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sujet, qui ne tarde pas à former un volumineux buisson que n'attaque jamais aucun animal nuisible. Le Rhododendrum catawbiense et ses variétés, étant plus beau que le ponticum, on devra le planter près des allées et sur la lisière des bois; c'est aussi le meilleur à choisir pour croiser avec les espèces du népaul et obtenir des variétés rustiques. La floraison des Rhododendrum, cultivés ainsi, est vraiment admirable; l'année passée, ils offraient un coup d'œil des plus enchanteurs. Il est aisé d'en remplir les bois des grands parcs en les semant à la volée aussitôt que les capsules commencent à se fendre, vers novembre ou décembre, et en choisissant pour cette opération un temps calme. Le Rhododendrum maximum croît beaucoup mieux dans les situations ombragées, qu'exposé au soleil; les feuilles y sont plus grandes et d'un beau vert; il semble préférer une terre franche mêlée largement de feuilles tombées. Cette culture des Rhododendrum offre beaucoup d'avantages, en ce qu'ils sont plus vigoureux, et qu'étant toujours verts, ils forment des masses fort attrayantes durant les hivers les plus rigoureux. »

Ce moyen est employé à Fontainebleau.

Camellia, Rhododendrum, Azalea, Hydrangea Japonica.

La floraison des Camellia, chez M. Paillet, a été splendide cette année. La belle et grande serre où ils sont placés sur le sol même, et groupés naturellement, contribue encore à faire ressortir la beauté des fleurs qui se détachent si richement sur le feuillage épais de chaque massif.

Cette exhibition était complétée par les belles espèces de Rhododendrum et d'Azalea, fleurissant dans la même serre, ou plutôt dans ce beau jardin, couvert d'un vitrage élevé qui laisse passer toute la lumière du jour.

Le Rhododendrum campanulatum a ouvert ses légères corolles blanches et rosées, les plus parfaites du genre pour leur forme régulière et élégante.

On peut faire le même éloge de l'Azalea Julia, belle espèce à fleurs blanches, obtenue de semis par M. Paillet. Un fort pied de l'Hydrangea Japonica a passé l'hiver sans en souffrir dans la pleine terre du jardin de M. Paillet, malgré les circonstances défavorables d'une mauvaise position où il s'est trouvé au milieu de la glace qui couvrait son pied,

Canne sylvicole.

Cette canne sert de mètre, comme on peut le voir par

les chiffres tracés

dans toute sa lon

gueur. La fig. A
la fait voir dans
son état de canne.
On enlève la pom-
me qui est vissée A
à l'extrémité, et
la remplace

on

par une petite pioche B, en lame large du côté 1, pour servir à lever le gazon qui obstrue le pied du jeune plant, ou détruire les épines, genêts, bruyères et autres plantes qui lui sont nuisibles. La lame 2 peut préparer la terre à recevoir des semis ou à biner le jeune plant.

Le bout de canne C, emmanché à douille, est destiné à opérer comine plantoir. Mais il est armé d'aspérités qui servent à creuser le trou sans comprimer la terre, afin que les

C

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racines du jeune sujet que l'on plante puissent pénétrer plus facilement dans le sol.

Cette canne est destinée aux gardes des grandes pro

priétés qui ont dans les bois ou parcs confiés à leurs soins une petite pépinière et l'ordre de semer ou planter tout en continuant leurs promenades de surveillance.

L'inventeur de cette canne s'intitule le Bûcheron de la Nièvre. Nous l'avons vu citer dans le Moniteur des eaux et forêts, dirigé par M. Thomas, et appliquée, dans l'article, à l'usage des gardes forestiers. On la trouve dans le magasin de M. Arnheiter, place de l'Abbaye. Leur prix

est de 15 fr.

Renseignements sur l'Arracacha et sur sa culture.

L'Arracacha esculenta, DEC., est une racine alimentaire originaire de l'Amérique du Sud et à laquelle on attribue des qualités qui en feraient la rivale de la pomine de terre. Plusieurs essais ont été faits en France pour la cultiver, mais le succès n'a pas répondu aux soins des cultivateurs.

Des essais ont été faits à Montpellier, où on l'a cultivée sous châssis; on y a vu la plante fleurir et donner des graines, mais sans que la racine ait grossi assez pour devenir alimentaire. Les graines ont été envoyées au Jardin des Plantes à Paris, elles ont levé, mais au printemps, les pieds qui étaient déjà forts ont fondu, quoiqu'ils aient été rentrés l'hiver en serre froide. M. Soulange-Bodin et plusieurs autres horticulteurs n'ont pas été plus heureux dans leur culture qui avait été faite sous châssis.

M. Vilmorin avait demandé, dans un article du Bon Jardinier, des renseignements sur cette plante. C'est à cette demande que répond M. Rupez dans la note sui

vante.

Il est possible que l'Algérie ou un climat du sud de l'Europe soit favorable à l'Arracacha on ne doit donc négliger aucun moyen de s'en procurer et de faire des essais sur une plante, rivale de la pomme de terre, et qui pourrait peut-être rendre de grands services.

