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Méthode particulière de multiplier les OEillets par boutures.

Sur le Hundsrück, contrée montagneuse située entre le Rhin et la Moselle, les jeunes gens de la campagne aiment à se parer le dimanche de quelques fleurs d'œillets. Afin de se procurer le grand nombre de plantes qui leur est nécessaire à cet effet, ils les propagent par boutures, soit parce que le marcottage leur est inconnu, soit parce qu'ils le trouvent sujet à trop de détails. Voici comment ils s'y prennent pour obtenir des boutures bien enracinées : en juin, à l'époque où l'on fait les marcottes, ils rompent la branche au milieu du nœud; ensuite ils entourent le bout de la bouture avec de l'herbe ou avec de la mousse et la plantent dans la terre sans autre cérémonie, et sans y regarder jusqu'à ce que le temps de les transplanter soit arrivé. A cette époque on les trouve toujours bien pourvues de racines. Nous n'avons pas encore essayé nous-même de bouturer les œillets d'après cette méthode, mais comme elle est généralement usitée sur le Hundsrück, nous avons cru devoir la faire connaître à nos lecteurs afin qu'ils en fassent l'essai. SCHEIDWEILER.

Pierre à champignons.

dont

Mgr. le duc d'Arenberg a fait venir des environs de Naples un grand nombre de pierres à champignons, quelques-unes pèsent de 12 à 19 kilogrammes. Son altesse se propose de soumettre ces pierres à des expériences scientifiques dans le but de découvrir s'il n'y aurait pas de possibilité de propager le Polyporus tuberaster comme les champignons ordinaires. Une analyse préalable de ces pierres a été faite et il est résulté de cette expérience que ce ne sont point de véritables pierres, mais une simple agglomération de matière végétale, de feuilles et de racines pourries. La masse, qui ressemble à une masse compacte et qui brûle et se consomme de la même manière que cette substance, est traversée en tous sens de mycélithe ou de blanc, comme celui des champignons ordinaires, et d'où naissent les Polypores. Il s'agit maintenant de trouver le moyen de perpétuer le blanc et de le faire naître dans une substance végétale analogue à celle que l'on a obtenue d'Italie. Nous tiendrons nos lecteurs au courant des essais commencés, qui n'intéressent pas moins la science que l'économie domestique. SCHEIDWEILER. (Journal d'hort. de la Belgique.)

Utilisation de l'écorce du saule.

Nous lisons dans la Feuille hebdomadaire d'agriculture de Francfort un article qui nous semble digne d'être rapporté, non-seulement parce qu'il intéresse à un haut degré les propriétaires, mais encore une classe nombreuse de commerçants et d'industriels.

Le produit annuel d'un saule blanc se réduit, comme on sait, à fort peu de chose, 9 ou 10 centimes à peu près. Ce produit est si minime qu'aujourd'hui on commence peu à peu à renoncer à la culture de cet arbre et à la remplacer par celle du peuplier du Canada ou d'autres arbres de ce genre. Mais le saule possède dans son écorce des propriétés qui le rendent précieux et important. Des auteurs instruits ont, à la vérité, cherché à attirer l'attention des industriels sur l'écorce du saule, la recommandant comme très-propre à tanner les cuirs, mais en général sans succès; car aussi longtemps qu'on pouvait se procurer avec facilité des écorces de chêne, on ne songeait pas à d'autres écorces qui auraient pu les remplacer. L'écorce du saule est néanmoins aussi bonne pour le tannage que celle du chêne, et comme le premier de ces arbres croît beaucoup plus vite et donne par conséquent un produit plus abondant que le chêne, sa culture doit rapporter des bénéfices considérables. Ces réflexions avaient déterminé un membre du comice agricole de Francfort à faire des essais à ce sujet dont nous rapportons ici les résultats.

Il y a quelques jours, dit l'auteur du rapport, je faisais étêter un saule et écorcer les branches, exactement d'après la même manière qu'on écorce les branches de chêne. Malgré la saison déjà avancée (25 mai), l'opération se faisait avec facilité. L'écorce fut liée en bottes et celles ci placées au soleil pour les dessécher.

Aujourd'hui (2 juin) elle était parfaitement sèche et pesait 25 kilog. environ. Le prix de ces 25 kilog. d'écorce était, d'après les offres d'un tanneur qui s'en sert depuis longtemps pour tanner ses cuirs, de fr. 1,20 à fr. 2,40 pour les 50 kilog.

Le saule qui avait fourni l'écorce avait été étêté il y a 6 ans. En fixant à 6 ans l'époque d'étêter les saules, le produit d'un arbre serait de fr. 1,20 pour l'écorce et de 60 c. pour le bois (d'après la valeur que ces deux objets ont en Allemagne), ou de 30 centimes par an. Le bois

étant privé de son écorce ne perd rien de sa valeur intrinsèque. Nous ne portons pas en compte les frais de l'écorcement, parce qu'ils sont compensés par le produit de l'élagage des perches, ou bien aussi parce que le petit cultivateur exécute cette opération lui-même pendant ses heures de loisir.

Parmi les diverses espèces de saules, celle appelée le saule cassant (salix fragilis) est estimée la meilleure et celle dont l'écorce est la plus propre à tanner les cuirs. Sa culture est très-facile et absolument la même que celle du saule blanc ordinaire.

