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l'année; mais habituellement on les laisse reposer pendant la saison des pluies, parce qu'alors le suc est trop limpide et demande beaucoup plus de temps pour le manufacturer que durant la saison sèche. »

Le Vahea gummifera produit également beaucoup de suc propre à faire du caoutchouc; mais il est plus délicat, et on ne voit pas que l'on ait cherché à en tirer parti; on a préféré le ficus elastica qui se rencontre en bien plus grande abondance, et qui est aussi beaucoup plus facile à cultiver.

Le caoutchouc, comme on sait, est l'objet d'une foule d'applications industrielles. On a trouvé le moyen de dissoudre cette substance dans des huiles volatiles, dans la térébenthine et surtout dans l'éther par lequel l'opération est plus complète et plus purement faite; il suffit d'étendre une couche de cette dissolution sur la surface des objets que l'on veut rendre imperméables, et où elle sèche promptement. On est parvenu depuis plusieurs années à fabriquer avec le caoutchouc des fils que l'on recouvre ensuite de soie, de coton, etc., avec lesquels on tisse des étoffes dont l'emploi est reconnu aujourd'hui trèsprofitable et très-économique.

A. f.

Notes sur l'histoire du Guano. (Voyez page 90.)

Suite et fin.

La Société Péruvienne n'avait envoyé de guano du Pérou en France que comme échantillons. Des expériences faites en 1842, par ordre de M. le ministre de l'agriculture et du commerce, dans des fermes modèles situées dans des départements éloignés les uns des autres, ont obtenu partout un égal succès, et ont confirmé l'opinion avantageuse que les essais faits en Angleterre avaient donnée aux agriculteurs.

De tous côtés on a exprimé le vœu d'en voir arriver en France des quantités suffisantes pour l'appliquer en grand aux diverses cultures, en demandant seulement qu'il fût pris des mesures aussi efficaces que possible pour éviter les altérations et les falsifications dont cet engrais puissant a été l'objet en Angleterre.

Nous apprenons que ce vœu va être rempli, que du

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guano venant directement du Pérou est arrivé dans les ports français, et que la Société Péruvienne va établir sur divers points des dépôts où les agriculteurs seront certains de pouvoir se procurer le guano du Pérou de bonne qualité, pur de tout mélange, et à un prix qui, sauf la différence des frais de transport, sera le même pour toute la France.

Nous citerons encore quelques notes sur l'emploi du guano, extraites de l'ouvrage de M. de Monnières.

Le guano ne doit jamais être mis en contact avec la semence; il détruirait le germe dès que celui-ci commencerait à paraître.

Il s'ensuit que, pour employer utilement le guano comme engrais, et quelle que soit d'ailleurs la quantité suffisante ou nécessaire pour chaque culture, il convient de le mélanger et d'en former une sorte de compost.

De nombreuses expériences faites en Angleterre, où depuis plusieurs années le guano est employé et a donné de brillants résultats, ont prouvé que ce compost doit être composé d'une partie de guano et de quatre parties de terre brune ou noire, modérément sèche, bien ameublie, criblée et passée avec soin à travers un tamis fin. Si la terre dont on peut disposer est trop lourde ou trop compacte, on peut la rendre plus meuble ou plus légère en y mélangeant en quantité suffisante de la cendre de bois ou de tourbe.

Le compost, en y conservant toujours le guano dans la même proportion d'un cinquième, peut être aussi composé de cendres pures, de boue de tourbière, de sciure de bois, de tourbe carbonisée, de gazon carbonisé, enfin de terre glaise ou d'argile légèrement brûlée.

Avant d'être employés, tous ces divers composts doivent être gardés dans un lieu sec et abrité pendant une semaine au moins.

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En diverses circonstances, soit pour arroser certaines plantes, soit pour raviver la végétation des récoltes vertes, etc., il convient d'employer le guano sous la forme d'engrais liquide. Dans ce cas, on fait infuser durant 48 heures 2 kilog. de guano pur dans 100 litres d'eau, et on arrose immédiatement avec la solution qui en résulte. La qualité et l'état de la terre, son exposition, la nature

des produits qu'on veut en obtenir, la saison où commencent les travaux de culture, doivent être pris en considération pour déterminer la quantité de guano nécessaire à la fumure d'un hectare.