Cette plante, dit M. Rupez, n'est pas connue sous le nom d'Arracacha par les habitants de la province de Caracas, aujourd'hui république de Venezuela, mais bien sous celui d'Apio, noin castillan qui se rend par Céleri, en français ce ne sera que sous ce nom que l'on se la procurera chez les habitants de cette province; et nul doute que ce nom lui aura été donné par les Espagnols lors de la conquête, et lui sera resté à raison de la grande

ressemblance qui existe effectivement entre ces deux plantes.

El Apio donc est cultivé par les naturels dans de petites gorges ombragées, et sur les hauteurs des montagnes dans des régions froides et à l'exposition du nord, dans des terres fraîches et chargées d'humus. Elle se plante par éclats en les détachant de la touffe, qui est fort volumineuse. Lorsque les tubercules sont parvenus à leur maturité, on retire les feuilles, si elles sont trop nombreuses, en en laissant de 5 à 6 au sommet, et l'on arrase la plaie avec le couteau. Pour planter ces sujets, on a labouré la terre convenablement et l'on a formé de petits ados de 12 à 15 centim. d'élévation à une distance de 50 cent.; on les plante en faisant avec le doigt un trou juste pour que le sujet tienne debout en pressant la terre légèrement autour; on a soin d'arroser et d'entretenir le plant dégagé d'herbes nuisibles Lorsque la plante a pris du développement, on la chausse avec la terre prise dans les intervalles des rayons, et la plante croît sans plus de soin. Les racines se récoltent, lorsqu'elles sont suffisamment grosses, au fur et à mesure qu'on les consomme ou qu'on les livre au commerce, attendu qu'elles ne se conservent pas hors de terre au delà de 8 à 10 jours, du moins dans ces climats tropicaux. Le tubercule ou racine n'a point d'œil reproductif; il faut donc conserver des porte-graines.

Telle est la culture et le moyen de reproduction de cette plante excellente et économique dans la cuisson, car il suffit de quelques instants pour qu'elle cuise. Elle n'exige d'autre assaisonnement que de la mettre 20 ou 30 minutes dans le pot au feu, où l'on surveillera le point de cuisson pour la retirer à propos, afin d'éviter qu'elle ne tombe en marmelade, ce qui lui ôterait le mérite qu'elle offre, soit par sa belle forme régulière; soit par sa jolie couleur de jaune citron; mais livrée à l'art culinaire, il est évident qu'elle lui présenterait des ressources abondantes.

Je ne saurais garantir si elle résisterait à de fortes gelées, quoiqu'elle fructifie sur les hauteurs des montagnes où les gelées se montrent presque régulièrement. Les racines sont nombreuses et de forme allongée; l'épiderme n'est pas plus épais que ne l'est celui de la carotte; la substance qui en suinte lorsqu'on la ratisse est de nature un peu laiteuse. Maintenant voici le moyen de se la procurer à Caracas. Si on n'y a pas des relations avec quelque personne de

connaissance ou amie, on pourra s'adresser au consul français en résidence à Caracas, ou à son défaut à l'agent français à la Guayra, qui pourront se la procurer aisément dans une localité nommée San-Chorqui, située sur la route de Guayra à Caracas, où elle se cultive. Alors qu'on l'aura obtenue en état de touffe, il faut avoir une petite caisse de forme longue, et la remplir de la terre même d'où elle aura été tirée, sur laquelle on placera une ou deux touffes entières sans les enfoncer, seulement on les garnira de terre autour pour les assujettir. On pourra aussi y placer une quantité de boutures préparées comme il est indiqué plus haut, et y former comme un petit treillage en baguettes pour éviter le déplacement pendant le voyage. Il serait essentiel, pendant la traversée, de tenir la caisse à l'ombre et la terre légèrement humectée, seulement pour éviter le desséchement. Si elle parvient à bon port en état de végétation, après avoir enlevé la plante en touffe, on pourra se servir de la terre pour les boutures, sans les déplacer et les buter, en y approchant de la terre, afin de les conserver dans leur position. En prenant ces soins, on peut se flatter du succès.

Ces mêmes moyens, je les ai pratiqués pour en faire parvenir à la Basse-Terre de la Guadeloupe à M. de Ligni, et aussi pour des amis qui en firent des envois aux villes Anséatiques, il y a fort longtemps de cela, mais je n'ai ja mais su si on était parvenu à la multiplier en Europe.

Moyen de préserver les jeunes Dahlia des courtilières.

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Ayant eu, en 1843, un plant de Dahlia où tous les jeunes pieds ont été coupés par les courtilières, j'ai pris, l'année dernière, la précaution de les envelopper ou chausser, pour ainsi dire, d'un morceau d'écorce d'arbre de 8 cent. de hauteur qui embrassait le bas de la tige. L'accident ne s'est pas renouvelé. On pourrait également se servir de petites plaques de plomb de 8 cent. de hauteur qui s'écarteraient lorsque la plante grossirait sans lui porter préjudice. B. J. DESBROSSE.

Circulaire ministérielle sur l'établissement des

thermosiphons.

Une circulaire du ministre des travaux publics, prescrit : « que la pose des appareils de calorifère à eau devra

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