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régulièrement verticillées; les feuilles sont éparses, inappliquées, pugioniformes ou linéaires, presque rectilignes, comme horizontales, très acérées, d'un vert un peu rougeâtre au moment de la jeune pousse, d'un gros vert ensuite. Comme son congénère, cet arbre est presque toujours en végétation, et les jeunes rameaux ne sont jamais terminés par des gemmes ou boutons.

« Il est originaire du littoral de la Nouvelle-Hollande et a été introduit en Angleterre en 1824; cependant, aujour– d'hui, il est assez rare en Europe; il paraît pourtant qu'on en a reçu des graines qui ont prospéré, car on le voit annoncé de semis sur plusieurs catalogues belges, anglais, etc. En général, et dans le commencement de son introduction en France, on a cherché à le multiplier de boutures qui, quoique assez rebelles à la reprise, donnèrent cependant quelques individus. Vers 1852, j'en ai obtenu d'un ami une petite tige enracinée : c'était, comme on le pense bien, une sommité de branche latérale; elle s'éleva d'abord sur une tige qui fut soutenue par un tuteur, et successivement il se développa à la base de celle-ci trois à quatre autres tiges, faibles comme la première et ayant besoin d'être soutenues; elles se ramifièrent beaucoup, devinrent très diffuses et formèrent un buisson qui, en 1844, avait acquis près d'un mètre de haut. Je pouvais dire que je possédais l'espèce; mais, dans cet état, elle était méconnaissable : pourtant, et malgré cet état, on la changeait de vase au besoin; à chaque rempotage, on trouvait bien des pots d'une largeur convenable, mais pas tout à fait assez profonds; il en est résulté que le collet de la racine s'est élevé au-dessus de terre de quelques centimètres. C'est dans cet état des choses qu'au printemps de 1845 je me suis aperçu qu'un bourgeon adventif s'était développé sur le collet de la racine; il végéta promptement et vigoureusement, et en peu de temps le premier mérithalle s'éleva de 0,09; il se développa ensuite vers le sommet cinq branches bien verticillées et presque horizontales; le sommet continua de s'allonger, et presque immédiatement commença à développer cinq autres branches. Ce second mérithalle a Om,16, le sommet a 0m,05, ce qui donne à la jeune tige, qui est bien verticale et d'une belle venue, une hauteur de 0,28.

Comme je l'ai déjà dit, il est à remarquer que le bourgeon adventif ne s'est point développé au point d'insertion

des autres branches, mais bien sur la racine même, fait qui vient confirmer la belle expérience de mon ami M. Neumann, dont les boutures de racines du même arbre, produisant des bourgeons adventifs qui se développent iden-tiquement comme des semences, formeront ainsi de beaux individus à branches verticillées et d'un beau port.

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Ici le hasard m'a favorisé; mais ne pourrait-on pas profiter de cette induction pour élever peu à peu hors de terre le collet de la racine des boutures de cet arbre et de son congénère, et ensuite, en tourmentant les tiges, essayer de faire produire ua bourgeon adventice? C'est un moyen à expérimenter, ce que peuvent faire nos collègues, amateurs et horticulteurs qui possèdent quelques boutures de ces deux beaux arbres. »

JACQUES.

Note sur la première fructification de l'Araucaria excelsa, à Hyères.

En 1859, M. Denis, député du Var, demanda au Jardindes-Plantes de Paris un pied vigoureux d'Araucaria excelsa. Comme il s'agissait d'essais à tenter, il l'obtint. Cet arbre pouvait avoir alors 6,50; il n'était pas facile de l'emballer pour faire un tel voyage; mais enfin, avec de la persévérance, je suis venu à bout de le faire arriver à Hyères en bon état. Aujourd'hui je reçois une lettre deM. Denis, qui m'apprend qu'un grand événement horticolea lieu à Hyères, que son Araucaria excelsa a sept cônes qui donnent les plus belles espérances.

Plus tard, M. Denis a reçu une autre espèce d'Araucaria (l'A. Cunninghami), qui a déjà atteint une hauteur de 8 mètres. Lorsque je l'ai expédié, il n'avait guère plas de mètre.

Ceci est d'un bien grand intérêt pour l'horticulture; i faut espérer que cet Araucaria fructifiera aussi. C'est cette même espèce dont j'ai fait des boutures de racines et qui donne des tiges verticales.

NEUMANN.

Sur la floraison à contre-saison des iris.

Un fait fort singulier se présente en ce moment au Jardindes-Plantes les iris qui bordent les allées des carrés situés

vis-à-vis de l'ancien cabinet d'histoire naturelle sont en fleurs; et ce n'est pas un iris isolé qui présente ce phénomène, mais bien la bordure dans toute sa longueur. Nous n'avions pas encore remarqué ce phénomène dans ce genre de plantes; les feuilles ont à peine végété; les fleurs ne sont pas aussi bleues que dans la saison ordinaire; mais cependant leur nuance est plus prononcée qu'on ne devait s'y attendre.

NEUMANN.

Introduction en France du Ribes sanguineum flore pleno.

Nous avons donné, dans notre livraison du 1er octobre 1845, la figure et la description du Ribes sanguineum flore pleno (groseillier sanguin à fleurs doubles), et nous sommes heureux d'avoir vu depuis lors cette plante chez plusieurs de nos horticulteurs de Paris. MM. Chauvière, Pelé, Thibault et Jacquin aîné en possèdent déjà plusieurs individus qui ne tarderont pas à être livrés aux amateurs; mais il n'est pas probable que nous puissions la voir en fleurs au printemps de cette année, attendu que ces premiers pieds servent de sujets de multiplication, et comme on les propage par boutures, toutes les branches sont coupées à mesure qu'elles se développent. Si l'on doit s'en rapporter à la figure que nous avons empruntée aux journaux anglais, cette plaute sera une bonne acquisition pour l'ornement de nos jardins. PÉPIN.