On a remarqué d'ailleurs qu'il y a moins d'inconvénients à en employer une quantité trop petite qu'une trop grande : l'excès du guano est souvent nuisible, rarement avantageux. La surabondance de cet engrais ne donne pas des produits en rapport avec ce que son énergie semble promettre et l'on augmente ainsi sans utilité les frais de culture. Il y a plus, employé au delà d'une certaine proportion, le guano diminue la récolte au lieu de l'accroître.

On peut conclure des nombreuses expériences faites en Angleterre sur tous les sols et à toutes les expositions, que dans des terres en bon état de culture, il suffit par hectare, et pour obtenir une récolte au moins égale à celle produite par la quantité de fumier qu'il est d'usage d'employer,

de 250 kil. de guano pour les céréales,

de 375 kil.

id.

de 375 kil. de 375 kil.

id.

id.

pour les prairies naturelles et arti-
ficielles,

pour les pommes de terre,
pour les betteraves, navets, rutaba-
gas, etc.

Quand on veut que le guano conserve toute son activité et soit toujours en état d'être appliqué, il faut l'emmagasiner et le garder dans un lieu parfaitement sec et où il ne puisse contracter la plus légère humidité.

Sociétés d'horticulture.

- La Société d'Horticulture de la GIRONDE avait vu ses travaux momentanément suspendus, par la mort de son honorable président, M. Vignes, qui avait consacré toute sa vie aux développements des progrès de la science horticole. Le tribut d'hommage et de regrets que M. le secrétaire général, dans son rapport, a payé à la mémoire de. cet honorable citoyen, était parfaitement mérité.

La Société d'Horticulture de la GIRONDE, rétablie désor mais sur des bases plus solides, pourra continuer ses utiles travaux qui ont tant contribué à propager la culture des

belles plantes; l'exposition qui vient d'avoir lieu est fort remarquable; celles des années suivantes, grâce à l'émulation qui ne peut manquer de s'introduire parmi tous les exposants, promettent des résultats bien plus satisfai–

sants encore.

Les noms proclamés dans la séance solennelle ont été ceux de MM. P. Coudert, Gérand Catros, Nath. Johnston, D. Baour, Stern, Bréjon, Bethmann, Gueyraud, Crespy et Follet de Paris.

-Les rhododendrum, les azalea, les pelargonium, les calcéolaires, les cinéraires et les pensées ont orné l'exposition qui vient d'avoir lieu à LYON par les soins de la Société d'horticulture. Ces plantes ont été l'objet principal d'une exhibition qui ne comptait que dix-sept exposants, dont dix horticulteurs marchands. On sait que la Société de Lyon n'admet pour exposants que les membres qui en font partie et que cet article du règlement éloigne beaucoup d'amateurs. Les lots qui se faisaient remarquer le plus étaient ceux de M. Armand pour les azalea et rhododendrum; de M. J.-B. Guillot et de M. Luizet pour plantes fleuries en vases. Parmi les lots des amateurs on a remarqué celui de M. Lacene et les plantes rares exposées par M. Hamon, directeur du Jardin des Plantes. On cite dans son lot un Broussonetia laciniata, obtenu de semis par M. Hamon. Les médailles et mentions ont été obtenues par MM. Hamon, Armand, Luizet, J.-B. Guillot, Commarmot, Lacene, Bouchard-Jambon pour une belle collection de calcéolaires.

-

- La Société royale de Flore de BRUXELLES a ouvert son exposition le 9 mars, par le temps le plus défavorable et un froid de plusieurs degrés qui n'a pas empêché un nombre considérable de membres (180), d'y faire figurer près de mille plantes. Quoique le camellia formait le genre le plus nombreux, cependant une grande quantité d'autres genres composaient une réunion très-variée, eu égard, surtout, à la saison. On a vu une collection précoce de cinéraires, une collection de rosiers du Bengale et des collections très-variées de plantes forcées. Les prix et mentions honorables ont été accordés à MM. Fr. van Riet, le baron van Werde, Galeotti, J.-F. Moonens, C. Portaels, Fr. de Craen et Medaert.

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