Le célèbre chimiste Davy a publié dans les Philosophical Transactions, 80. Agricultural Chemistry, les analyses de diverses espèces d'écorces propres aux tanneries, que nous reproduisons ici parce qu'elles prouvent que l'écorce de ce saule n'est pas la moins riche en tannin. Les voici :

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pour

Des essais qu'un fabricant de cuir de Berlin a faits tanner des cuirs avec des écorces d'aulne commun ont eu un résultat défavorable; les peaux n'étaient point tannées, et étaient de plus dures et cassantes. Les écorces du chêne et du saule cassant sont donc jusqu'ici les seules propres à l'usage des tanneries. Les amateurs qui voudraient planter du saule cassant en trouveront dans les pépinières de Perk et de Vilvorde. SCHEIDWLEILER.

Remplacement des échalas.

PLUS D'ÉCHALAS. — Nouvelle manière de soutenir les vignes des vignobles, d'une exécution prompte, facile, économique, durable et hâtant la maturité a raisin. Par M. André Michaux; 1 vol. in-8° avec figures, 2 fr. au bureau de la Revue Horticole.

L'auteur expose les désavantages de l'emploi des échalas dont la dépense d'établissement est considérable, et dont l'entretien annuel ne va pas à moins de 24 fr. par hectare, sans compter la dépense à faire chaque année pour les aiguiser, et déficher. Il propose, un moyen beaucoup plus facile et économique, et que l'on comprendra par l'extrait suivant que nous allons donner de son ou

vrage.

Pour faire, dit-il, l'application de cette nouvelle manière, il faut que les ceps soient plantés par rangées parallèles. C'est au reste ce qui a déjà lieu dans presque tous les vignobles des départements qui se composent des cidevant provinces de la Bourgogne, de la Champagne et de l'Orléanais. Cette disposition des ceps est bien conçue et rend beaucoup plus facile l'exécution des nombreux travaux que réclame la vigne dans le cours du printemps et de l'été. Elle est très-préférable à celle où les ceps, se trouvant régulièrement plantés, sont sans ordre et à des distances plus ou moins rapprochées, et parce qu'en définitive elle ne contient pas un plus grand nombre de ceps sur la même surface.

Cette nouvelle manière consiste dans l'emploi de lignes de fil de fer d'une grosseur déterminée, soutenues de distance en distance par de forts échalas.

Ces lignes de fil de fer sont placées au printemps après la taille, et aussi près que possible des rangées de ceps. Après la vendange, elles sont enlevées au moyen d'un moulinet, mises en cercle et resserrées avec leurs supports pendant l'hiver, pour être replacées et ôtées les années suivantes aux mêmes époques. Les accessoires sont: 1o un moulinet ou dévidoir d'une construction très-simple, d'un prix modique, comme de 4 à 5 fr. Sa durée pourra être de 20 à 25 ans. Il ressemble, sauf quelques légers changements, à celui dont on se sert dans les campagnes pour dévider le fil; 2o une petite lime triangulaire, dite tire-point, pour couper le fil de fer quand il en est besoin, prix, 75 c. ; 3° une pince à pointe plate ou ronde, destinée à réunir plusieurs bouts de fil de fer quand on veut ajouter à leur longueur, prix, 60 c.

Supports. De forts échalas de 1 mètre 30 c. à 1 mètre 50 c., sur une grosseur de 15 à 18 c., faits de cœur d'acacia, de châtaignier ou de chêne, pourront très-bien convenir à cet usage. Leur durée sera de 25 à 30 ans et

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d'autant plus, que le petit nombre qui est nécessaire fait qu'on peut les rentrer pendant l'hiver. On pourrait encore ajouter à leur durée en charbonnant ou en bitumant le bout qui doit être enfoncé en terre; alors on pourrait même les laisser en place.

Fil de fer. Une expérience de plusieurs années a appris que la sorte la plus convenable est désignée dans le commerce sous le n° 10. Sa grosseur est d'environ 1 mil. ; elle donne 70 mètres par 1 kilog. Prix moyen, 90 c. ou 4 fr. 50 par bottes de 5 kilog. Ainsi, pour ce prix, on obtient une longueur de 350 mètres.

La force des différents fils de fer est plus considérable qu'on ne le pense ordinairement : ainsi un bout de fil de n° 10 de 3 mètres de longueur peut aisément supporter un poids de 100 kilog. Dans aucun cas, et par les plus grands vents, les treilles dont chaque partie n'a qu'une longueur de 5 mètres n'auront à résister à un pareil effort.

Durée. Une des principales objections qu'on fera sans doute sur l'emploi du fil de fer, c'est qu'exposé à la pluie il se rouillera et se détruira promptement... Erreur complète... En effet, la première année qu'on s'en sert il rouille, mais légèrement, et à peine les années suivantes; d'un autre côté, il est hors des atteintes de la rouille et de l'oxidation pendant les 6 ou 7 mois de mauvais temps qu'il est rentré. Avec quelques précautions prises dans le courant de l'hiver, sa durée pourra être prolongée et excéder 50 ans.

Mais pour que le fil de fer éprouve et conserve cette favorable altération, il faut qu'il ne repose pas à terre, qu'il soit suspendu ou isolé; or, pour soutenir la vigne, il est dans cette condition; on n'aura donc pas besoin de recourir au fil de fer zingué.

Ce que j'ai trouvé de mieux, comme pouvant très-bien ajouter à la conservation du fil de fer, ce serait de le tremper par quart ou huitième de botte dans du bitume bouillant, auquel on aura ajouté un 10e de son poids de goudron; plus, une petite proportion de sablon très-fin. La dessiccation s'opérera complétement dans les 24 heures. Le goudron et le bitume employés séparément ne conviendraient pas. Le goudron seul serait bientôt fondu par la chaleur du soleil. Pour le bitume, il s'écaillerait et se détacherait par parcelles du fil de fer.

Placement et déplacement des lignes de fil de fer. Dans

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