Note sur la production des tubercules de batates.

A l'une des dernières séances de la Société d'horticulture, M. Poiteau a présenté des tubercules de batates provenant d'une expérience renouvelée l'année dernière dans le jardin de la société, et pratiquée, il y a quarante cinq ans, par un maraîcher de Paris nommé Fournier. Ce procédé étant avantageux pour obtenir de cette plante, dans un petit espace de terrain, des tubercules plus volumineux que ceux que l'on obtient ordinairement des plantes laissées libres sur couches, je crois bon de le faire connaître.

Il consiste à planter les pieds de batates dans de grands vases ou dans des caisses hautes et larges de 0,40, remplies de bonne terre meuble et riche en humus, à les placer ensuite sur une couche, ou bien à les entourer d'un ré

ehaud de fumier. Quand la terre, contenue dans ces caisses, a pris la chaleur de la couche, on plante dans chacune d'elles un pied de batate que l'on recouvre d'une cloche, et lorsque les tiges ont pris un développement de 0m,40 à 0,20, on les marcotte sans incision et l'on a soin de ne pas ménager les arrosements pendant l'été. Sur six pieds de batates cultivés l'année dernière par ce procédé, 26 kilogr. de tubercules ont été récoltés, et la plupart étaient d'une belle grosseur. Cette récolte est au moins de moitié plus abondante que celle donnée par les mêmes plantes dout les racines courent à volonté dans la couche. On a remarqué que les tubercules se pressaient contre les parois des caisses comme s'ils eussent voulu les traverser.

Ce fait a souvent été observé le long des bâches en bois, dans lesquelles on cultive ordinairement les batates; les racines récoltées sur les bords sont toujours plus grosses et en plus grand nombre que celles récoltées à la partie moyenne.

En 1857, j'avais planté sur une couche sourde six pieds de batates, trois rouges et trois blanches dites ignames. La fosse ou tranchée que l'on avait creusée à cet effet pour être remplie de fumier avait une longueur de 7 mètres, 4 mètre de large et 0,54 de profondeur; j'avais marcotté les branches, et comme elles se trouvaient près des parois de la tranchée, les racines s'étaient enfoncées dans la couche et formaient des touffes agglomérées, ce qui m'engagea à recommencer l'année suivante la même opération. J'obtins les mêmes résultats; mais je dois dire qu'il ne se trouvait pas de tubercules à la place où les pieds-mères avaient été plantés. Quelquefois on en rencontrait un ou deux assez gros à l'extrémité de minces racines qui partaient de la touffe, à des distances de 0,50 à 1 mètre. Ainsi l'expérience prouve que les racines de cette plante ont besoin d'être resserrées dans un certain espace pour acquérir plus de grosseur et produire davantage, et que les branches marcottées produisent plus que celles laissées libres sur le sol.

Nouvelle variété d'épinard.

PÉPIN.

M. Gaudry, propriétaire à Presles, près Beaumont (Seineet-Oise), grand amateur de jardinage, a donné, il y a trois

ans, à la Société royale d'horticulture, pour son jardin d'expériences, une nouvelle variété d'épinard à très grandes feuilles et d'une qualité supérieure aux épinards cultivés dans nos jardins. Depuis cette époque, cette plante n'a rien perdu de ses caractères, et, par conséquent, doit être considérée comme une variété constante; elle est appelée à remplacer un jour l'ancien épinard dans la culture maraichère et dans les jardins potagers. La Société royale d'horticulture, pour témoigner sa reconnaissance au donateur de cette plante potagère, a décidé qu'on l'appellerait épinard-Gaudry. PÉPIN.

Groseillier Queen Victoria.

Plusieurs journaux horticoles ont parlé d'une nouvelle variété de groseillier à grappes rouges, introduite depuis quelques années dans le commerce sous le nom de groseillecerise. M. John Salter cultive à Versailles une nouvelle variété très intéressante qu'il a rapportée d'Angleterre sous le nom de groseillier queen Victoria. Cette précieuse variété ne diffère en rien par son port du G. à grappes rouges ordinaire; le bois et le feuillage sont les mêmes, mais les grappes sont d'une longueur remarquable et les fruits plus gros que ceux de l'espèce commune. M. Salter a exposé l'année dernière une corbeille de ces groseilles, qui ont été vues avec intérêt; il multiplie le plus possible ce nouveau groseillier, afin de le répandre promptement dans les jardins où il sera apprécié pour la beauté et l'abondance de ses fruits.

Le même horticulteur a aussi introduit plusieurs nouvelles variétés à gros fruits de groseilliers épineux ou à maquereau, qu'il a réunies à la belle collection de ce genre qu'il possède déjà. Cette collection, recherchée des amateurs, est classée par groupes d'après la couleur des fruits; la nomenclature y est aussi observée. Toutes ces belles variétés ont été obtenues de semis faits en Angleterre; elles ne laissent rien à désirer pour la grosseur des fruits. On les propage de marcottes et de boutures faites à l'automne, de préférence au printemps.

PÉPIN.

Deux nouvelles variétés de pivoine herbacée.

M. Guérin-Modeste, horticulteur à Paris, a transporté seu

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