile à l'horticulture; MM. Moreau et Da

La plus riche collection de plan- verne, pour leur MANUEL PRA

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